Document d'archives : Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la...

Titre :

Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Accuse réception des lettres du ministre des 22 et 29 octobre et du 2 novembre ; pas de nouvelles depuis celle de l'arrivée des religieux de la Rédemption à Salé, Mirasol rappelle les conseils de prudence qu'il avait dispensés à ces religieux et l'envoi d'un courrier à Périllié par les soins du père Forton ; entente probable entre Daubenton de Villebois et Ricouart pour l'envoi à Daubenton, par les soins du ministre, de 25 000 piastres pour l'entretien des blessés de Malaga, étonnement de Mirasol devant la demande de 1700 pistoles faite par le consul de Malaga « car c'est proprement abîmer le crédit », « je suppose que cette somme fut nécessaire pour ces dépenses (ce qui pourtant est bien fort) mais il est bien sûr qu'on ne la peut point faire en huit ni quinze jours » ; mise en œuvre de la lettre du comte de Toulouse pour se faire prêter 40 000 l. t. par les marchands français, premier acte de Ricouart qui ignorait alors la décision du roi d'Espagne de payer la solde des troupes employées au siège de Gibraltar ; fourniture par le commis d'Eminente des vivres nécessaires à l'escadre, Mirasol a aidé les fournisseurs ; chargement des canons et ancres de l' sur le premier vaisseau de guerre se rendant en France, les effets sauvés de ce navire sont toujours détenus par la à Séville ; la faillite de la caisse de Séville touche essentiellement des Espagnols et des Italiens, notamment des ecclésiastiques espagnols, mais la perte est réduite car les clients se faisaient payer « un pour cent le mois », il n'y a donc pas d'inquiétude pour le départ des galions ; rôle de l' Ali pour fournir des secours de Barbarie aux Anglais de Gibraltar, le roi de Maroc a ignoré la demande faite par l'ambassadeur juif du roi de Portugal, « tout ce qu'il obtint fut la liberté d'un pauvre esclave qu'on lui envoya après son départ à Lisbonne » ; Daubenton de Villebois a informé le ministre des raisons de Mirasol de ne pas reprendre la frégate l' et envoi de la copie de la lettre, en espagnol, de Mirasol à Daubenton de Villebois, pour la montrer à Daza [ ], navire coulé et frais à prévoir pour le tirer du fond ; réception de l'ordonnance du Roi « pour prendre les Portugais », le consul la fera exécuter, il rappelle les mauvais traitements subis par les Français au Portugal ; le 19 novembre, envoi de la lettre du ministre à Périllié et au père Forton et, le 22, de celles destinées au capitaine général et au consul des Canaries ; travail pour mettre en état de naviguer l'escadre du Roi et cinq galions de guerre espagnols, bonne volonté générale, ordre du roi d'Espagne au comte de Fernán Núñez pour armer les vaisseaux amiral et vice-amiral d'Espagne « qui sont les seuls vaisseaux qu'on ait de l'armée, ce général fait semblant d'y donner toute son attention comme s'il ne savait pas lui-même qu'il est impossible, vous en pourrez juger » ; affaire du raccommodage du , vaisseau du Roi, impossibilité de charger les poudres sur un des deux vaisseaux présents, leur état délabré et mise à terre des canons depuis deux mois, par crainte de les voir couler à fond ; zèle au service de Mirasol ; le 21, arrivée de la frégate le , chargée de toiles de Bretagne pour 40 000 piastres, et d'un petit navire ostendais avec des marchandises des Flandres et des toiles de Bretagne ; envoi ce jour à Héricourt de la procédure du navire suédois ; salutations. Hirondelle Contratación alcaïde Etoile Francisco Daza Diamant Saint-Jean-Baptiste

Cote :

Fol. 227-230

Archives nationales

Liens