1. Vente à réméré par Pons de Viverols au sacristain de la Chaise-Dieu de tous ses droits sur le mas et moulin de La Valette moyennant le prix de 10 livres, monnaie du Puy. Le vendeur se réserve de racheter les dits droits dans un délai de cinq années ou, à défaut, de les céder définitivement à l'acquéreur, sous condition par ce dernier de payer une plus-value à dire d'experts (21 novembre 1222). – 2. Vente par Guillaume de La Chaux, damoiseau, à Pierre Du Lac, sacristain, moyennant 10 livres et demie, d'une rente à percevoir sur un pré et champ sis au terroir de Bonsac, paroisse de Charbonnières-les-Vieilles. Jean de La Chaux, chanoine d'Artonne, et Elduin et Agnès de La Chaux, ses frères et soeur, ratifient cette aliénation (mai 1244). – 3. Vente par Travet et Guillaume de Trabes, damoiseaux, à Jean Chaumont, sacristain, de la quatrième partie du mas de Tartas, paroisse de Saint-Paul de-Tartas, pour le prix de 57 livres et demie tournois (16 novembre 1289). – 4. Du consentement d'Aymar de La Queuille, abbé, Jean Chaumont, sacristain, s'engage à servir et à illuminer la chapelle qu'Austorge, abbé de Saint-Théotard de Montauban et ancien prieur-mage de La Chaise-Dieu, voulait faire édifier dans l'église de ce monastère, sous l'invocation de saint Benoît. Le sacristain s'engage en outre à pourvoir cette chapelle de nappes, de vêtements sacerdotaux, d'un calice et d'un missel (26 avril 1297). – 5. Vente par Robert Baralon, fils de feu autre Robert, de Saint-Georges-Lagricol, à Gilles Chalayres, sacristain, d'une rente annuelle de 5 livres affectée à la sacristie du grand autel de l'église pour l'entretien de la torche allumée au moment de l'élévation, ladite rente assise sur une boutique de La Chaise-Dieu et un cellier sis au dit lieu, rue de Baubache, moyennant le prix de 12 livres (6 décembre 1346). – 6. Sentence arbitrale prononcée devant l'abbé Guillaume Gautier par Pons Barrère, prieur, et André Gagne, chambrier, réglant le différend survenu entre Bertrand de Châteauneuf, hôtelier, et Jean Gallet, sacristain, au sujet du refus fait par l'hôtelier de délivrer à son compétiteur la quantité de 5 setiers d'avoine. Les arbitres donnent gain de cause au sacristain (16 février 1361, n. – st.). – 7. Vidimus par Pierre Julien, clerc de La Chaise-Dieu, d'une ordonnance de l'abbé Guillaume Gautier prescrivant à Vital Faure, son sous-cellérier, de délivrer journellement à Jean Gallet, sacristain, 2 miches et 2 tourtes de pain et une pinte de vin (3-12 mars 1362, n. st.). – 8. Acte par lequel André Gagne, prieur de Mazeyrat, du consentement de l'abbé, reconnaît devoir une rente annuelle de 16 sous à Jean Gallet, sacristain (1er février 1366, n. st.). – 9-12. Pancartes des redevances dues annuellement au sacristain-mage de l'abbaye par le petit couvent, les offices claustraux et les prieurés qui en dépendaient. Malgré leur développement, ces actes ne donnent qu'une idée imparfaite des dépendances de La Chaise-Dieu (1366-1447). – 13-15. Sentence arbitrale de Jean Gallet, prieur de Sainte-Livrade d'Agen, et de Jean Roche, ouvrier de l'abbaye, par laquelle l'abbé Guillaume de L'Orme et Pierre de Thoyle, sacristain-mage, sont dispensés de se servir des redevances réciproques sur le produit de la cire provenant de diverses fêtes (7 mars 1372, n. st.). – 16-18. Transaction entre le susdit Pierre de Thoyle et Jean Vaissière, petit sacristain, au sujet de leurs attributions respectives et de la part leur revenant sur les offrandes de la sacristie. Le sacristain-mage a pour principale fonction de s'occuper des vêtements sacerdotaux (16 avril 1373). – 19. Vidimus par Barthélemy de La Chaise-Dieu, clerc, d'une sentence arbitrale d'André Gagne, chambrier, et d'Etienne Bravard, aumônier, réglant les parts réciproques du prieur-mage et du sacristain sur le prix de vente des ornements d'or, d'argent et de soie dont l'entretien incombe aux deux sacristains (14 février-22 mars 1375, n. st.). – 20 et 21. Pierre Du Péager, prieur de Montferrant, reconnaît devoir au sacristain une rente annuelle de 10 