Classement définitif

Étant donné la variété des entreprises concernées, l'AAFC n'avait pas tenté de regroupement des activités analogue à celui effectué pour la partie B. Le classement effectué par l'EHESS s'est heurté à la même difficulté et il a été estimé que tout regroupement typologique serait artificiel. En outre, un archivage cohérent se révélait difficile dans la mesure où l'on souhaitait respecter le premier rangement entrepris portant sur 74 entreprises, généralement les plus importantes. Cette ébauche de classement ne répondait néanmoins à aucun ordre chronologique, alphabétique ou thématique. Quant aux 795 autres entreprises figurant aux archives, la correspondance les concernant était réunie dans une caisse sous la rubrique "Divers" avec seulement un embryon d'ordre alphabétique.

Conservant telle quelle la série des 73 premières entreprises, un ordre alphabétique a finalement été adoptée pour les suivantes, en constituant un dossier pour chaque maison et en regroupant certaines pièces éparses concernant une même entreprise, ce qui explique, en dehors des lacunes déjà signalées, la présence de quelques dossiers vides. Ce classement n'est pas toujours d'une rigueur parfaite, du fait des difficultés d'identification de l'intitulé exact d'entreprises aujourd'hui disparues. Les auteurs du présent catalogue ont voulu pallier l'absence d'ordre thématique en mentionnant autant que possible les activités des diverses entreprises, ce qui permet de connaître les différents domaines dans lesquels ont travaillé les étudiants-ouvriers chinois. Ce travail n'a pas toujours été facile, car beaucoup de renseignements manquaient, les archives ne fournissant souvent que le nom et l'adresse de chaque usine. Les Didot-Bottin des années 1920-1924 (Annuaires des professions du commerce et de l'industrie, 28 rue du Docteur Finlay, Paris 15e) ont pu apporter, au moins pour les entreprises parisiennes, la plupart de ces précisions : celles-ci figurent entre crochets dans le catalogue. Pour la province et la banlieue, cette recherche s'est avérée très difficile, voire impossible, d'autant que souvent le nom de l'entreprise concernée est inconnu, avec seulement une adresse. La vérification aurait exigé déplacements et recherches sans commune mesure avec le résultat escompté. Au total la majorité des entreprises se sont vues attribuées une activité définie : quelquefois mise entre crochets avec point d'interrogation (activité déduite du contenu des archives).

Le système de cotation, différent de celui de la partie B, reflète l'absence de regroupement thématique. Les entreprises sont classées de façon continue de C/1 à C/868. Dans un grand nombre de cas ne figurent pas dans les dossiers les réponses données aux recommandations du CFC et de l'AAFC. Nous ignorons donc si les étudiants-ouvriers ont, ou non, effectivement travaillé dans ces entreprises.