Document d'archives : Intérieur: mouvements sociaux, grèves, troubles, employés de l'Etat et des administrations publiques...

Titre :

Intérieur: mouvements sociaux, grèves, troubles, employés de l'Etat et des administrations publiques

Contenu :

Les matériaux portent sur la première moitié de 1921 et donnent un cadre des agitations qui touchent la fonction publique. Elles arrivent en retard par rapport au cycle de luttes ouvrières et paysannes de 1919-20 et aux occupations des usines. Elles ont pour objectif d'obtenir des augmentations de salaires qui suivent l'évolution du coût de la vie: de 80 à 200 lires ; à un moment donné il est décidé de réclamer 200 lires pour tous.
Elles rencontrent l'hostilité des usagers, sur laquelle spéculent les fascistes et les nationalistes. Ces luttes viennent à un moment de lassitude générale (les ouvriers sont fatigués de lutter et l'opinion publique de supporter sans réagir): les interventions des fascistes et des nationalistes seront donc accueillies avec une satisfaction mal dissimulée par les classes moyennes et la presse en général. Le « syndicat économique » participe lui aussi aux agitations: il est évident qu'il ne peut pas rester en retrait par rapport à sa base, constituée d'employés, mais il ne semble pas vouloir faire trop parler de sa participation aux grèves. Le fait que la lutte soit fortement politisée est un facteur aggravant aux yeux de la presse, qui ne cache pas son hostilité: elle agite le spectre du bolchevisme et de l'anarchie, qui minent les fondements de l'Etat et menacent la paix quotidienne des paisibles citoyens. A Rome en particulier (mais plus généralement dans différentes assemblées), on remarque la présence d'anarchistes. Par exemple dans les dossiers : Employés communaux, Il Giornale d'Italia du 8 mai et L'Idea Nazionale du 14 mai citent Spada ; Fonctionnaires, La Stampa du 5 juin cite Spartaco Stagnetti; tous deux sont dénoncés comme étant à l'origine du durcissement de la lutte. La situation favorise l'intransigeance de Giolitti, l'isolement des employés, l'échec de la grève. L'épilogue, ce sera bien évidemment le retour au travail accompagné de sanctions et de licenciements.

Cote :

ARCH/0260/73

Description physique :

Importance matérielle :
209 pièces

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