Constant Pourreau est né le 27 mars 1890, à Savigny-le-Vieux (Manche). Orphelin à 6 mois, il est pris en charge par le curé de la paroisse et accède ainsi au petit séminaire de Mortain, près du Mont-Saint-Michel. Bachelier, il monte à Paris et s'installe comme commerçant. Mobilisé, à Péronne, dans la Somme, il est blessé en septembre 1914, pendant la bataille de la Marne, à Maurupt, et est soigné à Morlaix. Il retourne au Front, dans un régiment de réserve, le 272e régiment d'Infanterie, où il est sergent fourrier (sous-officier chargé de l'intendance) et tient le carnet de la compagnie. Blessé à Verdun, en 1916, il est soigné à Limoges. Retournant au Front, en Lorraine, fin 1916, il rencontre Joséphine Mathias, dans une ferme de Deuxville (Meurthe-et-Moselle), près de Lunéville. Cette ferme accueille les soldats qui montent ou descendent du Front. La charmante Joséphine reçoit ainsi des cartes postales des soldats de toutes nationalités. Constant est fait prisonnier en juin 1917, à Cottbus, en Prusse Orientale (aujourd'hui en Pologne). Il y tient un carnet, jusqu'à sa libération, en décembre 1918. Il rentre en France où il est libéré de ses obligations militaires en décembre 1919. Il retrouve Joséphine qu'il épouse en octobre 1919. Ils s'installent à Avranches début 1920, comme commerçants. Constant devient président des Anciens combattants et participe à toutes les commémorations de la Grande Guerre, jusqu'à son décès, le 21 septembre 1967.