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Nouveau consulat : Antoine Dulaurens, sr de Valete, conseiller au bailliage d'Aurillac, Charles de Combes, sr de Cambon, et François de Combes (1er janvier). - Nouveaux conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, MM. De Cambefort, avocat du roi, Talon, conseiller, Chanut, bourgeois, Guillaume Casses, Michel de Fraissi, Antoine de Sabatier ; des Cordeliers : Paul de Cambefort, avocat, Jean Gard de Fortet, bourgeois, Hélie Verdier, substitut du procureur du roi, Pierre de Tourdes, Jean Delolm, bourgois, Pierre Contrastin, procureur ; du Pont et quartier des Ponts : de la Plaze, conseiller, Castel, juge, Jean Mole, avocat, Viguier, Pierre Brolhat, bourgeois, Jean Bonhoure, procureur (4 janvier). - Assemblée générale sous la présidence de Jean Broquin, conseiller du roi, lieutenant général au bailliage. Pouvoir est donné aux consuls, suivant l'usage ordinaire, de lever l'entrée du vin et autres revenus et droits appartenant à la ville. Le contrat fait avec le sr Cailar pour la cueillette des tailles et deniers communs est approuvé. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs de Cambefort et Mole, avocats, Chanut et Casses, bourgeois. Les consuls sont autorisés à prendre une bûche par charretée de bois pour employer au feu de la garde. Sont nommés commissaires pour le fait de la police, Pierre Brolhat, bourgeois, Jean Mole et Jean Bonhoure, procureurs. Le premier consul remontre que le collège de la ville est en fort mauvais état. Le changement du principal actuel est laissé à l'appréciation des consuls. On s'opposera aux impositions mises sur l'hôpital de la Trinité, dont le revenu est affecté à l'entretien du collège. Conformément aux délibérations précédentes, on traitera avec les Pères Jésuites pour la direction au collège. Le conseil adjoint les sr Chanut, Mole et Savy aux consuls pour traiter de ces affaires. Le roi a écrit aux consuls de faire bonne garde, à cause des bruits de guerre. Les capitaines et caporaux seront changés tous les trois mois. Attendu que personne "ne remue encores aux environs de la ville", deux escouades suffiront à faire la garde chaque nuit. Toutes les portes seront murées, sauf celles des Cordeliers et des Fargues, qui seront ouvertes à tour de rôle. Les "gens de travail" et artisans pourront être dispensés de la garde de jour. Le second consul Charles de Combes est délégué à l'assemblée des tailles à Saint-Flour. Les consuls feront réparer la fontaine de la ville "tant pour l'ornement que pour la nécessité". Il sera fait dénombrement des étrangers qui se trouvent dans la ville (5 janvier). Assemblée générale. De nouveaux bruits de troubles et remuements s'étant produits, il est nécessaire de fortifier la garde tant de jour que de nuit, et de réparer les murailles. A cette fin, les consuls, assistés des srs Chanut, Savy et Mole, lèveront 1.000 livres sur tous les habitants. Pour les travaux de fortifications, transport du bois et corvées, on priera M. de Noailles de faire contribuer toutes les paroisses de la prévôté. La poudre détenue par les anciens consuls sera réunie dans la maison consulaire. Me Pichot, "maistre opérateur" fort estimé de Murat, sera invité à s'établir à Aurillac, où il sera dispensé de la taille et ne paiera qu'une "boluge" de cinq sols. Jean Delaporte ayant assigné les consuls devant la Cour des Aides à Montferrand, en paiement des sommes qu'il disait avoir payées pour obtenir confirmation de l'entrée du vin et de l'exemption des francs-fiefs, Mes Paul de Cambefort, Mole, avocats, Chanut et Viguier, bourgeois, examineront ses comptes de concert avec les auditeurs. Le roi ayant créé une élection dans cette ville avec un nombre d'officiers égal à celui de l'élection de Saint-Flour, on décide de le supplier "au cas qu'il lui plaise d'ériger ladicte nouvelle eslection, se contenter en icelle des mesmes officiers qui sont desjà establys en nombre nonseulement suffisant, mais excessif". Me Antoine Vigier, président en l'élection de Saint-Flour, est chargé des démarches nécessaires. Il promet de ne rien réclamer pour ses peines et vacations (17 février). Assemblée générale. Les consuls "metront la main et fairont trabalher aux muralhes dès à présant sans plus retarder". Il sera levé 1.000 livres conformément aux délibérations précédentes. Les consuls ont fait saisir en la maison des Ponhet deux "caques" de poudre qu'ils ont fait porter en la présente maison. La requête du sr Balthasar Vigard tendant à ce que cette poudre lui soit rendue est rejetée. S'il en est bien le propriétaire, la ville lui en remboursera le prix (7 mars). Assemblée générale. Le conseil approuve la construction d'un corps de garde dans la tour du palais royal qui avoisine la muraille, malgré l'opposition des gens du présidial disant que ce local était réservé au service de la justice (20 avril). Assemblée générale. La plupart des villes ont cessé la garde "sur les espérances de paix", on décide que les rondes seront continuées et les gardes diminuées de moitié, qu'il n'y aura que deux corps de garde et que par ce moyen les habitants ne monteront la garde que tous les douze jours. Le premier et le second consuls iront à Saint-Flour assister à l'assemblée des prévôtés. Ils se refuseront à ce que "la composition faicte par ceulx de Saint-Flour pour empescher l'establissement de la nouvelle eslection soit imposée sur toutes les quatre prévostés", attendu que les gens de Saint-Flour ont tout intérêt à ce qu'il n'y ait qu'une seule élection, celle de leur ville. Pour le présent à faire à M. de Joinville et le remboursement à M. de Noailles de ce qu'il a dépensé pour l'entretien des gens de guerre, ils décideront ce qui sera convenable (18 mai). - Assemblée générale. Le premier consul rapporte que, en haine de ce que, lors des derniers troubles auxquels le sr de Morèze avait pris part, le prince de Joinville avait mis garnison au château de Marmiesse, les gens dudit de Morèze se répandaient constamment en menaces contre les habitants d'Aurillac. Dernièrement, le sr François Lafon, maître chapelier, fut poursuivi ainsi qu'un sien serviteur, par le sr du Pouget, fils aîné du sr de Morèze, un sien bâtard nommé Laborie et dix ou douze de leurs gens portant des armes à feu. Ledit Lafon se cacha dans un champ de blé, mais son domestique fut appréhendé et reçut les étrivières avec ces mots : "Puisque tu es de ces cornards d'Aurillac, tu leur porteras nouvelles de nous". Le conseil décide que les consuls se joindront aux victimes pour obtenir justice, que le sr de Morèze et ses gens seront appelés pour voir mettre les habitants d'Aurillac en la sauvegarde du roi, et qu'on se pourvoiera par-devant M. de Noailles. Les consuls empêcheront le fermier du sr de Conros de percevoir le péage qui, de tout temps, s'est levé au lieu nommé Lescullou, au pré de la Maladrerie, sur les denrées et bestiaux passant par les chemins qui sont dans la terre du sr de Conros, à la porte de la ville et sur d'autres denrées (30 mai). Assemblée générale. Toutes les portes, fermées à l'occasion des derniers troubles seront ouvertes. Le sr Cantournet, fermier de- M. de Conros, sera requis de lever le péage au lieu de Lescullou. On fera information contre les menaces et excès faits par les gens dudit sr de Conros contre le consul de Combes, sr de La Martinie (12 juillet). - Acte dressé par le greffier de la ville du pardon et des excuses offerts par le sr Nauthonier au consul de Combes, des injures qu'il avait proférées contre lui, et ce, en présence de Charles de Noailles, évéque de Saint-Flour, et Jean Broquin, lieutenant général au bailliage (16 juillet). Assemblée générale. Arrivée de M. Vacher, second président en la cour des Aides à Montferrand, pour procéder à la vente de certains offices de commissaires des tailles dans chaque paroisse nouvellement créée. Les consuls s'opposeront à toute innovation en ce qui concerne la présente ville, attendu que lesdits offices ont été ci-devant supprimés. Un nommé Lambert, soi-disant huissier de la Chambre des Comptes a enlevé deux cavales appartenant au consul de Combes, "ayant seulement laissé au métayer un exploict qui énonce avoir prises, les deux cavalles à la requête d'ung nommé Bontamps pour la somme de 73 escus". Le conseil, attendu que ladite somme n'est pas due, déclare qu'on fera toutes poursuites nécessaires contre ledit Lambert. On poursuivra la réunion de certaines chapellenies "pour establir ung bon collège". Le premier consul rapporte que certaines personnes se sont procurées "ung grand cayer de vielhes debtes préthendues qui ont esté ci-devant acquittées", et tâchent de les faire payer de nouveau. Ils sont poussés par un nommé Tautal, de Saint-Flour, qui les presse d'agir devant le conseil privé. On contraindra par toutes voies et rigueurs ceux qui refusent de contribuer à l'imposition destinée aux réparations des murailles (17 août). Assemblée générale. Suivant les délibérations antérieures, on mandera aux paroisses de venir travailler aux réparations des murs. Rappel de certaines délibérations des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac en 1606-07, tendant à ce que la moitié des officiers de l'Election du Haut Pays établie à Saint-Flour fût mise à Aurillac "pour y faire le despartement des tailhes, exercer la justice et aultres fonctions de leurs charges". Ces délibérations étaient restées sans effet par crainte des frais que nécessiterait cette modification, mais comme une somme de 6.000 livres sera suffisante, le Conseil décide de faire les démarches nécessaires et de les confier au président Vigier. Me Jean Mole, avocat, est élu syndic de la ville (18 septembre). Assemblée générale. Le roi a ordonné des prières publiques pour l'heureux succès de l'assemblée des notables. "Pour fere trouver et assister tous les habitants de la présant ville en ung acte sy solempnel", il seroit expédient d'acommoder le différend qui est depuis quelques années entre les consuls et le corps du siège présidial à cause des préséances. Sont commis à cette fin les consuls assistés des srs Delzoms, Savy, de Cambe-fort et Mole. Les consuls requerront l'évêque de Saint-Flour, abbé de cette ville, de conserver la prébende préceptoriale du chapitre Saint-Géraud au collège. La requête en désenrolement de taille de Me Pierre Vialar comme étant chanoine est rejetée (10 novembre). Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Gambil et Astorg Laborie, de la frairie Saint-Géraud ; Bernard Cantournet et autre Bernard Cantournet, jeune, de la frairie Saint-Jacques ; Michel de Sabatier et Victor Blanc, de la frairie Saint-Marcel ; Jacques Domergue, de la frairie Saint-Jean ; Claude Canteloube, de la frairie Saint-Martin ; François de Rogier, de la frairie Saint-Blaise ; François Douvial, pour la frairie St-Eloi ; François Delort, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jacques Laparra, pour la frairie Notre-Dame. Sont nommés : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Chanut, bourgeois ; du pont et quartier des Frères, François de Gautier, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, Guillaume Fornolz, notaire et procureur au bailliage (29 décembre). 1618. - Assemblée générale. Nomination des conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Robert de Sénezergues, procureur du roi ; Géraud Destanne, avocat ; Annet de Vigier, receveur des consignations ; Nectaire de Sabatier, bourgeois ; Jean Contrastin et Pierre Malvezin, avocats ; du quartier des Cordeliers, François Textoris, conseiller ; Géraud Lacarrière, conseiller ; Jacques Cailar, bourgeois ; Géraud Savy, notaire royal et procureur ; Bertrand Bonnet ; Jean Farganol ; du pont et quartier des ponts : Géraud de Vernhes, conseiller ; François de Gagnac, conseiller ; Jean Deluguet, avocat ; Bérengon Deyrolles, avocat ; Guillaume Daguson, notaire et procureur ; Nicolas Dumas (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à traiter avec Me Jean Cailar pour la cueillette de la taille. Sont nommés auditeurs des comptes : Jean Deluguet, avocat, Jean Contrastin, avocat, Annet de Vigier, receveur, Pierre Contrastin, notaire royal et procureur. Les conseillers qui, sans excuse, n'assistent pas aux séances sont condamnés à 3 livres d'amende et davantage en cas de récidive. Me Pierre Jaulhac, à qui on a arrenté pour six ans les fruits et revenus du collège en a joui pendant trois ans sans donner cautions ni rien payer. Il sera sommé de s'exécuter ou de s'en départir. Dans ce cas, les consuls mettront en accense lesdits biens pour trois ans et les bailleront au plus offrant. On fera une quête générale pour remettre la fontaine de la place dans le même état qu'auparavant. Le conseil donne pouvoir aux consuls de faire rendre compte aux consuls des vingt dernières années des deniers qu'ils ont levés. Les srs Dulaurens, de Sabatier, Bertrand Bonnet et le capitaine Georges sont commis pour faire achever les réparations des murailles. Vu le mauvais état des fortifications, on demandera commission au roi pour lever deniers à cet effet. En attendant "l'exécution du collège général" et l'arrivée des Pères Jésuites, les consuls feront venir des régents convenables et suffisants. La poudre que possède la ville étant en petite quantité et toute gâtée, on priera M. de Sully, grand maître de l'artillerie de France, d'envoyer des poudres à la ville, et de lui faire donner de l'argent pour faire réparer les ponts et passages de ce pays, qui sont en fort mauvais état. L'église Notre-Dame est "en prou mauvais estat", le pavé en est mal accommodé, et les vitres des chapelles en sont toutes rompues, "de sorte que cela est fort indécent". Le cimetière est tout ouvert, on y jette des immondices. Le conseil donne plein pouvoir aux consuls de faire appeler les bailes des chapelles et les condamner à y faire les réparations nécessaires. Ils fermeront le cimetière au moyen de portes. On obtiendra les ordonnances nécessaires pour lever les 400 livres habituelles pour la réparation des ponts et passages (5 janvier). - Assemblée générale. Le sr Jaulhac s'étant départi de l'accense des biens du collège, ceux-ci ont été affermés à Me Jean Bonhore, procureur, pour trois ans, pour 1.080 livres. Louis Lintilhac ayant acquis un domaine dans la présente paroisse, sera imposé à Aurillac de 8 livres de tailles, en décharge de la paroisse de Crandelles. Les propriétaires des jardins situés entre les tours de Saint Marcel et des Cordeliers, où l'on veut creuser un fossé, seront remboursés des 65 livres qu'ils ont payées pour les acquérir (25 janvier). Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à ouvrir, en présence de témoins, les coffres et "archifs" de la ville, pour rechercher "quelque papier qui est fort important". Vu le peu de succès de la souscription faite pour réparer la fontaine, les consuls feront faire un devis des travaux nécessaires et procéderont à une adjudication. Les consuls poursuivront en justice Jean Rayrolles, maçon, Durand Delrieu, charpentier, et Antoine Girou, couvreur, pour n'avoir pas exécuté certaines réparations conformément aux clauses des contrats passés. Les srs Mole et Malvezin feront une enquête sur le différend mû entre Me Jean Delaporte et les consuls (14 février). Assemblée générale. Les consuls et Me Jean Delaporte s'accorderont à l'amiable. La réparation de la grande fontaine de la ville est donnée à Antoine Laparra, dit Capblanc, "moins disant" à raison de 400 livres. On lui fournira les tuyaux, moules et autres matériaux nécessaires, de sorte que la dépense montera à 1.000 ou 1.200 livres. Il est nécessaire de réparer le pont del Pontet, d'y faire trois arches neuves et de tracer une chaussée de 1800 toises de long, pour laquelle 90 corvées de bœufs et charrettes sont nécessaires. On fera à cet effet un rôle des paroisses les plus proches qui devront contribuer à ces corvées. On fera une quête pour la réparation de l'église des Cordeliers. Il sera fait inventaire des papiers donnés à la ville par la veuve de Me Hugues Borie, ancien secrétaire de la ville. On continuera de creuser les fossés de la ville et on avisera "le lieu le plus commode pour y mectre la terre qu'on sortira dudict fossé, pour servir à l'utilité publicque sans s'arrester aux intérests particuliers". Les consuls des années précédentes n'ayant pas encore satisfait à la reddition des comptes qui leur était demandée, seront poursuivis et contraints de ce faire (21 mars). Assemblée générale. Pour subvenir aux frais nécessaires pour la réparation de la fontaine, les consuls sont autorisés à vendre les espaces vides adossés à l'église paroissiale (20 avril). Assemblée générale. Me Guillaume Tautal ayant assigné les consuls au conseil privé du roi, "aux fins de venir contredire et débatre la vériffication des debtes", le conseil décide d'envoyer le sr Passart, avocat, avec charge de se présenter à l'assignation et de supplier le roi de prolonger le délai fixé "afin que les prévostés aient moyen de s'assembler pour dresser mémoires et instructions pour contredire les prétendues dettes". On traite avec Me Jean Delaporte à la somme de 4.150 livres. Les srs de Gauthier, consul, de Sénezergues, procureur du roi, se transportent à Mauriac pour traiter avec les PP. Dandin, visiteur, et Suarez, provincial, de l'établissement des Jésuites au collège d'Aurillac. Ils leur offriront 1.800 livres de rente à présent et 3.000 pour le temps qui, par eux, sera avisé (22 juin). Assemblée générale. Les Pères Jésuites se contentent des 3.000 livres de rente annuelle. L'état des revenus du Collège donne un total de 1.500 livres "de clercz et licquides de revenu annuel" ; les autres 1.500 livres seront payées par la ville (1er juillet). - Assemblée générale. Les consuls ont traité avec les PP. Dandin et Suarez qui sont venus en cette ville. Il est convenu que les Jésuites toucheront les 3.000 livres promises, qu'on les meublera et logera, et qu'on leur fournira des livres "jusques à 1.500 livres dans le temps de cinq années". Les consuls écriront au général de l'ordre pour faire accorder à la ville "une régence avec des régens pour l'instruction de la jeunesse" ; ils lui enverront le plan et l'emplacement du collège. Les consuls prendront la suite des procès intentés en la cour des Aides de Montferrand à leurs prédécesseurs au sujet des affaires de la ville. Ils écriront à l'évêque de Saint-Flour comme seigneur abbé de la présente ville pour obtenir la permission d'établir le collège des PP. Jésuites. Les fournitures pour les travaux de la fontaine ont été données à Pierre Mosset, de Saint-Simon. Pour couvrir la dépense, le syndic poursuivra la reddition des comptes des anciens consuls, et, en attendant, on fera une quête. Le conseil autorise "l'investizon faicte au profict de la ville de certains patus et lieux vuides appartenans au corps commun". Certains paysans du village de Besse seront poursuivis en restitution des biens appartenant au collège qu'ils occupent indûment. Les consuls poursuivront les membres du chapitre Saint-Géraud en paiement de la prébende préceptoriale qu'ils doivent au collège. Les consuls de Saint-Flour, Maurs et Mauriac n'ayant pas voulu se joindre à ceux d'Aurillac pour obtenir que les commis des tailles ne lèvent pas le sol pour livre des tailles, celles-ci seront levées en la manière accoutumée et sans payer ledit sol (13 juillet). - Assemblée générale. Les consuls feront les poursuites nécessaires contre le sr Géraud, soi-disant sergent au bailliage du Louvre, qui, muni de prétendues exécutoires, avait fait force insolences dans la maison du sr Delaporte, consul, "cassant et brisant les portes des chambres et des coffres pour enlever les meubles et iceulx mètre en vante", et qui, arrêté, avait été trouvé porteur d'armes à feu prohibées (22 juillet). Assemblée générale. Le consul Chanut et le syndic Mole iront à l'assemblée de Saint-Flour pour dresser les mémoires et instructions nécessaires pour débattre les prétendues dettes dont les srsTautal et Delaporte réclament le paiement. Le sr Chanut se rendra ensuite en Cour. La ville a été taxée à 100 livres pour la conservation du privilège des foires et des marchés. On demandera commission pour payer "la souffrance de 73 livres" (22 septembre). Le consul Chanut, en se rendant à Paris, suppliera le roi d'autoriser l'établissement des R. P. Jésuites à Aurillac, ainsi que la levée d'une somme qui sera imposée sur toute la prévôté pour la fortification de cette ville. Le syndic est chargé de voir quels sont les papiers du sr de Crueghe qui peuvent intéresser le collège et l'hôpital. Le conseil autorise les srs Destanne et Deluguet à obtenir commission pour faire lever sur la prévôté d'Aurillac les frais du voyage fait à Paris pour la ville en 1613, montant à la somme de 1.277 livres, 14 sols (5 décembre). - Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Fonrouge et Jean Charrière, pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie St-Jacques ; Pierre Bonnet et Géraud Bonafé, pour la frairie Saint-Marcel ; Rigaud Lacoste, marchand, pour la frairie Notre-Dame ; Pierre Nabrin, pour la frairie Saint-Martin ; Guinot Castanier pour la frairie Saint-Jean ; Jean Navarre, pour la frairie Saint-Eloi ; Jean Daudé, de la frairie Saint-Blaise ; Vincent Conhte, de la Fête-Dieu. