L’enquêteur interroge Bashir Muhammad Sukr sur la fondation de la librairie fondée par son père, Muhammad Sukr. Celui-ci avait fondé la librairie Muhammad Sukr en 1951, suivant son amour de la culture et de la connaissance. Les interlocuteurs évoquent les emplacements successifs de la librairie (d’abord à proximité des chemins de fer, puis rue Ali Abdih). L’informateur raconte que la librairie avait bénéficié de la présence de militaires irakiens, grands lecteurs. Selon lui, les gens étaient assez bons lecteurs jusqu’à la fin des années 1980, mais depuis le début des années 1990, l’attrait pour la lecture sur support papier a décliné de plus en plus rapidement. La conversation porte ensuite sur la configuration de la rue par le passé : Bashir Muhammad Sukr évoque la présence du centre culturel islamique, qui apportait énormément de vie au quartier. Les interlocuteurs parlent ensuite des écoles du quartier, notamment l’école latine, tenue par des religieux chrétiens et dans laquelle l’enseignement était de haute qualité. Selon l’informateur, le quartier était plus agréable à vivre auparavant, plus propre aussi, malgré le peu d’infrastructures. Sont évoquées aussi la société de transports Yarmouk et l’impression des journaux à Jérusalem. En fin d’entretien, la conversation reprend sur les lectures des nouvelles générations et sur le déclin de la presse écrite.