Document d'archives : Pénitents blancs de Nîmes

Contenu :

Présentation du contenu
Folio 1. Titre du livre des comptes et délibérations de la confrérie, sous l'invocation de Saint Jean Baptiste. — Folios 2-4. Requête à l'évêque
Charles-Prudent de Becdelièvre (1737-1784).
. Les anciens confrères du tiers ordre de Saint Dominique de Nimes, exposent que leur chapelle, bâtie à leurs frais, a été interdite par sentence du 11 décembre 1742, à la suite de certaines irrévérences commises envers le Saint-Sacrement, le 8 juillet, par le P. Segon, dominicain de Nimes. Par une ordonnance de novembre, l'évêque a supprimé leur confrérie, comme non autorisée par les puissances légitimes. Par acte du 23 décembre, reçu par le notaire Fontanieu, les confrères dissous ont renoncé à leur confrérie, demandé à l'évêque de lever l'interdit de leur chapelle et de les recevoir sous son autorité, acceptant un nouveau titre de son choix et les règlements qu'il leur donnera. Cette démarche n'a pas encore été accueillie. Le zèle des anciens confrères, et les inconvénients financiers d'une plus longue attente, les fait revenir à la charge. Au pied de la requête, l'évêque rend une ordonnance de soit montré à son promoteur (22 mars 1743). Conclusions du promoteur, favorables à la requête. Ordonnance de l'évêque. L'interdit de la chapelle est levé. Est approuvée l'érection, à Nimes, d'une confrérie de pénitents blancs, sous le titre de St Jean Baptiste, ensemble ses statuts. La levée de l'interdit de la chapelle est sans préjudice des droits temporels des Dominicains ou Frères prêcheurs, qui ont formé une instance, au parlement de Toulouse, contre l'inféodation du sol sur lequel est bâtie la chapelle. La nouvelle confrérie sera toujours soumise à la juridiction épiscopale (Nimes, 23 mars 1743). — Installation des pénitents, le 24 mars, à leur chapelle, par le vicaire général et official, du Bousquet. Il donne l'habit, ou sac de pénitent, aux frères, dont les noms sont inscrits au catalogue du livre des réceptions. — Election des officiers : prieur, Jacques Tempié, marchand ; sous-prieur, Pierre Grégoire ; membres du bureau de direction, Margan père, Marsilhac, Prade père, Charles Rigot, Benoît Cot, Jean Roux, Chevalier, Étienne Roux, Bastid fils, François Pouteau, François Colson, Laurent. Le bureau élira les autres officiers (24 mars). Suivent les signatures. — Folios 4-7. Délibération du bureau de direction nommant les autres officiers nécessaires : maître des cérémonies, Louis Dalon ; maître des novices, Pierre-Isaac Deidier ; receveur, Abraham Audoyer ; secrétaire, Étienne Fontanier ; sacristains, Benoît Cot, Antoine Bastid, Coirard père, Jérôme Ganier ; choristes, Margan fils, Perrin, Chambourg et Arnaud cadet ; serveillants, Louis Gay, Sorbière, Jacques Coste et Alexis Lavondès ; visiteurs des malades, Louis Vertou, Louis Roux, Charles Estève fils et François Colson ; auditeurs des comptes, Arnaud père, Guillaume Lunel, Jacques Coste, Pierre Chabert ; portier, Jacques Prade père. Signatures (31 mars). — Liste d'ensemble des officiers. — Délibération du bureau. Comme la précédente, elle est prise dans la tribune de la chapelle. Le prieur pose la question de réduction du droit de réception (24 l. d'après les règlements), tout au moins provisoirement, en faveur des étrangers qui désirent s'affilier. On réduit à 18 l. la réception des étrangers, à 9 l. celle des agrégés, à 6 l. celle des enfants des frères, plus un livre de cire pour l'autel (7 avril 1743). — Délibération générale. Le 9 juillet 1743, les pénitents blancs, autrefois confrères du tiers ordre de la pénitence de Saint Dominique, entendent l'exposé du prieur sur le procès en cours avec les Dominicains, devant le parlement de Toulouse. Le procureur général a pris le fait et cause des Dominicains, demandant la suppression de la confrérie du tiers ordre comme corps illicite, et la cassation de l'acte d'inféodation du sol de la chapelle, en date du 16 septembre 1728, sous prétexte d'inobservation des formalités nécessaires aux aliénations de biens d'Église. L'assemblée, augmentant les pouvoirs déjà donnés à Jacques Tempié dans ses délibérations du 21 mars 1743 et autres précédentes, le nomme de nouveau syndic de la compagnie, lui