Document d'archives : Association pour le dialogue entre les cultures

Cote :

19940552/1-19940552/24, 19940553/1-19940553/24, 19970466/1-19970466/6, 20060379/1-20060379/19

Informations sur le producteur :

L’ADEC est une association régie par la loi du 1er juillet 1901, créée en avril 1982 à la demande de Jack Lang, ministre de la Culture, pour « favoriser au plan national et international les échanges entre les cultures, dans un esprit de dialogue et de respect des identités culturelles »1. Elle est dissoute en 1995.
L’article 2 des statuts modifiés du 29 juin 1990 définit les moyens d’actions de l’association :
« …l’association propose de concevoir et organiser tout ce qui peut développer les échanges entre les cultures au sens large – y compris industries et technologies culturelles – dans un esprit de dialogue et de recherche :
• en favorisant l’organisation de manifestations culturelles de différentes natures en France principalement ou à l’étranger,
• en facilitant les rencontres entre créateurs et professionnels de tous pays et en encourageant les projets de co-production de ces artistes avec des institutions culturelles nationales ou internationales,
• en diversifiant les réseaux d’échanges, y compris par l’envoi de missions d’expertise à l’étranger,
• en menant une réflexion globale sur des thèmes contemporains touchant à la communication, la création culturelle et le développement social avec la volonté d’abolir toutes frontières rigides entre sciences, industries et culture,
• en instituant une collaboration étroite avec les partenaires européens,
• en suscitant l’ouverture des principales manifestations culturelles aux pays jusqu’ici peu représentés,
• enfin, en jouant le rôle d’une agence conseil qui offre à tous ceux qui en ont besoin un réseau international de contacts professionnels. »
De part les statuts, sont membres de droit de l’ADEC le représentant du ministre de la Culture, cinq directeurs de l’administration centrale du ministère de la Culture2, le directeur de l’Office national de diffusion artistique, le directeur de l’Association française d’action artistique ainsi qu’un représentant du ministre des Affaires étrangères et du ministre chargé de la Coopération.
Depuis sa création jusqu’à sa dissolution, l’association est présidée par André Larquié, chargé de mission auprès du ministre en 1982. André Larquié est également nommé liquidateur de l’association lors de sa dissolution en 1995. A. Larquié, diplômé de l’ENA, a occupé divers postes à responsabilité au sein du ministère de la Culture (sous-directeur de la musique, de l’art lyrique et de la danse 1978-1979, sous-directeur de la mission de développement culturel 1979-1981) puis est nommé chargé de mission auprès de J. Lang (1981-1983). De 1983 à 1987, il est président de l’Opéra de Paris. Il rejoint le cabinet de Michel Rocard, Premier ministre, de 1988 à 1989. Il est ensuite nommé à la tête de Radio France internationale jusqu’en 1995.
Trois organes participent au fonctionnement de l’association : l’assemblée générale, le conseil d’administration et le bureau.
Le conseil d’administration est composé d’un président, de deux vice-président, d’un secrétaire général et d’un trésorier. Il propose à l’agrément du ministre de la Culture la nomination d’un directeur. Celui-ci est responsable du fonctionnement et des activités de l’association. Il soumet chaque année au conseil d’administration un projet de programme et de budget permettant de réaliser ce programme.
Quatre directeurs se succédent à la tête de l’association : Jean Galard (avril 1982-juin 1983), Jean-Claude Terrac (juillet 1983-septembre 1989), Jean-Yves Mérian (septembre 1989-août 1991), Pascal Leclecq (septembre 1991-octobre 1992). Les trois premiers ont en commun d’avoir une expérience dans le domaine de la coopération culturelle à l’étranger. Outre une carrière de professeur de philosophie, Jean Galard fut directeur de centre culturel français à l’étranger puis attaché culturel en ambassade, de même que J.-C. Terrac et J.-Y. Mérian (ancien directeur de l’Institut franco-portugais de Lisbonne).
L’association dispose de ressources propres se composant principalement des subventions de l’Etat (essentiellement du ministère de la Culture) et des cotisations et souscriptions des organismes et des membres représentés à l’assemblée générale.
L’assemblée générale extraordinaire de l’ADEC a prononcé la dissolution de l’association le 16 septembre 1995.
En 13 ans d’activité, l’ADEC a contribué à de nombreuses manifestations de portée internationale.
Créée à la demande expresse de Jack Lang, l’ADEC est née de sa volonté de se pourvoir d’un outil propre à la réalisation de sa politique internationale. A la même époque sont également fondées la Maison d’Amérique latine et la Maison des cultures du monde.
Dès les premières années, l’ADEC a organisé des manifestions de grande ampleur telles que le colloque « Création et développement » tenu à la Sorbonne en 1982 et les « Rencontres méditerranéennes d’Hydra » en 1983.
Parallèlement, l’ADEC, par sa vocation interministérielle, a apporté son concours technique à nombre d’opérations initiées par le Gouvernement (« Année de l’Inde ») ou d’autres ministères.
En liaison avec la direction du livre et de la lecture du ministère de la Culture, l’association a réalisé la série annuelle des « Belles étrangères », opération de promotion des littératures étrangères mal connues qui fit la réputation de l’ADEC.
De façon plus générale, l’ADEC a joué un rôle de relais entre différentes institutions tant nationales qu’internationales. Elle apporte ainsi, à partir de 1989, son concours au service culturel du Musée du Louvre pour l’organisation de conférences et de colloques internationaux.

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