L’entretien reprend trois jours après la première rencontre et les souvenirs du témoin sont plus précis, sa diction est meilleure et il aborde de façon plus fluide les thématiques évoquées précédemment. N. Goldmann revient sur un événement qui s'est déroulé à la Société des Nations présidée par Benito Mussolini où il s'était rendu en tant que représentant du Congrès juif mondial. Il revient sur ses échanges avec Maxime Maximovitch Litvinov, ministre des affaires étrangères Russe, qui lui donnait des conseils de négociations fermes nécessaires pour imposer le point de vue juif. Malgré les premières frictions, les deux hommes deviendront amis plus tard. Après que Maxime Maximovitch Litvinov lui ait expliqué l'arrivée imminente d'une prochaine guerre mondiale, N. Goldmann a mis en garde Sumner Welles sur ce risque. Le secrétaire d’Etat américain prévient Roosevelt mais ses avertissements n’ont pas été pris assez au sérieux. Lorsque la guerre éclate, il est recherché en France par les nazis l’ont cherché en France mais il se cache au Portugal. Il évoque ensuite sa rencontre avec Anatoli Dobrynine, médiateur auprès de Nikita Khrouchtchev sur la question juive. Puis il revient sur ses quatre succès, à savoir, la création du Congrès mondial juif, le rassemblement des différentes communautés juives américaines, l’écriture d'une encyclopédie judaïque et la création d’un musée sur l’histoire des diverses diasporas juives dans le monde. Il va revenir dans la conversation sur le travail dont il est fier d'avoir rassemblé les juifs au niveau mondial avec le rabbin Wisse, à l’exception des Russes. Il évoque le travail qu’il a dû mener aux Etats-Unis pour coordonner les communautés juives entre-elles et créer l’Etat d’israël. A propos de ses échecs, il revient sur le génocide juif perpétré par Hitler et sur l’absence de l’assentiment arabe dans la création d’Israël.