Document d'archives : Abbaye de Sainte-Geneviève-du-Mont-lez-Paris.

Contenu :

Notice sur la châsse de l'abbaye de Sainte-Geneviève, extraite d'une gravure de grandes dimensions, ayant pour titre : « L'auguste procession de la châsse de Sainte-Geneviève, en l'église Notre-Dame, le 16 mai 1709, pour obtenir de Dieu, par l'intercession de cette grande sainte, le temps propre pour les biens de la terre et pour les biens de l'Église et de l'Estat. - Antiqvitez et remarqves des descentes de ladite châsse. L'an 1225, sous le règne de Louis IX, et du temps de messire Herbert, abbé du monastère et abbaye de Sainct-Pierre Sainct-Paul au mont de Paris, la châsse de Sainte Geneviève fut commencée de faire en argent et fut rachevée du temps de Robert, abbé dudit lieu, l'an 1242. Cette châsse contient 193 marcs et demy d'argent, à raison de 45 sols parisis le marc. Il fut employé 8 marcs 4 onces d'or pour dorer ladite châsse, à raison de 16 livres parisis le marc ; elle fut faite par Bonnard, orfeuvre, dont il receu la somme de 200 livres parisis pour les façon, dorure et pour les pierres précieuses qui sont autour de ladite châsse ; les soubsbassement et chiens qui la soustiennent, coustent 30 livres parisis, ce qui revient en tout à la somme de 803 livres parisis, en façon, or et argent. On a porté cette châsse processionnellement, en tous les temps de nécessitez de guerre, peste et famine, hérésies et maladies qui infectaient la France, dont il est arrivé de grands miracles par l'intercession de saincte Geneviève, auprès de Nostre-Seigneur J.-C. - En 1325, 1366, 1380, etc., processions pour avoir du beau temps ; en 1556, pour avoir de la pluie ; en 1564 pour le beau temps et pour la pluie, à cause des chaleurs ; en 1466, sous Louis XI, procession pour les maladies contagieuses dont il mourut 40,000 hommes dans Paris. La mortalité cessa par cette procession, » (d'où on doit conclure qu'il eût été bon de commencer par là.) « En 1614, Benjamin de Brichanteau fit rétablir cette châsse qui avoit esté rompue pour l'avoir si souvent descendue ; elle fut enrichie d'un grand nombre d'agathes, de diamens et pierres précieuses ; d'une table d'émeraude estimée 26,000 livres. La reine Marie de Médicis donna un bouquet de diamens d'un demy pied de diamètre, etc. Toutes ces richesses sont estimées plusieurs millions. » - Avril 1276, lettre de donation par Arnoul, abbé du monastère de la bienheureuse Geneviève, sur la montagne de Paris et tout l'humble couvent du lieu, à maître Guillaume de Maçon, archidiacre d'Amiens, de la moitié du moulin d'Esbly, pendant la durée de sa vie, en considération de l'utilité dont il pouvait être aux donateurs et des conseils et assistance qu'il pouvait leur donner, excepté contre le Roi, la Reine, et les églises dans lesquelles il jouissait de bénéfices. » (2 pièces, papier).

Cote :

I17

Où consulter le document :

Archives départementales de la Seine-et-Marne

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