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Me Guillaume Robert de Sénezergues, procureur du roi au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Me Pierre Contrastin, procureur ; du pont et quartier des Ponts, Me Jean Deluguet, avocat. Le sr de Sénezergues déclare faire opposition à son élection, comme étant procureur du roi. Assiette des consuls : de Sénezergues, Deluguet, Contrastin (28 décembre). 1619. - Prestation de serment des nouveaux consuls en la forme accoutumée (1er janvier). - Assemblée générale. Les srs de Sénezergues et Deluguet refusent d'entrer en charge, le premier, à cause de l'appel qu'il a interjeté à sa nomination qu'il estime irrégulière en sa qualité de procureur du roi, le second, parce que les consuls ne peuvent être moins de trois, ce qui n'est pas le cas par suite du refus du sr de Sénezergues, et parce que la ville lui doit encore plus de 600 livres qu'il a dépensées durant son dernier consulat. Le conseil demande au lieutenant-général de sommer les srs de Sénezergues et Deluguet de prêter serment. Pour éviter pareil empêchement aux affaires de la ville, on suppliera le roi d'établir le nombre de six consuls. Les srs de Sénezergues et Deluguet finissent par prêter serment sur la sommation du lieutenant-général (3 janvier). - Nouveaux conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Amaury de Talon, conseiller, Pierre de Gaignac de Clavières, avocat du roi, Pierre Vigier, greffier d'appeaux, Jean Delrieu, médecin, Michel de Fraissi et Jean Ouvrier, greffier ; du pont et quartier des Cordeliers, Paul de Cambefort et Pierre Savy, Jean Dulaurens, Jourdan Leygonie, avocats, Jean Delolm et Jean Ferrier ; du pont et quartier des Ponts, Géraud de Laplaze, conseiller, Guy de Viguier, Guillaume Delolm, bourgeois, Jean Delzoms, avocat, Pierre Brolhat, François Issartier, bourgeois (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : Pierre Vigier, greffier d'appeaux, Paul de Cambefort, avocat, Guy de Viguier et Michel de Fraissi, bourgeois. Commissaires de la police : les consuls sortant, plus les srs de Fraissi, Jean Bonhore et Jean Reyt. Les consuls actuels se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les poursuites intentées en reddition de comptes contre les consuls des vingt dernières années (11 janvier). - Assemblée générale. Le consul de Sénezergues, le syndic Mole, et le lieutenant-général se rendront à Toulouse auprès du P. Dandin, visiteur général des Jésuites, pour traiter avec lui sur les points en suspens de l'établissement de son ordre au collège d'Aurillac. Suivent lesdits articles : rente de 3.000 livres pouvant s'accroître par des largesses privées ; bâtiments et ameublement que la ville doit fournir. La ville de Murat assigne les consuls d'Aurillac en paiement de certaines dépenses faites à Murat par M. de Noailles et ses troupes (29 janvier). Assemblée générale. Le conseil ratifie le contrat passé avec le visiteur des Jésuites. Le premier consul "ayant remoustré que ce n'est rien d'avoir faict ledict contrat, mais qu'il faut satisfaire actuellement à ce qui a esté promis par iceluy, sy l'on veult avoir ledict collège", le conseil décide d'accenser certains communs appartenant à la ville "savoir ung pré appelle de Vic, le commung des Prades", et certain espace vide près la porte des Fargues et la rue des Transparots. On recouvrera et appliquera au fait du collège, les 832 livres données "pour faire fonds aux paouvres" et les 300 livres données pour être employées en meubles en faveur de l'hôpital par feu la veuve de défunt le président Chaumeil, à charge d'exécuter lesdits legs d'autre manière. On distraira 100 setiers du blé de l'aumône au profit du collège, auquel on réunira la chapellenie de Candolas. On fera des démarches personnelles pour solliciter les libéralités privées. Enfin, on imposera sur les présentes ville et prévôté la somme de 24.000 livres payables en six ans. Le sr Alby, imprimeur de Cahors, offrant, sur la renommée du collège, "de, tenir boutique de livres bien assortis et même d'y établir son imprimerie, la ville l'y autorise et l'exempte de toutes charges et subsides, mais se réserve le droit d'autoriser d'autres imprimeurs et libraires à s'établir. Suit la teneur du contrat passé entre la ville et les Pères Jésuites. Approbation, sous le bon plaisir du roi, donnée par la cour du bailliage d'Aurillac à l'établissement des Jésuites (27 février). Assemblée générale. On accepte la proposition d'Antoine Chaumon et Jean Daudé, du village de Besse, détenteurs de certains biens appartenant au collège, de garder ces biens en payant 140 livres de plus-value plus 2 sols de rente avec toute directe et justice ce qui est plus advantageux que de reprandre ledict fonds". Le conseil décide de vendre de nouveaux communs et de prendre les 300 livres que la défunte dame de Chaumeil avait léguées, outre les sommes désignées au dernier délibératoire (13 mars). Assemblée générale. Vu les bruits de guerre et les "doubteux" événements, les consuls feront faire une "bonne et exacte garde, et à ces fins, toutes les nuictz seront faictz quatre corps de garde, poseront sentinelles, feront les rondes avec tout le soin et diligence nécessaires", Les portes du Buis, de Saint-Etienne et d'Aurenque seront murées (11 avril). Assemblée générale. Les srs de Sénezergues et Deluguet se rendront à Saint-Flour où le prince de Joinville "s'acheminoit affin de mectre l'ordre nécessaire pour le bien de la province" (14 juin). - Assemblée générale. Le prince de Joinville ayant quitté Saint-Flour pour se rendre à Clermont, lesdits srs iront trouver M. de Lafon, abbé de Foix, qui "leur a mandé estre venu à Saint-Flour de la part de mondict seigneur" (17 juin). - Assemblée générale. Les srs de Sénezergues et Deluguet rendent compte de leur voyage auprès du prince de Joinville qu'ils sont allés trouver à Clermont. Ils lui ont renouvelé "les protestations d'obéissance pour le service du roi et l'ordre qu'il leur avoit escript vouloir mectre en ceste province". Le prince leur a assigné une audience à Saint-Flour le 1er juillet. Ledit seigneur désirant être gratiffié du haut pays comme il l'a été du bas pays, l'assemblée décide qu'il sera imposé sur les quatre prévôtés la somme de 20.000 livres. On incorporera la rue Tras las sales, contiguë au jeu de Paume, à la basse-cour du collège (28 juin) Assemblée générale. Le conseil approuve tout ce qui a été fait pour le collège, dont trois classes sont ouvertes, achat de la maison de Pierre Laborie, projet d'achat de la maison voisine, contrat passé avec les P. Jésuites, etc. Le sr Chanut, député par l'assemblée du Tiers Etat au conseil d'état au sujet des dettes prétendues de la ville aux srs Delaporte et Tautal, montant à 500.000 livres, rend compte que la preuve a été faite de leur fausseté. Le conseil décide de lui continuer ses pouvoirs. Les consuls vérifieront les frais qu'il a avancés à cette occasion pour la ville. "Brevet" du roi concernant l'union des chapellenies (20 novembre). Assemblée générale. Pour compléter les 3.000 livres de revenu promis aux P. Jésuites, le conseil décide qu'on "prendra quelques droictz" sur les charretées de fromages entrant en ville. Les Jésuites ne s'étant pas obligé à faire la classe des "abécédaires", les consuls ont traité avec Me Antoine Boussac pour la somme de 84 livres, plus 9 livres pour le louage de sa boutique. Refus de vendre la partie supérieure de la rue Tras las sales, dont le bas est incorporé au collège. Me Pierre de Cambefort, lieutenant en l'élection, demande que la ville fasse l'avance de 60 livres pour l'impression de la vie "de feu M. saint Gérauld, patron de ceste ville", le chapitre ayant refusé d'y subvenir. A quoi "le conseil, d'une commune voix, a dict et déclairé que sy ledict sieur de Cambefort entend faire metre ledict livre en lumière, qu'il le peult fere à ses despens, lequel n'entend que la ville y contribue rien. On achètera au sr de Crueghe certains titres concernant la cure de la Trinité. Le sr Cabrespine, greffier secrétaire du Consulat, sera remboursé des avances faites par lui, et les expéditions qu'il délivre lui seront payées (20 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies ou leurs représentants : pour St-Jacques : Pierre Delolm et Bernard Cantournet ; pour Saint-Marcel : Antoine de Sartres et Jean Vigier, marchands ; pour Notre-Dame, Julien Grégoire, tailleur ; pour Saint-Martin, Rigaud Dagou ; pour Saint-Jean, Antoine Montjalou ; pour Saint-Eloi, Pierre Aigueparses ; pour Saint-Blaise, Jean Daudé ; pour la Fête-Dieu, Antoine Cantagrel, boucher. Sont élus ; du pont et quartier d'Aurenque, Géraud Destanne, avocat au bailliage et juge ordinaire de la ville ; du pont et quartier des Cordeliers, Jean Daguson, procureur audit siège ; du pont et quartier des ponts : François Sermage, docteur en médecine. Assiette des consuls : Géraud Destanne, François Sermage, Jean Daguson (27 décembre). 1620. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Cambefort, conseiller et avocat du roi, Antoine de Passefon, aussi conseiller, Annet de Vigier, receveur des consignations, Jean Contrastin, avocat, Pierre Malvesin, avocat, Antoine Mole, procureur ; du pont et quartier des Cordelièrs : François Textoris, conseiller, Géraud Lacarrière, conseiller, Pierre-Bérengon Deyrolles, avocat, Pierre Contrastin aîné, notaire royal, Antoine Daguzon, marchand, Raimond Varet ; du pont et quartier des Ponts : Arnaud de Cebié, lieutenant criminel, François de Gagniac, conseiller, Jacques Verdier, marchand, Pierre Cavanac, bourgeois, Antoine Delzongles, Jean Molé, procureur (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls auront pouvoir de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs de Cambefort, Passefon, Deyrolles et Cavanac (10 janvier). Assemblée générale. Il sera fait défense au sr de Veyrières de continuer sa paissière sur la Cère, au lieu dit lou ga de las escures, passage fort utile à la ville. Les consuls prendront la place de leurs prédécesseurs dans le procès intenté contre le sr Delaporte (22 février). Assemblée générale. Achat du jeu de paume et du jardin y attenant pour le collège, au prix de 3.000 livres. Au sujet du conflit entre l'abbé d'Aurillac et le fermier du poids public, l'abbé est fondé à réclamer "le payement de la part et portion qu'il préthend luy appartenir des esmolumans dudict pois". Il sera fait information sur "l'agrégation" par les prêtres de l'église Notre-Dame d'un prêtre étranger et "forain" dans leur communauté. Les consuls sommeront les propriétaires d'un pan de muraille, sis rue Saint-Jacques, qui menace ruine, de le réparer, à cause du danger qui en résulte "pour le grand nombre de personnes qui y passent plus fréquemment à raison de la chapelle du collège". On traitera avec le sr Delzoms au sujet des frais qu'il a avancés pour la ville en 1616. L'ordonnance municipale défendant aux "habitants et artisans" de ladite ville la fréquentation des tavernes et cabarets sera publiée et affichée de nouveau, à cause des malheurs qui résultent de cette fréquentation ; "il n'y a rien de sy désert que les boticques desdicts artisans, ni sy fréquanté que les cabaretz, y ayant desjà des meilleurs artisans qui ont esté contrainctz de quicter et faire banqueroute". Le sr Chanut, ayant terminé l'affaire des srs Delaporte et Tautal au profit de la ville est autorisé à obtenir commission de lever 300 livres pour se rembourser de ses avances (15 mai). Assemblée générale. Lecture est faite de la lettre du roi de faire bonne garde tant de jour que de nuit. Deux corps de garde seront établis toutes les nuits, l'un à Saint-Etienne, l'autre aux Cordelière ; on n'ouvrira que les portes des Fargues et des Cordelière ; les autres seront murées à chaux et à sable. Pour parer aux dépenses, les consuls de l'année 1617 seront sommés de rendre leurs comptes (9 juillet) Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Barthélémy Vidal et Jean Boissier, de la frairie Saint-Géraud ; Pierre et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Contrastin et Claude Daudin, de la frairie Saint-Marcel ; François André, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Fontrouge, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Delmas, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Laviale, de la frairie Saint-Eloi ; François de Rontgier, de la frairie Saint-Blaise ; Pierre Fontrouge, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Cambefort, conseiller et avocat du roi au siège présidial ; du pont et quartier des Cordeliers, Pierre de Cebié, avocat audit siège ; du pont et quartier des Ponts : Jean Mole, procureur audit siège. Assiette des consuls dans le même ordre (28 décembre). 1621. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers. Sont élus : du point et quartier d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant particulier audit bailliage, Pierre Vigier, sr de Compain, Jean Contrastin, avocat, Guillaume Casses, Michel de Fraissi et Pierre Contrastin, bourgeois ; du pont et quartier des Frères, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Paul de Cambefort, avocat, Pierre Savy, avocat, Jacques Cailar, secrétaire du prince de Condé, Jean Delolm et Bertrand Bonnet, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, Géraud de la Plaze, conseiller, Guy de Viguier, bourgeois, Jean Delzoms, avocat, Pierre Brolhat, bourgeois, François de Sartres, bourgeois, Guillaume Fournols, notaire royal et procureur (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, Pierre Vigier, sr de Campain, Guillaume Casses, bourgeois, Pierre Savy, avocat, Guillaume Fournols, notaire royal et procureur. Commissaires de la police : les srs Savy, Cailar et de Sartres. Est autorisé le contrat passé entre Pierre Gourravy et Jean Aurusses comme collecteurs de la taille. On obtiendra commission de Mrs de Montferrand pour lever 300 livres destinées à la réparation des murailles. Guillaume Casses et Guillaume Fournols sont commis à l'audition des consuls de 1610 (8 janvier). Assemblée générale. Sur l'avis que les consuls ont eu que le sr de Rohan "avec de grandes forces s'est jecté à Fighac, et que c'est à l'intention de surprandre quelque ville", il sera fait bonne et exacte garde. Chaque nuit, les capitaines et caporaux se trouveront à leur poste une heure avant la fermeture des portes. La garde sera obligatoire pour tous, à peine de 30 sols d'amende (16 juin). Assemblée générale. Le Père gardien des Cordeliers est autorisé à faire une porte pour entrer dans le couvent, dans la chapelle ruinée qui appartient aux prêtres de Grépiac. Le jour de la foire dernière, les gardes de la porte des Fargues ont quitté leur poste en emportant leurs armes (31 août). Assemblée générale. Le sr de Caylus, gouverneur du château de Calvinet, ayant fait entendre au roi son intention de remettre en mains ledit château, S.M. Lui a accordé une récompense de 16.000 livres qui seront levées sur le "général" du haut et bas pays. Le conseil déclare "ne pouvoir estre.d'advis qu'il soit baillé une telle récompense au sr de Caylus, parce que, oultre que la plasse est au roy, que Calvinet n'est de telle importance dans la province, que ledict sr puisse espérer telle récompense". Le premier consul de Cambefort est député à l'assemblée du Tiers Etat de Saint-Flour, avec charge de ne donner son consentement à aucun vote de dépenses. Est approuvée l'investison faite d'un petit espace vide derrière l'église, au prix de 54 livres, plus une rente annuelle de 20 sols (5 octobre). Assemblée générale. Délégation des srs de Cebié, second consul, et Mole, syndic à la Cour, pour obtenir permission de créer six consuls, le nombre de trois, fixé par le feu roi Henri en 1605, étant insuffisant à une époque troublée (10 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Mazic et Pierre Puel, cordonniers, pour la frairie Saint-Géraud ; Bernard Cantournet et Pierre Delolm pour la frairie Saint-Jacques ; Antoine Delzongles et Jean Vigier pour la frairie Saint-Marcel ; André Faucher, pour la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières pour la frairie Saint-Jean ; Guinot Castanier, pour la frairie Saint-Martin ; Jean Daudé, pour la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, pour la frairie de la Fête-Dieu. Le prince de Joinville ayant accordé l'autorisation de nommer six consuls, sous le bon plaisir du roi, sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre de Gagniac de Clavières, conseiller et avocat du roi au bailliage, et Jean Contrastin, avocat audit siège ; du pont et quartier des Cordeliers, Pierre Savy, avocat, et Bertrand Bonnet, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, François de Sartres et Nicolas Dumas, bourgeois. Assiette des consuls : Pierre le Gagniac de Clavières, Jean Contrastin, Pierre Savy, François de Sartres, Bertrand Bonnet, Nicolas Dumas (29 décembre). 1622. - Assemblée générale. Les consuls Savy et Dumas refusent de prêter serment, le nombre de six consuls étant en contravention avec l'état de choses établi depuis 1605. Le syndic Mole requiert contre eux, et le lieutenant général les somme de remplir leur devoir, ce qu'ils ont fait, "comme contraincts" (1er janvier). - Election des conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller, Guillaume-Robert de Sénezergues, conseiller du roi, Jean de Chanut, bourgeois, Annet de Vigier, Antoine de Sabatier, Jean Reyt, procureur ; du pont et quartier des Cordeliers, Géraud Lacarrière, conseiller, Nicolas de Cambefort, Jourdain Leygonie, avocat, Pierre Contrastin, notaire, Jean Cros, Raimond Berthon ; du pont et quartier des Ponts, Jean de Gagniac, conseiller, Jean Deluguet et Jean Manuel, avocats, François de Combes, Pierre Cavanac, Antoine Delzongles (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, Annet de Vigier, Jean Deluguet et François de Combes. Commissaires de la police : Jourdain Leygonie, Jean Manuel, avocats, Jean de Cros. L'abbé d'Aurillac sera sommé de faire garder le château Saint-Etienne, qui est sans aucune garde. Les consuls y mettront d'office un corps de garde chaque nuit. Plusieurs habitants ayant élevé des constructions contre la muraille de la ville, ils seront contraints de hausser la dite muraille d'un mètre, du côté de leurs constructions. On obtiendra commission de lever la somme de 300 livres pour réparer les murailles (20 janvier). Assemblée générale. Les consuls poursuivront l'union au collège de la "chanoinie" qui, d'après les ordonnances du roi, doivent être affectée dans toutes les églises cathédrales au collège de la ville. Un des consuls ira trouver le marquis d'Allègre pour le prier de ne pas conduire sa compagnie de 4 à 500 chevaux dans ce pays, comme il le prétend (1er avril). - Assemblée générale. Le marquis d'Allègre refusant de tenir compte de leurs doléances, on s'entendra avec les autres prévôtés et villes de ce "paouvre" pays pour obtenir décharge de la venue et entretien de la dite compagnie. Le roi a décidé de diviser l'élection de Saint-Flour et d'en établir une à-Aurillac, à quoi les gens de Saint-Flour déclarent s'opposer. Un des consuls d'Aurillac ira à la cour pour plus amples renseignements (27 avril). Assemblée générale. Sur l'avis que les réformés ont tenu de nouvelles assemblées en Limousin, les consuls veilleront à ce qu'il soit fait bonne et exacte garde. On soignera et "médiquamentera" les six malades que le prince de Joinville a envoyés en cette ville, ses officiers ou domestiques "qui sont malades de la maladie de l'armée qui est contagieuse" (7 octobre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle, assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Delolm et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Mathieu Castanier et Jean Boissier, de la frairie Saint-Mathieu ; Guillaume Delzoms et Victor Blanc, de la frairie Saint-Marcel ; Guinot Castanier, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Nabrin de la frairie Saint-Marcel ; François de Rotgier, de la frairie Saint-Blaise ; Pierre Fontrouge, de la frairie de la Fête-Dieu ; François Puech, de la frairie Notre-Dame ; Jean Moles, favre, de la frairie Saint-Eloi. