Document d'archives : 1747-1756

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Concerne notamment : - « Lecture d'une lettre de Mrs les directeurs de La Rochelle, en datte du 12e de ce mois, dans laquelle ils disent que l'on leur a fait apercevoir, sans qu'ils sachent que M. de Conflans y ait aucune part, que se seroit luy faire sa cour sy les Chambres de commerce de Bordeaux et La Rochelle, avec les juges et consuls de Nantes, luy faisoit un présent de vaisselle d'argent d'environ 6,000 l., que la Chambre étoit de ce sentiment » (17 août 1747). - Détails sur le cérémonial observé dans le dîner offert par la Chambre à MM. De Tourny, intendant, « Elvessieux » (Helvétius), fermier général, de Pressigny et Le Pelletier, directeur et receveur général de la Douane (20 septembre). - Lecture d'une lettre du comte de Maurepas, à l'occasion du malheur arrivé à l'escadre de M. de L'Étanduère (14 décembre). - Lecture d'une lettre du comte de Maurepas, lequel autorise le départ des navires sans escorte jusqu'au 1er avril (25 janvier 1748). - Communication d'une lettre de Guernesey informant des projets que forment les habitants de cette île d'armer pour le mois de mars 30 corsaires (22 février). - Élection de MM. Lafore, Élias Brunaud et Beaujon (1er mai). - Nomination par la Chambre de M. P. Dubergier en remplacement de M. Salis, directeur, qui n'a point paru aux assemblées de toute l'année (1er mai). - Conflit avec les Fermiers généraux, qui prétendent obliger les négociants à faire peser les denrées venant de l'Amérique et envoyées à l'étranger sous acquit à caution, en dépit des arrangements conclus avec le fermier général Helvétius (22 mai). - Lecture d'une lettre du comte de Maurepas sur la suppression de l'indult payé pour les frais de convoi (12 juin). - Délibération sur le projet des Fermiers généraux de percevoir à la sortie des droits sur les eaux-de-vie de Guienne destinées à la traite des noirs (4 et 27 juillet). - Lecture d'une lettre de M. de La Sauvagère, ingénieur en chef au Port-Louis, qui consulte la Chambre sur l'utilité d'un phare aux îles Glénans (14 novembre). - Délibération relative au bureau de la Halle, qui est trop petit et menace ruine (12 décembre). - Délibération pour la création chez le sr Duforest, courtier d'assurances, d'un bureau de distribution des lettres venant des colonies (12 décembre). - Avis favorable à la création d'une manufacture de bouteilles, cristaux, etc., à Libourne, pour laquelle le sr Vandenbranden a obtenu des lettres patentes, et qui a motivé une requête de la veuve Mitchell (9 janvier 1749). - Avis favorable aux sieurs Jacob et Emmanuel Dalpuget, beau-père et gendre, juifs avignonnais, qui demandaient à rester à Bordeaux, « sous la condition cependant qu'il ne leur sera plus permis de reprendre le même commerce de draperie ou soierie... Et qu'ils se borneront uniquement au commerce de la banque de la Mérique ou autre maritime, qu'ils ont fait depuis un certain nombre d'années, et qu'ils continueront de l'exercer avec la même candeur, probité et légalité » (11 février). - Délibéré de se pourvoir devant le Contrôleur général contre l'ordonnance rendue, le 15, par M. de Tourny, pour que les droits frappant les marchandises venant de l'étranger fussent perçus sur « le poids ort », sans déduction de tare (17 avril). - Mention de la notification faite de cette décision à M. de Tourny, lequel « répondit très poliment que la Chambre pouvoit agir et qu'il ne désaprouvoit pas sa démarche » (24 avril). - Élection de MM. Brunaud aîné, Rulleau fils et Quin aîné (1er mai). - Réception de deux lettres du député, annonçant que M. de Maurepas est exilé à Bourges et que M. Rouillé le remplace : « M. Brunaud ayné aura la bonté de faire une lettre pour féliciter Mgr Rouillé... ; M. Brunaud verra M. de Tourny pour luy demander sy la Chambre peut écrire à M. le comte de Maurepas pour luy témoigner sa sensibilité » (8 mai). - Délibérations sur l'avis donné par l'Intendant que des négociants remplissent de farine