Document d'archives : Portrait d'une infirmière de la Société de Secours aux Blessés Militaires (équipe de Madame Panas)

Cote :

134J255/1

Informations sur le producteur :

Marie (ou Mary) Balli est née le 25 janvier 1850 à Upper Clapton (Champion-Place), un quartier du district du Borough londonien de Hackney. Elle est la fille de Xénophon Balli, marchand grec installé à Londres, et de Calliope Kessisoglu.
En 1867, elle épouse le Professeur Phostino Panas, chirurgien et ophtamologue français d'origine grecque. Photinos Panas est né le 30 janvier 1832 sur l'île grecque de Céphalonie. Il a fondé le département d'ophtalmologie à l'Hôtel Dieu de Paris. Il est décédé le 6 janvier 1903 à Roissy.
Pendant la guerre des Balkans (1912-1913), elle est envoyée en mission en Grèce et en Epire par la Croix-Rouge française. En 1914-1918, elle est infirmière major attachée à la 7e armée, puis à la l'armée du Nord, à l'hôpital de Furnes, puis à l'ambulance auto chirurgicale du Professeur Duval.
Au front, elle a fait preuve d'un courage et d'un dévouement inalssables, notamment à Furnes où elle est restée à son poste sous le bobombardements auquel la ville était soumise. En 1918, dès e recul de l'ennemi, malgré son grand âge, elle fonde dans le canton de Montdidier (Somme) une permanence de secours aux réintégrés et concourt personnellement par une action quotidienne au développement et au fonctionnement de cette oeuvre. A la fin de la guerre, elle devient Présidente Directrice de la Société de secours aux blessés et militaires à Montdidier.
Marie Panas est citée dans le rapport sur les prix de Vertu du 25 novembre 1915 de l'Académie Française : "[...] six infirmières de la Société de Secours aux Blessés militaires ont été mises à l'ordre du jour de l'armée dans les termes suivants : Ont fait preuve du plus grand dévouement et d'un grand courage en soignant les blessés français des ambulances de Furnes, malgré un bombardement presque journalier ; sont restées à leur poste jusqu'au moment où le dernier blessé a été évacué. Ce sont : Mme Panas, infirmière major ; Mlles d'Haussonville, Murat, Wasender, Ansart, Kessisoglu. Plusieurs de ces infirmières, qui n'en sont pas à leur première manifestation d'héroïsme, se sont préparées à la guerre actuelle, les unes durant la campagne gréco-turque, les autres au Maroc, et aussi en Sicile, lors du tremblement de terre. Depuis cette glorieuse citation, l'équipe a soigné les typhiques à Dunkerque avec une rare abnégation jusqu'à l'heure où leur ambulance, une fois encore, a dû être évacuée. [...]"
Elle est décorée de la Croix de Guerre avec Palmes en 1915. Palmes en or du Service de Santé.
Marie Panas n'a pas eu de descendance. Elle habitait 90 rue Malakoff à Paris. Le valet de chambre de Madame Panas s'appelait Georges Lecomte. C'est pas le biais des descendants de ce dernier que les quelques archives de Madame Panas sont parvenues jusqu'à nous.
Marie Panas est décédée à Paris le 1er février 1930.

Description physique :

Photographie
Information matérielles :
Papier
Noir et blanc

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales de la Somme

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