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Bonnet, marchand ; du pont et quartier des Cordeliers, Paul de Cambefort, avocat au présidial ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Cavanac, bourgeois. Assiette des consuls : Paul de Cambefort, Pierre Cavanac, Pierre Bonnet (30 décembre). 1623. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Géraud Destanne, avocat, Pierre Vigier, sr de Campan, Michel de Fraissi, marchand, Géraud Bonnafé, Antoine Mole, procureur, Pierre Cavanac procureur ; du pont et quartier des Frères, Claude Textoris, conseiller, François de Gautier, Jean Dulaurens, avocat, Pierre de Tourdes, Jean Delolm, bourgeois, Antoine Daguzon ; du pont et quartier des Ponts, Guy de Viguier, bourgeois, François Servage, médecin, Jean Delzoms, avocat, Guillaume Delolm, Pierre Brolhat, Guillaume Fornols, procureur (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Est approuvé le contrat passé avec Jean Courbebaisse pour la levée des impôts. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs de Vigier, Viguier, Delolm et Fornols, procureur. Commissaires de la police : Michel de Fraissi, Pierre Brolhat, Pierre Cavanac (13 janvier). Assemblée générale. La paix étant revenue, les portes qui avaient été fermées seront rouvertes et réparées. Une somme de 300 livres sera levée à cette fin. On examinera les titres par lesquels le baron de Conros se prétend autorisé à lever les droits de péage à la porte de la ville (11 avril). Assemblée générale. On fera opposition à la demande de paiement à la ville par les héritiers de Pierre Moles, de la somme de 900 livres, "considérant qu'il y a un grand nombre de filles qui manquent d'instruction nécessaire, soit pour le zèle qu'elles témoignent de se faire religieuses, ou pour les autres vertus convenables à leur sexe, que la considération desdictes filles à la charité du public s'est trouvée sy forte en plusieurs particuliers qui sont des principaux habitans de ladicte ville, qu'ils ont procuré d'establir en icelle un couvent de religieuses réformées du couvent de Ste-Claire, et à ces fins traicté avec la dame supérieure du couvent qu'elles ont en la ville de Tulle", le conseil approuve la venue desdites religieuses, "à la charge que ladicte ville ne sera tenue de contribuer nulz frais et despens". On aliénera une "mauvaise ruelle appelée de Tras las Sales" sise entre les jardins des habitants des rues Saint-Etienne et Saint-Géraud, qui n'est qu'un cloaque d'immondices, afin de payer quelques petites pièces de campagne acquises des srs Lamont et Duval qui en avaient eu don du roi. Vu la nécessité de créer une classe de rhétorique, le conseil décide d'affecter annuellement une somme de 100 livres à cet effet. Le sr Lescure Prady sera tenu de mettre au niveau ordinaire le pavé qu'il a fait poser devant sa maison (5 juillet). Assemblée générale. Conflit entre les consuls et M. de Noailles, lieutenant du roi, sur une question de préséance. Les srs de Cambefort et Cavanac sont députés à l'assemblée de Saint-Flour. M. de Noailles sera gratifié de la somme de 6.000 livres "pour son estat". Le commandeur de Carlat refuse d'approuver l'investison faite à la ville par son prédécesseur pour le collège, d'une masure, à raison de 30 sols de rente (8 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Boissier et Pierre Terrisse pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie Saint-Jacques ; Antoine de Sabatier et Bernard Delzoms pour la frairie Saint-Marcel ; Jacques Vernuéjoul pour la frairie Notre-Dame ; Pierre Fontrouge pour la frairie Saint-Martin ; François Daval pour la frairie Saint-Eloi ; Jean Delpuech pour la frairie Saint-Blaise ; Pierre Delpuech pour la frairie de la Fête-Dieu ; Géraud Noisse pour la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Reyt, procureur au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Jean Dulaurens, avocat ; du pont et quartier des Ponts, Jean Mole, avocat. Assiette des consuls : Jean Mole, Jean Dulaurens, Jean Reyt (29 décembre). 1624. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers. Du pont et quartier d'Aurenque, Annet de Vigier, sr de Rocquecelier, Pierre Malvezin et Jean Destanne, avocats, Antoine de Sabatier et Pierre Contrastin, marchands, Bernard Bayort, notaire royal et procureur ; du pont et quartier des Frères, Pierre de Cebié, Beauzire Lascombes et Jourdain Leygonie, avocats, Nicolas de Cambefort, Antoine Cailar, notaire, et Géraud Reyt ; du pont et quartier des Ponts, Antoine de Cebié, lieutenant criminel, Jean Deluguet, avocat, François de Combes, Antoine Delzongles, François Colinet et Jean Mole, procureur (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Deluguet, de Cebié, Cavanac et Delzongles. Commissaires de la police : les srs de Lascombes, Delzongles et Cailar (12 janvier). - Assemblée générale. Le consul Mole se joindra aux consuls de Saint-Flour pour empêcher l'établissement d'une nouvelle élection à Aurillac, à condition que ceux de Saint-Flour se joignent à lui pour empêcher le transfert du siège d'appeaux de Vic à Murat, mais plutôt à Aurillac (17 janvier). Assemblée générale. Le sr Moles, envoyé à Paris, retirera l'enquête faite par feu M. Legay, à la requête des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, contre les fermiers de la gabelle du sel. Les consuls poursuivront Me Vincent Prolier, receveur général des finances à Riom, en paiement de la somme de 3.945 livres due aux consuls de 1568, représentés par leurs héritiers, pour avances faites à la ville. Les réparations de la fontaine de la ville seront mises en adjudication. Pouvoir est donné aux consuls de passer contrat avec Me Jean Dampierre, chirurgien, "pour servir l'hospital de la présant ville en tout temps et s'exposer à servir toutes sortes de malades en temps de peste et de contagion" aux mêmes conditions que feu Géraud Montmulle, chirurgien, en 1587. Les commissaires de la police déclarant qu'ils ne peuvent suffire à leur tâche, à cause "des grands abus et désordres qui se sont glissés", le conseil leur adjoint Annet de Vigier et Jean Mole (15 mars). Assemblée générale. L'eau de la source Saint-Benoît située dans le pré de la Condamine étant reconnue suffisante pour alimenter la fontaine de la ville, les travaux de conduite des eaux seront mis en adjudication (2 avril). Assemblée générale. Procès intenté aux prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, par François Lebreton, fermier général des gabelles de Languedoc, pour les débouter de leurs privilèges les exemptant de l'usage dudit sel (20 juillet). Assemblée générale. Sommation sera faite aux consuls des prévôtés de Maurs et de Mauriac de se joindre à ceux d'Aurillac pour l'affaire du sel. On imposera sur la ville la somme de 300 livres qui sera remboursée aux consuls de l'année 1616 (16 octobre). Assemblée générale. L'assemblée charge les consuls d'obtenir commission du conseil pour faire appeler ceux des autres prévôtés à se joindre à eux au sujet de l'affaire du sel. Le sr Sabatier assignant en la cour des Aides de Montferrand les consuls de 1615 en paiement "de la ruyne et desgradation faicte en la sienne maison de Saint-Simon par les habitans de la présent ville", les consuls présents se rendront à l'assignation et demanderont communication de toutes les pièces du procès (29 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Rigal Girgoul et Raimond Leyritz, de la frairie Saint-Géraud ; Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Foix et Jean Roque, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Prévost, de la frairie Notre-Dame ; Gabriel Dabernard, de la frairie Saint-Martin ; Thomas Lasanhe, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Pranst, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Lasmoles de la frairie de la Fête-Dieu ; Antoine Delayotte, de la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Cavanac, procureur au présidial ; du pont et quartier des Cordeliers, Jourdain Leigonye, avocat ; du pont et quartier des Ponts, Jean Deluguet, avocat. Assiette des consuls : Jean Deluguet, Jourdain Leigonye, Pierre Cavanac (27 décembre). 1625. - Prestation de serment par les consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller du roi au bailliage, Géraud Destanne et Pierre de Cebié, avocats, Pierre Vigier, sr de Campain, Jean Ouvrier, greffier, Pierre Reyt, procureur ; du pont et quartier des Frères, Géraud Lacarrière, François Textoris et Jean Hérault, conseillers, Pierre Savy, avocat, Jacques Cailar, receveur des décimes, Jean Delolm, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, François Sermage, docteur en médecine, Guy de Viguier, bourgeois, Pierre Brolhat, bourgeois, sr de Vaurs, Jean Destanne, avocat, Guillaume Delolm et François de Sartres, bourgeois (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Textoris, Viguier, Vigier et Savy. Commissaires de la police ; Savy, de Cebié et Delolm. Les consuls se subrogeront à l'avenir à leurs prédécesseurs dans les procès qui intéressent la ville (7 janvier). - Assemblée générale. Les srs Deluguet et Dulaurens sont envoyés à Paris pour l'affaire du sel, et pour obtenir commission de lever la somme nécessaire, suivant le devis qui en sera fait, pour les réparations de la fontaine (15 janvier). Assemblée générale. Le procès intenté par le sr Lebreton aux prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, s'est terminé par la reconnaissance de l'exemption desdites prévôtés de se servir du sel de Languedoc. Les srs Deluguet et Delaurens seront remboursés de leurs voyages et vaccations à raison de 9 livres par jour pour chacun. Autorisation du contrat passé par les consuls avec Me Antoine Laparra, praticien, pour la levée des deniers communs. Le sr Darses, de Junhac, poursuivant la ville en paiement de la somme de 800 livres pour une sienne maison qu'il lui avait vendue, les consuls lui paieront l'intérêt de cette somme. La ruelle joignant le jardin du sr Pierre Cambefort, lieutenant en l'élection du Haut-Auvergne à Saint-Flour, sera donnée à investison au plus offrant. On refuse d'aliéner "ung petit espasse estant au bout de la plasse" (20 juin). Assemblée générale. Le sr de La Voûte remontre qu'ayant vendu au feu sr de Morèze la place et seigneurie de Marmiesse et n'ayant reçu aucun paiement, il obtint arrêt du Parlement l'autorisant à rentrer en possession de sa terre, mais "il feust empesché par noble François Jacques du Poget, fils dudict feu sr de Morèze, qui s'estoit saisr et emparé du chasteau, avec nombre de soldatz, de quoi ayant ledict sr de la Volte faict plaincte ausdicts srs de Parlement, par aultre arrest luy auroient permis de se fere mectre en possession de ladicte terre et seigneurie, avec permission, en cas de contravention, de fere roller le canon. A quoy ledict sr du Poger n'a volu obéyr, au contraire auroit faict tirer plusieurs mosquetades". Le sr de la Voûte est donc autorisé, "puisque c'est pour le service du Roy et pour maintenir l'authorité de la justice, " à prendre deux canons de la ville avec la poudre et les boulets requis et nécessaires, à la charge de les remettre dans l'arsenal de la ville (24 juillet). Assemblée générale. Permission est donnée par le roi aux consuls des villes d'acquérir le second office de commissaire des tailles, créé par édit du mois de mai 1624, "pour employer le revenu dudict office tant aux frais de la levée et collecte des talhes que aultres nécessités desdictes communautés". Les consuls ne pourront imposer à l'avenir le droit de sol pour livre sans la permission du conseil (27 août). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Gambil et Rigaud Girgoul pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie Saint-Jacques ; Bernard Delzoms et Antoine Delzongles pour la frairie Saint-Marcel ; Guillaume Béchou pour la frairie Notre-Dame ; Pierre Berthon pour la frairie Saint-Martin ; François Domal pour la frairie Saint-Blaise ; Pierre Delpeu, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Bertrand Cros pour la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Ouvrier, greffier au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Géraud Lacarrière, conseiller du roi et magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Brolhat, sr de Vaurs. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Pierre Brolhat, Jean Ouvrier (26 décembre). 1626. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières, conseiller, Jean de Chanut, bourgeois, Annet de Vigier, sr de Roquecelier, Pierre Malvesin et Jean Destanne, avocats, Bernard Bayort, notaire royal et procureur ; du pont et quartier des Frères, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Maurel, conseiller, Paul de Cambefort et Pierre de Cebié, avocats, Antoine Daguson et Géraud Reyt, marchands ; du pont et quartier des Ponts, Jean Brolhat et Jean Bossac, conseillers, Jean Delzoms et Beauzire Lascombes, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois, Antoine Delzongles, marchand (9 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Chanut, de Cebié, Cavanac et Delzongles. Commissaires de la police : les srs de Chanut, Cavanac et Reyt. La ville soutiendra l'opposition formée à l'assemblée du Tiers Etat, à Saint-Flour, par le sr Ouvrier, consul, et les habitants des prévôtés de Saint-Flour, Maurs et Mauriac, contre l'imposition de la somme de 1.333 livres pour "le razement" du château de La Tour, sis dans le bas pays. Les srs Deluguet, Leigonye et Cavanac acquerront le second office de commissaire des tailles sous le nom d'un tiers, et à cette fin, sera imposée une somme de 2.719 livres, 6 sols, 11 deniers (17 janvier). Assemblée générale. Les consuls bailleront la levée des deniers royaux et autres à une personne capable, à raison de 6 deniers pour livre. Le sr de Gagniac de Clavières étant mort, on cotisera à sa place sa veuve au rôle de la taille. Le degré des Fargues étant en mauvais état, les pièces de bois en étant pourries et gâtées, les consuls le feront remettre " de l'aultre costé, qui respondra à la porte de la tour, en laquelle on faict le corps de garde ". Les consuls composeront avec le sr de Vernhes qui a obtenu condamnation contre la ville, et qui offre de "quiter les intérests et partye des despens à la charge que la ville luy preste consentement d'obtenir commission pour le payement de ce que luy est deub" (13 mars). Assemblée générale. Avis est donné qu'un grand nombre de gens de guerre se trouvent à Murat et doivent s'acheminer en cette ville pour loger, "tellement que le paouvre peuple sera grandement foulé". Le premier consul Lacarrière se rendra à Clermont et à Riom "pour apprandre avec les eschevins et consulz l'ordre qu'ils trouvent pour s'exempter dudit logement" (24 août). Assemblée générale. Les consuls de l'année 1608 seront payés du reste de leur compte montant à 486 livres, 9 sols, 1 denier. Les consuls présents se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès de Sabatier. Les fossés de la ville depuis Aurenque jusqu'à la porte des Cordeliers seront donnés à investison pour une période de 25 ans, à charge pour les preneurs de faire à chaux et à sable une bonne muraille pour soutenir la terrasse, "et du costé de ladicte muralhe et à l'endroict où vouloient estre les murettes, une muralhe de pierre sèche garnye de palissades de plan vif". Le sr Humolet, paveur, est chargé de l'entretien des pavés de la ville, à tels gages que les consuls jugeront convenables, Le sr Vilars, aumônier, demandant que la ville fasse remettre à neuf le plancher et "travaison" qui est au-dessus de l'hôpital, il lui est répondu que cela le regarde, "le revenu de ladicte aumosnerie estant affecté tant pour l'entretènement de ladicte maison que pour la nourriture des paouvres". Les trois setiers de blé qui étaient perçus chaque année par le sr Cabrespine, greffier du consulat, en plus de ses 12 livres de gages ayant été donnés aux Jésuites, ledit greffier percevra en tout 18 livres de gages (25 septembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Boissier et Pierre Garrigues de la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm et Bernard Cantournet, messager, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Contrastin, marchand, et Hugues Courtès, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Dumas, de la frairie Notre-Dame ; Guillaume Dangeny, de la frairie Saint-Martin ; Jean Bro, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Daudé, de la frairie Saint-Blaise ; Jean Fontrouge, de la frairie de la Fête-Dieu ; Guinot Castanier, de la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Bernard Bayord, notaire royal ; du pont et quartier des Cordeliers, Claude Textoris, conseiller du roi, magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Jean Delzoms, avocat. Assiette des consuls : Claude Textoris, Jean Delzoms, Bernard Bayord (28 décembre). 1627. