Document d'archives : Manufacture royale d'Aubenas (Ardèche).

Contenu :

1. Arrêts du Conseil d’État du Roy (2 pièces).
  • Arrêt du Conseil d’État autorisant le sieur Deydier à installer une manufacture royale de moulinage de la soie à Aubenas, dans le Vivarais, aux conditions suivantes : le dit Deydier s’engage à construire à ses frais les bâtiments pour abriter les 50 moulins à soie, dressés suivant les plans de Jacques de Vaucanson, que le Roi a payés, moulins qui lui appartiendront au bout de 10 ans ; pendant cette période il recevra du Roy et des États de Languedoc une gratification, à la condition qu’il travaille 6 milliers d’organcins : une affiche imprimée. 5 septembre 1752.
  • Arrêt du Conseil d’État contenant règlement pour le paiement de la gratification accordée par les États et le Roi aux entreprises du sieur Deydier à Aubenas, du sieur Servan au Puy et du sieur Grenus dans la même ville du Puy : une notice imprimée de 7 pages. 29 juin 1756.
2. Correspondance de l’archevêque de Narbonne, Arthur Richard de Dillon (2 pièces).
  • Lettre de l’archevêque de Narbonne par laquelle il promet au sieur Deydier un accueil favorable des États de Languedoc à la proposition que ce dernier veut leur faire d’installer de nouveaux moulins à Aubenas que lui fourniraient la Province et dont il paierait les bâtiments. 7 décembre 1767.
  • Lettre de l’archevêque de Narbonne remettant sa visite à la manufacture d’Aubenas. 19 janvier 1768.
3. Correspondance de M. de Gournay (4 pièces).
  • Lettre de M. de Gournay au sieur Deydier par laquelle il l’engage à lui envoyer un mémoire sur la circulation des cocons et l’utilisation du charbon, et dans laquelle il fait allusion à la fin des travaux de construction de la manufacture de soie. 24 juin 1754.
  • Lettre refusant sa gratification complète au sieur Deydier qui n’a pu, pour diverses raisons, travailler la quantité de soie prévue dans sa soumission au roi. 1er février 1757.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier l’autorisation accordée par Trudaine de lui verser les deux premières années de sa gratification. 25 novembre 1757.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier l’intention du Roi de lui confier le secret de donner à la soie des cocons blancs, procédé que vient de rapporter un personnage qui a vécu en Chine. 18 juin 1764.
4. Correspondance de M. de Joubert (11 pièces).
  • Lettre annonçant au sieur Deydier l’envoi de plans et certificats attestant le succès de son établissement. 8 mars 1758.
  • Lettre réclamant au sieur Deydier des renseignements nécessaires aux États pour leur exposé devant le Contrôleur Général, et portant sur les lieux possibles d’extraction du charbon et les moyens de favoriser cette industrie pour pallier la pénurie de bois. 6 avril 1762.
  • Lettre acceptant que le sieur Deydier présente aux États un mémoire par lequel il demanderait aux dits États de lui fournir des moulins supplémentaires pour lesquels il ferait construire à ses frais des bâtiments. 11 novembre 1767.
  • Lettre par laquelle M. de Joubert demande au sieur Deydier de lui envoyer quelques écheveaux de soie pour faire une démonstration du fonctionnement des moulins de Vaucanson devant les États. 18 novembre 1767.
  • Lettre par laquelle M. de Joubert invite le sieur Deydier à présenter en personne sa soumission aux États pour obtenir d’eux des moulins de Vaucanson supplémentaires. 30 novembre 1767.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier l’envoi d’un fourneau pour étouffer les vers à soie, dont ce dernier doit faire l’essai dans sa manufacture, comme les États en ont délibéré, aussi que d’une invention pour conserver la graine de vers à soie. 18 janvier 1768.
  • Lettre de M. de Joubert au sieur Deydier dans laquelle il s’étonne de ne pas avoir reçu accusé de réception du fourneau et demande au dit Deydier de fixer le prix de 24 fours doubles qui doivent lui être fournis par la Province d’après la soumission qu’il a faite. 24 février 1768.