donne pouvoir de défendre, poursuivre jusqu'à l'arrêt définitif, même de transiger, et fournir à toutes dépenses nécessaires, le garantissant par engagements solidaires des délibérants. Signatures. — Folios 7-9. — Délibération du bureau. Le 6 octobre 1743, répondant au désir de M. Teissonnier, curé de la paroisse Saint-Castor (cathédrale), on décide que la confrérie y offrira, à son tour, le pain bénit. Modalités de l'offrande. — Délibération générale. Le 1er décembre 1743, en reconnaissance des libéralités de Pierre Grégoire, sous-prieur, pour la décoration de la chapelle, on vote une messe à perpétuité à son intention, tous les ans, le jour de Saint Roch. — Autre. Le 8 décembre, le prieur expose qu'il a fait des avances considérables pour subvenir au procès de Toulouse contre les Dominicains, aux intérêts dus à divers particuliers, ou au remboursement de la créance Daspierre (840 l.). Il a besoin de ses fonds, et s'est occupé de trouver de l'argent pour la confrérie, moyennant contrat de constitution de rente. On fera un emprunt de 500 l. à Me Tempié, avocat, frère du prieur, à raison de 5 %, à constitution de rente, et un emprunt de 700 l. à M. Dufour, remboursable en trois ans, à 5 %. Garantie solidaire de tous. — Folios 9-12. Délibération du 29 décembre, chargeant Tempié d'aller à Toulouse pour le procès. On se procurera 400 l. en passant un contrat de constitution de rente de 20 l. avec les pauvres de la communauté de Fons. — Délibération générale du 28 juin 1744. Tempié est convenu avec les Dominicains de terminer à l'amiable leur litige avec la confrérie, moyennant un arrêt d'expédient rendu par le parlement de Toulouse. Cet arrêt projeté casse l'acte d'inféodation de 1728 et maintient les Frères prêcheurs aux fonds inféodés avec l'entier bâtiment de la chapelle. Mais ils paieront aux pénitents blancs 6.500 l. pour les frais de construction de la chapelle. L'assemblée approuve et donne pouvoir de traiter à son prieur et syndic. — Délibération du 9 août 1744. L'arrêt a été rendu le 20 juillet dernier. La compagnie l'accueille avec joie, quoique il diffère un peu du projet préalablement communiqué. Remercîments chaleureux à Tempié, qui est chargé d'assurer toutes les modalités de l'exécution de l'arrêt. On enverra 200 l. au procureur Blavy, à Toulouse. Le receveur Abram Audoyer est prié d'en faire l'avance. — Folios 12-15. Délibération du 15 novembre 1744. Tempié a fait proposer au chapitre, par le chanoine de Robert, d'inféoder aux pénitents sa portion du sol de l'ancien réfectoire, avec les murs et les matériaux, entre la place de la Belle-Croix et le bûcher de l'abbé Causse, prévôt, qu'il tient à bail du chapitre, pour y construire, à l'usage des pénitents, une chapelle, avec sacristie et dépendances, et ce, moyennant une albergue de 300 livres de cire blanche. Le chapitre a accueilli la proposition. La confrérie l'approuve. — Élections des officiers, le 7 février 1745. Élections aux autres charges, le 14 février. Catalogue des officiers et autres charges. Le prieur est Pierre-Isac Deydier, docteur en médecine, 1er consul. — Copie de la délibération générale du 2 avril 1745, reçue par le notaire Fontanier, et décidant de prendre à titre d'inféodation partie de l'ancien réfectoire du chapitre. — Folios 15-18. Délibération du bureau de la direction, en date du 25 avril, nommant des commissaires chargés de faire travailler à la construction de la chapelle. — Délibération générale du 1er août 1745. L'évêque a remis au prieur des statuts pour la confrérie, qui les a trouvés peu conformes à ses désirs, gênants pour sa liberté et son progrès, en un mot inacceptables. La confrérie donne pouvoir au bureau de direction de rédiger un mémoire pour supplier l'évêque de lui donner les statuts des pénitents de Montpellier, Toulouse et N.