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller, Antoine de Cambefort, conseiller et avocat du roi, Géraud Destanne, avocat et juge ordinaire de l'abbé d'Aurillac, Jean Delrieu, médecin, Michel de Fraissi, bourgeois, Philippe Vigier ; du pont et quartier des Frères, Pierre Savy et Jean Dulaurens, avocats, Jacques Cailar, receveur des décimes, François Fortet, Antoine Lacarrière, Jean Vigier ; du pont et quartier des Ponts : François de Gagniac et Jean de Moynac, conseillers, François de Servage, médecin, Guy de Viguier, Jacques Dumas, sr de Maury, François de Sartres (8 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Viguier, Savy, Cailar, Ouvrier. Commissaires de la police : les srs Savy, Maury, Vigier. Le roi ayant ordonné en 1622 que chaque prévôté "serait taxée et abonnée à la talhe qu'elle debvoit porter" le conseil est d'avis que ce mode d'abonnement soit maintenu, nonobstant les réclamations des gens de Saint-Flour qui réclament l'ancien mode de département des tailles, "affin, par ce moyen, de fere plus facillement descharger les paroisses de leurdicte prévosté". Certaines paroisses hors du diocèse de Saint-Flour s'étant fait pourvoir des places réservées au collège Fortet, à Paris, aux écoliers dudit diocèse, les consuls feront maintenir les droits et privilèges de cette ville et de ce diocèse (22 janvier). Assemblée générale. Les consuls se présenteront à l'assignation à eus donnée par les trésoriers généraux de France à Riom, et rendront compte des deniers d'octroi de la ville et des privilèges à ce attachés (5 février). Assemblée générale. Les consuls remontrent que, contrairement à l'usage, les confrères du Saint-Esprit ont refusé de faire sonner la cloche de l'église paroissiale "pour les honneurs funèbres de demoiselle Anne Deluguet, fille du sr Deluguet, advocat au bailliage, homme considéré et qui a esté appelle par diverses fois en la charge consulaire, mesmes l'année dernière dépputé en court pour les affaires généraux de la province, de laquelle deslégation il s'est dignemant acquité". Et "pour une plus grande entreprinse ont de voye de faict et d'authorité privée emporté le batan de la cloche". Sur observations à eux faites, lesdits confrères ont déclaré que la cloche ne sonnerait pas. De plus, Me Raimond Ponhet, l'un des quatre vicaires, a "ofensé d'injures atrosses" le consul Delzoms, lui disant qu'il était "un fat et une beste", et qu'il "avoit un beau nais, et en mesme temps luy auroit porté le poinct sur le visaige". Le conseil décide que les confrères du Saint-Esprit seront sommés de remettre la cloche en état, "et où ils ne le fairont, veu que c'est un acte de police de la juridiction et connoissance desdicts consuls, et attendu l'occurance de la Feste-Dieu escheant le jour de demain, que, pour éviter escandale, y contraindront les bailes". La ville prendra en main, à ses frais, le procès du consul Delzoms contre le sr Ponhet ; et jusqu'à ce que justice ait été obtenue, ledit vicaire sera privé des bénéfices que la ville lui pourrait conférer. Après comparution des bailes, le conseil commet les srs de Lacarrière, magistrat, de Moynac, conseiller assesseur au vif bailli, d'Ouvrier, conseiller, et Me Jean Mole, procureur, pour veiller à ce que la cloche soit mise en état. A l'avenir, la sonnerie des cloches sera le fait de la ville, qui le mettra en afferme (2 juin). Assemblée générale. Le consul Textoris et le conseiller d'Ouvrier se rendront à Riom pour faire opposition par devant les trésoriers généraux, à la prétention des habitants de Murat, Trizac et Jaleyrac de faire contribuer les prévôtés d'Aurillac et de Maurs au paiement des frais à eux occasionnés par le logement des gens de guerre (2 juillet). Assemblée générale. L'évêque de Saint-Flour, abbé d'Aurillac, voulant faire poser sur la place publique de la présente ville une colonne avec ses armoiries, les consuls lui demanderont un délai pour chercher "dans les archives de la présent maison les tiltres et papiers, pour voir s'ils ont droict d'empescher le posément dudict pilier ; qu'il pourroit fere préjudice à l'authorité de la ville". La ville interviendra dans le procès intenté par le grand maître de l'artillerie à Pierre Foix, Hugues Laporte et autres habitants pour vente de poudres, attendu que lesdits habitants ne font ce commerce que pour approvisionner la ville (12 novembre). - Assemblée générale. La peste qui sévît à Saint-Flour, Saint-Martin et Mauriac a forcé les P. Jésuites de cette dernière ville à fermer leurs classes par suite du décès de deux écoliers. Les consuls, pour éviter l'épidémie dans la présente ville, ne feront ouvrir que deux portes par jour avec corps de garde. On interdira l'entrée de la ville aux étrangers et aux habitants des villes contaminées. Les étrangers se trouvant en ville seront sommés de se retirer dans leurs paroisses dans les huit jours, "aultrement qu'ils les en sortiront de force." Défense est faite aux habitants de jeter leurs immondices devant les portes, à peine de 10 livres d'amende, et aux bouchers de jeter dans les rues le sang des animaux. Les rues Tras las Sales et Tras las parras, qui sont pleines d'immondices et inutiles à la ville, seront données en investison au plus offrant, et les deniers en provenant seront affectés à la réparation de la présente maison consulaire. Sur lecture d'un acte concernant le "pillory du 19 aoust 1564", les consuls ne s'opposeront pas à ce que l'abbé d'Aurillac fasse mettre sur la place publique une colonne à ses armoiries, mais ils assisteront à la pose dudit pilier (19 novembre). - Assemblée générale. Le roi, par lettre datée du 28 octobre, mande à la ville d'envoyer au camp de la Rochelle 80 paires d'habits de bure grise complets pour les soldats, et autant de paires de souliers. La dépense montera à 2.500 ou 600 livres. La fourniture -en sera donnée à l'adjudication (25 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Mathieu Castanier, de la frairie Saint-Géraud ; Guillaume et Pierre Delolm, pour la frairie Saint-Jacques ; Antoine Puech et Pierre Brommet, pour la frairie Saint-Martial ; Jean Brassac, pour la frairie Notre-Dame ; Jacques Longvern pour la frairie Saint-Martin ; Pierre Laviale, pour la Frairie Saint-Eloi ; Jean Géraldon, pour la frairie Saint-Blaise ; Pierre Delpeu, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Lapchier Puech, pour la frairie Saint-Jean. Le consul Textoris remontre que la ville est déjà menacée de peste, de famine, à cause de la grande cherté et disette des vivres, et de guerre "pour les esmotions de ceulx de la religion préthandue reformée dont la province est en crainte pour le voisinage des Cévènes et province de Quercy". Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Delrieu, médecin ; du pont et quartier des Cordelière, Jean Maurel, conseiller au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Antoine Delzongles, marchand. Protestation de Pierre Brolhat, sr de Vaurs, contre l'élection de Guillaume Delrieu, et du sr Lacarrière et autres contre celle du sr Maurel. Les protestataires se retirent en disant "tout esmeus de colère, que lesdicts consuls ne faisoient rien qui valhe, et que lesdicts artisans appelés pour les frairies estoient de la canallie, quoquins, yvrongnes, et qu'il leur faloit balhier cent coups de barres". Assiette des consuls : Jean Maurel, Guillaume Delrieu, Antoine Delzongles (31 décembre). 1628. - Assemblée générale à laquelle assiste "une grande multitude de peuple". Le sr Lacarrière s'est pourvu devant le présidial contre l'élection de la veille, comme étant entachée de "brigue et monopole". Le sr Textoris, consul sortant, déclare que pour "éviter escandalle et esmotion populaire", il sera procédé à de nouvelles élections. Sont élus : d'Aurenque, le sr Delrieu, des Cordeliers, Jean Hérault, conseiller au bailliage, des Ponts, le sr Delzongles. Assiette des consuls : Jean Hérault, Guillaume Delrieu, ou Durieu, Antoine Delzongles. Le sr Maurel se pourvoit contre la dite élection et le sr Lacarrière enlève la trompette au valet de ville pour l'empêcher d'en publier le résultat. Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières et Jean de Brolhat, conseillers, Pierre Vigier, Sr de Compan, Annet de Vigier, sr de Roquecelier, Pierre Malvezin, avocat, Antoine Daguson, marchand ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jourdain Leigonye et Guillaume Fraissi, avocats, François Delaporte, Bertrand Bonnet et Antoine Cailar, notaire ; du pont et quartier des Ponts, Antoine Boussac, conseiller, Jean Deluguet, avocat, Beauzire Lascombes, Jean Moles et Jacques Verdier, avocats, Pierre Aigueparses, marchand (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs Verdier, Deluguet, Delaporte et Daguson. Commissaires de la police : les srs Delaporte, Verdier, Daguson. Les consuls traiteront à l'amiable divers procès intentés à la ville. Il sera procédé à une nouvelle annonce d'adjudication pour les vêtements destinés aux soldats devant La Rochelle. Pour empêcher l'invasion de la peste, les habitants seront tenus de faire la garde des portes de la ville sous peine de 30 sols d'amende. Défense sera réitérée aux habitants de jeter les immondices devant leurs portes (14 janvier). Assemblée générale. Les consuls ont eu avis de leurs collègues de Maurs du passage de 400 hommes de cheval "sans savoir quel chemin ils tenoient". Pour éviter une surprise de la ville, la garde sera faite de nuit et de jour ! deux corps de garde seront mis à St Etienne et aux Cordeliers ; les portes St Etienne, du Buis et d'Aurenque seront "terrassées". (15 février). Assemblée générale. Malgré les inconvénients de la garde de jour et de nuit, elle sera encore continuée, jusqu'à ce qu'on ait avis du gouverneur de la province. On fera réparer les murailles et remettre le degré de la porte des Fargues. Pour subvenir aux frais, les consuls imposeront le droit du sol pour livre attribué au second office de commissaire des tailles. La ville se subrogera au consul Hérault dans le procès à lui intenté par le sr Maurel. Les consuls donneront à investison à Nicolas Fay un espace vide inutile sis près de sa maison (10 mars). Assemblée générale. La-ville se subrogera à Jean Dalaurens dans le procès à lui intenté par le commandeur de Carlat, à l'occasion du cazal de la Commanderie investi à la ville par le commandeur et bâillé par ledit Dulaurens, durant son consulat, aux P. Jésuites du collège. Le consul Hérault se rendra à Paris pour soutenir en Parlement son procès contre le sr Maurel, "la cause estant très importante au corps commun de la ville". Le sr Deluguet est acquéreur de la rue Tras las Sales pour la somme des 100 livres, qui sera affectée aux réparations de la maison consulaire. Autorisation du contrat passé avec Astorg Lafon comme collecteur des tailles (29 avril). Assemblée générale. Astorg Lafon, collecteur des tailles, est mort en deux jours de la peste. Sa femme et ceux qui habitent sa maison seront mis hors de la ville, et logés dans des huttes au delà du Pradet. Comme ce sont de pauvres gens, les consuls leur fourniront les "nourritures, entretènement et médicaments nécessaires, et les fairont panser par Dampierre, chirurgien". On fera venir, aux frais de la ville, "des parfumeurs et des corneaux". Les deniers nécessaires seront empruntés sur les mieux aisés, qui pourront être taxés d'office. Dans le cas où la mortalité augmenterait, les consuls ne permettront pas qu'on sonne les cloches et qu'on enterre les gens ailleurs qu'au Pradet. On murera les rues Tras las Sales et de Tras las parras. Le présidial sera prié de cesser les audiences ; on fermera le collège et on licenciera les écoliers. On ne mettra plus d'eau bénite dans les bénitiers des églises, et on priera les supérieurs des ordres religieux de donner confesseurs pour assister les malades. Pour assurer la levée des deniers du roi, le sr de Lagrange, receveur des tailles, sera requis de transférer son bureau au château de La Martinie qui est "fort à la main" et qui peut-être défendu par quatre soldats (2 juillet). - Assemblée générale. Le consul Hérault, ayant obtenu arrêt contre le sr Maurel, "ayant apprins qu'il avoit pleu à Dieu de nous affliger en ceste ville de la maladie contagieuse qui nous menassoit depuis huict ou neuf moys, pour se porter à secourir de tout son pouvoir le peuple qui s'estoit volontairement et avec applaudissement soubzmis à sa conduite, il auroit abandonné la poursuite dudict affaire pour courir au plus urgent, et, à ces fins, se seroit transporté en la présent ville pour ayder ses consorts en la charge". Le conseil reconnaissant que la présence dudit Hérault est nécessaire, commet le sr Rozier, qui est en Cour, pour prendre la suite de l'affaire contre le sr Maurel. Les habitants seront contraints "par toutes rigueurs" de nourrir les pauvres qui leur ont été "répartis". Le seigneur de Sedaige sera sommé de ne plus empêcher les habitants de Marmanhac d'apporter des vivres à Aurillac (14 juillet). Election des consuls. Assemblée générale, "tenue au devant la porte d'Aurenque, à cause de la maladie contagieuse qui a duré dans icelle ville depuis le second de juillet dernier", à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Boissié et Jean Brassac, de la frairie Saint Géraud ; Victor Blanc, de la frairie St Martial ; Antoine Ferranquier de la frairie Notre-Dame ; Jean Sarut, de la frairie Blaise ; Pierre Delpeu, de la frairie de la Fête-Dieu ; Guillaume Laslanes, de la frairie St Martin. Le consul Hérault remontre "que le 24 du présent, au conseil tenu à la camp de Naucelles, il auroit proposé qu'il et ses collègues avoient pendant l'année dernière, faict la charge de consul au péril de leurs vyes". Le conseil décide que "atandu que la dicte ville n'a esté entièrement purgée, et qu'il y pourrait avoir du danger, que la nomination des consuls sera faite en la terre au dessus la maison del Sauvetage". Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Malvezin, avocat ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Cailar notaire ; du pont et quartier des Ponts, Beauzirie Lascombes, avocat. Assiette des consuls : Malvezin, Lascombes, Cailar (29 décembre). 1629. - Election des conseillers : du quartier d'Aurenque, Antoine de Contrastin, jeune, François de Puybasset, avocats, Jean Rozier et Pierre Contrastin, marchand ; du quartier des Frères, Pierre Savy, avocat, Jacques Cailar, conseiller du roi et receveur des décimes, Nicolas de Cambefort, sr de Niossel, Jean Delolm, François Fortet, Antoine Carrière ; du quartier des Ponts, François de Gagnac et Jean de Moynac, conseillers, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Bernard Verdier, avocat, Guillaume Fornols, procureur, Claude Jugauld, notaire (5 janvier) Assemblée générale. La ville a obtenu une dimiuntion de 320 livres de taille. Le sr Parlan présente requête de ne plus payer, en qualité de noble, la taille des biens de Louis Vernhes, qu'il a achetés. Les consuls reçoivent mission de traiter à l'amiable. Permission leur est donnée de rayer du rôle la demoiselle de Montal, veuve de feu Domps, bourgeois, comme issue de maison noble. Les consuls demanderont avis aux médecins pour savoir si l'on doit rouvrir le collège. Plusieurs personnes retenant "doleusement" des papiers concernant les privilèges de la ville, les consuls feront procéder par "monitoires et censeures ecclésiastiques" pour apprendre quels sont les détenteurs, lesquels ils poursuivront en justice. Les consuls des trente dernières années seront contraints de rendre leurs comptes. La ville étant débarrassée de la contagion, une procession générale sera faicte chaque année, comme la présente, le jour de la purification Notre-Dame. L'épidémie continuant en plusieurs villes, il sera fait bonne garde aux deux portes qui seront ouvertes. Les consuls traiteront avec Mercure Beausanges, chirurgien, qui a été longtemps au service de M. de St Flour et qui a exercé à Paris, afin de "panser et médicamenter les pauvres malades". Les boutiques des apothicaires seront visitées par les consuls assistés des médecins, avec charge de jeter les drogues qui s'y trouveront gâtées. Les consuls s'interposeront dans les différends mus entre les srs Hérault, Durieu, Delzongles et le sr de Fraissy, marchand, "attendu qu'ils sont gens de considération" (30 mars). Assemblée générale. Entrée de M. Gabriel de Broquin, lieutenant-général. Le conseil décide que cette année, "sans le tirer à conséquence", le sr Cailar, dernier consul, ira, avec le secrétaire de céans et les valets, avertir le lieutenant-général de la présente assemblée. On remontrera aux trésoriers des finances, à Riom, l'état misérable de la ville pour avoir modération de la taille. Les comptes des consuls de l'année 1628 seront ouïs par les auditeurs, auxquels s'adjoindront Jean Contrastin, avocat et Pierre Cavanac, bourgeois. Les P. Jésuites sont autorisés à accepter le legs à eux fait par Pierre de Cambefort, conseiller du roi et lieutenant en l'Election, de la dîme qu'il avait dans la paroisse de Marmanhac ou de la somme de 1.200 livres, au choix de son héritier. Les héritiers de feu Puech, maçon, seront contraints de faire exécuter les réparations du pavé des Carmes que le défunt avait pris à prix fait (6 avril). Assemblée générale. M. de Chevreuse, gouverneur de la province, prescrit un feu de joie et des actions de grâce pour la conclusion de la paix entre la France et la Grande Bretagne. Le président du présidial déclare qu'il y assistera si le lieutenant-général y assiste et qu'il n'admet pas que celui-ci mette le feu au bûcher, cette prérogative le regardant lui-même ou les consuls. Le conseil décide que la lettre du gouverneur étant adressée aux seuls consuls, c'est à ceux-ci qu'appartient la présidence. Le président déclare se rendre à ces raisons ; le lieutenant-général proteste contre la tenue de la présente assemblée dont il n'a pas été averti (18 juin). - Assemblée générale. Le lieutenant-général, prié par le secrétaire du consulat de se rendre à l'assemblée a répondu qu'il n'y voulait pas se rendre, protestant de la nullité de l'assemblée, d'autant qu'on ne lui a envoyé que le secrétaire et les valets. Le conseil déclare que "cela ne mérite point de délibération parce que c'est une nouveauté que ledit sr veult introduire pour asubjectir par trop les consuls et la ville". L'argent provenant de l'aliénation de la rue Tras las Sales sera affecté soit aux réparations de la maison de céans, soit à faire une boucherie près la porte des Fargues. Plusieurs personnes mortes au cours de la dernière épidémie ayant fait des legs aux Carmes et aux Cordeliers pour être employés à la réparation de leurs couvents, "et décharger la dicte ville des questes annuelles qui se faisaient à cest effet", Me Pierre Savy, avocat, syndic apostolique desdits couvents, est chargé de la recette de ces legs. Le sr Gibaudan ayant au péril "de sa vye conservé la ville du piliage" se voit attribuer le revenu des cloches de la ville (22 juin). Assemblée générale. Le sr d'Effiat, intendant des finances ayant exprimé le désir d'acheter une douzaine de vaches tavelées avec un taureau, le conseil décide de lui en faire cadeau, pour "en ceste considération, fere solaiger la présant ville et prévosté" (3 septembre). Assemblée générale. Le vicomte d'Arpajon, ayant levé, sur l'ordre du roi, quatre régiments pour mettre en Bresse, sera prié de les faire passer ailleurs que dans cette province. Les poids de la ville seront mis à nouvelle enchère (12 octobre) Assemblée générale. Le consul Malvesin rapporte que l'année dernière, pendant la peste, Michel de Fraissy, bourgeois, ayant refusé de nourrir les pauvres qu'on lui avait attribués, et qu'il menaçait d'arquebuser, et de payer la somme de 80 livres à laquelle il était taxé par les consuls, avait eu certaines marchandises saisies par le peuple soulevé ; à raison de quoi il intentait aux consuls de 1628 un procès que l'abbé d'Aurillac voulait apaiser. Le conseil décide de prendre fait et cause pour les consuls, et, tout en remerciant ledit abbé, de n'accorder audit de Fraissy que le prix de sa marchandise et de lui faire payer la taxe. Le sr Malvesin a obtenu arrêt modérant de moitié la taille de l'année prochaine. Les frais lui seront comptés à raison de 9 livres par jour. Il sera informé sur les malversations qu'on prétend avoir été commises par le sr Mathieu Géraud, portier de la porte des Cordeliers (9 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Antoine Aureghac et Pierre Jouvhomme, cordonniers, de la frairie St Géraud ; Michel de Sabatier et Jean Delzoms, de la frairie St Martial ; Jacques Vernuéjouls, de la frairie Notre-Dame ; Jacques Cabanes, de la frairie St Eloi ; Guillaume Grimal, de la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Couderc, de la frairie St-Martin ; Guillaume frairie St Jean ; Jean Daude, de la frairie St Blaise ; Jean Picard, de la frairie St Jacques. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Jacques Cailar, receveur des décimes au diocèse de St Flour ; du pont et quartier des Ponts, Antoine de Sartres, marchand (28 décembre). 