  • Lettre faisant état de la réussite de la 1ère expérience tentée par le sieur Deydier avec le fourneau à étouffer les cocons. 17 juin 1768.
  • Lettre de M. de Joubert demandant au sieur Deydier de lui envoyer le montant des dépenses qu’il a effectuées pour perfectionner les Moulins que les États lui ont donnés et annonçant l’envoi prochain d’un nouveau fourneau à cocons plus perfectionné. 2 août 1770.
  • Lettre réclamant au sieur Deydier un inventaire des pièces sorties de l’atelier de la Province qui lui ont été remises avec un bordereau d’expédition . 21 février 1774.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier que les outils et effets nécessaires aux moulins ont été remis en état dans les ateliers de la Province. 28 mars 1774.
5. Correspondance de M. de Saint Priest et de son fils (8 pièces).
  • Lettre de M. de Saint Priest signifiant au sieur Deydier le refus de prendre en compte les raisons qui avaient interdit audit Deidier de travailler la quantité de soie prévue, et par là même l’impossibilité où il est de lui faire verser sa gratification complète. 21 février 1757.
  • Lettre de M. de Saint Priest conseillant au sieur Deydier de faire intervenir Vaucanson pour que lui soit payée sa gratification complète. 24 février 1757.
  • Lettre de M. de Saint Priest refusant au sieur Deydier son intervention, sans y être appelé, auprès de Trudaine pour démontrer la supériorité des moulins de Vaucanson. 22 août 1757.
  • Lettre de M. de Saint Priest réclamant au sieur Deydier les certificats de production de soie afin de lui payer sa gratification . 26 novembre 1757.
  • Quittance de retenue sur gratification envoyée par M. de Saint Priest au sieur Deydier. 31 décembre 1761.
  • Lettre de M. de Saint Priest fils annonçant le paiement de sa gratification au sieur Deydier après retenue des sommes dues par lui au roi. 5 mars 1763.
  • Quittance de retenue sur la gratification de 1764 adressée par M. de Saint Priest fils au sieur Deydier. 21 janvier 1765.
  • Lettre de M. de Saint Priest fils demandant au sieur Deydier son avis sur l’invention d’un nouveau four à soie réalisé par le supérieur de Viage , de l’ordre de Grandmont. 18 septembre 1768.
6. Correspondance de Trudaine (32 pièces).
  • Lettre annonçant au sieur Deydier une avance de 10 000 livres pour faire construire les bâtiments qui abriteront les moulins et de 3 000 livres pour construire des fours. 21 septembre 1754.
  • Reconnaissance de dette du sieur Deydier pour les 10 000 livres en faveur du receveur général " du droit de demy pour cent ", somme qu’il s’engage à rembourser en dix ans à raison; de mille livres par an sur sa gratification . 19 novembre 1754.
  • Lettre fixant les modalités du remboursement de l’avance de 10 000 livres consentie au sieur Deydier. 16 octobre 1754.
  • Lettre refusant au sieur Deydier un passeport pour faire venir des bois de Lyon, mais encourageant son industrie. 14 novembre 1754.
  • Lettre encourageant le sieur Deydier dans son entreprise. 30 décembre 1754.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier l’envoi de la gratification de trois mille livres pour l’établissement de fours et lui demandant des précisions avant de lui faire une nouvelle avance de fonds. 18 août 1755.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier une nouvelle avance de 20 000 livres à rembourser en 4 ans, sans intérêts, sur la gratification qui lui est allouée, décision prise sur l’intervention du marquis de Voguë et de Vaucanson. 4 septembre 1755.
  • Lettre annonçant la transformation de l’avance de 20 000 livres en 30 000 avec gage sur les biens du sieur Deydier. 31 octobre 1755.
  • Lettre engageant à l’avenir le sieur Deydier à acheter des cocons, même si leur prix est élevé, dans l’espoir de vendre plus cher la soie, chose que Deydier n’a pas osé faire. 30 août 1756.
