Demande au duc de Ventadour d'autoriser le chargement du blé acheté à Narbonne pour la subsistance des habitants d'Aiguesmortes. Expulsion du sieur de Bertichère, commandant de la ville, et nomination du sieur de Gondin pour le remplacer (1598). Copies des lettres écrites par le roi et le connétable de Montmorency aux habitants à ce sujet. Changement de la garnison de la ville. Refus fait par les consuls de remettre, en l'absence du duc de Ventadour, la garde des clefs de la ville au capitaine Corbière et plainte adressée par eux audit duc, qui avait délégué ledit capitaine. Demande de dix mille écus pour faire une nouvelle ouverture au grau des Consuls. Procès intenté par l'abbé de Psalmodi et la communauté à la ville au sujet de la possession des palus de Saint-Clément ; par le sieur Pélicier, chanoine d'Aiguesmortes, contre les consuls qui, étant de la religion protestante, ont perdu leur droit de patronage sur la chapelle Saint-Pierre. Copies des provisions de l'office de lieutenant de viguier, accordé par le roi Henry IV, aux consuls de la ville, tant en récompense de leur fidélité que parce que « mèmement la ville d'Aiguesmortes est une des clefs de la mer Méditerranée, très-importante au repos et tranquillité de nostre province de Languedoc, d'ailleurs peuplée d'ung bon nombre d'habitants » (1599). Maintien des consuls dans leur droit de patronage de la chapelle Sainte-Lucie. Allocation de 200 écus pour subvenir aux frais de la poursuite des procès de la ville. Barrage de la tour Carbonnière (1600). Ordre donné au juge d'Aiguesmortes de faire sa résidence en cette ville. Mesures d'ordre prises pour la vente des marchandises étrangères pendant la foire. Élection de nouveaux consuls (1601). Requête présentée au Roi à ce sujet. Le capitaine Gauthier, commandant du fort de Peccais, est reçu en qualité d'habitant de la ville. Remboursement au sieur Le Long, ancien consul, de 255 livres 5 sous 6 deniers, qu'il avait dépensés pour les affaires de la ville. Le sieur Taignon est nommé receveur du barrage de la tour Carbonnière. Réglement de la contestation entre les catholiques et les protestants au sujet du consulat. Rabais de 32 écus consenti par les consuls, pour 2 années, en faveur du fermier de la pêcherie de la Marette. Mesures prises pour porter remède à une nouvelle épidémie qui commençait à sévir dans la ville (1601). Accord passé avec le sieur Chérubin, médecin, auquel on alloue 250 livres par an pour soigner les malades (1602). Par la même délibération, l'assemblée déclare que le traitement du sieur Chanteperdrix, médecin, ne lui sera pas continué, mais qu'on lui paiera les gages qui lui sont dus. Défence faite aux revendeurs d'acheter d'avance le poisson destiné à la poissonnerie de la ville. Le sieur Chérubin ayant demandé à se retirer, « à cause de plusieurs impostures et querelles qui lui ont été dressées », le conseil décide qu'on tâchera de le retenir (1603). Contestation entre les habitants de la ville et l'abbé de Psalmodi, au sujet de la possession du Rhône mort. Autre procès entre lesdits habitants et ceux de Beaucaire au sujet des chaussées du Rhône. Transaction passée entre lesdits habitants et l'abbé de Psalmodi. Projet de ferme du palus de la Radelle appartenant à la ville. Imposition de 406 livres sur laboucherie. Accord fait entre le sieur Condrin, gouverneur, et les consuls pour la fourniture du corps-de-garde, au prix de 120 livres par an. Exemption du droit de patente accordé aux habitants dans un rayon de 4 lieues. Pouvoir donné aux consuls d'engager les biens de la communauté pour payer ses dettes. Acquisition faite au sieur Simon, receveur, de son jardin pour servir de sépulture à ceux de la religion réformée. Avertissement donné par les consuls de Montpellier à ceux d'Aiguesmortes pour les avertir de l'approche d'une épidémie. Requête présentée par un pêcheur de Marseille au sujet du droit de vinglain dont est frappé le poisson à Aiguesmortes. Trois médecins, les sieurs Goulz, de Bretagne, Maurel, de Montpellie, et Macolle, écossais, s'étant présentés pour succéder au sieur Chérubin, le sieur Macolle est agréé et reçoit 250 livres de gages, en qualité de