sous tournois, provenant de la dîme perçue par lui sur son bénéfice. Parmi les témoins : Jean Narces, curé de Saint-Germain-L'Herm (25 août 1410). – 22-24. Engagement pris par les religieux de délivrer annuellement à Pierre Maurin la quantité de cinq livres et demie de cire, bonne et marchande, pour l'entretien de deux torches à allumer sur le grand autel au moment de l'élévation (2 janvier 1418, n. st.). –25. Comme acquéreur de divers biens sis à Best, paroisse de Novacelles, Jean Testasse, dudit lieu, reconnaît devoir à Pierre Ruel, sacristain-mage, une rente annuelle de 6 deniers tournois, 5 coupes de seigle et 2 coupes d'avoine, mesure de Saint-Bonnet-le-Chàteau, dont les dits biens étaient grevés (28 octobre 1454). – 20 et 27. Contrat d'échange par lequel Pierre Jouvenroux, infirmier-mage, cède à Antoine Masse, sacristain, un pré avec rivage, sis à Nonette, contre une rente annuelle de 4 livres de cire et de 12 sous tournois que lui servait l'abbaye à raison de ses fonctions de sacristain. Le 8 octobre 1499, les religieux ratifièrent cet échange (23 août-8 octobre 1499). – 28. Vente par Pierre Myet, seigneur de Bellinay, à François de Saint-Nectaire, prieur de Montverdun et sacristain de La Chaise-Dieu, et à Michel Rougier, prieur de Chanteuges, du pré dit de La Roche, sis à La Chaise-Dieu, moyennant 344 livres (13 juin 1532). –29. Ordonnance de Robert de La Tour, abbé de Villemagne-l'Argentière, prieur de Langogne, official de l'abbaye et vicaire général de l'abbé François de Tournon, prescrivant l'union du susdit pré de La Roche à la mense du sacristain, sous condition par ce dernier d'assurer le service de la messe fondée dans la chapelle dite de l'infirmerie par feu Jacques de Saint-Nectaire, abbé de La Chaise-Dieu (18 juin 1535). – 30-39. Sentence du sénéchal d'Auvergne condamnant Pierre Béringier, fermier des prieurés de La Chapelle-Agnon et de Saint-Gervais, dépendant de la sacristie, à payer la somme de 120 livres qu'il restait devoir sur le fermage de l'année précédente (1602-1603). – 40 et 41. Baux à ferme par les sacristains d'un pré sis à Connangles, moyennant 5 livres 15 sous par an (1604-1620). – 42. Benoît de Frétat, seigneur de L'Orme, donne à Jean de Frétat, son fils, sacristain-mage, une pension annuelle de 300 livres jusqu'à ce qu'il soit définitivement installé dans ses fonctions (20 juin 1608). – 43. Sommation par le susdit Jean de Frétat à l'abbé d'avoir à lui délivrer les deux charettes de foin réservées à son bénéfice sur la récolte du pré dit « de l'Hostal » (3 août 1612). – 44. Sentence du présidial de Riom condamnant Germain Barrier à payer à Paul de Frétat, sacristain, les arrérages d'un bail emphytéotique (27 mai 1640). – 45. Bail à ferme du pré de La Roche sus mentionné à Robert Nempde, moyennant 215 livres par an (23 mai 1645). – 46 et 47. Sommations judiciaires au sacristain-mage pour le paiement d'une somme de 174 livres, montant de ses décimes (19 octobre 1676). – 48. Inventaire des objets mobiliers de la sacristie. A signaler : plusieurs reliquaires contenant des reliques de la sainte Croix, de la sainte Epine, des saints Benoît, André apôtre, Sébastien, Martin évèque de Tours, Claude, Julien, Bruno, Ferriol, Marcellin, Robert, onze calices en argent, quatre croix processionnelles, une crosse, un bénitier en argent, de nombreuses chappes, parmi lesquelles celle donnée par le pape Clément VI « où sont représentées divers mystères douloreux et glorieux », des chasubles, des nappes d'or, de satin et de velours, des devants d'autel, « dix-huit pièces de tapisseries, avec des figures de soye en broderie, pour la chaire du coeur et du jubé » (il n'en reste plus de nos jours que 14), vingt tableaux divers, « un orgue garni de treize jeux, entouré d'une boiserie en sculture », sept cloches, dont une grande dans le clocher (6 mai 1697). – 49. Autre inventaire de la sacristie, moins complet que le précédent et ne contenant aucune mention complémentaire (1700). – 50-77. Quittances des décimes et dons gratuits délivrés au sacristain (1768-1781).