Document d'archives : Carnets d'observations de l'Observatoire de Paris
Contenu :
Les carnets renferment les observations directes du ciel et de la météo. Les observations sont ensuite reportées dans des registres et font l’objet de réduction c’est-à-dire de rectifications par le calcul des erreurs de division ou de trait des cercles (erreurs de l’instrument) et des équations personnelles (imprécision de la vision humaine).
Cote :
F14/1-213
Inventaire d'archives :
Informations sur le producteur :
Observatoire de Paris
Les carnets d’observations renferment les relevés directs, au crayon à papier, des observations de jour et de nuit effectuées aux différents instruments. La production des carnets d’observations entre les années 1839 et 1960 révèle donc l’organisation et les pratiques scientifiques de l’Observatoire durant cette période. Ils témoignent notamment de l’augmentation du personnel et de la construction de nouvelles machines destinées aux mesures.
Les observations ont été réalisées au sein des différents services réguliers, dans la poursuite des anciens travaux de l’Observatoire, notamment autour du perfectionnement des positions des étoiles fondamentales.
Les employés affectés au service méridien de l’Observatoire travaillaient sur les instruments suivants : le grand cercle méridien, la lunette méridienne de Gambey, et le cercle de Gambey. Leur mission était de perfectionner les modes de déterminations physiques des constantes instrumentales, surtout pour ce qui concerne la flexion.
Dans le service du cercle méridien du jardin, les employés avaient pour mission de déterminer la latitude et les déclinaisons absolues des étoiles fondamentales.
Au service équatorial, les employés de l’Observatoire travaillaient sur le grand équatorial coudé, le petit équatorial coudé, mais aussi sur l’équatorial de la tour de l’Ouest et l’équatorial de la tour de l’Est. Les mesures prises par ce service concernaient l’observation du Ciel et notamment la position des étoiles doubles, des comètes et des nébuleuses.
Dans le de la Carte du Ciel, les employés avaient pour mission d’obtenir des clichés et des mesures micrométriques destinés à la confection d’un Catalogue et à la réalisation de la Carte du Ciel.
Dans le service de météorologie, les employés travaillaient sur différents thermomètres et pluviomètres, conjointement au service de l’heure. Leur mission était de mesurer la température des caves notamment, où se trouvaient les horloges et les pendules.
Les employés du service de l’heure réalisaient des observations et des réglages sur les horloges de la ville. Ce même service s’occupait également d’envoyer par télégraphes l’heure aux villes de province.
Informations sur l'acquisition :
Historique de conservation :
Les carnets ont toujours appartenu à l’Observatoire de Paris, comme toutes les archives scientifiques appartiennent à leur établissement de recherche. Les carnets ont d’ailleurs été versés à la bibliothèque au fur et à mesure semble-t-il, reliés et signalés avec des étiquettes par les chercheurs eux-mêmes ou les bibliothécaires (cela reste incertain). Il existe des sauts dans la numérotation des cotes car des carnets ont été retrouvés. Ils ont donc été reclassés par ordre alphabétique ou des services dans l'inventaire mais sont physiquement conservés au numéro de cote.
Description :
Évolutions :
Il est possible de retrouver d’autres carnets car il existe des lacunes : peut-être en trouvera-t-on dans d’autres Observatoires ou dans les archives personnelles des chercheurs.
Mise en forme :
Le classement respecte la logique adoptée par les chercheurs : par personne quand c’est indiqué, par service ou mission lorsqu’il s’agit d’une collaboration de plusieurs sur un thème (météo, télégraphe).
Les 6 carnets retirés du corpus sont ceux qui étaient illisibles ou pour lesquels il manquait des informations concernant les dates des observations.
Description physique :
Importance matérielle :
Le sous-fonds est constitué de 2 240 carnets simples, et de 456 volumes dans lesquels sont reliés en moyenne 5 carnets simples soit 13,3 mètres linéaires. Le tout est conservé dans des boîtes en papier neutre. Les carnets n’ont pas été décrits individuellement mais par séries au nom de l’astronome ou sous-séries des types de mesures dans les services.
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Boquet, Félix. Les observations méridiennes: théorie et pratique. Encyclopédie scientifique 6. Paris: Doin, 1909 (cote 22253(1))
L’Observatoire de Paris. Paris: Gauthier-Villars, 1935. (cote 23530)