Document d'archives : Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la...

Titre :

Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Le 10 juin, lors de l'arrivée du patron de tartane Jourdan, de Martigues, Mirasol a envoyé des gens à son bord pour prendre ses papiers, dont deux connaissements, l'un de treize rouleaux de tabac du Brésil et l'autre de deux, en tout pour 2800 l. t., le reste de la cargaison consiste en cire et cuirs de Barbarie qui ont été contrôlés lors du déchargement pour éviter toute contrebande ; Mirasol a décidé de vendre le tabac au fermier ; chargement du tabac à Tanger par deux Arméniens ; l'ordonnance du roi de France interdit seulement les marchandises anglaises et hollandaises mais Mirasol l'a étendue aux marchandises portugaises par mesure de précaution, « les Portugais ne sont pas moins les ennemis des deux rois », et il attend des ordres du ministre pour disposer du produit de la vente, le patron de la tartane ne devant pas être exposé à des peines pour autant ; selon ce patron, il n'y a pas d'entrepôt de marchandises anglaises ou hollandaises en Barbarie, ce qu'a confirmé le patron Guérin, arrivé la veille de Salé, avec un tartane chargée de marchandises de Barbarie ; selon ce dernier, deux navires armés en course (10 et 8 canons) sont sortis de la rivière de Salé, la semaine passée, et deux autres de Larache pour aller enlever les navires se trouvant à Sainte-Croix, « le roi de Maroc ayant défendu à tous les négociants d'y faire aucun commerce à cause que cette place tient le parti d'un de ses fils rebelle » ; on a injustement déclaré de « bonne prise » la barque du patron Roquet sur la barre de Salé ; présentation à Mirasol de l'arrêt de mainlevée de la barque génoise, avec une cargaison de morue et de beurre, et de celle du vaisseau le avec son chargement suédois ; remise du paquet et de la montre destinés au capitaine général, don Miguel González de Otazo, par le patron Michel Gautier, de Martigues, qui se rend aux Canaries ; le 12 juin, arrivée de trois cents des mille hommes du régiment de la Côte ; départ de Cadix, depuis huit jours, de cent grenadiers, et de quelques cavaliers de Port-Sainte-Marie pour la ville de Ronda, à seize lieues de Cadix afin, dit-on, de conduire « en quelque endroit » le moine, chef de la caballe de Grenade, et ses complices (1) ; embarquement par Ricouart, sur le vaisseau du Roi le , des canons de l' , et prise depuis quelque temps des ancres de l' , et d'un câble du  ; prise grâce à l'aide de Ducasse de quelques « supposés fanatiques », l'accusateur étant, selon Mirasol, un grand fourbe et fripon, « on appelle ici fanatiques les Autrichiens » ; départ du comte de Fernán Núñez, pour aller sur sa terre de Fernán Núñez puis à Madrid, il a été salué par le canon à sa sortie et il est revenu trois jours plus tard à Cadix ; arrivée, venant de Tenerife, du patron Blaise Gamel, de La Ciotat, polacre le , et on a signalé la présence aux Canaries des navires de Port-Louis, l' et la (2) qui se rendent à Carthagène des Indes ainsi que celle d'une prise anglaise se rendant en Guinée, faite à la hauteur de Madère ; le gouverneur s'active pour mettre la ville en état de défense ; envoi de paquets par le consul des Canaries ; le 13 juin, arrivée à la vue de Cadix de trois vaisseaux de guerre anglais (50, 50 et 40 canons) donnant chasse à deux tartanes françaises ; salutations. Saint-Laurent Rubis Hirondelle Hirondelle Parfait Saint-Joseph Opiniâtre Renommée

Contenu :

1. Voir MAR/B/7/466 fol. 9-10v, 9 juin 1705, extrait d'une lettre d'un conseiller au parlement de la chancellerie de Grenade au sujet de la conspiration découverte dans cette ville, et fol. 11-12, 9 juin 1705, extrait d'une lettre adressée au consul de France à Malaga par don Manuel de la Fuente y Sandovál, chapelain du Roi et juge conservateur de la nation au sujet de la conspiration découverte à Grenade.
2. Le navire la repartit aux Indes occidentales en 1709. Voir Charles CARRIERE, , p. 82, n. 98. RenomméeNégociants marseillais…

Cote :

Fol. 364-367

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