d'Angleterre, pour les envoyer aux colonies, des barils des fabriques de Nérac (14 et 22 mai). - Communication de M. Billatte relativement aux honoraires de la Chambre : « Hier il eut des nouvelles de Paris à ce sujet, qui luy disent que deux dames offrent de faire payer tous les arrérages des honnoraires dus à la Chambre, pourvu qu'on leur laissât prendre 25,000 l. sur les premiers deniers qui en seroient payés, sur quoy il a été délibéré d'accepter » (29 mai). - Lecture d'un mémoire de Lamothe, courtier royal, « dans lequel il dit que depuis plusieurs années s'étant fait une étude particulière de connoître la rivière, il s'étoit aperçu, par les différentes observations qu'il a faites, que toutes les passes devenoient impraticables et que s'il n'y étoit aporté un prompt remède la navigation n'y seroit plus permise » (12 juin). - Délibération favorable sur une lettre du ministre Rouillé, qui demande si le sieur Carton fils, chargé de la recette de l'indult, peut se rendre à Paris ; il se fera suppléer par le sr Thibault, son beau-frère (3 juillet). - Lecture d'un nouveau mémoire du sieur Lamothe « sur l'état fâcheux où la rivière se trouve par tout ce qui a été fait contre les ordonnances et par les effets arrivés par les grandes soubernes », et nomination de commissaires pour assister led. Lamothe dans la vérification des passes (3 juillet). - Lecture d'une lettre des juge et consuls de Nantes demandant des renseignements sur le triage de la morue verte (10 juillet). - Compte rendu d'une visite faite à MM. De Tourny et Navarre, au sujet des passes (10 juillet). - Compte rendu d'une visite de M. Brunaud à l'Hôtel de Ville, au sujet des vins du haut pays : « Sur quoy led. Sr Brunaud se seroit retiré, après avoir reçu beaucoup de politesse de la part de MM. Les jurats et avoir été même accompagné jusqu'à la porte par deux de ces Messieurs » (12 juillet). - Délibération sur la proposition du sr Lamothe « de lever les plans de tout ce qui nuit constament à la navigation » (31 juillet). - Compte rendu des sondages effectués à « la passe entre les isles du Pâté et du Nort, ensuite à la passe royalle, communément appellée le Garguil, scittuée entre lesd. Isles de Cazeaux et de Careneil », enfin de l'examen des « peyrats des Vaches et de la Grelle » (14 août). - Réunion de capitaines de navires, qui confirment les conclusions des études du sr Lamothe (19 août). - Lecture d'une lettre du député, accusant réception du plan des passes et du mémoire y joint ; le député ajoute « qu'il ne sera peut-être pas statué aussy tôt qu'il seroit à souhaiter sur cet objet, qui est des plus intéressants pour le commerce, par les opositions qu'on y formera, mais qu'il y a tout lieu d'espérer que S. M., touchée des accidents journaliers qu'éprouvent nos navires, voudra bien en arrêtter le cours » (4 septembre). - Plainte de M. Lamothe, courtier, contre le directeur de la Douane, qui demande aux capitaines étrangers de déclarer les vivres de leurs équipages (6 septembre). - Compte rendu d'une démarche auprès d'Helvétius, qui a promis que cette innovation ne continuerait pas (11 septembre). - Analyse d'un ordre d'Helvétius fixant les heures de présence du commis de l'entrepôt des cafés (19 septembre). - Examen de l'affaire relative aux droits de péage que le duc d'Aiguillon prétend lever sur les eaux-de-vie transportées par eau à travers les comtés d'Agenais et de Condomois (29 septembre). - Adoption d'un projet de mémoire contre l'arrêt du Conseil, du 26 juillet, qui évoque et renvoie devant le juge des traites toutes les affaires soumises et à soumettre à la Cour des Aides (29 septembre). - Examen d'un mémoire présenté par les maîtres de bateau pour la translation à Saint-Macaire du bureau de Langon, « attendu les dangers évidents auxquels ils sont exposés en abordant ce port, tant en montant qu'en dessendant, surtout lors des débordements et grosses eaux qui couvrent les rochers dont ce port est remply » (28 novembre). - Défense au secrétaire de prêter les papiers des Archives, à