Document d'archives : 1320-1334

Contenu :

Description détaillée
Enquête relative au passage des Pastoureaux à Albi. — Procès-verbal reproduisant toutes les pièces relatives à cette affaire : — Lettres (1322) par lesquelles le roi Charles IV nomme Titbert, son clerc, commissaire pour juger dans les sénéchaussées de Toulouse, Périgueux et Carcassonne, tout ce qui concerne la mort des juifs, le pillage de leurs biens, le siège et la destruction des forteresses royales, etc, par les Pastoureaux (se dicentes Pastorellos) ; — antres lettres du même Roi, données à Toulouse, le 4 février 1323, autorisant Titbert à régler la finance pour les crimes dont il s'agit ; — autres, donnant à ce commissaire le droit de délégation, dans le cas ou il serait occupé ailleurs. — Le damoisel Jean de Laraothe, châtelain de Réalmont, fut délégué pour informer à Albi. — Des douze consuls de 1328, qui avaient reçu les Pastoureaux, il n'en restait plus que quatre : Philippe Sobiran, Barthélémy Garrigues, Pierre Baudier et Hardouin Prunet. Les habitants étaient accusés d'avoir ouvert leur ville aux révoltés, et avec joie (lœto vultu) ; de les y avoir tolérés pendant plusieurs jours, les laissant entrer et sortir à volonté, cum armis et vexulis. On disait que des bandes d'hommes et de femmes étaient allées tuer, piller à Rabastens, à Gaillac, et ailleurs, et qu'on avait laissé vendre à l'encan, à Albi, les vases d'or et d'argent, les bijoux et autres objets provenant des vols. Les consuls répondirent qu'eux et les habitants avaient fait tout leur possible pour empêcher les Pastoureaux d'entrer ; mais, que la ville n'est pas encore entièrement entourée de murailles ; qu'aucun juif n'a été tué ni même blessé à Albi ; que si l'on y a reçu les révoltés, c'est de bonne foi, par amour pour le Christ, dont ils disaient avoir pris en main la cause, contre les ennemis de la foi. Cependant, craignant les suites du procès et les rigueurs de la loi invoquée par le commissaire (lex Juliœ majestatis), les habitants d'Albi demandèrent à transiger ; ils rappelèrent qu'ils avaient déjà donné des subsides pour la guerre de Gascogne, et ils furent condamnés à 800 livres tournois, amende qui fut réduite ensuite à 200 livres, à cause de leur pauvreté. (Sceau renfermé dans une coquille de noix.)

Cote :

4 EDT EE 3

Description physique :

Description physique: (Liasse.) — 1 pièce, parchemin; 1 sceau.

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