Document d'archives : Les chanoines décident (23 juin 1621) que, n'ayant plus de quoi vivre à cause de la saisie de leurs biens par les protestants, et...

Titre :

Les chanoines décident (23 juin 1621) que, n'ayant plus de quoi vivre à cause de la saisie de leurs biens par les protestants, et leur existence étant continuellement en danger, ils se retireront à Beaucaire, en laissant à Nîmes trois prêtres pour le service des catholiques de ladite ville. — Le chapitre n'ayant pas de cloche pour les offices à Beaucaire, le R. P. gardien du couvent des Cordeliers sera prié (22 septembre 1621) de faire sonner la cloche du couvent par un de ses religieux, auquel il sera alloué par sa peine 30 sous par mois. — Sur la proposition du prévôt (24 novembre), les chanoines décident qu'ils dresseront, à l'exemple de messieurs de la cour du sénéchal, pour être présenté au Roi, un cahier « des plaintes et doléances des pertes et injures que lesdits chanoines ont souffert, qui leur ont esté faict par ceux de la religion prétendue réformée dudit Nîmes, rebelles au Roi ». — Réception du sieur de Lacroix, élu prévôt du chapitre (28 décembre 1628). — Mise en adjudication (février 1623) des réparations à faire, à Nîmes, à la maison dans laquelle se célèbre provisoirement le service divin. — Arrentement de plusieurs prieurés ou bénéfices. — Messire Louis de Valernod, évêque de Nîmes, reconnaissant que « sa vieillesse et l'insuffisance de sa personne ne luy permettent de fère sa charge avec tel programme comme il conviendroit pour donner un plus grand accroissement à la religion catholique », annonce qu'il a obtenu pour coadjuteur messire Claude de Saint-Bonnet de Toyras, évêque de Césarée (5 juillet 1623). — Le chapitre, reconnaissant l'utilité d'avoir le clocher de l'église à sa dévotion, charge messieurs de Saint-Germain et Martin de le réclamer (13 novembre). — Ledit chapitre cherche à entrer en accommodement avec le sieur Deydier Laguiole, architecte, auquel il était dû une certaine somme de 3,150 livres, pour la réédification de la grande église « despuis abattue par ceux de la relligion prétendue réformée, en ces derniers troubles de guerre (22 novembre) ». — Vente aux enchères des livres de feu messire Radel, savoir : 1 bréviaire, 3 livres 5 sous ; Baronius, 7 livres 7 sous ; Grenade, 3 livres 5 sous ; la Lampe ardente, 1 sou, etc. — Arrêt du parlement de Toulouse, qui condamne le chapitre à payer eux sieurs Prat et Charbonnier la somme de 4,470 livres, pour la réédification du chœur de la grande église, « depuis desmolie, ès années 1621 et 1622, par ceulx de la religion prétendue réformée (18 juin 1264) ». — Arrentement des bénéfices de : Clarensac, l'Agarne, Sumène, Courbessac, Nages, Solorgues, Lédignan, etc. — Plusieurs chanoines, menacés par les protestants et « ayant des appréhensions en ceste ville, à cause tant du changement d'estat d'icelle que de la garde faite par ceux de la prétendue relligion, comme se contient en place de guerre », s'étant obstinés et ayant fui à Beaucaire, le chapitre décide qu'il sera donné 30 livres de prébende aux absents et 40 aux présents (5 mai 1625). — Chapitre tenu à Beaucaire (29 novembre), où les chanoines ont dû se réfugier de nouveau à cause des troubles. — Le chapitre délègue des prêtres à Nîmes (1er janvier 1626) pour le service du pauvre peuple catholique, abandonné depuis l'arrivée du duc de Rohan. — Refus dudit chapitre de contribuer au payement du P. Isnard, prédicateur de l'ordre des Jésuites, à Avignon, parce qu'il n'est pas obligé de payer un prédicateur hors de Nîmes. — Mise aux enchères de la réédification de la muraille de l'enclos du chapitre (30 septembre 1626), « abattue et razée jusqu'aux fondements » par les protestants. Cet enclos sera fermé par une muraille en bonne pierre de taille, à partir de la grande église jusqu'au coin de la petite, le long de la rue ; une autre muraille partant du coin du jardin de messire Maridat jusqu'à la maison du sieur de Lacroix, « et de là à la maison où on fait église à présnet » ; on devra aussi fermer à chaux et à sable la porte de la petite église qui était devant la place de la Belle-Croix, et celle de la rue appelée la Rayole. — Achat fait messire Martin, syndic, à Beaucaire (2 juin 1637), de 4,884 livres de fer ouvré par les sieurs Le Vieux et Olivier, pour mettre aux fenêtres de la grande église démolie pendant les troubles, à raison de 17 livres le quintal montant, suivant le contrat, à 830 livres 5 sous, sur laquelle somme il est encore du 230 livres 5 sous (N°66)

Cote :

G 1343

Inventaire d'archives :

Clergé séculier (816-1835) - G

Description physique :

Description physique: (Registre.) — In-folio, 352 feuillets, papier.
Registre
Registre: Oui

Observations :

Commentaire
Les numéros placés entre parenthèses, à la fin des articles, sont ceux des cotes particulières des archives de l'évêché où les titres sont conservés.

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