moins d'autorisation de la Chambre (11 décembre). - Délibération sur les honoraires de la Chambre et la fabrication des médailles d'or et jetons d'argent : « Il a été délibéré que M. Beaujon seroit chargé d'écrire à Paris pour s'informer sy l'antien carré, tant des jettons que des médailles, subsistoit encore et qu'il prieroit son amy de vouloir bien en faire faire un nouveau, avec l'effigie de S. M. régnante » (30 décembre). - Mention de la décision par laquelle l'intendant de Tourny approuve qu'on prenne les honoraires de la Chambre « sur les revenus de la nouvelle Bourse » (28 janvier 1750). - Délibération de la Chambre sur ses lettres, qui devront être signées à l'avenir par trois directeurs au moins, et qui seront portées dans ce but à la Chambre tous les lundis et vendredis (4 février). - Lecture d'une lettre du sieur Trouvé, chargé de faire frapper les jetons et médailles : « Il fit dans le moment recherche du quarré, qu'il remit ensuite à un graveur, pour y faire les changements nécessaires ;..... Étant allé à la Monoye des médailles pour retirer les 1,040 jettons, il aprit que le qarré avoit cassé après en avoir frapé une petite quantité ; comme cest accident demande d'en faire graver un autre, qui coûtera environ cinquante écus, il prie la Chambre de lui faire sçavoir ses intentions » (12 février). - Séance sous la présidence de l'Intendant, qui est reçu par les directeurs « en habits noirs » et qui prend place « dans un fauteuil garny d'un carreau » (26 février). - Délibération provoquée par M. de Tourny « pour parvenir à la démolition des peyrats qui sont dans la rivière et qui portent un préjudice considérable à la navigation par les remous et bancs de sable qu'ils occasionnent » (26 février). - Réunion de négociants pour l'examen d'une demande des courtiers royaux tendant à interdire l'exercice de leurs fonctions aux courtiers volants : « Ils ont unanimement été tous d'avis de rejetter le mémoire présenté par les courtiers et de laisser subsister l'antien uzage et la liberté aux négocians de se servir de qui ils jugeront à propos » (4 mars). - Lettre du sr Trouvé, annonçant qu'il a chargé le sr Marteau de graver « le quarré » pour les jetons (5 mars). - Mention de l'arrivée des jetons et délibération pour la remise d'une bourse pleine de jetons à M. de Tourny et pour l'envoi au sr Trouvé de deux caisses de vin blanc, de cinquante bouteilles chacune (9 avril). - Lecture d'une lettre des juge et consuls de Nantes, sur les troubles causés à la navigation par les corsaires algériens (9 avril). - « La Chambre ayant été informée que les réparations de la vieille Bourse, destinée à servir d'entrepôt aux caffés venant des colonies, étoient achevées et voulant faire exécuter le contrat de location quy en a été consenty par MM. Les juge et consuls de la Cour de la Bource, le 22 octobre 1749, retenu par Faugas, notaire à Bordeaux, en faveur de M. Blaise Jandreau, directeur de la Monoye de cette ville, a délibéré que les premiers caffés qui arriveront en ce port seront portés dans la susd. Vieille Bourse » (23 avril). - Lecture d'une lettre du sr Trouvé : « Il est surpris que la Chambre soit étonnée de ce que les jettons qu'il a fait fraper soient moins grands que les antiens, ce qu'on n'a peu éviter..., ayant été astraint d'égalizer le nouveau carré à celluy de la teste du Roy dont on se sert aujourd'huy pour les plus grands jettons » (30 avril). - Élection de MM. Antoine Dubergier, Barbeguière et Marchais (1er mai). - Ordre au secrétaire, sur la demande de M. de Tourny, de remettre à ce dernier, au commencement de chaque mois, un relevé des délibérations de la Chambre (14 mai). - Délibération contraire au mémoire présenté à l'Intendant par les courtiers royaux, « dans l'objet que les courtiers royeaux ayent seuls la liberté de donner la cotte du change et qu'il soit deffendu à tous courtiers juifs ou volans de s'immiscer d'en donner à l'avenir » (29 mai). - Demande des assureurs contre un capitaine accusé « d'avoir percé son navire pour le