NORMANDIE

 

Cartes ; illustration : le deuil des abeilles en basse Normandie ; La France pittoresque, Département du Calvados, t.I-29 , p. 226 ; Le Perche Journal des arrondissements de Mortagne et Alençon, des 21 et 14 juin 1936 ; liste des sociétés savantes normandes, 1 p. imp.

 

Le Pays de Bray :

Selon Dergny, Pays de Bray, t.I, 1869, p. 214, le duché-prairie d'Aumale a constitué une zone folklorique. Il comprend les localités réparties entre trois départements : Seine-inférieure, Somme, Oise (en donne la liste), carte ms au crayon avec les noms des communes ; échange entre A.V.G. et le bibliothécaire de la ville de Rouen au sujet d'ouvrage de Dergny,.mai 1939

Les calvaires d'après Dergny, t.I, 1869, p. 90-91, note

Sorcellerie : feux follets on les nomme furolle d'après Dergny, Pays de Bray, 1869, t.I, p. 88-89 ; cas d'un curé accusé de pratiques superstitieuses, ibid., p. 280 ; revenants, légende d'un prêtre venait dire la messe à l'endroit où était l'autel d'une chapelle consacrée à sainte Marie-Madeleine, détruite ensuite ; autre histoire d'un chien noir et d'une apparition de forme humaine que vit un cavalier au même endroit

Légende ; commune d'Ellécourt, trois ronds où les fées venaient danser, idem, p. 269

Costume, 2 p. dactyl., coiffures très variées : celle des Brayonnes et des Cauchoises ornée de broderies d'or et d'argent rare déjà en 1840, remplacée par le mantelet à capuchon ou la thérèse, la galipette, la marmotte ; les bijoux : chaîne d'or ornée de plaques en forme de coer, boucles d'oreille pour les femmes de tout âge et de toute condition ; bretelles ; chaussures : pour les hommes la galoche et le soulier, pour les femmes la galoche, la mule, la claque et les bottines et les bottes pour les hommes et les femmes

 

Folklore domestique : bout de bois de sureau vidé de sa moelle ou canon de fusil armé de deux dents en bas comme soufflet et pincettes, id. p. 96 ; seaux à traire en bois cerclés de cuivre, vallée de l'Eaulne, l'Epte et Béthune et dans le Boulonnais initiales du cultivateur en cuivre découpé entre deux cercles de cuivre (marque de propriété) dans la vallée de la Bresle et de l'Yère en fer blanc ou en bois cerclés de fer, id. p. 100

Coutume de Pâques : l' eau bénite était présentée par l'instituteur qui offrait des pains azimes le Samedi-Saint ou le jour de Pâques ; autrefois le lit du chef de maison était aspergé.

 

Jeux : les boules, chaque dimanche quand le temps le permet ; les jeux de paume ou tamis, jusqu'en 1870 ; chaque commune avait son jeu de paume, jeu de palet, y participaient les enfants, les personnes fragiles ou âgées ; le jeu de quilles, id. p. 84-86

 

Folklore d'Estry  (Calvados), dans le bocage normand : documents communiqués à A.V.G.par madame Clotilde Delaunay, en 1929 (par l'intermédiaire de l'Institut Pelman) et peuvent être utilisés dans d'autres cantons ; les faits sont bien localisés ; ils sont précieux. Des destructions ont eu lieu dans ces régions. Limites du bocage normand, Lecoeur, n°1151, t.I, p. 4.

 

Coutumes de la Seine inférieure

Documents A.V.G. d'après Léon de Vesly , 5 p. ms. : saint Onyphre à Tôtes, fête le 19 juin, arbre sacré ; sacrifice de construction : sang d'un poulet noir sacrifié répandu devant la porte et quelques gouttes sur le seuil ; aspersion des maisons autrefois chaque dimanche après la grand' messe ; F. de Vaux de Foletier, archiviste de la Seine "Les Archives, source de folklore" in Histoire locale Organe de la Société française des historiens locaux, n°1, avril 1949, p. 4-7

 

Bibliographie

Documents ms et imp. trois, dont deux concernent la gravure

Questionnaires n°1 et n°2 concernent la commune de Neuville (Calvados) et le n°3 Estry, il est de Clotilde Delaunay et le même questionnaire sur papier libre est du dr Bertrand

 

Du berceau à la tombe

Relevailles : dans le Perche quand une femme meurt en enfantant ou des suites de ses couches et sans avoir pu accomplir les relevailles et si le mari se remarie, sa nouvelle femme accomplit pour la femme décédée les relevailles qu'elle n'a pas pu faire, Dergny, n°226, t.II, p. 400

Mariage

Quatre notes extraites de Dergny, n°226, t.II : p. 17 note, le rôle de la couturière ; p. 351 à Mantilly (Orne), offrande d'épingles à la sortie de l'église ; p.363-364, visite de l'armoire, coutume générale à l'Avranchin, dans le Cotentin de Cherbourg jusqu'au Mont Saint Michel ; p. 384-386 pendant le repas, dans la région de Bayeux, on "chante les oreillers" : les jeunes gens non invités se réunissent font une décharge d'armes à feu puis chantent, les invités répondent (ne pas chanter les oreillers à des mariés c'est supposer qu'ils ne sont pas d'honnête condition). Dans le Bocage normand, la quintaine comme rite de mariage, de ?

