Document d'archives : Les pratiques paysannes et spécialités locales de Berghe (06) d'autrefois et l'abandon des terres dans les années 1960-1970...

Titre :

Les pratiques paysannes et spécialités locales de Berghe (06) d'autrefois et l'abandon des terres dans les années 1960-1970 racontées par un natif né au début du vingtième siècle dans la vallée de Roya

Contenu :

Un homme, né en 1908, et âgé de 74 ans au moment de l'enregistrement explique quelles étaient les semences et les plantations entreprises au printemps. L'élevage des brebis et des chèvres servaient surtout pour le fromage et les vaches, au nombre de 104 dans la région, complétaient l'alimentation de l’époque avec du lait, du beurre, des veaux. Le fourrage était cultivé pour les nourrir. Un tuyau servait même à véhiculer le lait pour livrer directement en contrebas de la montagne. Ils ont fabriquaient du beurre en temps de guerre, puis l’élevage des vaches s’est perdu ensuite. Ils cultivaient des pommes de terre et vendaient surtout du poireau aux grossistes.Les céréales cultivées était le blé barbu, l’orge dont la farine était mélangé pour faire le pain. Les lentilles et les pois-chiches étaient semées en plus petites quantités. La culture des châtaignes était la plus importante, et rentrait pour une grande part dans l’alimentation. Elles étaient consommées avec du lait, grillées à la poêle ou bouillies. Quant aux haricots verts, ils les conservaient en en bocaux stérilisés. Les variétés de haricots secs étaient nombreuses, mais la culture a été abandonnée car cela consommait beaucoup d’eau. Les fruits de la région étaient essentiellement des prunes, des cerises, des pommes (golden, reinette). Le labour s’effectuait avec des boeufs. La vigne était présente aussi mais surtout pour le vin, puis avec le gel de 1956, la grêle, la maladie, cela a détruit la vigne, l’informateur explique que son père obtenait jusqu’à 1200 litres de vin à l’année en mélangeant plusieurs variétés comme le chasselas, la blanquette, l’olivette, le muscat. Le plan appelé “le fruchali” était un pied de vigne très résistant mais il ‘est plus cultivé. A l’époque cette variété datant d’avant la guerre de 1914 était mélangée et rentrait dans la fabrication du vin mais sa culture a été abandonnée. Les figues et les prunes étaient séchées sur des grilles en cannes, puis conservées dans des feuilles de pêcher. Quant à l’huile d’olive, il y en avait très peu, il fallait porter les olives à Saorge à dos de mulet. Il explique qu’il faisait bouillir le beurre, la fleur de beurre qui était conservée en bocaux. Les spécialités locales étaient les raviolis à la viande ou aux blettes, les sugellis, les gnocchis. Les épinards sauvages, blettes, et orties et herbes sauvages étaient utilisaient dans la région. Après la guerre, il déclare avoir repris des cultures de pommes de terre pour se nourrir. A l’époque il n’y avait pas d’allocations familiales, l’informateur pense que l’arrivée de cette allocation a généré l’abandon des terres car l’augmentation de leur revenu a permis de vivre plus aisément en ville. Les jardins présents de son temps se situaient tout autour des maisons.
Recettes de cuisine mentionnées : raviolis ; gnocchis.

Cote :

MMSH-PH-4583

Inventaire d'archives :

Fonds Danielle Musset

Informations sur l'acquisition :

Dépôt : 2008-12-05 (Salagon)

Conditions d'accès :

Contrat d'autorisation et de diffusion signé par l'informateur et l'enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires.

Conditions d'utilisation :

Extrait en ligne (téléchargement interdit) et réutilisation non commerciale autorisée.

Langues :

Emploi du dialecte de Berghe.

Description physique :

Information matérielles :
Qualité sonore de l'enregistrement : moyen.
Importance matérielle :
Durée : 46min10

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Liens