  • Lettre adressée au sieur Deydier faisant état d’une diminution de la consommation de soie et l’engageant à établir la bonne réputation de son établissement. 18 octobre 1756.
  • Lettre refusant au sieur Deydier de surseoir aux retenues sur ses gratifications dues à titre de prêts. 1er juillet 1757.
  • Lettre accordant au sieur Deydier la possibilité de payer en dix ans, au lieu de quatre, les avances qui lui ont été consenties, à raison de quatre mille livres par an. 18 octobre 1757.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier que le Contrôleur Général accepte le versement intégral des deux premières années de gratification, le remboursement de la dette courant à partir de 1758 à raison de cinq mille livres par an. 29 novembre 1757.
  • Lettre engageant le sieur Deydier à envoyer à Constant Castelet le four à tirer la soie qu’il a réclamé . 18 décembre 1757.
  • Lettre promettant au sieur Deydier son aide auprès du Contrôleur général pour que de nouvelles grâces lui soient accordées. 20 janvier 1759.
  • Lettre engageant le sieur Deydier à payer le premier remboursement des avances qui lui ont été consenties. 10 avril 1760.
  • Lettre faisant état du succès des moulins à soie du sieur Deydier et lui reprochant ses perpétuelles demandes d’argent. 29 janvier 1761.
  • Lettre dans laquelle Trudaine se ravise et promet un avenir florissant à l’entreprise du sieur Deydier. 26 février 1761.
  • Lettre demandant à Deydier de procurer à M. Thomé de Lyon un four de Vaucanson pour faire des essais ainsi qu’une bonne fileuse. 28 avril 1761.
  • Lettre autorisant le sieur Deydier à céder au sieur Brisson , des fours à tirer les soies. 17 avril 1763.
  • Lettre par laquelle Trudaine accepte que le sieur Deydier lui envoie Annette Rieux au printemps prochain avec de la graine de vers à soie et les instruments pour la filer. 15 janvier 1764.
  • Lettre demandant au sieur Deydier de lui envoyer le four qu’il lui a promis pour filer la soie recueillie par Annette Rieux soie qu’il lui adressera ensuite pour en faire un bon damas de trois couleurs. 17 mai 1764.
  • Lettre engageant le sieur Deydier à faire des disciples dans l’art de traiter la soie et faisant état d’un mémoire qu’il lui a envoyé sur la préparation des soies à l’instar de celles de Nankin, opuscule rédigé par M. de Cotte . 29 juin 1764.
  • Lettre engageant le sieur Deydier à donner de l’instruction à Annette Rieux et faisant état de la réputation des organcins sortis de sa manufacture. 27 septembre 1764.
  • Lettre de Trudaine annonçant son intention d’installer dans son pays des vers à soie. 20 novembre 1764.
  • Lettre demandant au sieur Deydier de lui envoyer Annette Rieux avec 6 à 8 onces de graine de vers à soie. 22 janvier 1765.
  • Lettre à peu près identique à la précédente, précisant cependant que 6 onces de graine suffiront et formant l’espoir de réussir mieux dans l’implantation de l’industrie de la soie que l’année précédente.17 mars 1765.
  • Lettre accusant réception de la graine de vers à soie. 7 mai 1765.
  • Lettre réclamant au sieur Deydier huit onces de graine de vers à soie pour l’année suivante. 25 novembre 1765.
  • Lettre accusant réception de la graine de vers à soie. 25 mars 1766.
  • Même lettre (copie). 24 mars 1767.
  • Lettre de Trudaine au sieur Deydier lui annonçant qu’il écrit à l’archevêque de Narbonne pour soutenir ledit Deydier qui désire être le premier à faire les essais des moulins de Vaucanson corrigés, et l’engageant pour cela à se présenter aux prochains états. 9 novembre 1767.
7. Correspondance du fils de Trudaine (10 pièces).
  • Lettre demandant au sieur Deydier de lui fournir de la graine de vers à soie pour continuer l’œuvre de son père. 31 janvier 1769.
  • Lettre réclamant au sieur Deydier l’envoi de 12 onces de graine de vers à soie. 7 mars 1772.
  • Lettre accusant réception de la graine. 10 avril 1772.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier son intention d’intervenir favorablement auprès de l’archevêque de Narbonne pour soutenir les demandes d’avances que le sieur Deydier a faites pour la réparation de ses moulins. 8 novembre 1772.
