Apparues au XVIII ème siècle, les sociétés de secours mutuels sont abolies durant la Révolution (1789-1799), et réapparaissent sous le Premier empire (1804-1814/1815). En l'échange d'une cotisation mensuelle des ouvriers, les sociétés de secours mutuels, organisées par branches, permettent la réduction de l'impact de la maladie, des accidents et du chômage. Elles sont officiellement reconnues le 15 juillet 1850. En 1862, la France compte plus de 4 500 sociétés de ce type.

Le 19 décembre 1860, la Compagnie des mines d'Ostricourt (Nord) voit ses droits reconnus par un décret qui institue quatre nouvelles concessions : Meurchin, Annoeulin, Carvin et Ostricourt. À la veille de la Première Guerre mondiale, la Compagnie emploie plus de 3 000 hommes (1910) et produit 750 000 tonnes de charbon (1913). Elle possède aussi 801 maisons et une voie ferrée afin de transporter le charbon à Libercourt. Mais, durant la Première Guerre mondiale, tout est détruit. En 1938, la Compagnie, qui a réussi à renaître de ses cendres, arrive à produire 1 270 162 tonnes de charbon et compte 5 919 ouvriers qui logent dans 3 002 maisons. La loi du 17 mai 1946 qui crée les Charbonnages de France, intègre la Compagnie d'Ostricourt au sein du plus petit groupe du bassin pour sa superficie, le groupe d'Oignies.