 

Cérémonies périodiques

Mardi gras, repas plantureux, caractère érotique, Lecoeur, n°1151, t.II, p. 146-147, A.V.G., Manuel, vol 3, p. 1127, note 3 ; folklore urbain, cortège des masques, Lecoeur, n°1151, p.147-148

Les Rameaux en Basse Normandie, L'Illustration, 26-03-1853, p. 196, région de Condé-sur-Noireau (Calvados), bois gravé, bénédiction des rameaux dans le cimetière et procession dans le cimetière, puis la foule se disperse et va orner les tombes de buis ; à la maison brin de buis dans le bénitier au pied du lit.

Le Vendredi-Saint il ne faut pas faire la lessive, Lecoeur, n°1151, t.II, p. 4

Mois de mai : les jeunes gens des villages vont dans les fermes le matin, boire le lait de mai, revue Le Sentier, mai 1929, p. 10

La Saint-Jean, localisation des feux en Normandie (A.V.G.), Estry et canton de Vassy, pas de feux ; dans le Calvados, à Caen on se dispute pour la préséance de l'allumage ; Lecoeur, n°1151, t.II, p. 219, résumé par A.V.G., 1 p. dactyl., la fumée des feux doit être abondante appelée "fouée", les bestiaux devaient passer dans la fumée pour ne plus être ensorcelés et ne pas craindre les maladies contagieuses, p. 224, feux disparus a peu près partout.

La dernière gerbe rentrée, on fêtait "la repassée" d'août, Leroy, n°1176, p. 88

 

Culte de la Vierge et des saints

Vaultier annonce dans une lettre qu'il travaille sur les pèlerinages populaires en Eure-et-Loir, annonce un fascicule des saints guérisseurs

Vire, cultes : la Vierge dans une niche au dessus de la porte-horloge, statue posée en 1546, remplacée en 1698 ; saint Nicolas ; saint Sauveur, quartier ; saint Anne église, nom d'un quartier ; saint Etienne ; saint Jean porte et quartier ; église Notre-Dame, saint Eloi, chapelle dans l'église (église dédicacée en 1272) ; chapelles Notre-Dame de Pitié, du Christ, de saint Jean et la Madeleine, du Rosaire, de saint Pierre ; église saint Thomas la plus ancienne de Vire, paroissiale jusqu'en 1272 ; environs de Vire ; Notre-Dame des Anges, ermitage dans le bois près de Saint-Sever, au XVIII pèlerinage très fréquenté ; à Saint-Loup (Eure-et-Loir) pèlerinage le 1er septembre jour de la fête de saint Loup, patron principal de l'église et saint Gilles, patron secondaire, le 3 septembre, le 22 mai pèlerinage à Mignières, on invoque la protection des deux saints, pratiques usitées : récitation d'un évangile, neuvaine, offrande de cierge...note extraite de Conférences ecclésiastiques de 1929, église de Saint Loup (Eure-et-Loir) ; saint Marc, Lecoeur, n°1151, II, p. 186, les femmes lui demandaient la protection des vergers par des offrandes de fruits déposées devant sa statue à Saint-Jean-le-Blanc (Calvados) ; saint Martin, Canel, n°4598, régression de la culture de la vigne, abbé Cochet, Revue de Rouen " vendanges des derniers jours du mois d'août à la Saint-Martin" ; saint Mathurin, coupures de presse "La popularité de saint Mathurin", "Les reliques de saint Mathurin", 1929, incomplètes ; saint Ortaire, Lecoeur, n°1151, II, p. 112 ; sainte Radegonde, propice aux malades et protectrice des champs, Lecoeur, n°1151, II, p. 186 ; pèlerinages normands cités par Jean Chalon, n°2386, I, p. 27 ; "suaire" en cire, Calvados, Dergny, p. 128-129 ; coupure de presse dans le département de l'Eure , près de la Haye-de-Routot, dans un chêne de neuf mètres de circonférence, petit oratoire dédié à la Vierge.

