Document d'archives : an II

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Correspondance et arrêtés relatifs aux réquisitions des représentants Dubois-Crancé et Gaulthier, 28 sept, et 21 octobre 1793, Maignet, Couthon et de la Porte, 4 brumaire, Prost, 6 brumaire, Niou, 15 brumaire, Châteauneuf-Randon, 17 brumaire, Collot-D'Herbois, 17 brumaire, Prost, 18 brumaire, Bassal, 26 brumaire, Collot-D'Herbois, Fouché et Albitte, 30 brumaire, Pflieger, 30 brumaire, Collot-D'Herbois et Fouché, 6 et 18 frimaire, Albitte, Collot-D'Herbois, Fouché et La Porte, 19 frimaire, Bassal, 21 frimaire ; – mise en arrestation, par l'Administration départementale, d'un commissaire des subsistances porteur d'une lettre de Bentabole, administrateur général des subsistances de l'armée du Rhin, menaçant les administrateurs de la guillotine, s'ils ne satisfaisaient pleinement à la réquisition des représentants Saint-Just et Lebas (3 brumaire an II) ; désignation des administrateurs Sirugue et Raimbaut et du citoyen Burette, délégué par les sociétés populaires assemblées à Dijon, pour se rendre à l'armée du Rhin et justifier l'Administration de l'accusation de n'avoir pas satisfait à la réquisition des représentants Saint-Just et Lebas ; correspondance de ces commissaires ; arrêté du représentant à l'armée du Rhin Lémane ; avis de l'arrestation à Strasbourg, par ordre des représentants Saint-Just, Lebas et Lémane, des commissaires du département ; rapport de ces derniers à la Convention sur les circonstances de leur mission, de leur arrestation et de leur élargissement : prévenus, dès leur arrivée à Sélestat, que s'ils entraient à Strasbourg les représentants les feraient fusiller, ils n'en persistent pas moins, « forts de leur conscience, forts de la cause du peuple », à terminer honorablement leur mission : à Strasbourg, ils cherchent à voir les représentants ; Saint-Just et Lebas sont à l'armée, mais ils trouvent Lémane ; celui-ci leur dit qu'il était heureux pour eux que ses collègues ne fussent pas là, à quoi ils répondent qu'ils étaient instruits de leur sort et que si leurs têtes pouvaient être utiles au bonheur de la République, ils les apportaient ; sur ce Lémane les invite à souper, après leur avoir donné l'accolade fraternelle ; au cours du repas Lémane les fait arrêter et emprisonner : le surlendemain ils sont conduits devant les représentants. Saint-Just leur dit : « C'est donc vous autres gens qui voulez avilire la Convention nationale et scruter la conduite de ses représentants ; nous connaissons les manœuvres des administrations ; nous savons les intentions perfides qu'elles ont de détruire l'armée du Bas-Rhin, mais vos têtes en répondront, et si vous étiez arrivés plus tôt vous auriez été fusillés à la tête du camp. La Convention nationale à laquelle nous allons envoyer vos commissions, jugera vos opérations » ; Lémane ajoute « qu'il tenoit le fil de la trame, qu'il avait lu leur correspondance et qu'il dévoilerait de grands mistères » ; sur ce, et malgré leurs « représentations honnêtes » on les reconduit en prison où ils restent seize jours, jusqu'au décret du 5 nivôse (Voir L 118) qui les met en liberté provisoire et les autorise à exposer à la barre de la Convention les circonstances de leur arrestation et de leur détention. 7 brumaire-17 nivôse ; mission à Paris de Sauvageot, maire de Dijon et commissaire de cette ville et du Département, pour demander plus de méthode dans la répartition et l'affectation des réquisitions ; correspondance de Sauvageot : Les membres du Comité de salut public » travaillent jour et nuit : quatre heures du matin souvent les y trouvent ; minuit m'y trouva… J'ai appris avec un chagrin inexprimable l'arrestation de nos camarades à Strasbourg ; j'en ai fait part sur le champ au Comité : ne soyez pas inquiets sur leur sort… Aujourd'hui, à la barre de la Convention, j'annoncerai le voyage patriotique de nos saints à Paris ; l'argent et le papier ont la même valeur à Paris ; on rend toute sorte de monnoie et même des écus de six livres sur les assignats ; la Montagne triomphe ; le crédit public revient, 25 frimaire ; « Le Comité de salut public vient de demander aux représentants Saint-Just, Lebas et Leymann l'élargissement de nos camarades à Strasbourg… ; l'administration de l'Aube s'est trouvée avec moi hier au Comité… ; elle m'a dit que le district de Châtillon regorgeoit de bled et que malgré cela il enlevait le sien ; je lui ai observé que la malveillance faisait courir ce bruit là pour qu'on accable de réquisition le département de la Côte-d'Or… ; de part et d'autre la calomnie se déchaîne contre notre département ; elle ne veut pas le laisser jouir en paix de la gloire qu'il s'est acquise soit par ses armes, soit par son civisme… La Côte-d'Or, qui n'est pas dorée cette année en bled, est riche en républicains qui sauront lui conserver sa réputation ; j'ai été le témoin auriculaire du bien qu'on en dit à la Convention, aux Jacobins et dans tous les autres lieux publics…, 27 frimaire ; lettre autographe de Robert Lindet annonçant que « chaque département, chaque district n'éprouvera plus ce tiraillement qui résultoit chaque jour de réquisitions croisées. Les réquisitions ne seront plus adressées que par la Commission ; le département de la Côte-d'Or est destiné à approvisionner les armées du midi… », 7 nivôse ; autre, de Sauvageot : « …La Convention a décrété que vos commissaires seraient mis en liberté…, ils y sont peut-être déjà si Saint-Just, Lebas et Leymann ont obtempéré sur le champ à l'invitation du Comité de salut public. S'ils sont auprès de vous embrassez-les pour moi ; dites leur que le patriote n'est pas longtemps opprimé dans un gouvernement républicain ; dites leur, ainsi qu'à tous nos concitoyens, qu'il me tarde de verser dans leur sein les douceurs de l'amitié et de la fraternité, 26 nivôse.

Cote :

L 1022

Inventaire d'archives :

Série L (période révolutionnaire)

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