Comptes de l'administration des consuls : Hervet de Bocherambaut, Isarn de Rieus, Guillaume Chabert, Pons Combettes, Salvi de Montagut et Bertrand Baldi ; Pierre Ayral étant trésorier. — Voyage en France, aux frais des consulats de la Viguerie, pour obtenir lettres de grâce à propos du subside de 5 sous parisis par feu. — Les dépenses ordinaires sont les mêmes qu'aux comptes précédents ; la main de papier coûte 20 deniers ; la bouteille d'encre 5 deniers ; la livre de chandelles de suif 12 deniers ; à chacun des deux serviteurs des consuls, 15 livres par an ; au trésorier, 30 livres ; le parchemin pour couvrir le livre des comptes, 20 deniers ; la courroie, 2 deniers ; au relieur, 20 deniers. — Dépenses pour la copie du procès d'un individu condamné à être pendu, et de celui de Jehan de La Faia, condamné à courir la ville, à être fustigé jusqu'à effusion de sang et au bannissement, pour avoir battu son père et sa mère. — Les consuls font couper (rayre) la côte et la montée, au pied de l'église vieille, entre le château de la Serbie et le Castelvieil, vers le Tarn, parce qu'on pouvait monter par cette côte, dont le pied était sur le gué de la rivière. — Le 10 mars, avis du viguier de Castelnau-de-Lévis que les Armagnacs veulent attaquer Albi. — Arrivée du sénéchal de Carcassonne ; on lui offre les présents ordinaires. — Lescure envoie des renseignements sur la marche de l'ennemi. — Le 12 avril, les consuls écrivent à leur collègue Boucherambaut, qui était à Toulouse, de voir le maréchal Boucicaut et de lui expliquer les dommages que la ville a soufferts et souffre chaque jour par suite de la guerre ; il devait aussi dire au sénéchal de Carcassonne que lés soixante arbalétriers et les quarante hommes d'armes qu'il avait chargés de défendre le pays de Castres, le Lauraguais et l'Albigeois, deçà l'eau, se trouvaient réduits à vingt-cinq sergents, montés tant bien que mal, et vingt arbalétriers. — Le 20 avril, Robert de Meli, lieutenant de Boucicaut, et le sénéchal de Toulouse arrivent à Albi ; le maréchal avait écrit qu'on devait leur obéir. — Robert Frotier était capitaine de Paulin. — 10 sous pour huit douzaines de fers de flèches pour les arbalètes (astos de viratos de balistas). — On faisait garde (bada) au clocher de Saint-Salvi, au puy de Carlusset et au puy de Foix. — A Ramon Belshoms, apothicaire, pour un canon de bombarde, 4 livres 10 sous. — Travaux aux fortifications, aux portes, aux barrières intérieures et extérieures. — Le 7 août, les consuls de Gaillac transmettent des lettres du sénéchal de Carcassonne, annonçant que la trêve est conclue avec Armagnac. — Le Roi met un impôt de 80,000 francs sur le Languedoc, comme aide de guerre. — Jehan de Malafayda, de l'ordre des Frères Mineurs, va étudier à Paris, et on lui donne 3 livres. — Total des recettes : 1,260 livres.4 deniers. ; dépenses : 1,282 livres 6 sous 5 deniers ; déficit : 22 livres 6 sous 1 denier.