Brouillons de rapports, adressés au maréchal de Castries par Ringuenet de La Toulinière. Il propose d'accorder un supplément d'équipage à Chilly, capitaine du corsaire le Renard, de Dunkerque, qui a pris à l'abordage le Lord Cornwallis. Il signale une réclamation de Favre, capitaine du corsaire la Joséphine, du Havre, qui se plaint de n'avoir pas été soutenu par le commandant du fort de Cherbourg lorsqu'il a été attaqué à portée de canon de ce fort par trois navires anglais ayant ensemble 118 canons, auxquels il n'a échappé qu'à la faveur de la brune. Le chevalier de Brianssiaux, armateur de Dunkerque, anobli et décoré de l'ordre de Saint-Michel pour les sacrifices qu'il a faits afin d'armer des corsaires, demande la réversibilité d'une pension de 1,000 livres qui lui a été accordée sur la tête de sa femme et de ses deux filles. Hébert, capitaine du corsaire l'Epervier, qui a fait 4 prises, est digne de recevoir du Roi une épée d'honneur. Rapport sur le corsaire l'Union, de Dunkerque, dont l'équipage était formé d'Anglais transfuges, et qui, après avoir fait échouer quatre bâtiments ennemis à l'entrée de la Tamise, a pris un navire de 100 tonneaux. Mémoire concluant à l'emprisonnement d'un Anglais transfuge, accusé d'avoir trahi, et duquel il résulte que le succès de la course exercée par les corsaires armés à Dunkerque est surtout dû à ce que les équipages sont composés d'émigrés Anglais dévoués à la France. Quinze Espagnols, pris sur un navire anglais par le duc de Chartres, demandent à passer au service de la France. Belle conduite de Ryan, capitaine de la frégate la Calonne, qui, après avoir donné la chasse à plusieurs cutters et frégates anglaises, a pris ou coulé quatre vaisseaux ayant ensemble 40 canons et fait 122 prisonniers. Félicitations et gratification envoyées à Roger, capitaine du corsaire le Commandant, de Dunkerque, qui a attaqué seul une flottille anglaise de sept bâtiments, en a coulé un, pris cinq et mis le septième en fuite. Prise par la frégate la Courageuse du corsaire anglais, doublé de cuivre, le Vaillant, de Bristol, jaugeant 350 tonneaux, armé de 24 canons et monté par 120 hommes. On propose, si la marine royale ne le réclame point pour s'en servir, de vendre ledit corsaire à Poulet, armateur du Havre, pour la course, etc.

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Papiers de famille