submerger » (18 juin). - Lecture d'une lettre des juge et consuls de Nantes, portant « qu'ils sont bien sensibles au choix que la Chambre a fait de M. Bouchaud jusqu'à l'arrivée à Paris de son nouveau député » (9 juillet). - Délibération contraire à la continuation du privilège exclusif accordé, en novembre 1728, à la faïencerie du sr Hustin (9 juillet). - Félicitations à M. Castaing, dont la nomination comme député vient d'être connue « par l'arrivée du paquet » (16 juillet). - Avis longuement motivé contre la demande présentée par des juifs avignonnais et tendant à obtenir une dérogation à l'arrêt du Conseil du 21 janvier 1734 (27 août). - Mention de la remise de cet avis par les commissaires de la Chambre à l'Intendant, qui « ayant pris lecteure l'aprouva et leur dit qu'il étoit conforme à sa façon de penser » (10 septembre). - Notification de l'exemption de droits accordée à la Compagnie de Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz pour quatre navires destinés à la pêche de la baleine (19 novembre). - Délibération contraire à la démarche faite par les habitants de Périgueux en vue d'obtenir une juridiction consulaire (11 février 1751). - Délibération sur mémoire du sr Jeandreau, qui a loué l'ancienne Bourse au prix de 8,000 l. par an et qui prie la Chambre de fixer un tarif pour l'entrepôt des cafés ; la Chambre fixe ce prix à 18 d. par quintal et par mois (11 mars). - Élection de MM. Roche, Raymond Dubergier fils et François Doumerc (1er mai). - Hommage à chacun des directeurs par le sr J. -B. Rouquette « tenur de livres et arithméticien juré de cette ville » de l'Arithmétique choisie et pratiquée des négociants (in-8°) ; la Chambre décerne à l'auteur une indemnité de 120 l. (1er juillet). - Mandat donné à deux directeurs de porter à l'Intendant les compliments de la Chambre dès qu'il sera rentré de Paris (29 juillet). - Lecture d'une lettre écrite de Paris par le sr Lamothe, sur les démarches qu'il a faites en vue d'améliorer les passes de la rivière, et délibération portant « que comme la Chambre, depuis plus de dix-huit mois n'a eu aucune connoissance des opérations ny des projets qu'il a peu former depuis, elle ne peut ny les approuver ny les blâmer » (12 août). - Réunion des négociants convoqués pour examiner la demande formée par les Narbonnais d'un avis favorable à la jonction du canal de la Robine et du canal royal, laquelle « ne produiroit rien d'avantageux au commerce de cette ville, mais seulement à celuy de Narbonne » (17 août). - Communication de l'intendant de Tourny : « Il dit que différents négociants luy ayant représenté qu'ils étoint dans le dessein de faire venir icy beaucoup de grains, dont il y auroit aparence que la province auroit besoin et qu'ils sont retenus sur la quantité par la crainte que l'on ne leur laissât pas la liberté d'en sortir pour d'autres provinces de l'interrieur du royaume, s'ils n'en trouvoient pas à Bordeaux assés de débit, indépendament de ce qu'il les a rassurés par ses discours et par l'exemple de plus de 40,000 boisseaux de froment ou sègle que dans le seul cours des mois de juin et juillet derniers il a laissé répendre sur les bords de la Garonne, il croit à propos de le faire sçavoir à la Chambre, pour que les autres négotiants aprennent d'elle qu'il est trop persuadé que (sic) l'avantage que trouve tout le monde dans la liberté du commerce des grains d'une province à une autre peuvent pour ne pas laisser aux négocians celle qu'ils peuvent désirer » (17 août). - Délibération de la Chambre, maintenant l'avis qu'elle a donné, en 1749, contre les démarches faites par les cordiers afin de faire publier leurs statuts et privilèges (27 septembre). - Lecture de mémoires présentés par le marquis de Crillon, maréchal de camp, subrogé par arrêt du Conseil d'avril 1751 aux lieu et place de la ville de Narbonne pour obtenir la jonction du canal de cette ville et du canal des deux mers ; la Chambre maintient son précédent avis (25-29 novembre). - Avis favorable à l'établissement projeté par le sr