  • Lettre réclamant 12 onces de graine de vers à soie. 6 mars 1773.
  • Lettre accusant réception de la graine. 31 mars 1773.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier son intervention auprès de l’archevêque de Narbonne pour la question des dédommagements que ledit Deydier a réclamés en raison de la mauvaise construction des moulins que lui ont remis les États. 2 mai 1773.
  • Lettre engageant le sieur Deydier à conclure un arrangement avec ses créanciers, afin que le gouvernement puisse lui consentir de nouvelles avances sans qu’il craigne que ledit Deydier les utilise pour éponger ses dettes. 23 novembre 1773.
  • Lettre réclamant au sieur Deydier 8 onces de graine de vers à soie. 17 mars 1775.
  • Lettre accusant réception des 8 onces de graine. 9 avril 1775.
8. Correspondance de Vaucanson (20 pièces).
  • Lettre annonçant au sieur Deydier que le Contrôleur Général a accepté ses propositions d’établir à Aubenas les moulins qu’il a conçus et le priant de venir d’urgence à Paris pour régler ensemble le problème des bâtiments qui abriteront ces moulins. 1er mai 1752.
  • Même lettre que celle du 1er mai 1752, mais postée par Vaucanson lui même et non pas son domestique pour plus de sûreté. 2 mai 1752.
  • Lettre demandant au sieur Deydier des précisions sur la façon dont il a installé ses moulins afin de rectifier ses premiers dessins, s’il y a lieu, et l’adjoignant de lui faire toutes les observations que la mise en marche des moulins a pu faire naître en lui. 12 juin 1752.
  • Lettre dans laquelle Vaucanson fait une étude détaillée du plan que le sieur Deydier lui a envoyé pour la construction du bâtiment qui abritera les moulins. 13 novembre 1752.
  • Lettre engageant le sieur Deydier à continuer à solliciter de Trudaine la grâce que ce dernier lui a refusée malgré son intervention, et lui annonçant l’arrivée d’un ouvrier moulinier, La Grange, dont il l’engage à examiner les capacités. 27 avril 1757.
  • Lettre de Vaucanson annonçant au sieur Deydier la prochaine visite dans le Vivarais du successeur comme intendant de Commerce de M. de Gournay, M. de Cotte, auquel il l’engage à faire une démonstration de sa façon de tirer la soie et à lui parler de son projet d’agrandir sa fabrique, projet que ne contrarie pas Vaucanson. Il aborde ensuite dans le détail un certain nombre de points techniques sur les moulins. 4 octobre 1762.
  • Lettre de Vaucanson demandant au sieur Deydier de lui envoyer par lettre de change le prix d’une vente de bois que ledit Deydier a négociée pour lui, et lui annonçant son départ pour Montpellier pour y construire de nouveaux moulins plus perfectionnés. 17 mai 1766.
  • Lettre de Vaucanson au sieur Deydier lui rapportant le peu d’enthousiasme que M. de Joubert a montré à sa proposition de donner audit Deydier ses premiers moulins corrigés, et l’engageant à défendre sa position avec fermeté. 7 septembre 1766.
  • Lettre démystifiant la soi-disant invention de M. Villars de Salons sur une nouvelle méthode pour tirer la soie, et faisant état d’un mémoire qu’il a envoyé à Trudaine pour que Deydier fasse le premier les essais de ses moulins corrigés, en en donnant toutes les raisons. 27 juin 1767.
  • Lettre commentant les observations faites par le sieur Deydier sur le fonctionnement des nouveaux moulins. 8 décembre 1768.
  • Lettre dans laquelle Vaucanson répond longuement sur les défauts qu’a pu déceler le sieur Deydier dans le fonctionnement des nouveaux moulins. 21 mai 1769.
  • Lettre donnant des conseils pour l’installation des nouveaux moulins et répondant à certaines observations formulées par le sieur Deydier. 29 août 1769.
  • Lettre répondant minutieusement aux critiques du sieur Deydier après divers essais sur les moulins. 18 août 1770.
