L'enregistrement débute avec une présentation du contexte de l'enquête par l'enquêteur puis par une présentation de l'informateur à travers différentes questions (âge, situation maritale, nombre d’enfants). L'informateur est médecin obstétricien. Il définit au début de l’entretien le colostrum comme la première production lactée de la mère. Il a remarqué que certaines femmes jettent le colostrum. Il explique que, dans son travail, il sensibilise les femmes au don du colostrum et aux bonnes pratiques durant l’allaitement à travers des formations sanitaires. Il évoque les souvenirs des accouchements de sa femme et des périodes d'allaitement. Il précise que suite à une césarienne, sa femme a dû attendre quelques jours avant de pouvoir donner le sein à son enfant. Durant ce laps de temps, des biberons d’eau sucrée ont été donnés à l’enfant. L'informateur explique qu’il n’existe pas de substitut au colostrum et qu'aucun aliment ne pourrait le remplacer. L'enquêteur demande l’avis de l’informateur sur sa perception du colostrum. L’informateur lui répond que le colostrum est de couleur jaunâtre par rapport au lait maternel qui est blanc. Il précise que le colostrum marque la première phase de l’allaitement car il est un concentré de matières constitutives du lait et qu'il est riche en anticorps. L’informateur explique ensuite que le colostrum est une production lactée fabriquée par les glandes mammaires de la femme. Cette substance à valeur nutritive est riche en matières grasses et en anticorps. L'enquêteur demande à l’informateur de lui parler des phénomènes de rejet du colostrum. L'informateur affirme que ce phénomène de rejet s’explique par le fait que le colostrum n’est pas de couleur blanche mais jaunâtre. De ce fait, il est considéré comme quelque chose de malpropre, c’est pourquoi il est souvent jeté. Les pratiques du co-allaitement et le lien de parenté renforcé par le don de colostrum d’une même mère sont évoqués. L’enquêteur pose des questions sur les soins apportés aux seins pour l’allaitement. L’informateur explique que les mères doivent avoir une très bonne hygiène et les seins propres avant chaque allaitement. Il précise que les mères doivent bien s'hydrater pour stimuler la montée de lait. Les conséquences de l'accouchement et de l’allaitement sur la beauté et le physique de la mère sont évoquées. L’informateur explique que le don de colostrum à un enfant prématuré est possible si celui-ci est assez formé pour pouvoir téter. Il précise également que de par sa profession il est favorable au contact avec le sein de la mère le plus rapidement possible après la naissance. L’enquêteur demande s’il y a des contre-indications concernant les pratiques sexuelles durant la grossesse et l’allaitement. L’informateur répond qu’il n’y en a pas d’un point de vue médical. Les causes de la mortalité infantile au Burkina Faso sont évoquées. À la fin de l’enquête, l’enquêteur compare le lait maternel et le lait animal. Pour l’informateur, il est possible de remplacer le lait maternel par du lait animal, comme lait de substitution quand il n’y a pas d’autre possibilité. L’entretien se termine par des conseils donnés par l’informateur aux futures mères et aux femmes qui allaitent.