Document d'archives : Chapitre 1 : l'ascendance Richard

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La famille Richard(1), dont les armes sont "d'azur à un chef d'or chargé de trois tourteaux de gueules", est originaire de Beaune. Elle fut maintenue dans sa noblesse par un arrêt du Conseil d'État du Roi du 1er septembre 1670 qui remonte sa filiation depuis l'an 1465. On en trouve cependant la trace deux cents ans avant. Son premier auteur connu, Jean I Richard, avocat général du duc de Bourgogne au parlement de Beaune, fut désigné par la bulle de Clément IV du 11 mai 1268 pour la fondation des Cordeliers de Beaune comme "nobilis vir ducis Burgundiae patronus". Il aurait épousé Jeanne de Clugny(2), fille d'Hugues de Clugny, écuyer, secrétaire du duc de Bourgogne. Ses descendants devinrent conseillers du duc de Bourgogne à Beaune.
Ce fut Floceau Richard(3) qui fut le premier Richard seigneur de Ruffey-lès-Beaune à la fin du XVe siècle. Il avait épousé Gillette Le Goux de La Berchère dont il avait eu deux fils : Nicolas, chef de la branche des Richard de Ruffey, le premier à s'installer à Dijon, et Louis, auteur de la branche des seigneurs de Curtil qui subsiste de nos jours sous le nom des marquis de Richard d'Ivry(4) ; les rameaux des Richard de Bligny(5), des Richard de Montot(6) et des Richard de Grandmont(7) sont issus de cette seconde branche.
Une branche cadette, celle des Richard de Montaugé, apparut à la fin du XVIe siècle. Son auteur fut Jacques II Richard(8), conseiller au parlement de Bourgogne. La branche des Richard de Montaugé s'éteignit en la personne de Charles Richard de Montaugé, baron d'Escrots (1734-1808). De son mariage avec Anne Barbe Charlotte de Migieu, marquise de Savigny-lès-Beaune, il laissa trois filles, Mesdames d'Esterno, de Beuverand de La Loyère et Desmiers d'Archiac.

Observations :

Commentaire
(1) Voir généalogie Richard.
(2) Selon d'autres sources, Jean I Richard aurait épousé Aglantine de Villers.
(3) Floceau Richard, mort vers 1540, et son épouse furent inhumés en la chapelle Saint-Philibert de l'église paroissiale Saint-Pierre de Beaune, détruite depuis. Son portrait et ses armes, ainsi que ceux de ses fils Nicolas et Louis, étaient représentés dans les vitraux de cette chapelle. On pouvait y lire l'épitaphe suivante : « Cy-gisent Nicolas Richard, Jacquette Boileaud [Boilleau] sa femme, seigneur de Ruffey-sous-Beaune, Louis Richard, demoiselle Barbe Belriand, sa femme, seigneur et dame de Bligny et Curtil-sous-Beaune, écuyer né en ladite ville, fils de Floceau Richard et de demoiselle Gillette Le Goux, et Barbe de La Mare, seconde femme dudit Louis, et fille de noble Philibert de La Mare et de demoiselle Marguerite Le Bland, seigneur de Chevigny et de Port-de-Palleau, ladite Belriand mourut le 10 juin 1555 et étoit fille de noble Philibert Belriand et de demoiselle Claudine Gros, fille de noble Humbert Gros, seigneur de Bligny et Curtil ». Auparavant, Floceau Richard avait fait construire en 1482 le grand autel en pierre blanche de l'église des Jacobins à Beaune, autel qui se trouve actuellement dans l'église collégiale Notre-Dame de Beaune : les scènes de la passion du Christ y sont sculptées de même que Floceau Richard et son épouse Gillette Le Goux, représentés agenouillés et identifiés par leur blason.
(4) Cette branche a fourni des maires et des échevins de Beaune, des conseillers au bailliage de cette ville, des maîtres des eaux et forêts à Dijon, des militaires dont un brigadier des armées du Roi. Les terres de Coraboeuf, Ivry et Corcelles-sous-Molinot, furent érigées en marquisat par lettres patentes de 1776.
(5) Ou Beligny. Éteints en 1854 en ligne masculine et en 1862 en ligne féminine.
(6) Éteints au 17e siècle.
(7) Éteints au 18e siècle dans les Gillet de Grandmont, de Thorey et de Chalonge.
(8) Jacques II Richard : né en 1614, il était le quatrième fils de Jacques I Richard, seigneur de Ruffey-lès-Beaune (1579-1644), gouverneur de la chancellerie de Dijon, élu du Roi aux états de Bourgogne, admis en la chambre de noblesse des états de Bourgogne en 1618, et de la seconde de ses quatre épouses, Catherine Filzjean (morte en 1623) [fille de Nicolas III Filzjean, seigneur de Sainte-Colombe, et d'Anne Morin]. Les élus du Roi étaient des commissaires représentant les états de Bourgogne durant l'intervalle des sessions, qui étaient triennales.

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