Née en 1902, l’informatrice a toujours vécu à Breil, du travail de la terre. A partir d’une carte postale, elle décrit la campagne où elle a passé son enfance, au col de Brouis, les chemins, les limites, les champs, les propriétés, l’élevage des vaches. Elle constate les changements actuels dans le paysage et le manque d’entretien des terres. Elle se remémore les cultures qu’on y faisait, les activités qui s’y déroulaient, les habitations et le mode de vie très rustique de la campagne, avec les difficultés d’approvisionnement en eau, la complémentarité des cultures entre le village et les diverses campagnes. Au passage, elle évoque certaines familles de Breil et leurs surnoms. Pour finir, elle parle des processions à N.D. des Grâces et aux autres chapelles du village. Ensuite, elle évoque l’évacuation des Breillois vers Turin durant la guerre de 1940. Puis revient à la description de la vie dans les campagnes, après son mariage : à la Maglia, Morgella. Elle commente des photographies anciennes. Puis on aborde les travaux faits par les femmes à la campagne, en particulier la moisson, la récolte des olives, avec la fabrication des gaules par les hommes. Elle nomme les propriétés avec leurs toponymes et les propriétaires. Orpheline de mère à 11 ans, elle rappelle la dureté des relations avec son père et son enfance consacrée aux travaux des champs et à la garde des bêtes. La cueillette de la lavande, la récolte des olives ou des pommes de pin permettaient de gagner quelques sous.