J. -B. Sansané d'une verrerie à bouteilles dans la palu de la Manufacture, malgré l'opposition de la clame Mitchell et des sieurs Mitchell et Vandebrande (9 décembre). - Lecture d'une lettre de M. Castaing, annonçant la création probable d'une juridiction consulaire à Périgueux, « sur l'avis de M. de Tourny, qui fait sentir dans son avis la nécessité de cet établissement à raison des différentes espèces de commerce qui ce font dans cette ville, surtout depuis que par ses soins les chemins sont commodes et ouverts de toutes parts » (20 janvier 1752). - Lecture d'une lettre du même, informant la Chambre « qu'il vient d'être donné dans leur bureau un avis qui fixe la mesure de l'aune de longueur à trois pieds huit pouces, qui sera uniforme dans tout le royaume » (3 février). - Réunion de négociants pour l'envoi de matériaux à Saint-Domingue, qui a souffert d'un tremblement de terre (4 mars). - Délibération sur une ordonnance concernant le dragage des ancres : « Il a été délibéré qu'à la première occasion qui se présenteroit d'aller vers MM. Les jurats, on leur témoigneroit le mal au coeur que la Chambre avoit eu de ce qui (sic), ayant eu besoin de consulter des négociants pour rendre cette ordonnance, ils s'étoient adressés à d'autres qu'à ceux qui compozent la Chambre » (16 mars). - Nomination de MM. Pérès Duvivier, Louis Poncet et Lamestrie, et nomination, pour un an, de M. Antoine Dubergier, à la place de M. Doumerc, qui ne s'est pas présenté à la Chambre (1er mai). - Lecture d'une lettre des députés du commerce d'Agde, demandant à la Chambre d'appuyer ses démarches pour obtenir la création d'une rade « sous le fort de Brescou, entre les ports de Cette et d'Agde » (31 août). - Communication de la réponse du duc d'Aiguillon aux observations de la Chambre touchant le droit de péage qu'il prétendait percevoir sur les eaux-de-vie (16 novembre). - « Il a été délibéré qu'à commancer de ce jour, le secrétaire aura un registre sur lequel seront transcrits tous les mémoires renvoyés à la Chambre ou qui luy seront présentés par le commerce » (1er décembre). - Compte rendu d'une visite de M. Billatte à l'Intendant, pour luy exprimer « l'étonnement de la Chambre de ce qu'elle n'avoit point été appelée à l'assemblée tenue chés luy respectivement aux réparations à faire dans le port ; il luy auroit répondu qu'il n'y avoit eu encore rien de fait à ce sujet, et que quand il seroit question de termine[r] quelque chose là-dessus la Chambre ne l'ignor[er]a pas » (1er décembre). - Convocation envoyée par l'Intendant en vue d'une réunion qui doit étudier les « réparations à faire dans la rivière et port de cette ville, pour en rendre sa (sic) navigation plus aisée et sans risque » (11 janvier 1753). - Communication du sr Lamothe, qui prend les instructions de la Chambre : « Le juge luy a répondu que la Chambre, n'ayant eu aucune connoissance de tout ce qui c'est passé depuis plus de deux ans, ne pouvoit rien luy dire ce concernant, synon le remercier de son zèle » (11 janvier). - Compte rendu d'une assemblée tenue à l'Hôtel de Ville relativement aux pontons : certains maîtres constructeurs n'en ayant point demandaient qu'il leur en fût cédé et que le nombre fût réduit de dix-neuf à seize : « Il avoit été unanimement convenu... Que, bien loin que le nombre de pontons deût être diminué, il seroit à propos de l'augmenter jusqu'à 24 et plus sy l'état de la rivière le permettoit » (11 janvier). - Compte rendu de la réunion tenue chez l'Intendant : « M. de Tourny fit aporter sur une table plusieurs cartes dressées par lesd. Srs Magin et Lamothe de l'entrée de la rivierre, bancs de sables, eccuils, rochers, isles, passes anciennes et nouvelles, et du cours de la rivierre depuis son entrée jusqu'à La Tresnne » (18 janvier). - Compte rendu de la mission donnée à deux directeurs de souhaiter un bon voyage à l'Intendant : « N'ayant peu différentes fois parvenir à le voir, ils auroint pris la précaution de se faire inscrire comme députés de la Chambre » (1er février). - Refus par