Document d'archives : Ponts et chaussées.

Contenu :

Concerne notamment : - Navigation. - Ponts. - Correspondance de Dupré Saint-Maur avec le ministère et les ingénieurs, la ville et la chambre de commerce de Bordeaux, concernant la construction d'un pont sur la Garonne à Bordeaux, avec les deux projets proposés le premier par le sieur Silveyra, le second par le sieur Chevalier, avocat au Parlement ; ce dernier projet comprendrait, en outre, le creusement d'un bassin en Queyries, et comme conséquence la création de tout un faubourg de magasins et entrepôts autour de ce bassin. Observations de l'ingénieur de la province, Valframbert (1776), et de l'ingénieur inspecteur général Perronet (1777) sur la possibilité de ce travail : celui ci rappelle que l'ingénieur en chef, M. de Saint-André, avait proposé antérieurement la construction d'un pont de pierre, dont le plan avait même été soumis au Conseil des ponts et chaussées, et qui aurait coûté dix millions. - Avis des directeurs de la chambre de commerce qui, écartant provisoirement le double projet de construction d'un pont à Bordeaux, en proposent l'établissement sur la Dordogne, à Cubzac, bien plus utile selon eux à la navigation et au commerce bordelais (il aurait, en effet, coupé le commerce de Libourne) et, dans tous les cas, préférable au projet Silveyra, dont le pont fixe sur bateaux ne paraîtrait pas devoir résister au flux et au reflux, ni permettre le passage de la navigation du haut de la rivière, malgré les dispositions prises pour cela. - Plan et proposition (1779) du directeur général des finances, Necker, sur l'avis du Conseil général des ponts et chaussées : au lieu de faire à Bordeaux un pont qui, n'importe comme il soit fait, coupera nécessairement le bassin en deux, sans qu'on soit certain qu'il résiste aux marées, et qui laissera encore à traverser en bac la Dordogne pour aller sur Paris, c'est à Langon qu'on pourrait l'établir, en pierre ou en charpente ; point auquel viendraient aboutir la route de Paris à Bordeaux, modifiée dans son trajet en la menant par Périgueux, Bergerac et Langon, celle de Bordeaux à Agen et Montauban, celle de Bordeaux à Limoges, et celle de Bordeaux à Lyon par Clermont. Il ne s'agirait, pour arriver à ce résultat, que de remettre en route de poste l'ancienne route ouverte par Périgueux, Bergerac, et Langon, Sainte-Foy, en abandonnant la route actuelle, qui passe par Périgueux, Libourna et Bordeaux. [Voir C. 3713.] - Projets, exposé, devis des ouvrages, estimation des matériaux du pont proposé par Silveyra : il ferait un pont de bateaux flottant, modification apportée à son premier devis. - Projet Chevalier : mémoires et devis du pont et des constructions à élever pour créer le faubourg de La Bastide, bassin, écluse, alignement des quais futurs, façades uniformes ornées de balcons, dont la première condition serait l'abandon ou la vente par les propriétaires actuels du marais de Queyries, de tous les terrains nécessaires qu'une compagnie, encore à former, leur achèterait. " Tant que ce projet, écrit Dupré Saint-Maur au mi " nistre Bertin, ne sera pas étayé par une compagnie de " millionnaires, il restera simplement dans la classe des " belles chimères ; mais si l'état des finances de la ville de " Bordeaux le permettait, je suis persuadé qu'elle ferait " une bonne affaire en suivant pour son compte l'exécu " tion de ce projet. " (15 décembre 1778.)... Chevalier lutte jusqu'en 1782. - État des travaux extraordinaires à faire au pont du Ciron, à Barsac, sur la route de Bordeaux à Toulouse, projet de canal de redressement aux abords de ce pont, avec trois plans. - État estimatif des ouvrages à faire sur différents ponts de la généralité en 1782 ; les projets de plusieurs à construire sur la nouvelle route de poste de Périgueux à Mussidan sont arrêtés par Dupré Saint-Maur, la plus grande partie des secours accordés par le gouvernement pour les travaux publics devant être mieux affectée aux secours devenus si nécessaires dans la province par les ruines que les inondations y ont faites : d'ailleurs depuis le commencement de la guerre, le prix des matériaux et de la main d'oeuvre ayant presque doublé, il y a lieu de restreindre les travaux les moins urgents : ainsi la construction des casernes de Libourne, de celle de la maréchaussée à Bordeaux, du bâtiment des Archives de l'intendance, est momentanément écartée, moyennant quoi l'intendant pourra prendre cinquante mille écus sur les fonds qui étaient à ce destinés, et les appliquer, avec l'autorisation du ministère, à secourir les malheureux. (10 juillet 1781.). - Mémoires et rapports sur la construction en bois cintré du pont de Bègles par le sieur Migneron de Broqueville qui demande a être chargé de la construction d'après son système du pont de Bergerac. Description imprimée, avec planche, du pont de Brienne à Bègles [Voir C 3602] : l'auteur rappelle qu'il vient d'appliquer sa méthode à la construction du bâtiment pour les Orphelines, et il propose de couvrir avec une coupole rectangle, en bois cintré de son invention, chacune des cours de l'Hôtel de la Bourse et de l'Hôtel des Fermes ; mais l'intendant ayant chargé l'ingénieur Brémontier de visiter, en présence de l'inventeur, l'état actuel de la charpente du pont de Brienne, on y constate que les pièces de bois se sont écartées de leur position, et " ont joué, " en quelque partie.

Cote :

C 3715

Inventaire d'archives :

Administrations provinciales

Description physique :

Description physique: (Portefeuille.) 112 pièces, papier.

Type de document :

Document d'archives

Archives départementales de la Gironde

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