Document d'archives : Fonds du Comité d'entente des associations départementales de Charente-Maritime des anciens déportés, internés et familles des...

Titre :

Fonds du Comité d'entente des associations départementales de Charente-Maritime des anciens déportés, internés et familles des disparus (ADIF - ADIRP)

Contenu :

Présentation du contenu
Constitution : statuts, composition du bureau (1972-1983), dissolution : correspondance, récépissé de modification de déclaration (2003), procès-verbaux et comptes-rendus de réunions (1964-2003), correspondance, coupures de presse (1986-1993).

Cote :

189 J 1-11

Inventaire d'archives :

État des fonds de la série J

Informations sur le producteur :

Origine:
Comité d'entente des associations départementales de Charente-Maritime des anciens déportés, internés et familles des disparus (ADIF-ADIRP)
Biographie ou histoire
Association créée le 16 avril 1972 et dissoute le 22 octobre 2003.
Tout d'abord après la guerre, il fut créée une association regroupant les anciens déportés, internés et les familles des disparus, la FNDIRP (Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes). Quelques années après, au moment de la guerre froide, suite à des prises de position de cette association, il y eut scission, et fut formée l'UNADIF (Union nationale des associations de déportés, internés et familles) qui s'unit avec le FNDIR (ne regroupant que des déportés anciens résistants).
Des bons camarades ayant connu ensemble la résistance, les prisons ou les camps, se retrouvèrent dans des associations concurrentes.
Il n'y avait que dans les amicales de camps de concentration que les divergences pouvaient être surmontées, comme dans celle d'Oranienburg/Sachsenkausen.
Début juin 1964, lors du congrès national de cette amicale à Royan, l'on pourra voir deux représentants des fédérations nationales, le docteur Veyssières, vice-président national de l'UNADIF et le docteur Boucher, l'un des présidents nationaux de la FNDIRP, affirmer leur espoir d'aller vers l'unité de tous les anciens déportés, d'abord par le biais des amicales des camps.
D'après le compte-rendu, ""les deux responsables se serrent la main sous les ovations de l'assemblée qui applaudit à tout rompre lorsqu'ils se donnent l'accolade"". Précisons que tous les deux résidaient en Charente-Maritime où régnait un esprit de tolérance parmi les rescapés.
A la suite de ce congrès, quelques membres de l'amicale créèrent une section départementale de l'amicale d'Oranienburg tout en oeuvrant à la constitution d'un comité d'entente des deux associations de déportés. L'existence de ce comité fut exemplaire par la suite. Son président Torlois disait en 1966 ""écartons tout ce qui nous divise et rassemblons tout ce qui nous unit"".
Et cette devise animera les activités du comité pendant 40 années et les rassemblements annuels dans le département. Deux des présidents venaient de l'UNADIF et les deux autres de la FNDIRP.
Mais la cheville ouvrière de ce comité sera pendant 35 ans notre ami dévoué Jacques Lefaure de Royan, qui a toujours réussi à faire surmonter les difficultés venant de certains comportements sectaires et les oppositions à l'esprit du comité d'entente.
Lors des rassemblements, la règle de l'alternance fut respectée. Discours une année par le responsable de la FNDIRP, la suivante par celui de l'UNADIF.
Les survivants, lors de leurs rencontres annuelles, avaient l'immense plaisir de se retrouver dans une ambiance chaleureuse et fraternelle, constatant avec tristesse que leurs rangs allaient en s'éclaircissant. Si le premier rassemblement à Saintes comptait 250 participants au repas, les années suivantes allaient en diminuant : 1982 (127) ; 1990 (118) ; 1991 (87) ; 1992 (70) ; 1993 (110). A partir des années 1990, la lassitude se fait sentir par les responsables du comité (âge, maladies, handicaps).
Le comité d'entente fut à l'initiative d'une centaine de réunions de bureau afin de préparer en particulier une centaine de cérémonies. Le bilan de ces activités fut positif : 26 lieux de mémoire furent inaugurés dans le département (+ 5 avec l'AFMD)
L'assemblée générale d'octobre 2003 entérina la dissolution du comité. Une quarantaine de personnes présentes, adhérentes aux deux fédérations de déportés (pour une dizaine d'entre elles la double appartenance).
Dans ce comité se sont cotoyés des gens de toutes opinions, de toute condition sociale (des ouvriers, des cheminots, des postiers, des enseignants, des employés, des policiers, des gendarmes, des artisans, un directeur de société, un curé, 2 docteurs, 1 colonel à la retraite). Ces femmes et ces hommes ont eu le mérite de travailler ensemble pendant 40 ans pour la mémoire de la déportation et de l'internement pendant la guerre 1939-1945, faisant en sorte que le sacrifice de leurs camarades disparus ne soit pas resté inutile pour l'avenir.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Don, Jean-Claude Parronnaud, 2007.

Description :

Mise en forme :
Mode de classement
Classement thématique suivant le plan de classement des archives d'associations.

Conditions d'accès :

Statut juridique Archives privées
Communicabilité
L'ensemble du fonds est librement communicable.

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Reproduction libre

Description physique :

Description physique:
Support
Support: Papier
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 0,10

Localisation physique :

Localisation physique: Archives départementales de la Charente-Maritime, site de La Rochelle

Où consulter le document :

Archives départementales de Charente-Maritime

Archives départementales de Charente-Maritime

Liens