Document d'archives : Dommartin-lès-Remiremont.

Contenu :

(Liasse). — 14 pièces parchemin ; 1 pièce papier. Métairie. — Lambers, dit Holierg, en présence de Hanri de Bruyères, prévôt de l’église de Remiremont, et de Girart, curé d’Archettes et doyen de la chrétienté du même lieu, reconnaît que la terre qui se trouve devant le cimetière de Dommartin et où est bâtie sa maison, et qu’il tenait à cens du prieur et des chanoines de Rombech, il l’a «perdui par la defaute de cens que jai laissié à paier par quantre ans ou plus» et qu’il l’abandonne au prieur et aux chanoines «a tous jours sans reclain» de lui ni des siens (1279, décembre). — Sentence arbitrale rendue par Bezanson, curé de Vagney, lieutenant du prévôt de Remiremont, et Woillemin de Conflans, clerc, dans un litige pendant entre Bertrand, prieur de Rombech, et les seigneurs du lieu (les chanoines) d’une part, et Symon, dit Cornat, de Dommartin, d’autre part. Ce dernier payait au prieuré un cens de deux resaux de seigle sur un censal, mais n’avait jamais voulu déclarer pourquoi il le payait ; de plus le même Symon tenait, devant sa maison, un meix ou chasal qui appartenait à l’église de Dommartin, et sur lequel un certain Huguenot avait demeuré ; or, le dit huguenot étant mort sans héritier, ce meix aurait dû retourner au prieuré, et les religieux ne savaient pas comment le dit Symon en avait la jouissance, eux n’y étant pour rien ; de plus, le même avait négligé de payer, pendant deux ans de suite, le cens du chasal où est bâtie sa maison, ainsi que du meix Huguenot, ce qui lui faisait perdre tout droit sur ces héritages. A ces griefs s’ajoutaient mésus et injures. Symon répondait à cela que jamais il n’avait eu de déclaration à faire pour le cens de seigle, qu’il avait tenu le meix Huguenot, sous trois prieurs, sans protestation de leur part ; au sujet des injures qu’il avait pu proférer, il affirmait «que plux li avoient dit en fait le dis prours de velenie et batui l’avoit senz raison par quoi il disoit qu’il lou traveilloient ai tort». La décision des arbitres conclut aux torts de Symon qui dut donner satisfaction aux religieux. Quant aux injures et aux voies de fait, les deux parties en furent tenues quittes (1303, jeudi avant la Chandeleur). — Prise à cens, par Andreys dit Dasson, pour sa vie seulement, du chasal, du meix et de la curtille où est bâtie la maison Hembert Entulle, au mont de Bellefontaine, moyennant quatre sols toulois et quatre chapons de cens, à payer à Rombech le lendemain de Noël. Parmi les clauses nous citerons : «Ne ne puix laxier ne changier a vie d’ome ne a touz jours l’eritaige dou dit cens. Et de tel édifice que ie auroie fait suix l’eritaige dou dit cens se ie avoie leaul hoir de mon cors, il en porroit porter et oster ce qui seroit de fut après mon decet et ce qui seroit de pierre demorroit as dis signors». (1304, août). — Sentence arbitrale rendue par Jehan, chevalier, sire de Fougerolles (Fougerueles) et Jehan de Nancey, chancelier de Remiremont, dans un litige entre le prieur de Rombech et les paroissiens de Dommartin : au sujet des dîmes grosses et menues, dîmes d’agneuax, de veaux et de poulains, et corvées de transport de bois (crovées des loingnes)(1311, mardi après la Saint-Barnabé apôtre). — Donation après décès, à l’église de Rombech, par Marion, fille de Vinat de Pont, afin «qu’elle soit parcenière dez biens et dez orisons que on feront tous jours maix en la dite église», d’un journal de champs sis Ez maisiz ez chanps de Dommartin, contigu aux champs des seigneurs de Rombech. L’acte fut reçu par maistre Thierri de Remiremont, notaire juré de la Cour de Toul (1327, vendredi avant Lætare). — Donation au prieuré de Rombech par Jannate, femme de Guillaume Chance (?), clerc de Franoud, «apprebendée» en la maison de Dommartin, de deux pièces de terre arable au finage de ce lieu. (Humbert, curé de Gugnécourt, est témoin) (1351, dimanche après la