la Chambre de signer le procès-verbal de la réunion tenue chez M. de Tourny pour étudier l'amélioration des passes de la rivière ; il sera écrit à l'Intendant pour exposer les motifs de ce refus (1er février). - Démarches du sr Lamothe qui demande à prendre les instructions de la Chambre avant de se rendre à la Cour, où l'Amiral le mande pour l'affaire des passes de la rivière ; réponses évasives de la Chambre (12 et 26 avril). - Élection de MM. Alexis Dubergier, J. -B. Thibaut et Barreyre aîné (1er mai). - « La Chambre s'étant assemblée à sept heures du matin au sujet de la difficulté que les négociants ont depuis quelques mois à négocier leur papier sur Paris », il est décidé que l'on écrira à l'Intendant et au député (29 mai). - Exposé des démarches faites auprès du Premier Président, du Procureur général et des jurats, au sujet de la même affaire (30 mai). - Délégation donnée à M. Alexis Dubergier pour suivre les expériences faites sur le Dauphin, au chantier d'Etcheverry, constructeur, « par le sr Besnard, cessionnaire du privillège exclusif et manufacture royalle du spalme inventé par le sr Mailhe pour préserver les navires de la piqueure des verts » (20 juin). - Compte rendu de ces expériences (28 juin). - Délibération concluant à une enquête sur les avantages du canal de Narbonne (5 juillet). - Avis favorable à la prorogation pour une période de trente ans des privilèges accordés en 1725 à la verrerie de Bourg (27 juillet). - Compte rendu d'une visite faite par M. Pérès à M. de Pressigny, pour lui exprimer « l'étonnement de la Chambre sur la signiffication qui luy avoit été faite à la requette du sr Bocquillon, en la personne de son secrétaire, qui luy répondit qu'il ne l'avoit fait faire qu'autant qu'il avoit pensé que la Chambre étoit partie dans l'intérêt du commerce » (23 août). - Plainte à l'Amirauté contre les pilotes lamaneurs de Blaye, qui ont refusé de secourir la Jeune-Thérèse, de Bordeaux, pendant un gros temps (13 décembre). - Lecture d'une lettre du député portant « qu'il s'étoit flatté que la Chambre voudroit bien luy faire la grâce de le rendre participant aux émoluments de la Chambre, n'y ayant pas un des députés qui ne reçoive chaque année de la part de la sienne une marque de souvenir et de distention, mais que, dans le cas où ses représentations ne seroient pas du goût de la Chambre, il la prie très instament de ne plus y penser et d'être bien persuadé que cet oubly ne relentira point son zèle ; il a été délibéré... Qu'à l'avenir il sera donné chaque année à M. le député une bourse de jettons pareille à celles de MM. Les directeurs » (13 décembre). - Délibération sur la prise par des corsaires algériens du Saint-Antoine, de Bordeaux (10 janvier 1754). - Délibération sur les pilotes lamaneurs de Bordeaux, dont le nombre, fixé à seize, est devenu insuffisant, et qui descendent trois ou quatre navires à la fois (28 février). - Lecture d'une lettre du député annonçant « que le renouvellement de l'arrêt du Conseil au sujet des morues venant de l'Isle royale ne fait pas de difficulté, mais que, lorsque leur bureau l'a demandé, M. de Trudaine les a chargés de voir s'il n'y auroit pas quelqu'autre encouragement à accorder à cette pêche, outre celuy de l'exemption des droits » (28 mars). - Conflit entre les fabricants de minot de Nérac et les jurats de Bordeaux, qui ont interdit la vente des « sembles et résillons » ; décision de la Chambre favorable aux minotiers, suivie de l'avis motivé de la minorité (25-29 avril). - Élection de MM. Pierre de Kater, Jean Menoire et François Lartigue (1er mai). - Mention de la création de quatre pilotes lamaneurs à Bordeaux (22 mai). - Compte rendu de l'examen de l'un des navires sur lesquels a été appliqué le nouveau spalme ; l'expérience n'est pas concluante, la coque étant intacte, même sur les points enduits du « bitume ordinaire, composé de bré et d'huille » (30 mai). - Difficultés provenant de l'insuffisance de l'ancienne Bourse pour l'entrepôt des cafés (20 juin). - Compte rendu d'une