  • Lettre dans laquelle Vaucanson engage le sieur Deydier à se faire rembourser les frais qu’il a eu pour mettre en état les nouveaux moulins remis par les États, dont de nombreuses pièces étaient défectueuses ; il donne, en outre, certaines précisions techniques sur les nouveautés apportées à ses moulins. 8 décembre 1770.
  • Lettre demandant au sieur Deydier des détails sur la réunion des États et leur décision quant à celui qui construirait les nouveaux moulins, et réglant quelques questions techniques. 25 janvier 1771.
  • Lettre félicitant le sieur Deydier de venir défendre ses intérêts à Paris et lui posant certaines questions techniques sur la mécanique des nouveaux moulins. 27 mars 1772.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier l’envoi d’une lunette de cuivre pour l’essayer sur les moulins. 8 août 1772.
  • Lettre dans laquelle Vaucanson expose au sieur Deydier les raisons qui, à son avis, expliquent la plus grande lenteur des nouveaux moulins par rapport aux anciens ; il l’enjoint, en outre, de trouver un associé qui lui donnera une base financière plus solide, ce qui pourra influencer favorablement les États pour une augmentation de sa gratification. 26 février 1773.
  • Lettre dans laquelle Vaucanson critique la décision du sieur Deydier de faire pour 900 livres pièce des moulins pour un particulier d’Alais , alors qu’il n’a pas un outil en état ; il lui annonce, en outre, que rien n’est encore décidé pour l’installation de ses moulins en Dauphiné. 15 février 1775.
  • Extrait d’un mémoire explicatif de M. de Vaucanson sur les bâtiments d’une fabrique d’organsin à l’usage des nouveaux moulins, inséré parmi ceux de l’Académie Royale des Sciences, avec 5 planches de dessins noir et blanc. 1776.
9. Correspondance et pièces diverses (9 pièces).
  • Le procureur d’Henry Deydier s’engage, suivant la procuration qui lui a été donnée le 10 décembre 1755 à Aubenas, par-devant les notaires royaux de Paris à ce que le dit sieur Deydier rembourse les 40 000 livres que le Roi lui a avancées et fixe les modalités du remboursement. 20 décembre 1755.
  • Lettre de M. de Montferrié conseillant au sieur Deydier de remettre à la prochaine séance des États une démonstration technique de dévidage de la soie. 2 octobre 1757.
  • Lettre annonçant au sieur Deydier que toutes dispositions ont été prises pour qu’un mandement de sept mille livres lui soit versée . 5 février 1763.
  • Lettre de M. Maillé expliquant au sieur Deydier les raisons du retard du paiement des sept mille livres. 11 février 1763.
  • Lettre d’Anne Rieux rendant compte au sieur Deydier du comportement de la graine de vers à soie qu’il lui avait envoyée. 10 août 1766.
  • Lettre des sieurs Hugonin Frères annonçant au sieur Deydier l’arrivée de quatre caisses de pièces expédiées de l’atelier de la Province pour ses moulins et lui en demandant accusé de réception. 7 janvier 1774.
  • Même lettre annonçant l’envoi de 3 caisses supplémentaires. 15 janvier 1774.
  • Bordereau d’expédition des pièces en provenance des ateliers de la Province. 18 janvier 1774.
  • Lettre de Charles de Vogüe , conseillant au sieur Deydier, poursuivi par les créanciers, de céder ses biens à sa femme afin de créer sous son nom une nouvelle société qui, la confiance retrouvée, bénéficierait des gratifications royales et qui serait capable d’éponger ses dettes ; il lui annonce, en outre, l’envoi d’un sauf-conduit pour sa personne. 31 janvier 1774.
10. Postérité des chaînes de Vaucanson (3 pièces).
  • Lettre du général Pozzo di Borgo sollicitant du ministre de l’Intérieur, le comte Decazes , le droit pour M. Poniatowky de faire sortir de France une machine à fabriquer les chaînes à la Vaucanson pour l’expédier à Odessa . 29 mai 1819.
  • Lettre du comte Decazes promettant de s’occuper de la demande du général Pozzo di Borgo . Juin 1819.
  • Lettre du comte Decazes, ministre de l’Intérieur demandant au Comité Consultatif son avis sur la possibilité de faire sortir de France une machine à fabriquer des chaînes à la Vaucanson. Juin 1819.

