(1) L'inspecteur d'académie écrit au recteur (22 décembre 1903) qu'il a été frappé par le mauvais état de la cour du collège, "véritable cloaque d'où s'exhalent des émanations malsaines". Cinq ans après (28 septembre 1908), le principal, qui vient d'être nommé, remarque surtout la cour, "qui en hiver, parait-il, est un véritable cloaque, les eaux n'ayant pas un écoulement suffisant". Ce qui n'empêche que parfois l'eau manque complètement dans l'établissement : le principal s'en plaint deux fois en novembre 1898, deux fois encore en septembre et octobre 1899 ; "Je m'adresse à Monsieur le Maire, écrit-il (1er septembre 1899), qui me renvoie au cantonnier ; celui-ci me renvoie de nouveau à M. le Maire, qui "a autre chose à faire que de s'occuper de cette question". C'est toujours la même histoire qui fait que je demande mon changement avec tant de persistance". Il y eut plus grave : au début de novembre 1890, le collège est licencié pour cause d'épidémie de fièvre typhoîde ; de l'enquête ordonnée par le ministre il ressort que "les causes de l'épidémie résident dans les eaux, dont le captage laisse à désirer (lettre du principal, 25 novembre 1890). Plus grave encore : une nouvelle épidémie à caractère typhique "dont la cause est sans contredit la contamination des eaux" (rapport du principal, 5 mars 1900) fait plusieurs morts parmi les élèves.