fête du Saint-Sacrement, copie moderne). — Extrait par Etienne Aubry de Aroffe, chanoine de Poussay et notaire de l’officialité de Toul, du testament de maître Jehan Le Loup (Johannes Lupus), chanoine et maître de l’hôpital de Remiremont : il donne à l’église et aux seigneurs de Chastes (Rombech), vingt-trois sols et un resal de seigle à prendre sur le pré le Barrillier et d’autres héritages sis à Dommartin, pour son anniversaire en la dite église. Présents à la confection de l’extrait : Richer Wybald de Soncourt, Jean de Belmont, Henri de Vicherey, clercs (1368, 24 août). — Donation en aumône, par Isabelle, femme de Guillaume de Dounoux, aux chanoines de Rombech, d’un demi-journal de champ arable, sis au Meix-du-Champ, paroisse de Dommartin, et de sa part du pré ou Varroi-de-Raon. Les chanoines seront tenus de faire son anniversaire après son décès. Acte reçu par Joffroy de Toul, prêtre, curé de Girancourt, notaire juré de la cour de Toul (1370, v. st., 1er février, à Dounoux, en «l’osteil dou Maul Parix»). — Donation pour le repos de son âme et de celles des siens, à l’église de Rombech, par Isabelle, fille de Perrel de Dommartin, d’un champ arable «contenent en sommaille cinc quartates de soile», et vente, par la même, à Jacques de Corbenay, prieur de Rombech, d’un autre champ, pour la somme de deux francs de bon or (1379, mardi des fêtes de pâques). — Autre donation au même prieuré par la même Isabelle, d’un champ sis au territoire de Dommartin, en présence de Simon, dit du Saint- Esprit, curé de Hadol, et de plusieurs autres témoins (1383, mercredi après la Saint-Barnabé apôtre). — Echange entre Jacques de Corbenay, prieur de Rombech, au nom de son couvent, d’une part, et Mathieu de Crémanvillers, paroisse de Vagney (Wahegney) et consorts, d’autre part. Le prieur a donné à Mathieu un journal de champ sis à Fontaines, paroisse de Vagney, et en a reçu un champ, lieu dit en Encullengniez, entre les champs du prieuré. De plus, Mathieu et sa femme Jannate ont donné en aumône au prieuré leur part du meix de la Bouderate, à Dommartin (1383, v. st., 9 mars). — Prise à cens des chanoines de Rombech par Vincent, de Raon et Jehan dit Guayat, de Raon, «jusque ai douzes ans apres ensuigans», du pré dit le Grand Pré Darnugmesui (?), paroisse de Bellefontaine. Le cens annuel est de trois gros tournois d’argent, payable à la Saint-Martin d’hiver (1389, jour de fête Saint-Mathieu apôtre). — Vente par Collatte, femme de Mengin Lieffroi, parmentier, bourgeois de Remiremont, à Jehan dit le Mal Jehan de Franoud, fils d’Asselin de Vecoux, d’un journal de terre arable assis au-dessous de Dommartin, pour la somme de six francs de bon or. Fait à Remiremont en l’habitation du notaire Baulduyn de Hadonviller (1392, mardi avant la Chandeleur). — Don au prieuré d’un cens de deux sous et demi de toulois (1398, lundi de la Pentecôte pièce détériorée). — Accord intervenu par arbitres entre le prieur de Rombech ou Saint-Mont, frère Willame dit la Perchaite, d’une part, et Jehan Rolin de Vaudémont, chanoine Saint-Romary en l’église Saint-Pierre de Remiremont, d’autre part, ce dernier «à cause de sa dite chanoinerie», à cause du pré de la Grosse Pierre, au lieu-dit Clairegoutte. Les arbitres désignés furent Aubert de Savigny, chanoine de Remiremont, et Baudoin de Hadonviller, bourgeois de Remiremont et notaire de la cour de Toul. Les deux-tiers du pré en litige appartiendront au chanoine Saint- Romary, et l’autre tiers au prieuré. Parmi les témoins : Jehan de Girecourt, chanoine de Remiremont, Pierre dit Roche, «secras», et Jehan, maître de l’œuvre de la dite église (1399, le jour de fête Saint-Pierre-aux-Liens).

Cote :

7 H 19

Inventaire d'archives :

Clergé régulier

Informations sur le producteur :

Producteur public inconnu

Informations sur l'acquisition :

inconnue versement numéro via reprise-0206 Producteur public inconnu

Archives départementales des Vosges

Liens