1630. - Election des Conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières et Raymond Vigier, magistrats au bailliage, Jean Destanne, avocat du roi, Annet de Vigier, sr de Roquecelier, Guillaume Casses, bourgeois, Antoine Daguson, marchand bourgeois ; du pont et quartier des Cordeliers, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Paul de Cambefort, Jean Dulaurens, Jourdain Leygonie et Antoine Delsol, avocats, Géraud Vigier ; du pont et quartier des Ponts, de Boussac, conseiller au bailliage, Jean Deluguet, Jean Delzoms, Jean de Mole et de Viguier, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : Jean Deluguet, Guillaume Casses, Pierre Cavanac et Antoine Daguson. Commissaires de la police : les srs Casses, Cavanac et Daguson. L'un des consuls assistera à l'assemblée des tailles à St-Flour et dans d'autres lieux ; deux portes seulement seront ouvertes, et il y sera fait bonne garde par des hommes gagés à cet effet. Tous les pauvres étrangers à la ville en seront expulsés et l'entrée de la ville leur sera interdite. Les familles qui se sont réfugiées ici et qui ne sont point inscrites au rôle de la taille devront "vuyder à peine d'amende et confiscations de leurs biens et autres peines que de droit" (11 janvier). Assemblée générale. Le sr Fraissy, bourgeois, se contentera, pour les marchandises qui lui ont été prises, de la somme de 800 livres à prendre sur les premiers deniers de la crue de 10.000 livres dont la levée a été autorisée par le roi. Les consuls d'Aurillac se joindront à ceux de Saint-Flour pour s'opposer à l'établissement de nouvelles élections à Aurillac et Salers "atendu la pauvreté et misère d'icelluy pays qui n'auroit moyen de payer les gaiges des officiers qu'il conviendroit establir en icelle". L'affaire du sr Delaporte contre la ville sera traitée à l'amiable (8 février). - Assemblée générale. La ville étant taxée par les trésoriers généraux à Riom à fournir 12 mulets et 3 hommes ou bien la somme de 2.400 livres, soit 200 livres par mulet, les consuls s'efforceront d'obtenir modération à raison de la misère et des pertes que la ville a subies par la maladie. Le sr Cépière sera inscrit au rôle de la taille, quoiqu'il se prétende pourvu de l'office et métier de tailleur "en la petite escuyerie du roy" (18 février). Assemblée générale. La ville est condamnée à payer 1.000 livres au sr de Fraissy, plus les dépens. On le priera d'accorder quelque délai pour ledit paiement. On empruntera la somme de 2.400 livres pour la taxe des mulets. La ville est modérée de 215 livres de taille. Les srs Verdier et Corbolès, récemment pourvus de l'office de lieutenant et d'élu en l'élection de Saint-Flour, seront rayés du rôle de la taille. Les droits provenant de l'office de commissaire des tailles seront affectés à la réparation des murailles de la ville et de la maison de céans. Les commissaires de la police remontrent "qu'ils ont faict ce qui leur a esté possible pour réformer les désordres qui se sont glissés en cette ville, mais que le mal se trouve si grand, qu'il ne leur est possible d'y donner les remèdes nécessaires". Leur sont adjoints : les srs de Chanut, de Vigier et Monreisse (5 avril). - Assemblée générale. La ville d'Aurillac est taxée à la somme de 1.760 livres pour sa part des 20.460 livres auxquelles sont taxées les villes de la généralité de Riom pour contribuer au paiement des 400.000 livres avancées aux entrepreneurs de la fourniture de 20.000 vêtements et autant de souliers pour les soldats de l'armée d'Italie, ce qui, joint aux 2.400 livres à payer pour le fait des mulets et les nouveaux frais provenant de l'établissement de la nouvelle élection à Aurillac, grevait lourdement la ville. A ces fins, le second consul Cailar est chargé d'obtenir décharge entière de toutes tailles, crues et impositions pour les trois années suivantes, ou bien des nouvelles charges susdites. Le sr de Fraissy refusant d'arranger les choses à l'amiable, on fera rendre leurs comptes aux consuls de 1628 et 1629. La taxe attribuée à l'office de second commissaire des tailles sera payée sur les deniers provenant dudit office, et les frais des réparations des murailles et maison consulaire seront prélevés sur la crue de 10.000 livres (29 avril). Assemblée générale. Les srs de Cambefort et Deluguet examineront les comptes des consuls de 1628-1629. La foire de la Saint-Urbain se tiendra aux jour et lieu accoutumés, mais, à cause des menaces de peste, les consuls feront faire bonne garde et défendront l'entrée de la ville aux marchands de la ville de Rodez. Le sr Cailar différera son voyage en cour jusqu'après l'assemblée générale convoquée en la ville de Saint-Flour. Le lieutenant-général a intenté un procès aux consuls pour ne point envoyer l'un d'eux le chercher chaque fois que le conseil se réunissait. Les consuls satisferont le plus tôt possible à la crue des mulets et pour ce faire, ils emprunteront la somme de 2.700 livres. Le bruit courant que les consuls de 1628 veulent faire condamner la ville à les relever et garantir de l'instance faite contre eux par le sr de Fraissi, on enverra un exprès à Paris avec les mémoires et instructions nécessaires, qui confiera l'affaire à un procureur affidé et non suspect. Les réparations de la maison de ville commenceront le plus tôt possible (17 mai). - Assemblée générale. Le premier consul Passefon assistera à l'assemblée convoquée à Saint-Flour le 3 juin suivant. Pareillement, le sr Cailar se rendra à Paris conformément à la délibération du 29 avril dernier (31 mai). Assemblée générale. Le consul Cailar rapporte qu'il n'a obtenu autre chose qu'une modération d'un tiers sur la somme de 64.000 livres à imposer sur les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac pour désintéresser les élus de Saint-Flour de la nouvelle élection. Les consuls traiteront à l'amiable avec le commandeur de Carlat au sujet du pré de la commanderie. Les réparations de la maison de ville sont données aux srs Girou et Grimal à raison de 650 livres, plus un jardin à chacun, dans les fossés de la ville. Les consuls lèveront la crue de 1.760 livres pour les vêtements de l'armée d'Italie. Il sera fait bonne garde à cause de la peste. Les consuls s'opposeront de nouveau à l'établissement de la nouvelle élection. La source du Pradet, reconnue saine, sera endiguée et menée en ville ; une quête sera faite pour couvrir les frais. Une somme de 40 livres sera affectée à refaire la "paissière" de la ville, ruinée par le courant de la rivière. Le conseil autorise le sr Ficatel, vicaire en l'église Notre-Dame, à bâtir une maison dans son jardin, sis entre le couvent des Cordeliers et la porte de la ville, à charge que la ville n'en puisse recevoir aucune incommodité. La requête du sr Beausanges, chirurgien de la Santé, tendant à être exempt de taille, est rejetée (13 septembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Monreisse et Jean Terrisse, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Delolm et Gabriel Dabernard, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Terrisse et Antoine Delherm, de la frairie Saint-Géraud ; Géraud Nauthonier, de la frairie Notre-Dame ; Jean Bro, de la frairie Saint-Eloi ; Poncet Costes, de la frairie Saint-Jean ; Géraud Sarruc, de la frairie St-Blaise ; Pierre Delpeu, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Delolm, pour la frairie Saint-Martin. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières, sr de Longuevergne, magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Lacarrière, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Cavanac, bourgeois. Assiette des consuls : François de Boissières, Pierre Cavanac et Antoine Lacarrière (27 décembre). 1631. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Jean de Chanut, Pierre Bonnet et François de Cambefort, bourgeois, Jean Durieu,. Docteur en médecine, Pierre Contrastin, marchand bourgeois, Jean Barata, procureur ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Hérault, conseiller et magistrat, Pierre Savy et Pierre de Cebié, avocats, François Delaporte, bourgeois, Pierre Monreisse, "tiers du nom", marchand ; du pont et quartier des Ponts, François de Gagniac, conseiller, Guy de Viguier et Pierre Lavaissière, bourgeois, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Bernard Verdier, avocat, Pierre Cabrespine, procureur (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Chanut, Viguier, Savy et Monreisse. Commissaires de la police : les srs de Chanut, Verdier et de Cambefort. Les consuls feront remettre le "couvert et plancher" de la maison de ville "à la moings dicte". Les frais seront couverts par l'imposition des droits attribués au second office de commissaire des tailles, par les 100 livres dues par le sr Deluguet et les 25 livres dues par le sr Cavanac, greffier. Enfin, on obtiendra commission de lever, la somme de 300 livres. Sur les contestations mues au sujet de la préséance entre les consuls et le curé de l'église Notre-Dame pour les honneurs funèbres de Me Sébastien Sabatier, le conseil décide qu'à l'avenir les consuls, portant robes et chaperons, marcheront après les parents "suivant l'ordre et coustume de tout temps observé en ladite ville." Le compte du sr Caylar pour son voyage à la cour sera examiné par les srsViguier, Bonnet et Monreisse. Le sr de Boissières ira à Paris demander qu'on n'envoie pas dans le pays des gens de guerre pour y passer l'hiver, comme le bruit en a couru. Depuis la mort du sr Caylus, sr de Calvinet, son frère le sr de la Rocque "qui est de la religion préthendue réformée", demande le gouvernement de cette place, laquelle est du tout inutile au service du roy et bien de l'estat, et laquelle néantmoins par le passé a causé une infinité de maux et ravages dans la province, ayant esté tenue et occupée plusieurs années par ceux de la religion préthendue réformée". Le sr de Boissières en réclamera donc le "razement". Il s'efforcera d'obtenir que si l'élection est maintenue en cette ville, celle-ci soit abonnée à un taux modéré et médiocre, "tant en considération de la pauvreté des habitans d'icelle, que à cause que les plus riches et meilleures familles ont achepté lesdits offices qui les exemptent de toutes tailles et subsides. Les consuls prendront la place de leurs prédécesseurs dans les procès de la ville (10 janvier). - Assemblée générale. Le sr de Lagrange, receveur des tailles, ayant acquis dans cette ville une maison et jardin de Dabernard, peintre, il lui est fait don d'une petite ruelle y attenant, sise entre la maison de Tuhault et la rue de Tras las-Parros, parce qu'il a toujours été affectionné " ux pouvres habitans" de la ville (29 janvier). Assemblée générale présidée par le lieutenant-général Gabriel de Broquin La somme de 1.600 livres pour laquelle on s'est entendu avec le sr de Fraissy "tant pour le principal que despens" sera imposée sur la ville. Les srs de la Roque et du Bousquet ont obtenu lettres de mise en possession du château de Calvinet, pour obtenir le "razement" duquel il faut s'entendre avec eux pour les désintéresser. Le conseil décide que puisque les consuls de la ville et prévôté de Maurs n'ont pas voulu se joindre à ceux d'Aurillac, ceux-ci ne feront aucune démarche. Il sera fait bonne garde pour interdire l'entrée de la ville aux pauvres étrangers à cause de la peste qu'on sait être à Limoges, Tulle, Périgueux et autres villes. Le compte des consuls de 1629 sera ouï par les srs de Passefon, Caylar, et Monreisse. On ne donnera pas à investison la ruelle sise entre le pré Saint-Béraud et la rue des Dames au sr Michel Delzoms, comme étant "nécessaire pour la commodité des habitants de la ville" (8 mars). Assemblée générale. Le sr de Boissières rapporte qu'il a obtenu la démolition du château de Calvinet. Il a eu vent des plaintes faites par M. Teillard, trésorier général de France et un nommé Carmentran, sur "quelque esmotion qu'ils disoient estre arrivée en ceste ville, ce qui auroit esté cause que Mgr le garde des sceaux luy auroit refusé les expéditions pour l'augmentation d'un quatrième consul, abonnement et diminution des talhes, et dict qu'il n'auroit rien de ce qu'il poursuivoit, que le roy enverrait en ceste ville un commissaire avec une bonne garnison pour nous chastier". L'intervention de M. de Chevreuse et de l'évêque de Saint-Flour a été inutile. Le conseil décide de demander à M. de Noailles, gouverneur du pays, de venir en cette ville. On recevra la compagnie de chevaux légers du chevalier de Saint-Nectaire le mieux qu'il sera possible (18 juin). - Assemblée générale présidée par M. de Noailles. Le conseil le remercie d'être venu, et le prie d'ordonner "des estapes sur les habitants de ceste eslection pour subvenir aux frais et entretènement de la compagnie de St-Nectaire." Le sr Dulaurens, avocat, ira en cour obtenir décharge de cette garnison (24 juin). - Assemblée générale présidée par M. de Noailles. Pour éviter "beaucoup de mauvaises rencontres et crieryes", on a logé les troupes dans les hôtelleries, et on a fait prix avec M. de Saint-Nectaire à la somme de 200 livres par jour. Les consuls sont autorisés à faire emprunt sur les habitants (29 juin). Assemblée générale tenue dans l'hôtel de M. de Noailles. Affaire Teillard. Les srs de Boissières et Hérault iront à Riom, devers les trésoriers généraux des finances, "leur faire entendre comme le corps commun de ladicte ville a toujours vescu au service du roy et obéy à ses commandemens, comme aussy aux ordonnances desdicts srs trésoriers, et qu'ils seraient marrys d'avoir offencé en nulle façon ledict sr Teillard leur collègue, ny eux par conséquent, et leur avoir donné aucun subjet de mescontentement, et le supplyer de vouloir, comme ilz ont faict par le passé, assister et favoriser les habitans de ladicte ville et leur continuer leurs affections" (13 juillet). Assemblée générale. L'affaire entre la ville et les trésoriers généraux est apaisée. Seul le sr Carmentran a fait assigner les consuls. Les srs Cavagnac et Dulaurens iront à Paris répondre à ladite assignation, et on priera MM. De Chevreuse, de Noailles et l'évêque de Saint-Flour de prendre le parti de la ville. Les srs de Chanut, Viguier, Savy et Monreisse examineront les frais de voyage du sr de Boissières. La grosse poutre de l'étage supérieur de la maison de ville s'est rompue et a défoncé le plancher (8 août). - Assemblée générale tenue en l'hôtel de Noailles. Le sr Rozier, secrétaire du duc de Noailles, est député à la place du sr Dulaurens pour soutenir l'assignation du sr Carmentran, avec le sr Cavanac (18 août). Assemblée générale. Les srs Bonnet et Monreisse sont nommés auditeurs des comptes à la place des srs de Cebié, décédé, et de Chanut, absent. Les frais du voyage à Paris du sr de Boissières montent à la somme de 1.326 livres, 4 sols, qui lui seront remboursés (24 novembre). Suit la lettre de M. d'Effiat, gouverneur du haut et bas pays d'Auvergne aux consuls d'Aurillac : "J'ai commandé aux srs Cavanac vostre consul, et Rozier député, de s'en retourner et laisser ici leurs mémoires au sr de Murat, affin d'esviter les despences qu'un trop long séjour vous eust causé, s'ils eussent attandu le jugement de vostre affaire du conseil qui a esté licencié de ce lieu de Fontenebleau jusques au retour du voyage de Champagne où le roy s'achemine, et encore que vostre ville ayt manqué en l'affaire pour laquelle vous les avez députés, néanmoings croyant bien que la faulte a procédé du menu peuple plustost que des gens de qualité, qui toutesfoys ne sont hors de coulpe sur tout les officiers de n'avoir poinct empesché les violances du populaire, je seray bien aise de vous tesmoigner l'affection que j'ay de vous rendre ce bon office envers Sa Majesté qu'il oblie ce qui s'est passé, m'assurant aussy qu'à l'advenir vous ferez paroistre en toutes occasions l'affection et obligation que vous avez à recepvoir avec obéissance et humilité les édictz et mandemens de S.M... De Fontenebleau, ce 20e d'octobre 1631". Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Bernard Cantournet, pour la frairie St-Jacques ; Jean Boissié et Etienne Laribe, pour la frairie St-Jean ; Antoine Ferranguier, pour la frairie Nostre-Dame ; Pierre Fonrouge, pour la frairie Saint-Eloi ; Pierre Parizot, pour la frairie Saint-Jean ; Jean Daude, pour la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Couderc, pour la frairie Saint-Martin. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Rougier ; du pont et quartier des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller et magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Aigueparsses, bourgeois. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Jean Rougier, Pierre Aigueparsses (26 décembre). 1632. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Raimond Vigier, conseiller, Jean Destanne, avocat du roi, Paul de Cambefort, avocat, Jean Contrastin, Antoine Daguson, marchands, Antoine Mole, procureur ; du pont et quartier des Frères, Jean Dulaurens et Jourdain Leigonnie, avocats, Jean Gourlat, médecin, Antoine Cailar, notaire, Géraud Vigier, Géraud Reyt ; du pont et quartier des Ponts, Jean Deluguet et Beauzire Lascombes, avocats, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Guillaume Fornols, procureur, Jean Vigier et Jean Boschatel, marchands (9 janvier). - Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Vigier, de Cambefort, Deluguet et Mole. Commissaires de la police : les srs Jean Vigier et Reyt. Approbation du compte des srs Cavanac et Rozier pour les dépenses de leur voyage à Paris, montant à 1.708 livres. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission pour lever la somme des 4.500 livres pour réparer la fontaine de la ville, attendu que "les canaux sousterrains par lesquels passent les cloaques et tous les immondices, se sont comblés par faulte de ladite eau et la rendent puante au grand préjudice des habitans, y ayant dans ladicte ville plus de doutze cens escoliers de ladicte prévosté au collège des P. Jésuites despuis doutze années qui causent une grande partie desdicts immondices". Les srs de Boissières et consuls de l'année 1631 seront sommés de faire faire les réparations à la maison de ville, pour lesquelles ils ont levé les deniers nécessaires. Vu l'infection de la rue Tras las Sales, qui passe derrière le collège et vient aboutir dans la rue du Monastère, "où les enfens du collège vont descharger leur ventre", cette rue sera nettoyée puis fermée par deux "clayes" munies de serrures. On a découvert une source d'eau minérale "dans ung patu commung qui est au-delà du Pradet" ; les consuls la feront capter pour la conduire en ville. Ils poursuivront l'exécution de la sentence du bailli condamnant les bouchers qui infectent les rues en y jetant le sang des bêtes qu'ils tuent dans leurs boutiques à faire construire une boucherie en un lieu "propre et commode pour fere icelle" (16 janvier). Assemblée générale. Le consul Lacarrière remontre que l'avant-veille, se trouvant avec ses collègues devant la maison consulaire, "ils y auroient rencontré Jean Courtès, fils à feu Antoine, lequel ledict sr Rongier auroit prié de luy donner ce qu'il luy plairoit pour aider à payer ceulx qui font la garde de la Santé ; icelluy Courtès, en donnant du nez, ayant le manteau sur l'espaule et le chapeau en teste au mespris de la charge consulaire, auroit dict quêil ne recognoisoit pas ledict sr Rongier second consul, et luy ayant esté représenté par ledict sr Rongier qu'il ne pouvoit pas ignorer qu'il ne feust consul, icelluy Courtès en jurant et blasphémant le nom de Dieu, luy auroit dict qu'il estoit un geux reparé de Limosin et qu'il le payeroit et avec la main menassoit audict sr Rougier". Le conseil décide que le sr Courtès sera mandé à comparoir en justice (3 février). Assemblée générale. Le consul Rougier est délégué à Paris pour suivre l'affaire du sr Carmentran. Le conseil décide que le sr Courtès se remettra prisonnier à la conciergerie et fera satisfaction au public et au sr Rougier, en cette maison de ville, en présence du lieutenant-général, des anciens consuls et de certains particuliers. Il sera enquêté sur l'incommodité qui résulte pour la ville du canal que les srs d'Espinassol, de Cambefort et autres font faire pour arroser les prés du village d'Espinats (5 mars). - Assemblée générale. Le R. P. Bonnal, de l'observance de Saint-François, est autorisé à obtenir commission pour lever la somme de 4.000 livres afin de faire reconstruire le couvent détruit par les réformés, "attendu que lesdicts Pères ont toujours secouru laldicte ville et province de personnes, tant pour la prédication que confession, mesmes en la contagion dernière expozé plusieurs de leur couvent pour assister et confesser les infectz et malades que y sont morts". La somme de 1.569 livres, 3 sols, 6 deniers, sera imposée sur la ville pour payer la maison de Laborie, achetée au sr Darsses, de Junhac, pour joindre au collège (15 mars). Assemblée générale. Une somme de 2.348 livres sera imposée pour le paiement de diverses sommes dues par la ville : affaire du sr Carmentran, non jouissance du contrôle du greffier des présentations et appeaux. On