Copie d'une lettre de M. de La Fayette du 1er juin 1785. L'auteur de cette lettre estime qu'il y a intérêt à nouer des relations commerciales avec les sauvages de l'Amérique ; il préconise la reprise du commerce des pelleteries et des importations de l'ancien commerce canadien. "C'est à La Rochelle, écrit-il, qu'il appartient de relever cette branche intéressante. Tout ce qui tient à l'énergie, à l'intelligence et à la constance a des droits particuliers sur les rochelais. Ils ont des liaisons intimes avec nos villes manufacturières. Ils trouveront en Amérique une foule de parents proches que la funeste révolution (sic) de l'édit de Nantes et l'horrible système qui la suivit, força (sic) de s'expatrier. C'est au bout de cent ans (époque remarquable) que les habitants de La Nouvelle-Rochelle formeraient des liaisons avec l'ancienne. Mon intention est d'y aller moi-même, mais je prie M. de Gouvion de vouloir bien s'informer, si l'on serait disposé à spéculer sur le commerce des sauvages et si cette idée plait à quelques négociants rochelais, il leur offrira les faibles moyens que je puis avoir, pour faciliter leurs projets".

41 ETP 207/6385

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