Cote :

2002 26 134

Inventaire d'archives :

Pièces isolées sur support papier.

Informations sur le producteur :

Fondée en 1752, la manufacture royale de soie est bâtie selon les plans de Jacques Vaucanson, qui y développe des innovations telles que le tour à filer et le moulin à organiser, et y introduit une architecture adaptée à chaque poste de travail. Cette manufacture inspire notamment la quinzaine de moulinages installés rive droite à Pont-d'Aubenas, quartier Tartary, au cours du XIX ème siècle, par les descendants et alliés des familles Goudard, Ruelle et Verny, qui dirigeaient les manufactures royales de laine et de coton au XVIII ème siècle. Les moulinages de Tartary cessent leur activité au cours du XX ème siècle, les derniers d'entre eux fermant leurs portes durant les années 1980.
L'ensemble est formé de la correspondance d'Henry Deydier qui obtint, en 1752, l'autorisation et la protection du Roi pour installer une manufacture royale de filage et dévidage de la soie à Aubenas dans le Languedoc, en utilisant les moulins conçus par Jacques de Vaucanson.
L'essentiel de ce fonds fut acheté en avril 1956 à un marchand d'autographes et se compose de lettres de Trudaine (31 pièces), de son fils (10 pièces) et de divers autres personnages influents de la région. Un complément important lui fut adjoint en 1961 par l'acquisition d'une quinzaine de lettres de Vaucanson lui-même.
L'intérêt principal de ce petit fonds réside d'ailleurs pour l'essentiel dans cette dernière correspondance. En effet les détails techniques, les questions et les réponses précises sur le fonctionnement des moulins peuvent apporter de précieux compléments à l'historien des techniques sur l'industrie de la soie au XVIIIème siècle. Le reste de ces papiers n'est pas sans intérêt : il permet d'entrevoir les difficultés financières auxquelles se heurtait un entrepreneur à cette époque ; de plus, un certain nombre de lettres de Trudaine et de son fils nous montre l'intérêt qu'un grand commis de l'État a apporté au développement de cette industrie de luxe qu'ils se sont même efforcés d'adapter sur leurs terres.

Informations sur l'acquisition :

Achats par les Archives nationales le 20 avril 1956 sous le numéro 1 170 (Maison Saffroy), le 13 juin 1956 sous le numéro 1 203 (enchères Delaporte), le 2 juillet 1960 sous le numéro 1 623 (Maison Degrange), le 8 octobre 1960 sous le numéro 1 635 (Maison G. Monsen), le 4 janvier 1961 sous le numéro 1 658 (Maison Degrange) et le 24 janvier 1961 sous le numéro 1 656 (Maison Corman). La cote primitive 85 AQ est supprimée.

Conditions d'accès :

Communicabilité : libre (délais du Code du patrimoine échus).

Description physique :

10 dossiers.
Importance matérielle :
0.222

Ressources complémentaires :

Inventaire : Martine Garrigues, conservateur, complété par Françoise Bosman en 2011.
Source historique : Fédération régionale des acteurs du patrimoine d'Auvergne-Rhône-Alpes ; URL : http://www.patrimoineaurhalpin.org/ensembles/moulinages-de-la-soie-de-pont-daubenas-et-pont-ducel/, consulté le 21 juillet 2017.

Références bibliographiques :

Bibliographie : Doyon (André) et Liaigre (Lucien), Jacques de Vaucanson, mécanicien de génie , Publications de la Faculté des lettres et sciences humaines de Grenoble, PUF, 1966.
Laporte (Madeleine), L'Industrie de la soie en Languedoc aux XVIIème et XVIIIème , thèse de l'Ecole des Chartes, dans Bibl de l'Ecole des chartes, t. CIV, p 431 et suites.
Mémoires et documents pour servir à l'histoire du commerce et de l'industrie en France , sous la direction de Julien HAYEM, 2 ème série, pages 13 à 33, Hachette. 1982.

Où consulter le document :

Archives nationales du monde du travail - ANMT

Archives nationales du monde du travail - ANMT

Liens