Le bureau d'aumône générale de la paroisse de Saint-Fargeau est fondé le 8 mai 1771, à la demande de l'évêque d'Auxerre, pour veiller à l'extinction de la mendicité. Son bureau administratif, composé de l'évêque, ou de son représentant, ainsi que des autorités ecclésiastiques et laïcs locales assistées d'un chirurgien et d'un docteur en médecine, se réunit par quinzaine. Son action est à destination des pauvres demeurant dans la ville de Saint-Fargeau, pouvant justifier de bonne vie et mœurs ; ceux qui s'obstineraient à mendier demeurent sans secours. Ses revenus proviennent essentiellement du denier du tronc, des quêtes (au nombre de quatre dans l'année : Toussaint, Noël, Pâques, Assomption) et des aumônes de particuliers, composées principalement d'argent, de vin, de grains, de bois, de chanvre et de linges qui sont distribués toutes les semaines. Dans le cas de pauvres passants, il existe également une "aumône de passade", consistant en une distribution d'une livre de pain pour les adultes et d'une demi-livre pour les enfants. À compter du 24 prairial an V, devenue la bourse des pauvres, elle est rattachée à l'hôpital-hospice de Saint-Fargeau, transformée en commission dépendant du conseil d'administration de l'établissement. La loi du 8 janvier 1806 détermine que les établissements de charité n'accueillant pas de lits pour les malades mais distribuant des secours à domicile ne peuvent plus prendre une autre dénomination que bureau de bienfaisance.