Document d'archives : Ambassade de France à Ankara (1952-1963)

Cote :

36PO/2/1-142

Inventaire d'archives :

ANKARA (ambassade)

Informations sur le producteur :

Ambassade de France en Turquie (Ankara)
Après la guerre, l'ambassade est dirigée par Gaston Maugras (février 1945-septembre 1948), puis Jean Lescuyer (octobre 1948-décembre 1951), sans retrouver son prestige de l'avant-guerre.

Jacques Tarbé de Saint-Hardouin est nommé ambassadeur en Turquie le 12 février 1952. Il revient dans un pays qu'il connaît bien, pour y avoir exercé des fonctions par deux fois, dans les années 1930 et pendant la guerre.

La Turquie qu'il rejoint a évolué. Sur le plan international, elle est membre fondateur de l'Onu, membre du Conseil de l'Europe. Elle vient d'être admise dans l'Otan; les Etats-Unis lui confèrent une position particulière dans leur système de sécurité et de défense contre l'URSS au Moyen-Orient. Elle va donc se trouver en première ligne dans les grands dossiers et les crises du temps (Pacte de Bagdad, Suez, Chypre).

Sur le plan intérieur, les élections du 14 mai 1950 ont introduit un changement notable; en écartant du pouvoir le Parti républicain du peuple et en y portant le Parti démocrate, elles ont posé les premiers jalons d'un système de pluralisme et d'alternance démocratique.

D'une façon générale, dans le nouveau cadre de l'après-guerre, l''influence française en Turquie apparaît limitée. De plus, la France est fragilisée par l'affaire d'Algérie. N'escomptant dans la période aucun développement particulier de ses relations économiques et politiques avec la Turquie, la France s'efforce surtout de maintenir des relations culturelles et d'offrir une coopération technique.

Saint-Hardouin part en septembre 1955, il est remplacé par Jean-Paul Garnier (nov. 1955-juin 1957), puis Henry Spitzmuller (octobre 1957-mars 1963), à qui il revient de diriger le représentation française pendant le coup d'état militaire du 27 mai 1960.

Il faut attendre 1962 pour que les relations entre les deux pays connaissent un certain essor.

Description :

Mise en forme :
A l'ancien plan de classement datant de 1926, J. Tarbé de Saint-Hardouin substitue un nouveau plan inspiré de celui qu'il avait adopté en Allemagne. Il s'agit d'un plan décimal; les rubriques et subdivisions sont désignées par des chiffres, la numération étant limitée à 9. L'inspection de décembre 1953 estime que ce plan "a quelques inconvénients". Bien qu'il n'ait pas, semble-t-il, été soumis à la Direction des Archives, il reste néanmoins en vigueur jusqu'en 1962.

Un exemplaire du plan de classement est conservé dans le fonds du consulat général de France à Constantinople/Istanbul (série B, article 290).

Description physique :

Importance matérielle :
145 articles, soit 17,1 ml

Ressources complémentaires :

Répertoire numérique des archives rapatriées de l'ambassade de France en Turquie, 1952-1963, par Michel Rocher, 2009, 30 p., dactyl. - Mise à jour décembre 2017 et avril 2024
Au CADN :
- consulat général de France à Istanbul, séries A (1599-1973) et B (1850-1969)
- consulat général de France à Izmir (1922-1990).
Au Quai d'Orsay :
- correspondance politique et économique (1944-1955), série EU, Turquie

Références bibliographiques :

SOYSAL Ismaïl : Les relations politiques turco-françaises (1921-1985). In : L'empire ottoman, la République de Turquie et la France. Reccueil publié par Hämit BATU et Jean-Louis BACQUE-GRAMMONT. Association pour le développement des Etudes turques, Paris. Isis, Istanbul, 1986 (pour la période 1952-1962).

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Où consulter le document :

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères - Direction des archives

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères - Direction des archives

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