 

Folklore de la nature

Arbres gros sinon sacrés : Dergny, n°226, t I, 1869, p. 246 : tilleul à Beaufrêne, un autre à Bouafles, vénération des habitants.

Sources : deux ou trois sources citées par Dergny, n°266, 1869, t.I, p. 278 à Haudricourt, p. 312, Vieux Rouen ; source minérale, Variot, n°3865, p. 190 ; sources des saints guérisseurs de l'enfance à relever dans Vaultier et Fournée, publication du Comité de folklore de Normandie, supplt 1954

 

Magie, sorcellerie

Demande d'un vétérinaire sur les pratiques, paroles secrétes, paroles magiques à A.V.G. rép. 21-05-1935, A.V.G. renvoie à ses ouvrages sur la Flandre et Hainaut, l'Isère... ; coupure de presse "Un drame de la sorcellerie au Pays normand" in L'Intransigeant, 29-10-1932

 

Légendes

Dergny, n°226, t.I, p. 252-256 "chaussée de Brunehaut" pavée en une nuit, salaire du diable : première créature qui passe, un chat, diable trompé. Lieux dits végétaux : Criquiers viendrait de créquier, prunier sauvage ; à Sigy, grand creux au sommet du mont, pourquoi ? ; légende locale : croix près de laquelle se tuèrent des amants qui se rencontraient là mais dont les parents de la jeune fille s'opposaient au mariage ; Lecoeur, n°1151, t.I, p. 80, chasseur rentrant bredouille de la chasse et décharge son fusil sur un couvreur, d'après une croyance absurde ; il aurait racheté son crime en payant cent et un écus au roi.

 

Médecine populaire

Rousseau Xavier "La Normandie ignorée . Les métiers originaux de la campagne (taupiers, sourciers, guérisseurs, rebouteux..) ; Spalikowski, "Les superstitions médicales normandes", n°3494 ; rebouteux dans le bocage normand dit ermettone, vers Flers on dit boësne ; à 5 km d'Aunay (Calvados) fontaine contre les croûtes de lait des enfants, cierges en bois sculptés

 

Etres fantastiques

Le [mouron] est l'animal des mares, landes marécageuses. C'est une inoffensive salamandre terrestre dont le paysan a un effroi mortel, le tenant pour très vénéneux, Lecoeur, n°1151

 

Chants, danses

A. Madeleine, n°4187, t.I, p. XIII A.V.G. "ne dit ni qui, ni où récolté", 1907, cite cinq chansons ; chanson "A la fête dé Vire" , 1 p. imp. ; lettre de Mme Luppé, sept. 1929, au sujet d'une danse "très ancienne", en apparence, exécutée à Broglie, le 14 juillet apprend qu'elle avait été inventée par un percepteur étranger au pays. lettre de Mme Pange, 1er septembre le percepteur était originaire de la Côte d'Or et venu à Broglie en 1880

 

Folklore domestique

Louée des domestiques Lecoeur, n°1151, t.II, p. 226 dans le bocage les louées sont dites les saint Clair ou les foires aux chrétiens. La Saint-Clair est le complément de la fête patronale dans bien des communes...:  rangés les domestiques attendent, les femmes ont à la main ou au corsage un bouquet de roses ou de thym... le petit valet tenant une baguette de coudrier. Le marché conclu, le maître donne "le vin" écu de cinq ou six livres, une pistole même selon que les gages sont plus ou moins élevés ; autrefois il emportait le fouet, le bouquet la quenouille ou la faucille, preuve du marché.

 

Cuisine, lapin à la normande

Correspondance

Vaultier, quatre lettres, annonce dans celle du 15-06-1947, le premier Congrès des charités normandes les dimanches 20 juillet et 31 août, parle de ses travaux sur le folklore normand et des Vosges. Don Hesbert, abbaye de saint Wandrille, 20-10-1953, projet de congrès à Saint Wandrille, sujets proposés. F. Gidon, professeur à l'école de médecine de Caen, échange par l'intermédiaire du Mercure, 25-07-1935 et longue lettre du 27-09-1935, 16 p. ms. Le chancelier de l'évêché de Sées, L. Guyot, 21-01-1948, 2 p. ; la Revue de l'Avranchin ( signature illisible) compliments pour des pages du Mercure, 2ème lettre... Sauvage, archiviste du Calvados, sentiment sur des travaux de Saintyves sur le folklore préhistorique, en Normandie. dr Séphen-Chauvet, deux lettres. Jehan Mousnier, capitaine de la marine marchande, passage de la ligne. A.V.G., lettre modèle envoyée aux directeurs d'école normale d'instituteurs des Alpes-Maritimes, du Var, du Gard, de la Lozère, des Pyrénées orientales, mars 1936, 2 p. dactyl.