médecin de la ville (1604). Création de nouveaux consuls catholiques. Le sieur de Lussan réclame les meules du moulin à vent de la ville comme appartenant au sieur de Saint-André, exgouverneur d'Aiguesmortes ; les consuls déclarent qu'ils sont prêts à les rendre d'ici à un mois, si, dans ce laps de temps, ils ne peuvent pas fournir la preuve qu'elles appartiennent à la ville (1605). Contestation entre la ville et les chanoines au sujet de certains oiseaux pris par les fermiers de la chasse dans les eaux des chanoines. Philippe d'Assas est reçu au nombre des 10 conseillers politiques (1607). Les caisses de la ville étant vides, le conseil donne plein pouvoir aux consuls d'emprunter telle somme qu'il serait nécessaire pour subvenir aux frais de l'entrée du connétable de Montmorency et de son fils (1607). Maladie et mort du sieur de Gondrin, gouverneur de la ville (1607). Continuation des gages du sieur Anatouille, médecin. Députation envoyée à la cour à l'occasion du décès du sieur Gondin. Lettres adressées par le roi Henry IV aux consuls, pour leur dire qu'il a « entendu avec beaucoup de regrets et desplaisir le décès advenu de feu sieur de Gondin, gouverneur d'Aiguesmortes, pour y avoir perdu un fort bon et fidelle serviteur ». Autre lettre dudit Henry IV « pour vous dire nouvelles de l'estat de nostre santé, quy est.Dieu mercy, très-bonne. » Plaintes dressées par les catholiques contre les protestants. Dépense de 1,000 livres faite pour recevoir le connétable de Montmorency. Clôture du cimetière protestant (1608). Nomination d'un maître d'école catholique. Dorénavant les consuls ne pourront donner, chaque année, à la jeunesse que 18 livres et non plus, pour sa fête (1609). Le louage de la tour Carbonnière sera mis aux enchères. Le grau Henry se trouvant entièrement fermé, les consuls décident de le faire ouvrir de nouveau. Réparations aux chaussées de la tour Carbonnière (1610). Le conseil, douloureusement ému par l'assassinat commis sur la personne du Roi, « professe quitter toute passion et vouloir vivre en paix, union et concorde ». Règlement pour les élections consulaires. Députation au sieur de Calvière, abbé de Psalmodi. Réception faite au duc de Chatillon, gouverneur de Montpellier. Rumeurs inquiétantes au sujet d'un changement du gouverneur de la ville (1612). Lettre du sieur d'Arambure pour rassurer les consuls et leur dire que, « quelque presse que M. de Bertichère ayt déjà fait jusques icy, il n'a seu guère avancer ses affères, et croy qu'il ne pourra rien obtenyr de ce que vous craignez ». Le sieur de Chatillon est nommé gouverneur provisoire de la ville (1613). Il confie la garde de ladite ville au sieur de Cussy. Réclamation des consuls à ce sujet. Mauvais traitements exercés par les soldats contre les habitants de la ville, dont non-seulement ils ont frappé ou bousculé plusieurs, mais encore emprisonné quelques-uns dans la tour de Constance, soit dans la grotte, soit dans un puits sans eau servant d'oubliettes. Plainte portée par le sieur Isnard, consul, contre le sieur de Cussy, qui l'a menacé du bâton dans l'exercice de ses fonctions. Droit de blaque sur les sels réclamé par le prieur de Saint-Gilles. Plaintes portées par les habitants tant contre les soldats que contre quelques gens mal intentionnés, qui les « menassaient que les coups de bâton qu'ilz avoyent reçus par le passé n'estoyent rien au regart de ce qu'ils auroyent à l'advenir ». Les consuls, effrayés de ces désordres, demandent avec instance que le sieur de Bertichère leur soit rendu comme gouverneur de la ville. Nouvelle demande adressée au Roi à ce sujet. Efforts des consuls pour calmer les divisions. Députation envoyée au duc de Chatillon pour remettre la ville entre ses mains. Annonce de la prochaine « adrivée de Monseigneur l'Amiral en ceste province ». Députation envoyée à Beaucaire pour saluer Monseigneur de Montmorency (1614). Le nouveau gouverneur, sieur d'Arambure, est invité à assister au conseil. Préparatifs faits pour recevoir le duc de Montmorency, à son arrivée à Aiguesmortes. Réclamations faites par les consuls sur prétention du sieur d'Argencourt d'inféoder tout le territoire d'Aiguesmortes (1614).