Document d'archives : 1656

Contenu :

<p>Le parchemin de couverture est un acte de vente (1539 ou 1540). — 1er janvier; décisions sur le rapport des auditeurs des comptes ; nomination des nouveaux consuls; — 6 janvier; nominations ordinaires, etc.; les administrateurs de l’Hôtel-Dieu vendront, s’ils le jugent bon, deux petites maisons dont le cens ne suffit pas à payer les réparations, si toutefois elles ne sont point contiguës à l’Hôtel-Dieu; les consuls feront rendre tous les comptes en retard de l’Hôtel-Dieu, d’Herbet et de la luminerie ; les antiques consuls ont eu toutes les peines du monde à réunir les assemblées générales, et aujourd’hui même « par certains monopoles et intelligences divers particuliers habitants ne s’y sont voulu trouver, particulièrement les sieurs de Fontenilles, président lieutenant général, et Pasturel, lieutenant particulier » : il est décidé qu’à chaque assemblée générale devront assister les quatre antiques consuls, trois officiers du bailliage, y compris le lieutenant général et le procureur du roi, trois avocats, deux officiers des finances, six bourgeois, trois procureurs ou notaires ; six marchands, trois artisans, bouchers, pâtissiers, boulangers, tailleurs (?) charpentiers ou cordonniers et deux paysans; la Cour des aides sera priée d’homologuer ce règlement, les défaillants étant punis d’une amende de 20 liv. pour l’Hôtel-Dieu ; MM. Claude Audin, Goy, Servolle et autres, se sont plaints aux consuls d’un délibératoire du 27 octobre 1654, comme calomnieux et injurieux : l’assemblée désavoue ce qu’il peut contenir d’injurieux aux susdits, et décide que cette délibération sera inscrite en marge de celle du 27 octobre 1654; —21 février; les consuls et juges de la police mettront des gardes aux avenues pour s’opposer aux entreprises de ceux de Clermont contre la foire; les administrateurs de l’Hôtel-Dieu paieront 8 s.; au lieu de 5 s. pour les messes qu’ils font dire le dimanche à l’Hôtel-Dieu ; il sera donné un poinçon de vin aux PP. Récollets à cause de la difficulté qu’ils ont à trouver du vin pur pour la messe, vu la cherté de cette année; — 26 février ; M. Goy, premier consul, représentera-la ville à l’assemblée du Pays du lendemain et s’efforcera d’éviter le logement des gens de guerre, la province ayant pouf ce payé 450,000 liv.;— 26 mars; M. de Garibal, intendant, a prié les consuls de venir le trouver à Riom afin de voir quel dédommagement on pourrait donner à Montferand au cas où l’on établirait un collège de Jésuites à Cleimont; MM. Goy et Chambon s’y étant transportés, l’intendant leur a parlé du changement du collège comme d’une chose faite, malgré qu’ils aient représenté combien de frais la ville avait faits pour le collège; il leur a seulement parlé d’une compensation à obtenir ; une-augmentation de ressort ne pouvant se faire qu’aux dépens dès villes voisines serait difficile, on pourrait augmenter les droits sur les marchés; les délégués ayant représenté que ce serait leur ruine, M. de Garibal a proposé de faire payer une partie des dettes de la ville sur les droits d’entrée à Clermont; les consuls, accompagnés de cinq ou six notables, iront à Riom renouveler leurs remontrances ; l’assemblée du Pays du 27 février n’a pu se tenir, les autres délégués n’ayant point « charge de leur ville », l’assemblée ayant de nouveau été convoquée à huitaine, il y a eu d’autres difficultés, si bien que le lendemain les échevius et consuls de Riom se sont réunis chez M. Goy ; ils y ont reçu des lettres des députés en cour disant que la province ne pourrait éviter de loger 10,000 hommes du duc de Modène, du vicomte d’Arpajon (?) et autres ; les frais de cette réunion seront passés aux consuls; M. le chantre Pasturel a été chargé d’acheter un poinçon de vin vieux pour M. de Beaune : il en sera fait présent audit M. de Beaune ; — 27 avril ; on écrira à M. de la Fourcade, intendant du duc de Candalle, pour que la garnison que doit recevoir Riom ne soit point rejetée sur Montferrand ; — 30 avril; M. de Garibal a écrit que la ville aurait à loger dix compagnies et l’étatmajor du régiment Royal, commandé par le duc d’Arpajon : il sera vu, ainsi que M. de Beaune, pour tâcher d’obtenir d’être déchargé de cette garnison ; — 3 mai ; la ville a reçu le 1er mai quatre compagnies du régiment du roi, M. de Garibal est venu dans la ville pour établir la paix ; il a ordonné d’avancer 17 s. à chaque soldat pour payer leurs dépenses jusqu’au 4 mai, ce qu’ils n’ont point fait ; étant revenu le 2 mai, il a assigné les consuls et les officiers à se trouver le lendemain à Riom; il espère, moyennant une petite somme, faire décharger la ville des six autres compagnies annoncées; — 5 mai; M. Gras s’étant transporté à Riom s’est plaint de ce que les vivres n’étaient point payés avec l’argent avancé, M. de Garibal a dit en avoir écrit à M. de T... (?) et a remis 800 liv. audit Gras : nominations de commissaires pour fournir les vivres aux soldats ; — 13 mai ; les dames de Sainlé-Marie ont averti les consuls que les six compagnies qu’ils