traitera à l'amiable avec le commandeur de Carlat au sujet du cazal de la commanderie (8 juin). Assemblée générale. L'évêque de Saint-Flour écrit aux consuls que Monsieur, frère du roi, est entré en France avec une grosse armée, mais que le maréchal de La Force, avec 10.000 hommes, surveille ses mouvements. Le conseil décide qu'il sera fait garde nuit et jour, que les portes de Saint-Etienne, d'Aurenque et du Buis seront murées, les tours réparées ainsi que les murailles. A cette fin, les consuls feront imposer les droits de second office de commissaire des tailles. Le degré de la tour Saint-Etienne et le pont-levis de la porte des Cordeliers seront réparés (1er juillet). Assemblée générale. L'un des consuls se rendra auprès des trésoriers de France, qui ont reçu "le brevet du roy portant l'ordre des finances", pour faire les doléances de la ville sur les charges et "foules" qui l'accablent. Les frais de voyage du sr Rougier, montant à la somme de 1.164 livres 15 sols, sont approuvés. Les 2.348 livres, dont l'imposition a été décidée le 1er juillet, seront levées autant que possible sans "fraiz ni droictz". Les frais du voyage en cour du sr Malvesin, consul en 1629, montant à la somme de 1.864 livres 18 sols sont approuvés (20 août). Assemblée générale. Les consuls reçoivent une lettre du prince de Condé, datée de Riom, mandant que le roi lui a donné "pouvoir de seigneur" sur les provinces de Poitou, Bourbonnois et Haute et Basse Auvergne". Les consuls Lacarrière et Rougier iront l'assurer de la fidélité de la ville envers S.M. Et lui-même. Le devis des réparations de la maison de céans sera mis à adjudication (21 septembre). Assemblée générale. Le sr du Bosquet, capitaine de Calvinet, écrit que le régiment de Thounens doit venir en garnison à Aurillac. Les consuls Lacarrière et Rougier iront supplier le roi de vouloir "destourner ledict régiment alheurs". La somme de 7.800 livres que la ville doit au sr Delaporte sera imposée en deux années. Les consuls qui ont été en charge depuis 16 ans seront sommés de rendre leurs comptes (4 novembre). - Assemblée générale. Le roi ayant ordonné que la ville recevrait en garnison une partie du régiment du sr de Thounens, celui-ci sera supplié d'accorder un délai pour préparer les logements nécessaires. Le consul Deluguet ira demander au roi la permission de faire imposer les étapes sur la province (6 novembre). - Assemblée générale. On traitera avec le sr de Thounens pour l'entretien de 900 hommes et 100 chevaux ; on fera un emprunt pour subvenir aux frais (7 novembre). - Assemblée générale. On a fait accord avec les capitaines dudit régiment à raison de 540 livres par jour. Il sera fait sur les habitants une répartition équitable des logements (12 novembre). - Assemblée générale. On envoie au roi le président d'Arches pour obtenir que la ville soit déchargée de ladite garnison. Les élus seront contraints à payer ce à quoi ils sont cotisés pour l'entretien des soldats (13 novembre). - Assemblée générale. Grâce à l'intervention de M. de Noailles, la somme de 540 livres d'entretien journalier des troupes est réduite à 345 livres ; "lesquels cappitaines après auroient menassé ausdicts srs de Boissières et Leigonye qu'ils ne tiendroient pas ledict accord, de fere maltraicter les habitans aux soldatz et d'en assommer à coups de barres, de quoy ils auroient faict plaincte audict seigneur de Noailles qui à l'instant auroit dict ausdicts cappitaines qu'il s'en plaindrait au roy". Depuis, lesdits capitaines exigent 432 livres par jour, "aultrement qu'ils fairoient venir d'aultres soldats pour mectre dans la ville, et que sy les habitans leur fournissent leurs vivres et nourriture, qu'ils leur permettront de vivre en liberté". Le conseil décide de traiter à 408 livres, pour raison de quoi il sera fait un emprunt. Suivent 90 signatures (21 novembre). - Assemblée générale. Le consul Lacarrière remontre "que pour empescher le mauvais desain que vraysemblablement les cappitaines estans en garnison en ceste ville avoient contre les habitans d'icelle, ayans pour cest effect mis tous leurs soldatz en armes, saisy les muralhes et portes de la ville, faict des corps de garde devant icelle et mis troys compagnies à la plasse, voire ayant desjà commensé à fere des atacques ausdicts sr Rougier par des soldatz, ce qui auroit esfrayé le peuple, la pluspart duquel auroient coureu aux armes pour fere garantir et s'opposer à leur dessain", le conseil décide qu'on donnera aux capitaines la somme de 3.600 livres payables en deux jours (29 novembre). Assemblée générale. L'assemblée des prévôtés de la Haute Auvergne est convoquée à Pénières. Sont délégués : les consuls Lacarrière et Rougier, et les srs Malvesin et Dulaurens d'Arpajon seront contraints de contribuer à l'entretien des gens de guerre. La prévôté de Mauriac et la paroisse Les gens du présidial seront remboursés des 500 livres qu'ils ont avancées à la ville (9 décembre). - Assemblée générale. "Les cappitaines pressent et violentent les consuls de leur payer 6 ou 7.000 livres, ou, par faute de ce fere, menacent de tenir fermées les portes de la ville demain qui est jour de foire, interrompre icelle et ne permettre la sortye ny entrée à personne... Et de plus lesdits gens de guerre menassent lesdicts consuls d'aller en leurs maisons enlever leurs meubles, et où ils n'en trouveront pour saisir, de s'en prendre aux particuliers habitans, et les contraindre à leur fere payement". Le conseil décide de faire un troisième emprunt de 2.000 livres (12 décembre). - Assemblée générale. Les habitants des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac seront contraints de contribuer à l'entretien des gens de guerre ; et les capitaines seront requis de bailler des soldats pour prêtér main forte à l'huissier. Le sr Daudin, avocat, est commis pour faire la recette (20 décembre). - Assemblée générale. Les habitants de Mauriac, Salers et Saint-Martin, menacent d'empêcher de force la levée de la contribution des gens de guerre. Le conseil décide que le consul Rougier et le vif-bailli, accompagnés de la compagnie du sr de Garroussel, se rendront à Saint-Martin pour interdire tous attroupements au nom du roi (21 décembre). - Assemblée générale. Le président d'Arches a obtenu le "deslogement" des gens de guerre, mais les capitaines refusent de s'en aller avant d'avoir été payés de la somme de 5.000 livres. Le conseil décide de faire un quatrième emprunt de la somme de 4.200 livres (22 décembre). - Assemblée générale. Le sr de Fraissi est chargé de porter au roi les procès-verbaux de ce qui s'est passé à Saint-Martin, avec pouvoir, si besoin est, de nommer ceux qui ont favorisé la rébellion desdits habitants, et entre autres, les gentilshommes qui ont, l'été dernier, suivi le parti de Monsieur, frère du roi (27 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Jean Leyrits, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Rocques, de la frairie St-Marcel ; Guillaume Delolm, de la frairie Saint-Jacques ; Jacques Vernuéjoul, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Gourrany, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Fabre, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Géraud Peitavy, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Malesanhe, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Géraud Costes, menuisier, pour la frairie Saint-Jean. Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine Cepière, greffier des présentations et affirmations au bailliage ; du pont et quartier des Frères, Jean Dulaurens, sr de Valette, lieutenant particulier criminel ; du pont et quartier des Ponts, Bernard Duverdier, avocat. Assiette des consuls : Jean Dulaurens, Bernard Duverdier, Antoine Cepière (31 décembre). 1633. - Prestation de serment des nouveaux consuls. Protestation d'Antoine Cepière, greffier des présentations et affirmations au bailliage, contre "l'ordre qu'a esté faict de la séance à son préjudice et du rang et préhéminance que ces offices de greffier luy attribuent". Il accepte néanmoins le chaperon pour tesmoigner qu'il ne veult desnier ses assistances au corps commun de ceste ville ny au service qu'il doit à S. M. (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller, Pierre Malvesin, juge ordinaire de l'abbé d'Aurillac, Michel de Fraissy et François de Cambefort, bourgeois, Jean Vigier, avocat, Jacques Bayord, procureur ; des Frères, Jean Hérault, conseiller, Pierre Savy, Pierre de Cebié et Jean Labro, avocats, Antoine Delort, greffier d'appeaux, Jean de Gaulseillers, Jean Mole, avocat, Hélis Verdier, bourgeois, Jean Farganet, Jean Aigueparses, marchand (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes ; les srs Malvesin, de Fraissy, Vigier et Cambefort. Commissaires de la police : les srs de Vigier, de Cambefort et Gaultier. Le conseil décide qu'on suppliera le roi d'établir un bureau de poste en cette ville et autres lieux commodes, pour aller à Brive et à Uzerche, attendu que les messageries ordinaires ne sont tenues de partir que tous les deux mois. Les réparations de la maison de ville seront payées par l'afferme des droits de l'office de second commissaire des tailles (14 janvier). - Assemblée générale. Les frais de voyage du président d'Arches et du sr Hérault seront examinés. Approbation de l'achat, fait par les consuls, au prix de 1.374 livres, 6 sols, du second office de commissaire contrôleur "au régalement des talhes", qui a droit de prélever 8 deniers pour livre sur toute nature d'impôts, et est exempt de 10 livres de taille royale et crues à proportion. Le compte du sr Boissières et de ses compagnons consuls est approuvé. La ville leur doit la somme de 3.922 livres, 7 sols. Les archives de la maison de ville qui se trouvent dans la grande garde-robe étant exposées à la pluie, seront transportées dans le petit étage de ladite maison, qui est voûté. Le compte des consuls de l'année 1632 sera examiné (25 janvier). Assemblée générale. Le compte du président d'Arches, montant à la somme de 342 livres, est approuvé. On obtiendra, si possible, d'imposer cette somme sur toute la province. La mission du sr de Fraissi en cour, pour l'affaire de Saint-Martin, est prolongée. Approbation des prix faits pour la réparation de la maison de céans avec le charpentier, pour 300 livres, et avec le couvreur, pour 6 livres 10 sols (4 février). Assemblée générale. Les comptes des consuls de l'année 1631 sont approuvés. La ville leur doit 3.922 livres, 7 sols. Les notaires de la ville seront contraints à payer ce qu'ils doivent au contrôleur des notaires. La ville soutiendra le procès qui lui est intenté par les élus qui prétendent être exempts de toute contribution et logement des gens de guerre. Les consuls prendront en main le fait de leurs prédécesseurs à qui les srs Conthe et Bru veulent faire payer deux cavales fournies à des gentilshommes du maréchal de Schomberg se rendant à Rodez pour le service du roi, quoique lesdites cavales aient été rendues (11 mars). Assemblée générale. Le sr de Cambefort, bourgeois, est envoyé à la cour pour obtenir le répartement sur la province des 35 ou 40.000 livres, montant des frais causés par le dernier séjour des gens de guerre. Le commandeur de Carlat a obtenu de MM. Des requêtes un arrêt contre la ville. La contribution de 2.400 livres pour les mulets à fournir à Riom, ordonnée en 1629, sera imposée. On demandera au roi l'autorisation d'imposer sur la présente ville et prévôté la somme de 12.000 livres, destinée à augmenter le revenu du collège, qui n'est présentement que de 2.000 livres. Les pères de l'Observance seront employés une année à l'autre aux prédications, et l'on obtiendra de lever chaque année, pour leur entretien, la somme de 300 livres (1er juin). Assemblée générale. Les srs Dulaurens, Duverdier et Malvesin iront trouver M. de Noailles à Cros près Pomiers, où il les a mandés au sujet de l'affaire de Saint-Martin (1er août). - Assemblée générale. La ville d'Aurillac est condamnée à payer à celle de Saint-Martin une somme de 6.500 livres en six mois. Le sr Duverdier ira à Riom assister à l'imposition des tailles, les trois années de "modération" accordées à la ville étant expirées, et pour vérifier l'état des frais des gens de guerre. Le sr de Sanherousse envoyé par M. de Noailles au roi pour obtenir le "deslogement" des gens de guerre reçoit pour ses frais la somme de 600 livres (12 août). Assemblée générale. Le conseil décide de se pourvoir contre l'arrêt obtenu par Gabriel de Broquin, lieutenant-général, contre les président, lieutenant-criminel, magistrats du siège présidial et les consuls de 1631, par lequel "il est maintenu et gardé ès honneurs et prérogatives appartenans à sondict office en la présente maison commune et consulaire... Et sera tenu le dernier consul avec le secrétaire et valets de ladicte ville, l'aller quérir en sa maison et l'accompagner en ladite maison de ville". Le secrétaire et les valets vont seuls chercher le lieutenant-général qui les accuse de contrevenir à l'arrêt qui enjoint que le dernier consul doit aussi aller le chercher. Le conseil répond que ledit arrêt "n'est en forme, et que, quand il le seroit, il a été donné au préjudice des arrêts du conseil obtenus précédemment". Les consuls se pourvoiront par devant les généraux des aides, afin d'obtenir un délai de six mois au paiement de la somme de 2.348 livres due au sr Carmentran. On obtiendra commission de la somme de 1.782 livres, 16 sols, 6 deniers pour rembourser les consuls de ce qu'ils ont payé pour les frais des gens de guerre. Approbation des contrats passés par les consuls pour les réparations de la maison de ville ; auxquelles seront employés les émoluments de l'office de second contrôleur des tailles. Approbation de l'acquisition, par les consuls, d'un nouvel office de contrôleur des tailles qui a droit de prendre 4 deniers pour livre. La ville prendra fait et cause pour les srs Labro et Jalès, lesquels, commis par le Commandeur de Carlat à la perception de l'entrée du vin que ledit commandeur avait saisie en vertu d'un arrêt obtenu contre la ville, "n'avoient faict dilligence de fere vendre lesdicts fruictz, lesquels ont esté employés aux affaires de la ville". Approbation du contrat passé avec le s Layotte pour faire le pavé de l'église Notre-Dame. Les consuls donneront à investison à Pierre Delmas une ruelle sans utilité pour la ville, sise près de sa maison. Il sera fait opposition à la prétention des gens de Salers de prendre part aux assemblées du pays, prétention dont ils ont été déboutés de tout temps (28 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Cabrial et Etienne Laribe pour la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard et Bernard Cantournet pour la frairie St-Jacques ; Charles Verdier et Pierre Gourany pour la frairie Saint-Martial ; Géraud Nauthonier pour la frairie Notre-Dame ; Malhard Raquier pour la frairie Saint-Martin ; Pierre Verdier, serrurier, pour la frairie Saint-Eloi ; Pierre Delpeu, pour la Fête-Dieu ; Bernard Dubois pour la frairie Saint-Jean. Sont élus : d'Aurenque, Raimond Vigier, magistrat au bailliage ; des Frères, Jourdain Leigonye, avocat ; des Ponts, Jean Delolm, sr de Lalaubie, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre (30 décembre). 1634. - Prestation de serment du premier consul Vigier. Les srs Vigier et Delolm étant absents, il est signifié à leur domicile l'ordonnance prise contre eux (1er janvier). - Les consuls sortant font remarquer que le sr Leigonye était absent depuis quatre ou cinq jours avant sa nomination. Quant au sr Delolm, qui s'est absenté après sa nomination, il est sommé de comparaître le lendemain devant le lieutenant-général (2 janvier). - Comparution du sr Delolm qui déclare ne pas approuver le troisième rang qui lui a été attribué, "d'aultant qu'il est sans exemple qu'une personne de parelhe extraction et condition à la sienne soit au dernier rang en la charge consulaire". Il offre néanmoins de prendre sa charge par provision (3 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François de Boissières, conseiller au bailliage, Paul de Cambefort et Antoine Delsol, avocats, Antoine Daguson et Pierre Bonnet, marchands, Jean Barata, procureur ; des Frères, Jean Contrastin, avocat, Antoine Cailar, notaire, Jean Vigier, bourgeois, Charles Verdier, Géraud Reyt et Antoine Puech, marchands ; des Ponts, Jean Deluguet, Beauzire Lascombes et Jean Hérault, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois, Jean Castel, juge, Gabriel Dabernard (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cambefort, Deluguet, Cavanac et Daguson. Commissaires de la police : les srs Castel, Delsol et Vigier (27 janvier). Assemblée générale. Le conseil décide de donner à M. de Noailles une somme de 2.700 livres, pour reconnaître les bons services qu'il a faits à la ville. Les consuls de 1630 sont autorisés à obtenir commission de la somme de 600 livres, montant de diverses avances faites par eux à la ville (12 février). Assemblée générale. Les consuls répondront à l'assignation qui leur a été adressée par les gens du siège présidial au sujet de "la préséance aux honneurs publics". Les frais de voyage du sr de Cambefort seront examinés par les srs Deluguet, Cavanac et Daguzon. Le conseil décide qu'on enlèvera le balustre mis par les officiers de l'abbé d'Aurillac au banc qui se trouve au-dessous du leur et sur lequel les consuls et conseillers de cette maison ont coutume de s'asseoir, ledit banc n'appartenant qu'à la ville. Approbation est donnée au consul Vigier pour avoir saisi à Arpajon du sel de Brouage qu'on envoyait en Rouergue, "parce que l'usage dudict sel leur est interdict, et que cela est préjudiciable aux habitans de ceste province". La peste sévissant dans certains lieux voisins, les consuls ont salarié un chasse-gueux pour empêcher les pauvres d'entrer dans la ville. Les consuls s'opposeront à ce que le sr Ouvrier, élu, assiste au répartement des tailles, attendu qu'il a du bien dans cette ville et un grand nombre de parents. Conformément à l'édit du roi sur le règlement des tailles, les receveurs des tailles, droits héréditaires et autres seront inscrits sur les rôles de taille (2 juin). Assemblée générale. Le sr de Conquans, trésorier de France, sera gratifié de quelque somme pour avoir délaissé l'affaire intentée par ses collègues aux consuls d'Aurillac à propos de la poursuite criminelle faite par les habitants de Saint-Martin. Approbation du consul Leigonye pour avoir prêté main-forte au sr de Lacombe, official de l'abbé, contre Me Antoine Castagnier, prêtre "qui avoit une garse dans sa maison et despuis ledict Castanier a menassé de tuer ledit sr Leigonye, de quoy il a faict plainte contre ledict Castanier". Les comptes des consuls de 1626 seront vérifiés. Sur la demande de l'abbé d'Aurillac, les consuls traiteront avec les officiers dudit abbé au sujet du balustre enlevé (7 juillet). - Assemblée générale. Le sr Cambefort sera remboursé de la somme de 3.387 livres, 16 sols, qu'il a dépensée en frais de voyage ou avances pour le fait de la ville. Me Claude Lagrange est envoyé en cour pour obtenir commission de la somme de 24.239 livres, montant des étapes des gens de guerre, à répartir sur quatre années, et pour obtenir l'établissement d'un bureau de poste. Une liste des personnes à qui la ville aura fait des emprunts pour le fait des étapes sera dressée (24 juillet). Assemblée générale. Le consul Vigier et le sr Duverdier iront à Clermont, vers le sr de Vignioles, maréchal de camp des armées du roi, qui a charge de commander en Auvergne en l'absence du gouverneur. On obtiendra commission de la somme de 300 livres pour payer le revenu de ce qu'on doit au sr Carmentran (30 août). Assemblée générale. Les srs Textoris, président en l'élection, Delolm, Casses et autres habitants du quartier St Marcel, demandant à ce que la porte de ce quartier soit ouverte, "tant à cause que toutes les eaux et immondices de la ville se venant descharger à ladicte porte et la grille se trouvant parfois bouchée, leur aporte de grandes incommodités, que les tanneries sont en cet endroit, et pour sortir les cuirs il fault qu'ils passent par la porte des Cordeliers, lesquels donnent une mauvaise senteur", le Conseil donne l'autorisation, à condition que les intéressés s'obligent à faire démurer ladite porte à leurs frais et dépens, et la fassent remurer en cas de guerre. L'établissement du bureau de poste ne pouvant se faire pour le moment le conseil décide de traiter avec le "chevaucheur de la poste" de Brive, qui s'engage à porter les paquets qui lui seront donnés, en lui payant le port, et moyennant une somme qui sera imposée sur le général de la prévôté. On délègue diverses personnes à M. d'Argenson, maître des requêtes, député par le roi pour l'intendance des affaires de la justice de cette province, afin de traiter du différend mû entre les consuls et les officiers du présidial. Les offices de commissaires des tailles ayant été supprimés, les consuls iront à la vérification des finances dudit office (3 novembre). - Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à la prétention du lieutenant-général d'être exempt de taille. La ville soutiendra le procès intenté aux consuls de 1627 contre le sr Lambert qu'on avait fait sortir de la ville, comme étranger, à cause des menaces de peste (28 novembre). Assemblée générale. On traitera l'affaire du balustre à l'amiable avec l'abbé d'Aurillac. L'aumônier de la ville se plaint que les consuls distribuent le blé des pauvres aux Carmes et aux Cordeliers et aux portiers et valets du consulat (22 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Jazeran et Pierre Malberc pour la frairie St-Géraud ; Jean Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie St-Jacques ; Antoine Lalanne pour la frairíe Notre-Dame ; Jean Percier pour la frairie St-Martin ; Pierre Parisot pour la frairie St-Jean ; Jean Meghe pour la frairie St-Eloy ; Jean Roquier tisserand, pour la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel pour la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Contrastin, bourgeois ; des Frères, Claude Textoris, président de l'élection ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat. Assiette des consuls : Claude Textoris, Beauzire Lascombes, Pierre Contrastin (29 décembre). 