Document d'archives : (1Num1/202/2) 1er carnet de Gustave Bodin : 2 août 1914 - 26 avril 1917. - ms. 180 p

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Affecté à la 26e compagnie de dépôt du 137e régiment d'infanterie en 1914, Gustave est nommé caporal le 18 novembre (vue 3), puis s'occupe de l'instruction de la classe 1915 pendant 4 mois. Sergent le 14 mars 1915, il part au 89e régiment d'infanterie à Courcelles-sur-Aire (Meuse). Les destructions et les victimes déjà causés par la guerre le bouleversent, il est également impressionné par un duel d'aéroplanes (vue 7).
Il passe ensuite à la 10e compagnie, à Clermont-en-Argonnes (Meuse), le 24 mars (vue 8) puis à la 9e, le 2 avril, alors que celle-ci se bat dans les tranchées à Vauquois (Meuse). Le 24 mai, ses camarades et lui apprennent aux Allemands la déclaration de guerre de l'Italie en leur envoyant des mots dans les tranchées ; ceux-ci répondent le lendemain.
Les 13 et 14 juillet, au Neufour (Meuse) son bataillon se bat à la baïonnette sous les tirs et les gaz asphyxiants, Gustave échappe à la mort à plusieurs reprises (vues 22-26) et rampe hors de la tranchée pour aller secourir des blessés. Le 16, Gustave constate que la tranchée avec laquelle ils échangeaient des tirs la veille était en réalité occupée par des Français, le 131e régiment ! Le 19, lorsque la compagnie part au repos, elle ne compte plus que 80 hommes.
Du 16 au 25 août la compagnie est occupée à la confection de tranchées. Gustave est ensuite affecté au peloton de sapeurs-pionniers-bombardiers dont il est nommé adjudant le 1er septembre 1915 (vue 31) ; il reçoit la croix de guerre le 14 septembre.
Du 25 au 30 septembre son peloton quitte l'ouest de la Meuse pour se battre dans la Marne autour de Souain-Perthes-lès-Hurlus. Jusqu'en juillet 1916 les soldats sont chargés de construire des réseaux de barbelés, des routes ou des abris à l'épreuve des obus de gros calibres. Ces travaux sont ponctués par les tirs ennemis, qui font des victimes et coupent les lignes de ravitaillement. Début juin 1916, l'explosion d'une mine cause la mort de 120 hommes du 31e régiment d'infanterie (vues 43)
Le 29 juillet 1916, Gustave part au repos au sud-ouest de la Meuse puis dans la Marne près de Vitry-le-François. Le 2 septembre, le train, passant par Paris, le conduit dans la Somme. Il traverse alors les terrains reconquis sur les Allemands encore jonchés de cadavres (13 au 15 septembre, vues 49-53). Puis ils se battent à nouveau près de Péronne (Somme) : les morts sont nombreux et l'eau manque.

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conservation

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