Document d'archives : Correspondance reçue par le soldat André Boillot quand il était ordonnance à l'Oflag XXI-B

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Les soldats étaient en Stalag, sauf ceux qui travaillaient comme ordonnance des officiers détenus en Oflag. C'est ce qui explique que le soldat de 2e classe Boillot reçoive son courrier en Oflag. Correspondance calibrée, formatée, contrôlée ; correspondance anodine sauf codes secrets et jeux de mots inaccessibles à la censure allemande comme au lecteur d'aujourd'hui. Le lieutenant-colonel Bertrand écrit après sa libération et son retour à Dijon qu'il s'efforce de faire connaître "l'état d'esprit" qui règne dans le "milieu prisonnier", une élite dont le "sacrifice" est "fécond" (8 juin 1941) ; ce type de conception, en parfaite syntonie avec la conception vichyste, ne pouvait évidemment pas subir la hache de la censure. Boillot va être parrain de la petite Danielle, la fille de son ami Gabriel Feurtey, de Beaune, qui lui parle avec effusion de sa femme, "charmante", et de sa fille aux "mignonnes petites mains délicates"... Ici sincérité rime peut-être, involontairement en tous les cas, avec cruauté pour un pauvre détenu solitaire (20 février 1942). Il reçoit aussi des lettres de ses soeurs Clémentine et Madeleine ; il est question de l'argent qu'il envoie à Beaune (sa solde), et des colis qu'on lui adresse (en retour, en quelque sorte).

Cote :

19 NUM 3-18

Inventaire d'archives :

Grande collecte des Oflags (19 NUM)

Type de document :

Document d'archives

Archives départementales de Côte d'Or

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