Le général Jean de Ligniville (1905-1997), officier aux affaires indigènes, sert en Algérie et au Maroc (1932-1940), avant de prendre part à la libération de la Corse (1943-1944) et de l'île d'Elbe (1944) au sein du 1er groupe de tabors marocains, puis au débarquement de Provence et à la campagne d'Alsace (1944-1945). Il est affecté ensuite en Indochine (sous-secteur de Baclieu, 1947-1948, puis secteur de Soctrang, 1948-1949), au Maroc (1950-1955), en Tunisie (1955-1958), et en Algérie (1958-1961) où il est adjoint au général commandant le corps d'armée de Constantine et se prononce contre le putsch des généraux d'Alger.

Ses archives retracent les étapes successives de sa carrière militaire : historique du 1er groupe de tabors marocains en 1943-1945, notes de service et rapports du chef de bataillon puis lieutenant-colonel de Ligniville en Indochine (1947-1949), études sur les populations marocaines et la situation au Maroc, rapports du colonel de Ligniville sur ses missions d'information au Maroc en 1956, fiches du colonel de Ligniville adjoint au général commandant le corps d'armée de Constantine (1959-1960), dossier sur le putsch des généraux en 1961.