1635. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller au bailliage, Antoine de Cambefort, avocat du roi, Guy de Maynard, élu, Jean Contrastin, avocat, Pierre Cavanac, greffier, Raimond Casses, bourgeois ; des Frères, Bernard Lacarrière, conseiller au bailliage, Pierre Savy et Pierre de Cebié, avocats, Antoine Carrière et Jean Gaultier, bourgeois ; des Ponts, Jean de Luguet, conseiller au bailliage, Louis de Vernhes, lieutenant en l'élection, Jean de Sartres et Pierre Aigueparses, bourgeois, Jean Vigier, marchand, Claude Jurgaud, notaire (5 janvier). - Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lacarrière, de Passefon, Savy, et de Sartres. Commissaires de la police : les srs Aigueparses, Gautier et Vigier. Les srs de Puybasset, Rougier et Daudin seront remboursés de la somme de 6.500 livres qu'ils ont avancée à la ville pour l'affaire de Saint-Martin. Cette somme sera imposée sur les prévôtés d'Aurillac, Mauriac et Maurs. Le sr Cambefort obtiendra commission de la somme de 200 livres que lui doit la ville. Il sera fait enquête sur les plaintes portées par plusieurs habitants contre le portier des Cordeliers. Les consuls sont autorisés à affermer la levée des tailles. Les élus auront place à l'église après les consuls. Le compte du sr Lacarrière, vif-bailli, sera examiné (12 janvier). Assemblée générale. La ville s'en remet à la décision du sr d'Argenson dans l'affaire des officiers du présidial. Le consul Textoris ira à Riom, comme bien entendu aux affaires de finances, pour assister au "régalement" des élections qui s'y doit faire. On obtiendra commission de 300 livres pour faire le pavé de l'église paroissiale. Les consuls poursuivront le procès intenté aux propriétaires de moulins, pour les contraindre à refaire la paissière (11 avril). Assemblée générale. On obtiendra commission de 300 livres pour les réparations des tours et murailles de la ville (9 mai). Assemblée générale. Le sr de Cambefort est autorisé à obtenir commission de la somme de 3.879 livres, 16 sols, qu'il a avancée à la ville pour le fait des étapes des gens de guerre. Les consuls de 1634 seront remboursés de la somme de 359 livres, 8 sols que la ville leur doit (22 juin). Assemblée générale. Le conseil décide que la ville assistera "de ce qu'elle pourra" les officiers du présidial dans leur opposition à l'établissement d'un présidial à Saint-Flour qui connaîtrait des affaires d'une partie de la prévôté de Mauriac, et au transfert du siège de Vic à Mur-de-Barrez, à condition que le présidial d'Aurillac s'accommodera avec les consuls au sujet des préséances. Le roi ayant supprimé l'office de second commissaire des tailles et, à sa place, assigné à la ville 270 livres de rente sur l'Hôtel de Ville de Paris, on affermera ladite rente au sr Vigier à la place de l'office supprimé qui lui avait été affermé (3 décembre). - Assemblée générale. Les officiers du présidial ont remis un mémoire pour accommoder leur procès avec les consuls ; le conseil désigne plusieurs particuliers pour examiner ledit mémoire (4 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Aureghac et Guillaume Vernhols, cordonniers, pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Gabriel Dabernard, pour la frairie Saint-Jacques ; Hélie Verdier et Jean Cailar, marchands, pour la frairie St-Martial ; Jean Bouchard, tailleur, pour la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières, pour la frairie Saint-Martin ; Jean Bro, pour la frairie St-Eloi ; Jacques Richard, boucher, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Lacaze, tisserand, pour la frairie Saint-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Raimond Casses, bourgeois ; des Frères, Pierre de Cebié, avocat ; des Ponts, Louis de Vernhes, sr de La Joyeuse, lieutenant principal en l'élection. Assiette des consuls : Louis de Vernhes, Pierre de Cebié, Raimond Casses (29 décembre). 1636. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Paul de Cambefort et Guillaume de Fraissy, avocats, Pierre Malvesin, juge de l'abbé d'Aurillac, Michel de Fraissy et Antoine Daguson, bourgeois, Pierre Contrastin jeune, procureur ; des Frères, Jacques Cailar, élu et receveur des décimes, Jean Gourlat, docteur en médecine, Jean Contrastin et Jean Vigier, bourgeois, Géraud Reyt, marchand ; des Ponts, Jean Deluguet et Jean Mole, avocats, Henri de Vernhes, élu en l'élection de Saint-Flour, Pierre Cavanac, bourgeois, Jean Mole, procureur (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Cavanac, de Fraissy, Vigier et Reyt. Commissaires de la police : les srs Vigier, avocat, Vigier et Reyt. Le conseil délègue diverses personnes pour s'accorder avec les officiers du présidial. Le consul de Vernhes est député en cour pour s'opposer à l'établissement d'un présidial à Saint-Flour. S'il n'y parvient pas, il demandera que le siège d'appeaux du Carladès à Vic soit transféré à Aurillac (7 janvier). Assemblée générale. Les consuls obtiendront commission de 300 livres pour frais de la levée des tailles. Les particuliers qui détiennent des jardins dans les fossés de la ville seront sommés de présenter leurs titres de propriété. Les consuls paieront aux P. Jésuites 70 livres chaque année pour parfaire le revenu promis. Le conseil décide de donner à investison à Me Michel Delzons une partie de la rue des Dames "aultant que contient son jardin, et luy permettre de la murer à chaux et sable", attendu que les voisins jettent leurs immondices contre son jardin. La redevance qu'il paiera et qui sera fixée par les consuls servira à réparer le couvert des tours de la ville. Les dépenses du sr Rougier faites pour l'affaire de Saint-Martin seront examinées. Consentement est donné aux consuls de 1631 d'obtenir commission de 100 livres qu'ils ont avancées à la ville. Le consul de Vernhes et le sr Dulaurens iront en cour s'opposer à ce que le présidial de Riom se subroge aux sièges de Brioude et de Saint-Flour, ce qui ferait perdre au présidial d'Aurillac les villes de Saint-Flour, Chalinargues, Murat et autres annexes et châtellenies. S'ils ne peuvent l'obtenir, ils demanderont l'union au présidial d'Aurillac des sièges de Vic, Salers, Calvinet, Saint-Christophe et Clavières. Malgré l'opposition du lieutenant-général, le conseil décide "qu'il est très important et nécessaire pour le service du roy que le nombre de six consuls soit restabli en ceste ville", et délègue à cet effet le sr de Vernhes à la cour, et pour demander la prorogation, trois jours de plus, de chaque foire de Saint-Urbain et de Saint-Géraud, et l'imposition chaque année, sur les prévôtés d'Aurillac et de Maurs, de la somme de 1.000 livres, attendu que lesdites villes et prévôtés n'ont pas de deniers patrimoniaux. On traitera avec le sr du Treil qui prétend être exempt de la taille comme receveur des menus droits. Monsieur, frère du roi, ayant été pourvu, à la fin de l'année précédente de la charge de gouverneur du haut et bas pays d'Auvergne, le sr de Vernhes ira l'assurer de l'obéissance de la présente ville (8 février). - Assemblée générale. Les consuls remontrent que "l'hospital de la présente ville est en fort mauvais état, les paouvres y estant fort mal pourvus de ce qui leur est nécessaire tant pour le logement que pour l'entretènement des malades". Attendu que les affaires courantes absorbent l'activité des consuls, le conseil commet Jean Mole, avocat, et Guirbert Cambon, prêtre, comme directeurs et administrateurs des biens dudit hôpital ; "et ce charitablement, sans espérance d'aucung salaire", avec charge de rechercher les legs qui ont été faits. Les comptes des consuls de l'année 1632 seront examinés. Les consuls décideront s'ils doivent maintenir le sr Victor Blanc comme contrôleur de l'entrée du vin, vu qu'il a été plusieurs fois pris en faute (18 février). Assemblée générale. L'accord sur la préséance entre les officiers du présidial et les consuls se fait sur les bases suivantes : "Aux processions, lesdicts srs du siège préidial tiendront la main droite, et les consuls la main gauche avec les officiers de ladicte ville, sans que lesdicts srs magistrats et consuls se puissent croiser et changer de main pour quelque cause que ce soit, que lesdicts srs consuls à la grand-messe iront à l'offrande et recepvront la paix, sans que lesdicts magistrats puissent aller à l'offrande ni prendre le baiser de ladicte paix. Pour les funéralies des grands corps, lesdicts srs consuls tiendront le rang accoustumé après les chaperons, et pour les petits corps, ils auront le second rang". Pour les autres cas, ils s'en rapporteront à l'usage observé dans les villes de Moulins, Riom et Lyon (3 mars). Assemblée générale. Le conseil décide d'annuler le bail précédemment passé avec Antoine Cabrespine pour la réfection du pont des Fargues, au prix de 1.100 livres, attendu qu'il valait mieux le faire reconstruire en pierre, "pour empescher le désordre qui arrive quasi annuellement des personnes et bestiaux qui se noient". On fera battre le tambour pour annoncer la levée de 200 soldats, ordonnée dans le ressort de la présente élection, comme recrues du régiment de Maugiron. Les consuls sont autorisés à expulser les étrangers "qui n'ont aucun mestier, lesquels ne servent que de charge et pour atirer les valets et servantes", ainsi que les personnes qui mènent mauvaise vie (11 avril). - Assemblée générale. Le sr Dulaurens écrit qu'on pourra obtenir l'union du siège d'appeaux de Vic au présidial d'Aurillac en fournissant une grosse somme d'argent pour désintéresser les officiers de Vic. Le conseil réserve sa décision jusqu'à plus ample informé. Sur une lettre du sr de Vernhes, le conseil décide qu'on s'efforcera d'obtenir que le nombre des consuls soit porté à quatre. Le roi entendant que les deniers d'octroi soient levés sur les denrées entrant en ville, le conseil décide d'y renoncer, "le peuple estant prou foulé". Approbation du contrat passé par les consuls avec le sr Nicolas Fay pour la levée des tailles. La somme de 300 livres sera imposée, montant du prix fait avec Vincent Bonhoure et Jean Ferral pour la réparation du pont de bois des Fargues (25 avril). Assemblée générale. La ville lèvera les six soldats auxquels elle a été taxée. Elle paiera l'entretien des capitaines chargés de la levée des soldats, "pendant quatre jours, par estapes". La somme de 300 livres est allouée au sr Delagrange pour ses frais et vacations (16 mai). - Assemblée générale. On dressera un état de la dépense de 200 hommes fournis au sr de Maugiron. Les paroisses de La Salvetat et de Labrousse seront indemnisées des dégâts causés par les gens de guerre. Il sera fait des expéditions de l'état des créances dues par la ville. Les consuls feront valoir que la terre "de feu M. Sainct Gérauld" est exempte des droits de franc-fief. Le consul de Vernhes déclare qu'il n'a rien pu obtenir au sujet des deniers d'octroi, prolongation des foires, augmentation du nombre des consuls. Le conseil déclare inutile qu'il continue de poursuivre lesdites affaires (30 mai). Assemblée générale. Le sr Dulaurens est chargé de demander la réunion du siège d'appeaux à Aurillac (2 juin). Assemblée générale. Le conseil consent à "désintéresser" les magistrats du siège de Vic, qui demandent une somme de 36.000 livres, si leur siège est transféré à Aurillac (14 juillet). Assemblée générale. Le roi mande par lettre du 6 août "que les ennemis de l'estat despuis peu de jours sont entrés dans la province de Picardie, ont prins des villes et occupé le passage de la Somme, et ruynent et ravagent tout". Les cours souveraines de sa ville ont décidé de lui fournir jusqu'à 20.000 hommes "soldoyés pour deux monstres". Le sr de Cebié ira trouver à Clermont M. de Polignac, gouverneur de la province et lui remontrera "que la ville désiroit bien en ceste rencontre tesmoigner à S.M. Ses bonnes volontés à-luy fournir d'hommes, mais que despuis peu, les habitans de ceste eslection ont fourni 200 hommes et par ainsi qu'il leur seroit malaisé d'en pouvoir trouver et fournir, attendu mesmes l'extrême pouvreté de la ville, et que la pluspart de la jeunesse est aux armées du roy". On fera les réparations nécessaires aux canaux souterrains qui charrient les immondices de la ville (20 août). - Assemblée générale. Les srs Textoris et de Fraissy iront à l'assemblée du haut pays à St-Flour où l'on traitera des secours à accorder au roi (30 août). Assemblée générale. "Pour témoigner à S. M. une parfaicte continuation de l'obéissance et fidélité que les habitants de la présente ville ont inviolablement gardées pour le bien de l'estat", le conseil décide de fournir 600 livres pour la solde de 20 soldats (4 septembre). Assemblée générale. Les réparations des canaux souterrains seront faites à raison de 27 sols la toise. L'imposition en sera levée sur le général des habitants. Plainte est faite par les écoliers du collège de ce que les P. Jésuites ont fermé les classes de première et de seconde sans sujet, depuis deux jours. Les consuls se transporteront au Collège pour représenter aux Pères "leur mauvais procédé". Le sr Delagrange a assigné la ville en remboursement de 7.000 livres d'avances qu'il a faites pour elle au sujet des étapes. Le sr de Cébié est envoyé à Paris pour arranger cette affaire et tâcher de faire comprendre cette somme au cahier de la grande crue ainsi que les 4.000 et tant de livres dues aux srs de Boissières, Cavanac et Lacarrière. Le même est chargé d'obtenir confirmation de l'exemption des francs-fiefs. Les consuls soutiendront le procès intenté à la ville par le sr Darsses qui ne se veut contenter du revenu de la somme de 1.600 livres, prix d'achat de sa maison de Laborie (7 novembre). 1637. - Prestation de serment par les nouveaux consuls, Pierre Savy, avocat et Jean Vigier, marchand bourgeois (1er janvier). - Le consul Guillaume de Fraissy ne se présente pas. Défaut est prononcé contre lui (2-3 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi, Jean Ouvrier, élu, Jean Contrastin, avocat, Pierre Bonnet, marchand, Pierre Monreisse, élu, Jourdain Leigonye, avocat, Jean Delolm, Antoine Lacarrière et Géraud Vigier, bourgeois, Martial Dabernard, notaire ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, François de Cabrol, Pierre Aigueparses et Pierre Laveissière, bourgeois, Antoine de Sartres, marchand, Guillaume Fournols (2 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Ouvrier, Monreisse, Cavanac et Lacarrière. Commissaires de la police : les srs Lacarrière, Cavanac, Laveissière et Vigier. Approbation du contrat passé par les consuls avec Jean Roques pour la levée des impôts. Les nouveaux consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les procès de la ville (9 janvier). Assemblée générale. M. de Noailles a écrit que les 20 compagnies des régiments de Gondy et de Serre seraient réparties sur le pays, que pour éviter que le pays soit trop foulé, "ils despatiroit cette foule comme un bon père de famille parmy ses enfants". Le consul Savy ira à Riom demander aux trésoriers généraux de "donner moyen par une estape, de fere subsister lesdicts gens de guerre". Pour faire cesser tous procès au sujet des sommes dues par la ville aux anciens consuls, il sera levé une somme de 4.289 livres, 9 sols, 16 deniers pour un remboursement complet (13 mars). Assemblée générale. Le conseil décide que pour faire subsister les gens de guerre, on empruntera le blé et le vin nécessaires aux habitants les plus aisés. Les consuls ont entendu dire que la ville était taxée à 30.000 livres pour sa part de l'emprunt fait par le roi. Au sujet de l'accommodement des consuls avec les élus et les officiers de l'abbé, le conseil décide que "le banc des consuls en l'église paroissiale leur appartient à l'exclusion d'aultres personnes" (2 juin). Assemblée générale. On autorise divers créanciers de la ville à obtenir commission pour lever les sommes qui leur sont dues (28 août). Assemblée générale. Le sr de Mesgrigny, conseiller du roi, intendant de la justice, police et finances, sera prié de faire modérer la somme à laquelle la ville est taxée pour sa contribution à l'emprunt fait par le roi (29 octobre). Assemblée générale. La ville n'a pu obtenir modération que de 13.000 livres. Les officiers de l'élection devront payer 7.500 livres, et les habitants 10.500. Sont seuls exemptés les gentilhommes et ecclésiastiques (3 novembre). Assemblée générale. Le sr de Fraissy s'informera auprès de M. de Mesgrigny de la forme en laquelle se doit faire l'emprunt (1er décembre). - Assemblée générale. Le sr Fraissy rapporte que les gens du bas pays ont envoyé des députés au roi, et que "M. de Polignac a ordre pour envoyer des gens de guerre afin de contraindre les refusans". Le conseil décide de procéder à la levée de l'imposition jusqu'à ce qu'on ait des nouvelles de Paris (11 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Mazic, de la frairie St-Géraud ; Bernard Cantournet, de la frairie St Jacques ; Hélie Verdier et Antoine Forestier, de la frairie St Marcel ; Jacques Veissière, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Gabriel Dabernard, de la frairie St Martin ; Guinot Castanier, de la frairie St Jean, ; Jean Soubrier, de la frairie St Eloi ; Jacques Picard, de la frairie de la Fête-Dieu ; François Malrieu, de la frairie St Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Paul de Cambefort, docteur ès drois, avocat au bailliage ; des Cordeliers, Jean Contrastin, avocat ; des Ponts, Claude Jurgaud, notaire royal. Assiette des consuls dans l'ordre ci-dessus (28 décembre). 1638. