Document d'archives : Anne-Marie Granet-Abisset, professeure à l’Université Grenoble-Alpes et directrice déléguée du LARHRA sur son parcours...

Titre :

Anne-Marie Granet-Abisset, professeure à l’Université Grenoble-Alpes et directrice déléguée du LARHRA sur son parcours d’enseignant-chercheur et d’historienne du social (deuxième partie de l’entretien)

Contenu :

Suite à son premier entretien, Anne-Marie Granet-Abisset évoque les projets internationaux sur lesquels elle a travaillé : ses travaux sur la question des mémoires des communautés émigrées, les risques naturels, sa collaboration avec le Musée dauphinois, et le Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon et surtout celui de Grenoble. Elle parle aussi des recherches sur les sociétés de montagnes, notamment avec l’Association Internationale pour l'Histoire des Alpes (AIHA), où elle collabore régulièrement avec Luigi Lorenzetti. Elle revient aussi sur son expérience avec une entreprise privée. Commanditée pour travailler sur l’histoire d’une entreprise familiale, elle y consacre 3 ans de recherche, mais ne pourra cependant rien publier en France, puisque ses résultats vont à l’encontre des attentes de cette société. Après avoir croisé les sources orales, écrites et les images, notamment la photo, elle s’est intéressée à la télévision. Elle se rend régulièrement à l’INAthèque de Paris pour les programmes de recherches notamment sur les risques. Elle continue de collecter les entretiens, veillant à diversifier le profil de ses informateurs pour dégager la complexité de nos sociétés et remettre en cause les stéréotypes. A l‘université, elle encadre déjà les travaux de master avant d’envisager une habilitation à diriger des recherches. Sous les conseils de son tuteur de thèse, Philippe Joutard, elle choisit alors l’historien spécialiste des relations internationales, Robert Frank comme garant. Elle a choisi non pas de faire une nouvelle thèse mais de réaliser un mémoire inédit qui rassemble en les problématisant l’ensemble des travaux et réflexions autour de la fabrique du récit sur les sociétés de montagne avec une seconde partie plus prospective pour des nouvelles questions pensées pour être traitées par de futurs doctorants. C’est d’ailleurs l’intérêt à travailler sur des nouvelles pistes de recherche avec les étudiants qui motive l’historienne pour faire une HDR. Elle traite rapidement l’ego-histoire, qu’elle considère avec peu d’intérêt. Commencé en 1999, elle continue durant toute la préparation de son HDR à organiser des colloques, séminaires avec un enseignement en service plein. En 2002, elle soutient son dossier d’habilitation à Paris 1 Sorbonne, mais reconnaît que cela a été une épreuve difficile, alors qu’elle avait des soucis personnels. Avec une petite équipe d’historiens de Grenoble, elle contribue à monter en 2003 le laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) qui compte aujourd’hui 25 personnes à Grenoble et 90 entre Lyon et Grenoble. Concernant son parcours, elle reconnaît que l’étiquette d'historienne de l’oral lui a causé des problèmes de légitimité et qu’il faut régulièrement se battre pour faire reconnaître la recherche dans ce domaine, mais ne regrette pas ses choix. Travaillant le plus souvent en interdisciplinarité, elle s’identifie comme chercheure en histoire sociale et culturelle, ou en histoire anthropologique. Elle évoque pour finir avec émotion la musique, qui joue un rôle essentiel dans sa vie et confie qu’elle aurait souhaité, si elle avait pu et eu les compétences pour un autre métier, plus qu’en amateur aujourd’hui, être violoncelliste professionnelle dans un orchestre.

Cote :

MMSH-PH-5207

Inventaire d'archives :

ANR Histinéraires

Description physique :

Importance matérielle :
Durée : 52 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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