Document d'archives : Mémoire (vers 1656) des pièces produites en la sénéchaussée de Guéret par l’abbé Jean de Saint-Maure pour justifier de la...

Titre :

Mémoire (vers 1656) des pièces produites en la sénéchaussée de Guéret par l’abbé Jean de Saint-Maure pour justifier de la confidence : Une afferme de la mancellerie de l’abbaye faicte par Jehan Bouchard, sieur de l’Aige, prenant en main pour messire Michel de La Charpaigne, abbé confidentiaire, autre pièce où le dict sieur de l’Aige se rend caution pour le dict de la Charpaigne, et ce, (signé devant luy comme maistre ;… commission du Roy qui faict voir le désordre que commettoit le nict sieur de Lage dans l’abbaye, lors de la confidence du dict de La Charpaigne ; excommunication du pape obtenu par Aymé Bouchard, abbé, qui faict voir comme l’abbaye a esté pillée ; » divers arrentements par le dit de La Charpaigne, abbé confidentiaire, qui comprennent presque la moitié du village de La Grange. « Nota, pour le contract d’arrentement de la Grange, que le prieur de l’abbaye estoit frère cousin de celuy qui ascensoit le dict village, estants d’un mesme nom, et qu’un prieur a beaucoup de pouvoir en chapitre ; que le premier contract faict par Pierre de la Roche, abbé, fut cassé quoi qu’il fust a perpétuité ; qu’il n’y avoit qu’une maison dans la Grange, qui avoit bien cent pieds de long, qui est presque en nature (sic), où il y avoit une grande cheminée où l’on se chauffoit tout à l’entour, et d’autres pour faire les cuisines, et le dessus estoit le dortoir des frères convers où paroissent encores à présent les fenestres. Il y avoit deux granges que l’on voit encores à présent qui tenoient bien aussi cent pieds de long ou l’on mettoit les grains et le foing. Despuis leur arrentement, ils ont creu en bastiments et granges tellement qu’ils sont maintenant douze ou treize feus qui jouissent tous du privilège de celui qui avoit pris l’arrentement… « ... Nota pour le susdict contract qu’on n’a point spécifié en quel condition l’on arrentoit la grange, si c’estoit franchement ou en mainmorte, tellement que les habitants d’icelle vendent tous les jours le fonds de l’abbaye, sans que l’abbé y profite de rien. Ils ne payent ny dixmes, ny terrages, ny charnages d’aucune chose du monde et payent seulement ce qui est porté par leur susdit arrentement, comme ils se partagent les uns et les autres pour accroistre leurs héritages. Ils enfoncent dans les boys de l’abbaye, dans les chemins et communs, sans qu’on les puisse empescher, disants que leurs limites bornent les boys de l’abbaye ; lorsqu’on a faict l’arrentement, l’on n’y a pas observé les formes, car l’on n’a point pris garde si c’estoit la commodité ou l’incommodité de la maison. En outre, on ne l’a pas faict confirmer dans un chapitre général, comme il est nécessaire, mais seulement par monsieur de Clervaux, à qui on a faict accroire ce qu’on a voulu, et mesme quatorze ans après qu’il a esté faict... Il y a sept granges d’augmentation sans les petits qui logent dans les maisons. Nota qu’il y a plus de cent ans qu’il n’y aye aucun du nom de ceux à qui on avoit arrenté, et la plus part ont pris le nom du village, mesme un qui n’est pas légitime a pris le nom. » Supplique (16 août 1661) de Jean de Saint-Maure, abbé d’Aubepierre, au châtelain du Bouchot, dans laquelle il expose que son abbaye est propriétaire d’un pré dit la Queue-de-l’Étang de l’abbaye, « de la contenance à cueillir cinq chartés de foin ou environ, » mais que les habitants du village de La Grange, y font conduire furtivement et de nuit leurs bestiaux, « en sorte qu’ils « ont fait pacager icelluy entièrement » ; l’abbé sollicite l’autorisation de poursuivre les habitants de La Grange en 100 livres de dommages-intérêts. Acte (1662) par lequel Pierre de Lagrange, charpentier, du village de La Grange, reconnaît tenir, « en son hostel », à cheptel, moitié profit et perte, de Jacques de Lagrange, marchand, demeurant en la métairie de Chantoiseau, une vache mère avec son veau, du prix de 26 livres 15 sous. Mémoire (vers 1662) présenté au sénéchal de la Marche par Jean de Saint-Maure, abbé d’Aubepierre, demandeur contre les habitants du village de La Grange, défendeurs ; ces derniers refusent de reconnaître que le village de La Grange fasse partie du patrimoine de l’abbaye ; ils « se prévalent de ce qu’autres fois lad. abbaye a esté bruslée, pillée par les armées, et despuis tenue pendant longues années en confidence, et les filtres bruslés ou emportés, en telle sorte que le suppliant n’est pas en pouvoir de justiffier plainenient des droits qui lui appartiennent ; » la nature des redevances qu’ils payent prouvent que leurs biens sont tenus en mortaillable condition, etc. ; ce considéré, le suppliant demande que les habitants de La Grange soient requis de déclarer, sur la foi du serment, s’ils n’ont pas entre mains le bail emphytéotique de La Grange, « et, en cas de desny, luy permettre d’en faire preuve, et à ceste fin d’obtenir à faire et faire publier monitoire où besoing sera ». « Mémoire (XVIIe siècle) des rentes que doibvent les habitants de La Grange, chascun en son particulier, sans préjudice de Sa solidité » : René Sauvard, 3 boisseaux, froment, 9 boisseaux, seigle, 12 sous, argent de taille, 30 sous pour le porc » ; Jacques de La Grange, 2 boisseaux et demi de froment, 2 boisseaux et demi de seigle, 14 sols de taille, 30 sous pour le porc, etc.

Cote :

H 181

Inventaire d'archives :

Série H - Clergé régulier

Description physique :

Liasse. 1 pièce, parchemin ; 35 pièces, papier.

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