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François de Boissières, conseiller, Pierre Malvesin, juge ordinaire de l'abbé d'Aurillac, Michel de Fraissy et Antoine Daguson, bourgeois, Jacques Bayort et Pierre Reyt, procureur ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Géraud Lacarrière, conseiller, Jean Gourlat, docteur en médecine, Guillaume Vigier, avocat, Jean de Gaultier et Jean Delaporte, bourgeois ; des Ponts, François de Gagniac, conseiller, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Beauzire Lascombes, avocat, Pierre Cavanac, bourgeois, Michel Delzoms, Rigaud Dabernard, procureur (6 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, de Boissières, Cavanac et Daguson. Commissaires de la police : les srs Gourlat, Cavanac et Gaultier. Les consuls s'informeront comment ils doivent se comporter pour assurer la subsistance et le logement du sr des Granges, commissaire ordinaire des gens de guerre et de son régiment, composé de 1000 hommes, dont l'entretien monte pour six mois à 13.716 livres, 6 sols. Nouvelle demande de modération au sujet de l'emprunt (13 janvier). - Assemblée générale. Le sr Delagrange refusant de procéder à ladite levée, le conseil nomme à sa place Antoine Cepière, greffier des présentations, Antoine Lacarrière, bourgeois, Géraud Daudin, marchand, Antoine Sabatier, Jean Apchier et Jean Aurusses. "De laquelle nomination signification est faite aux intéressés" (20 janvier). Assemblée générale. On demandera aux trésoriers généraux permission de disposer de la somme de 800 livres provenant des deniers de 1636-37, pour faire reconstruire le pont des Fargues, "lequel est grandement nécessaire pour la commodité desdicts habitans et estrangers" (21 mars). Assemblée générale. Le sr Ouvrier ira à Riom demander aux trésoriers généraux modération de la somme de 7.500 livres restant à payer sur l'emprunt (3 avril). - Assemblée générale. La muraille du cimetière de l'église paroissiale tombant en ruine, on la fera relever pour "empescher que les bestes n'entrent dedans", et pour couvrir les frais, on verra si on peut donner à investison un emplacement, contre ladite muraille, pour y bâtir des boutiques (23 avril). Assemblée générale. Les consuls feront faire l'imposition de la somme mai de 7.500 livres, avec le sol pour livre, dont on n'a pu obtenir modération (22 mai). Assemblée générale. Le sr Hérault sera remboursé de la somme de 300 livres qu'il a avancée, et les consuls de celle de 200 livres. Le président Darches sera remboursé de la somme de 214 livres qu'il a dépensée pour la ville, mais on refuse de lui payer le surtaux qu'il prétend lui être dû, d'autant "qu'il est le plus solaigé de tous les aultres habitants" (5 juillet). - Assemblée générale. Le sr Jurgaud ira à Saint-Flour où doit se faire la vérification des sommes imposées par le roi en 1635 et 1636. Il s'entendra avec le sr Danty pour la confirmation de l'exemption des droits de franc-fief, et traitera avec les consuls de Saint-Flour qui consentent à ce que l'élection d'Aurillac dispose de la portion qu'elle a à payer des 4.000 livres qui s'imposent annuellement pour subvenir aux affaires du général de la province. On fera bonne garde à cause de la maladie contagieuse qui sévit à Lyon. Renouvellement du consentement donné aux consuls de 1630 pour obtenir commission des 4.775 livres, 10 sols qui leur sont dues par la ville (19 juillet). - Assemblée générale. On établira un cours de philosophie au collège, et pour réaliser les 500 livres que les P. Jésuites estiment nécessaires, on prendra les 3.000 livres léguées à ce dessein par feu Durand Delzongles, avocat, et 2.400 livres provenant des aumônes léguées par feu Antoine de Cabrol. Le reste sera fourni par les parents intéressés à l'établissement de cette classe, lesquels ont d'ailleurs promis d'y contribuer. Le consul Jurgaud et le sr Malvesin iront à Riom traiter de l'affaire des francs-fiefs et nouveaux acquêts. Les consuls répondront à l'assignation du procureur du roi à Montferrand, tendant à justifier le logement et passage des gens de guerre en 1636-37 (30 juillet). Assemblée générale. Confirmation des délibérations susdites sur les francs-fiefs, l'établissement du cours de philosophie, l'accord avec les consuls de Saint-Flour (30 septembre). Assemblée générale. La généralité de l'élection est cotisée à 73.500 livres, "environ 2.200 setiers seigle, 4.000 barriques de vin, foin et avoine", pour faire subsister cet hiver l'armée du cardinal de La Valette. Les consuls procéderont à cette levée. Le compte du sr Rougier comprenant les avances qu'il a faites à la ville sera examiné. Le sr de Cambefort, bourgeois, a obtenu arrêt de la cour des Aides à Clermont condamnant la ville à lui payer la somme de 4.000 livres plus les épices et les frais d'expédition dudit arrêt, qui s'élèvent à 78 livres. Les pourparlers avec les officiers du présidial au sujet de la préséance, sont repris. Ceux qui possèdent des fiefs nobles avanceront au consul Jurgaud la somme nécessaire pour en obtenir confirmation. On obtiendra commission des élus pour "réimposer les taux, tant du greffier de l'eslection que des aultres contenus au rolle, qu'ils préthandent estre taux perdus" (17 octobre). Assemblée générale. Les élus, les religieuses de Sainte-Claire et de Sainte-Marie doivent payer l'entrée du vin. La ville et prévôté d'Aurillac sont taxées, pour l'imposition des subsistances, à 2.212 livres 15 sols, 74 setiers de blé, 14 barriques, 212 setiers avoine, et 300 quintaux de foin. Les consuls demanderont à M. de Chanut, maître des requêtes, qui est venu en cette ville, de modérer ladite imposition, attendu "qu'elle a esté faicte par-dessus le prix ordinaire et la foule des habitants de ce pays" (15 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Malbec et Antoine Aureghac, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm, de la frairie Saint-Jacques ; Charles Verdier, de la frairie Saint-Martial ; François Chartron de la frairie Notre-Dame ; Jean Delolm, de la frairie Saint-Martin ; Bernard Dubois, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Daude, de la frairie Saint-Eloi ; Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Jacques Bayord, procureur ; des Cordeliers, Géraud Lacarrière, magistrat au bailliage ; des Ponts, Pierre Cavanac, bourgeois. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Pierre Cavanac, Jacques Bayord. 1639. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi, Jean Contrastin et Pierre Gourlat, avocats, Pierre Cavanac, greffier, Antoine Mole, procureur, Jean Delzoms ; des Frères, Pierre Gourlat, lieutenant particulier, Jean Hérault, conseiller, Claude Textoris, président en l'élection, Jean Contrastin, avocat, Antoine Cailar, notaire, Géraud Reyt ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, Jacques Verdier, lieutenant en l'élection de Saint-Flour, Christophe Hérault et Jean Mole, avocats, Pierre Aiguesparses, Pierre Laveissière (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Hérault, Destanne, de Cambefort et Jurgaud. Commissaires de la police : Aigueparses, Cavanac, Laveissière et Reyt. Les élus seront priés de faire imposer la somme de 50 livres pour payer à Bernard Lescure Prady, chaudronnier, une pièce de canon d'environ 140 livres, qu'il avait dans sa boutique, et que les consuls ont fait porter dans l'arsenal du roi. Jean Bru, Jean Farganel et Antoine Sabatier sont commis pour lever la cotisation de la ville à la subsistance de l'armée. Les comptes des consuls de 1630 seront examinés. Jean Mole, avocat, est maintenu comme administrateur du revenu de l'hôpital (14 janvier). - Assemblée générale. Le conseil décide, lorsque le régiment de M. de Noailles arrivera dans cette ville, de lui fournir le logement et l'ustensile (28 janvier). Assemblée générale. Le compte du sr Delagrange, qui a obtenu arrêt de paiement contre la ville, sera examiné (2 février). - Assemblée générale. Le conseil désavoue le consul Bayord d'avoir dit à l'évêque de Saint-Flour que les habitants d'Aurillac fourniraient les vivres nécessaires pendant 15 ou 20 jours à 2 ou 300 soldats du régiment du baron de Noailles. On fournira seulement le logement et l'ustensile à la moitié des compagnies dudit régiment (4 février). - Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à ce qu'aucune somme soit imposée sur la ville et prévôté d'Aurillac pour la construction du palais des élus d'Issoire, pareille chose n'ayant été décidée que par une "manifeste surprinse" (5 février). Assemblée générale. Une somme de 400 livres est votée pour le trésorier Deconquans, pour les bons offices qu'il a toujours faits à la ville (12 mars). Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à l'imposition de 900 livres sur la ville d'Aurillac, obtenue par arrêt, par le sr Daudin, ladite somme devant être imposée sur les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac. On répondra à l'assignation du sr de Sénezergues, procureur du roi, pour une question de surtaux. On examinera la validité de l'imposition de 500 livres sur la ville pour sa part des étapes. Me Pierre Cavanac, conseiller, est nommé auditeur des comptes du sr de Cambefort, à la place du consul Cavanac (12 mai). - Assemblée générale. Autorisation du contrat passé par les consuls avec Nicolas Fay comme receveur de l'entrée du vin et collecteur des tailles. On fera opposition à l'imposition par les consuls de 1634 de la somme de 180 livres, attendu qu'ils n'ont pas encore présenté leur compte. Les consuls feront exécuter la sentence du bailli qui condamne le sr Cantagrel et Delphine de Batistat, veuve du sr Delpeu, à vider la rue des Espaves, et à tenir leur boutique et égorger les animaux à l'endroit qui leur sera indiqué (27 mai). Assemblée générale. Pierre Lafon, Jean Férault et Jean Mentières, valets de ville, seront destitués "à cause de ce qu'estant demuré longtemps en ladicte charge, ils se sont acquis une telle liberté qu'ils ne veulent rendre leur serment qu'avec de la difficulté, et ne se trouvent le plus souvent en la ville lorsque les consuls en ont affaire, oultre qu'ils font des impertinences" (22 août) ". Assemblée générale. La somme de 4.478 livres, due par la ville au sr de Cambefort, sera imposée. Les consuls interjetteront appel de la sentence des élus, diminuant de 11 livres de taille et crue à proportion les impositions du sr de Sénezergues, procureur du roi. La somme de 200 livres sera affectée à la réparation des classes du collège. Les consuls feront une quête pour les travaux de la fontaine du Pradet. Le sr Cantagrel et veuve Delpeu dont on a fermé les boucheries refusent de continuer leur métier si on ne leur en loue d'autres. Les consuls sont chargés d'y pourvoir, et de faire observer les anciens règlements par les trois autres bouchers qui, profitant des circonstances, ont augmenté leurs prix (5 septembre). - Assemblée générale. Il sera fait un rôle des habitants les plus aisés de la ville et des paroisses circonvoisines, auxquels le roi veut emprunter 14.000 livres, "au denier quatorze sur les talhes à prandre sur le recepveur d'icelles". On fera abattre le gabion près la tour St-Marcel qui menace ruine. On mettra aux enchères le poids de la ville pour quatre ans (30 septembre). Assemblée générale. Pouvoir est donné aux consuls de s'opposer aux taxes faites sur les habitants de la ville pour la contribution du ban et de l'arrière-ban, attendu que la terre de St-Géraud en est exempte (1er octobre). - Assemblée générale. Les consuls feront opposition à l'édit du roi qui crée une élection à Salers. Le corps commun de la ville prend en main la cause du consul Lacarrière contre le président Darches qui, le 15 août dernier, a occupé à l'église paroissiale le banc réservé exclusivement aux consuls et n'a pas voulu le leur laisser, "proférant des parolles injurieuses contre le sr Lacarrière". Approbation du compte présenté par les consuls de 1630 à qui il reste dû 624 livres (17 octobre). - Assemblée générale. Le consul Lacarrière se rendra dans les villes de St-Flour, Brioude et Issoire pour apprendre comment elles se sont comportées à propos de l'emprunt sur les privilégiés (31 octobre). Assemblée générale. On obtiendra commission de la somme de 500 livres que la ville a été condamnée à payer à Me Antoine de Gâches, conseiller, et à Madeleine de La Volpilière, sa belle-sœur, qui avaient été induement inscrits au rôle de la taille, et auxquels les consuls de 1637 avaient saisi certains de leurs meubles. Les élus paieront leur portion de l'imposition de 3.500 livres pour les subsistances des troupes du roi pendant le quartier d'hiver. On retirera des mains du receveur général la somme imposée pour les frais d'entretien du régiment de Thounens, et on gratifiera ledit receveur "suivant la prudence et le moings qu'on pourra" (18 novembre). Assemblée générale. Le conseil décide que M. de Noailles sera supplié de faire modérer l'imposition de 12 mousquetaires à cheval, "armés, payés et soldoyés avec munitions", pendant un mois, à laquelle la ville a été taxée (24 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Mazic et Guillaume Vernhols, de la frairie St-Géraud ; Guillaume Delolm et Gabriel Dabernard, de la frairie St-Martial ; Jacques Picard, de la frairie de la Fête-Dieu ; Pierre Delmas, de la frairie St-Jean ; Pierre Aigueparses, de la frairie St-Eloi ; Jean Cazolles, de la frairie St-Blaise ; Jean Abeil, de la frairie Notre-Dame. Sont élus : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage ; des Cordeliers, Jean Gourlat, docteur en médecine ; des Ponts, Pierre Aigueparses, bourgeois. Protestation du consul Lacarrière contre l'élection du sr Gourlat, disant "qu'il estoit un huguenault, qu'il avoit changé troys ou quatre foys de religion, et qu'il avoit fait porter le corps de feu Me Claude Gourlat, son frère, enterré au lieu de Glénat, où les huguenaults de cette province ont accoustumé de s'assembler". Assiette des consuls dans l'ordre ci-dessus (30 décembre). 1640. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François de Boissières, conseiller au bailliage, Antoine de Cambefort, avocat du roi, Jean Ouvrier et Durand Lacoste, élu, Pierre Malvesin, avocat, Pierre Reyt, procureur ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Vigier, élu, Pierre Savy et Jourdain Leigonye, avocats, Jean de Gaultier, bourgeois, Pierre Contrastin le jeune, procureur ; des Ponts Louis de Vernhes, lieutenant en l'élection, Jean de Moynac, conseiller en la maréchaussée, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Beauzire Lascombes et Jean Bonhore, avocats, François de Cabrol, bourgeois (13 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit d'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Castel, Gaultier et Reyt. Le sr Cavanac, bourgeois, est nommé administrateur des revenus de l'hôpital pour trois ans (20 janvier). - Assemblée générale. La ville s'imposera de la somme de 1.200 livres, "pour la solde et équipage de huict mosr quetons à cheval" (27 janvier). Assemblée générale. Les consuls feront opposition à la somme de 500 et tant de livres que le sr Daudin prétend faire imposer sur elle. Les consuls donneront 80 livres aux P. Jésuites qui, "l'année dernière du cours de philosophie estant sur la fin, désirent donner les disputes généraulx, et, à ces fins, d'en desdier les tèzes au corps commun de ceste ville, ayant envoyé à Paris pour fere trabalhier à une planche qui coustera 450 livres" Vu les retards et la rareté des départs des Messageries qui n'ont lieu que tous les quatre mois, le roi sera supplié d'autoriser l'établissement d'un messager ordinaire en cette ville, pour faire le voyage de Brive tous les huit jours, ainsi que l'imposition de la somme nécessaire pour salarier ledit messager. Le relevé des frais faits par les srs Dulaurens et de Vernhes pour l'union du siège d'appeaux de Vic au présidial d'Aurillac sera vérifié. Attendu que les cartes, émines, dont on se sert pour mesurer le sel sur la place publique ne sont pas poinçonnées aux armes du roi et n'ont pas la contenance voulue, "estans trop courtes", les consuls en feront faire des règlementaires avec les deniers communs de la ville, et feront mettre des bancs et étals sur la place publique les jours de marché qu'ils affermeront. 500 livres seront levées pour frais de logement de deux compagnies du régiment des gardes en cette ville, et 400 livres pour réparations au pont du Buis (23 avril). Assemblée générale. La ville a obtenu arrêt contre les srs Puybasset et Daudin au sujet de l'imposition de deniers que les susdits prétendaient faire imposer. Les Pères de l'Observance de St-François sont autorisés à obtenir commission de la somme de 300 livres par an pour frais de prédication, les consuls devront prendre les prédicateurs tantôt parmi lesdits Pères, tantôt parmi les P. Jésuites ou autres personnes "selon le mérite". Le consul Aigueparses rapporte qu'il est accusé par certains de ses ennemis d'avoir "mal versé" dans la levée de l'imposition pour le régiment de Thounens. L'assemblée décide à l'unanimité de prendre fait et cause pour année 1632, ledict Aigueparses avoit exercé sa charge consulaire en homme d'honneur et de bien". Le sr Vigier, eslu, sera remboursé de la somme de 723 livres, montant des avances par lui faites à la ville, pour la réparation de la maison consulaire. Les consuls de 1621 remettent leurs comptes (13 août). Assemblée générale. L'un des consuls se transportera à Riom pour obtenir modération de l'imposition des subsistance, attendu que le 18 du présent mois une grande inondation "des eaux pluviales" a dévasté les quartiers St-Marcel, fait périr quantité de meubles et de marchandises, rompu les grands chemins de la ville et emporté les chaussées. La porte St-Marcel sera ouverte pour laisser passer les eaux qui refluent contre elle. On demandera aux élus d'imposer 50 livres pour remettre à neuf la chaussée de la ville. Les frais de voyage du sr Destanne, montant à la somme de 585 livres, lui seront remboursés. Les consuls poursuivront le procès contre le sr de Sénezergues, procureur du roi (24 septembre). Assemblée générale. Le consul décide que "la pleine et entière disposition, direction et administration des biens de l'hospital appartiendra aux srs consuls de ladicte ville et non à l'administrateur, lequel pourvoiera à ladicte administration sous le nom et autorité desdicts consuls". Approbation du traité passé par les consuls avec Christophe Guyot, maître de poste, qui, moyennant le salaire annuel de 100 livres, se charge d'apporter et rapporter toutes les lettres et paquets de Paris à Toulouse. Attendu "les plaintes des pères et mères qui ont leurs enfans estudians dans le collège des Pères Jésuites lesquels abandonnent leurs estudes et consument la pluspart de leur temps dans les jeux des biliartz qui ont esté faicts dans ceste ville despuis dix ou doutze ans", le conseil décide de défendre à toutes personnes qui tiennent les jeux dudict biliart de recevoir dans leurs maisons aucun enfent estudiant dans le collège desdicts P. Jésuites à peyne de cent livres d'amende" (10 décembre). - Assemblée générale. Les frais de voyage de Louis de Vernhes, consul en 1636, montant à la somme de 1.803 livres lui seront remboursés. Les comptes des consuls de 1637 seront vérifiés ; de même les frais d'entretien de la compagnie du chevalier de St-Nectaire avancés par les consuls de 1631 (21 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Laroze et Jean Puel, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet, messagers, de la frairie St-Jacques ; Hugues Laporte et Pierre Gourrany, marchand, de la frairie St-Martial ; Géraud Noguier, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Cantagrel, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu ; Guillaume Dangeny, de la frairie St-Martin ; Poncet Costes, menuisier, de la frairie St-Jean ; Jean Verdier, serrurier, de la frairie St-Eloi ; Géraud Sarruc, de la frarie St-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, François de Boissières, magistrat au présidial ; des Frères, Géraud Reyt, bourgeois ; des Ponts, Christophe Hérault, avocat. Assiette des consuls : François de Boissières, Christophe Hérault et Géraud Reyt (28 décembre).

Cote :

E DEP 1500/36

Inventaire d'archives :

Archives communales d'Aurillac

Description physique :

Registre. - 538 pages, grand in-folio

Observations :

Commentaire
Ancienne cote : BB 14

Archives départementales du Cantal

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