Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Suite à la lettre du ministre, le consul a interrogé les trois négociants protestants Porée, Haÿs et Allaire au sujet du commerce de Barbarie, les deux premiers ont répondu qu'ils ne le faisaient pas ; pour Allaire, commerce « très légitime » ; leur sincérité reconnue par Mirasol, « je vous répète Monseigneur que la Religion près, nous n'avons point de meilleur Français en cette ville, plût à Dieu que les autres qui sont dans les pays étrangers fussent du même caractère » ; possibilité de ce commerce des marchandises hollandaises et anglaises par les provinces de Valence et de Catalogne, moyennant les 10 % de droit de contrebande ; ce commerce ne se fait pas à Cadix car Mirasol a établi cent surveillants avec le risque, pour les contrevenants, de perdre leurs marchandises et tous leurs autres biens ; rappel des nouvelles reçues du Portugal ; selon le négociant bordelais établi à Lisbonne, Jean Régent, départ en campagne de l'Archiduc le 22 ou 23 avril, avec des troupes prétendument très nombreuses, mais en cas d'échec, risque d'insultes contre l' de Castille car les Portugais sont las de la guerre, en raison des privations et de la santé de leur roi ; sur ordre de Villadarias, le gouverneur Valdecañas a affrété différentes embarcations afin d'apporter à Cadix les canons et munitions de guerre retirés du camp de Gibraltar, aide apportée par Mirasol et sa bonne entente avec ce nouveau gouverneur ; débarquement d'une partie du beurre et de la morue apportés sur le vaisseau anglais de l'échange, ils sont nécessaires à Cadix ; apport de Séville à Isla de León de fourrage pour la cavalerie qui doit y camper et de vivres à Cadix ; espoir d'être bientôt en état de défense, salutations. – [ résumés des différents paragraphes]. Almirante Dans les marges :

Fol. 325-327

Correspondance des consuls de France à Cadix (1re partie)