croyaient éviter seraient logées dans la ville au lieu de l’être à Mauriac; M. Goy et le P. recteur iront à Riom voir M. de Garibal et le prier de décharger la ville de ces six compagnies et des quatre qui y sont ; — 15 mai; M. Goy et le P. recteur n’ont point trouvé M. de Garibal à Riom; MM. Vallenet et Audin ont été au Gilbertez parler à M. du Gilbertez afin de ne point loger les six compagnies dessusdites, ils ne sont point de retour : (autre) M. Vallenet ira en poste à Paris pour cette affaire ; — 24 mai; M. de Garibal a répondu à M. Goy et au recteur qu’il tâcherait d’empêcher les six compagnies de venir loger à Montferrand; sur ce MM. Goy et Audin se sont transportés vers M. de Saint-Point, lieutenant-colonel du régiment, qu’ils ont trouvés à Domerai chez M. de Beaune; il leur a dit s’en remettre à M. de Garibal : M. Goy s’étant de nouveau transporté auprès de M. de Garibal en a obtenu une lettre adressée à M. de Saint-Point lui disant de loger à Thiers, où les conditions de ce changement seraient réglées de vive voix : MM. Goy et Audin iront promptement remettre cette lettre à M. de Saint-Point; —3 juin; approbation en assemblée générale des négociations précédentes, et des dépenses que les consuls ont faites pour la garnison; il leur est donné permission d’emprunter ; — 17 juin ; les quatre compagnies en garnison sur la ville doivent partir le lendemain, mais elles menacent de ne point sortir, si on ne leur donne quelque supplément : les consuls pourront avancer un jour ou deux de solde, ils ne laisseront qu’une porte ouverte ; il sera dressé un instrument contre M. de Fontenilles, lieutenant général au bailliage, pour avoir refusé d’employer sa présence et son autorité dans les différends des soldats et des habitants, et aussi d’assister audit conseil; — 29 juin; M. de Fontenilles a rendu une ordonnance défendant aux consuls à peine de 500 liv. d’amende de sonner la grosse cloche et se réunir en assemblée générale sans sa permission, et sans lui avoir communiqué l’objet de la réunion : il en sera appelé au Parlement; les consuls prendront fait et cause pour leurs prédécesseurs de 1655 assignés au Parlement par ledit de Fontenilles, à défaut de lui avoir communiqué les ordres du roi pour le feu de joie à cause de l’exaltation du nouveau pape, et de lui avoir donné le flambeau pour y mettre le feu ; les consuls requerront au Parlement de défendre aux officiers du bailliage de faire aucune apposition de scellés ou inventaire ; aucun député hors de la. province ne pourra emprunter plus de 500 liv., sinon de l’aveu de l’assemblée générale ; l'homologation du règlement du 6 janvier sera poursuivie en Cour des aides; les consuls se pourvoiront devant le roi et son Conseil pour le recouvrement de ce qu’ils ont dépensé pour les garnisons ; M. Goy est député en cour ; — 7 août; M. Goy représentera la ville à l’assemblée du Pays, le 9 août; la nuit du samedi au dimanche, M. le lieutenant général aurait fait contre les consuls certaines ordonnances verbales qu’on dit avoir été signifiées par Cazentine, huissier, et fait enlever la serrure d’une des portes de la ville: le sr Cazentine sera interpellé sur la vérité de ce fait ; MM. Fouchier, lieutenant criminel, et Valenet, procureur du roi au bailliage, se sont retirés pendant l’exposition de cette affaire; — 24 août; la fontaine de la ville n’a presque plus d’eau ; on recherchera d’où provient la perte ; lors de l’assemblée générale du 6 août, M. de Fontenilles a obtenu des chanoines de faire une procession hors la ville afin de divertir les habitants et d’empêcher de fermer les portes ; M. Goy toutefois a pris les clés de Bise et l’Hôpital et M. de Fontenilles a fait demander les clés à 1 heure après minuit, et sur la réponse de la servante de M. Goy que son maître dormait a fait enlever la serrure de la porte de Bise et condamné le sr Goy à diverses amendes : la ville prendra fait et cause pour lui; — 24 septembre ; la dépense des gens de guerre a été arrêtée à 11,826 liv. 4 s., pour laquelle il y aura compensation jusqu’à 4,247 liv. 11 s.; les pièces seront envoyées à M. Borin, avocat au Conseil, pour en avoir l’arrêt; M. le lieutenant général a'ordonné que les regains étroussés par les consuls seraient de nouveau affermés; l’appel interjeté de cette ordonnance est approuvé, le lieutenant général étant incompétent en cette matière; — 8,octobre; M. Pascal, conseiller du taillon à Paris, a, par testament, laissé sous certaines conditions ses biens à l’Hôtel-Dieu de Montferrand et a envoyé ledit testament aux administrateurs : ils lui écriront pour le remercier; les règlements du 6 janvier et 29 juin ont été homologués par la Cour des aides, par arrêt du 7 juillet.</p>

Cote :

E-dépôt 113 II BB 76

Informations sur l'acquisition :

2012-11-08 dépôt numéro via 4765 Commune de Clermont-Ferrand

Description physique :

Cahier
Importance matérielle :
1 pièce

Type de document :

Cahier

Où consulter le document :

Archives départementales du Puy-de-Dôme

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