réunion tenue à l'Hôtel de Ville pour examiner « sy les travaux que les srs Salinières et Poitevin ont fait faire sur la rivière, ainsy que les atterrissemens qui se font depuis la place Bourgogne jusqu'à la Douanne, pouvoient porter quelque derrangement ou domage au port et à sa navigation » ; avis négatif, « pourvu toutes fois qu'on eût attention de faire de bonnes crèches pour empêcher que les courans ou gros maréages n'entrennent les terres qui y sont pour former lesd. Atterrissemens » (4 juillet). - « Il a été délibéré que MM. Lamestrie et Menoire verront M. de Tourny pour le prier au nom du commerce de faire cesser les tracasseries dud. Sr Montau », directeur des Fermes, « et de luy enjoindre de suivre les uzages pratiqués » (31 juillet). - « M. Cholet a dit que vendredy dernier, 2 courant, M. l'Intendant l'ayant envoyé chercher et à MM. Ses consuls, il leur auroit dit qu'il les avoit appellés chés luy au sujet de l'insulte que le sr Montau, directeur des Fermes, avoit reçu la veille au spectacle..., auquel il répondit qu'il ignoroit quel étoit le sujet qui avoit déterminé le public à de pareilles choses » (8 août). - Démarche auprès des jurats à l'occasion d'une ordonnance interdisant le rabattage des tonnes de sucre dans la rue (22-29 août). - Lecture d'une lettre du Contrôleur général tendant à faciliter l'accès de la maîtrise, quelle que soit la localité où l'artisan a été apprenti et compagnon : « Il a été délibéré de répondre à ce ministre que l'assujettissement des statuts et jurandes ne peut être que contraire à la propagation du commerce et au progrès des arts » (5 septembre). - Lecture d'un mémoire présenté à la Chambre par les marchands drapiers et merciers de Bordeaux contre les fabricants de toile grise de Laval, qui cachent les défauts de leur toile à l'aide d'une teinture noirâtre (9 janvier 1755). - Rejet par la Chambre d'une requête des pilotes lamaneurs exposant qu'ils ont, par convention du 28 novembre, formé « une bourse commune et tour de rolles pour piloter les navires de dessente », sauf le choix des capitaines et des armateurs ; « ils feront construire une chaloupe légère pour faire exactement deux fois le mois des sondes de Bordeaux à Blaye » et ils demandent une augmentation de 4 s. par pied de calaison (17 avril). - Relevé des dettes de la Chambre : 2,603 l. 1 s. 3 d., dont 420 l. sont dues au sr Boutin, traiteur, pour cinq repas fournis à la Chambre (24 avril). - Élection de MM. Péry, Jarreau et Raymond Lassus (1er mai). - Lecture d'une lettre du député annonçant « que M. de Tourny vient d'être nommé conseiller d'État à la place de M. Baudry, mais qu'il y a toute apparence qu'il gardera son intendance jusqu'à ce qu'il parvienne à une autre dignité » (7 mai). - Lecture d'une lettre de M. de Tourny remerciant la Chambre de ses félicitations (19 juin). - Mention d'une invitation adressée à la Chambre par l'Intendant « de nommer des capitaines de vaisseau affin de poser conjointement avec M. Magin, ingénieur, dans les lieux convenables à la suretté de l'entrée de la rivière les balises qui ont été faites à raison de ce » (19 juin). - Réunion de capitaines de navire pour examiner cette proposition : « Ils ont unanimement convenu et jugé que quand à présent ils n'y étoient d'aucune utilité » (27 juin). - Choix d'un magasin « subsidiaire » pour l'entrepôt des cafés, le local de l'ancienne Bourse étant insuffisant (2 juillet). - Lecture d'une lettre de M. de Tourny, portant que M. Magin ayant été appelé en Bretagne reviendra dans un mois : il faudra que des capitaines de navire l'assistent alors dans ses opérations (10 juillet). - Délibération sur une lettre de M. Ferrand, fermier général en tournée, concernant « l'uzage abusif ou l'on a été icy jusqu'à présent de recevoir dans le magasin de l'hôtel des Fermes les marchandises déclarées en entrepôt pour la cotte de Guynée » et la nécessité d'un magasin spécial (7 août). - Rapport défavorable sur les résultats de l'emploi du spalme (7 août). - Lecture d'une lettre de M. d'Hérouville, commandant de la province, sur les menaces d'une guerre entre la France et l'Angleterre ; il engage les armateurs à construire pour la course des vaisseaux de 20 à 50 canons (4 septembre). - Avis invitant les commerçants à signaler les prises faites par les Anglais (16 octobre). - Lecture d'une lettre des juges et consuls de Nantes, contenant qu'ils ont traité avec Michel Magrak, capitaine de la Sainte-Rose, de Saint-Sébastien, « pour aller établir sa croisière jusqu'à la fin de novembre au premier méridien de l'isle Ténérif », entre 44 et 48° de latitude, « aux fins d'avertir tous les navires français, tant allant que revenant des colonnies, des hostilités que les Anglais commettent » (21 octobre). - Réunion de négociants convoquée avec l'assentiment de l'Intendant pour prendre des mesures analogues (23 octobre). - Compte rendu d'une visite faite à M. de Gournay, intendant de commerce (27 novembre). - Délibération admettant aux séances M. de Tourny fils, qui a manifesté le désir d'y assister « pour son instruction ») (11 décembre). - Délibération sur les invitations adressées aux armateurs de construire pour la course des frégates de 24 canons et au-dessus ; s'il est impossible d'utiliser ces bâtiments, le Roi les reprendra, pourvu qu'ils soient construits sur les plans fournis par ses ingénieurs (24 décembre). - Réunion de négociants pour cette même affaire (30 décembre). - « M. de Tourny le fils ayant ce jourd'huy fait prévenir M. Dississary, juge, qu'il honnoreroit la Chambre de sa présence en assistant à sa scéance, deux de MM. Les directeurs auroint été l'acuillir au bas de l'escalier et conduit (sic) dans la Chambre de commerce, où étant il luy auroit été offert un fauteuil à la teste du bureau, qu'il accepta, et auroit après, ainsy que MM. Les directeurs, donné son avis sur toutes les questions qui ont été proposées. Et se retirant, ayant demandé quel jour la Chambre se rassembleroit, il luy auroit été répondu qu'elle tenoit ses scéances touts les judis de chaque semaine, à trois heures en hivert et quatre heures en étté, à moins à moins (sic) qu'il ne fût ferrier, auquel cas s'étoit le mercredy » (8 janvier 1756). - Transcription d'une lettre du ministre Machault, du 28 janvier, qui expose les avantages accordés aux armements en course (5 février). - Réunion de capitaines pour cette affaire (7 février). - Réunion de négociants, relative au commerce du Levant : ils décident « qu'il est avantageux au port de Bordeaux de pouvoir, de conformité avec Marseille, faire le commerce des Échelles du Levant » (9 mars). - Délibération pour faire annuler l'avis des députés du commerce tendant à autoriser les navires neutres à faire le commerce des colonies (20 mars). - Réunion de négociants appelés à délibérer à ce sujet (24 mars). - Compte rendu par le juge et un consul d'une séance à laquelle ils avaient été convoqués chez le Premier Président pour s'entendre interdire de tenir des assemblées de négociants, « pour des cas particuliers de commerce » : pour les cas d'un intérêt plus général, les assemblées devaient « se faire dans l'Hôtel-de-Ville, en y appellant tous les ordres » ; la Chambre décide de demander l'appui de l'Intendant (1er avril). - Démarches auprès de M. de Tourny et défense faite par le Parlement à la Chambre de tenir des assemblées sans prévenir les jurats, qui en rendraient compte à la Cour (8 avril). - Emprunt de 4,000 l. pour défendre le commerce contre la concurrence des neutres (8 avril). - Transcription de l'arrêt donné le 2 avril et portant interdiction à la Chambre de convoquer des assemblées « sans en avoir prévenu les jurats, afin que lesd. Jurats en informent la Cour avant qu'on puisse faire l'assemblée » (10 avril).

Cote :

C 4255

Inventaire d'archives :

Administrations provinciales

Conditions d'accès :

2017

Description physique :

Description physique: (Registre.) In-folio, 300 feuillets.
Registre
Registre: Oui

Type de document :

Document d'archives

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