-D. De « Confalon ». Si les remontrances sont inutiles et que l'évêque ne veuille rien changer aux statuts, pouvoir est donné à Jacques Tempié, syndic, de prendre sur les fonds qui sont entre les mains d'Abraham Audoyer, trésorier de l'année précédente, et des Dominicains, la somme nécessaire à l'acquittement des dettes de la confrérie. — Mémoire contenant les remontrances à l'évêque. Il rappelle que la confrérie se constitua d'abord sous la direction des Dominicains. Mais les religieux « s'oublièrent » et les pénitents rompirent leurs premiers engagements. Ils en formèrent de nouveaux sous les auspices de l'évêque. De grandes dépenses ont été faites pour préparer la construction d'une chapelle nouvelle. La confrérie allait entreprendre la bâtisse, quand l'évêque a changé si essentiellement les règlements proposés par le grand vicaire du Bousquet, et revêtus d'abord de l'autorité épiscopale, qu'elle doit renoncer à son dessein, avec douleur. Les confrères ne peuvent terminer l'œuvre sans nouvelles dépenses, et sans recruter de nouveaux confrères pour les aider. La disgrâce qui frappe la confrérie jette les catholiques de Nimes, ville « trop mixte », dans la honte et la confusion. Elle inspire aux protestants une joie insultante. — Mémoire de Dalon, maître des cérémonies, sur les remontrances à l'évêque. Rien ne fut décidé dans la première visite du bureau à l'évêque, dont l'accueil fut très gracieux (9 août). Dans les entrevues suivantes, jusqu'au 25 novembre, l'évêque modéra les statuts, qui furent acceptés par tous les pénitents, et transcrits sur deux registres, l'un pour les pénitents, l'autre pour l'official, avec l'ordonnance épiscopale et l'acceptation solennelle des confrères. Ensuite, les pénitents résolurent de prendre tous les moyens pour parvenir à la construction de leur chapelle. Ils demandèrent au chapitre une réduction de l'albergue à 150 l. jusqu'à 1754. Elle fut gracieusement accordée. Ils firent ensuite expédier un arrêt d'adjudication du parlement de Toulouse. — Folios 18-25. Élections des officiers (6 février 1746). — Élections aux autres charges (13 février). — Catalogue des officiers et autres charges. Le prieur est Antoine Bastid. — Délibération générale du 14 mars 1746. Le bureau est chargé de demander à l'évêque l'autorisation de bâtir une chapelle dans l'ancien réfectoire du chapitre, adjugé par le parlement à la confrérie, à la suite d'enchères. — Mémoire ou note de Dalon, secrétaire. L'évêque a autorisé à commencer la construction de la chapelle. — Délibération générale du 20 mars, approuvant le devis de la chapelle. — Délibération du 11 juillet 1746. On charge Tempié de recevoir les 6.500 l. des Dominicains, d'en donner quittance, et de faire le nécessaire en tout ce qui concerne ce règlement. — Copie de trois affiches et proclamations faites à l'occasion de l'inféodation de l'ancien réfectoire du chapitre de Nimes. — Folios 25-27. Copie de l'arrêt du parlement de Toulouse adjugeant ce local à la confrérie (1er avril 1746). — Copie de la requête présentée à l'évêque pour construire la chapelle, avec les conclusions du promoteur et l'ordonnance épiscopale (15 mars-16 mai 1746). — Mémoire ou notes de Dalon, secrétaire. On a passé police à Roux, sous-prieur, dont l'offre est la plus raisonnable, pour construire la chapelle, ainsi qu'à Vigne, charpentier. Le 3 décembre 1746, bénédiction de la chapelle par le chanoine des Ponchez, vicaire général et official, assisté de deux prêtres de la cathédrale. Il y eut un concours extraordinaire de monde. Cette journée combla de joie tous les confrères. Le 11 décembre 1746, sermon d'Hébert, curé de la paroisse Saint-Castor. Le 2 février 1747, messe chantée par M. des Ponchez. — Folios 28-30. Élections des officiers et autres charges (5-12 février). — Catalogue des élus. — Note de Dalon sur les cérémonies de la semaine sainte. — Délibération du 26 février. On fera rétrocession d'un bail à locaterie perpétuelle dépendant de la chapelle dont les Dominicains ont dépouillé la confrérie, afin d'éteindre une pension de 22 l. 10 s. On approuve les ouvrages exécutés à la chapelle par Roux, Vigne et Clerc, et on paiera les 2.582 l. qu'ils ont coûtées, au moyen d'emprunts. — Délibération générale du 11 mai 1747. On approuve la rétrocession et les emprunts effectués. — Notes de Dalon sur les cérémonies des 24 juin 1747 et 2 février 1748. — Folios 31-33. — Élections (4-11 février 1748). Catalogue des élus. — Délibération du bureau, au sujet des droits de réception et des cotisations des enfants des confrères. Ils paieront la moitié de ce que paieront les étrangers. — Notes. Le 8 mars 1749, publication de la paix générale. Dans le cortège, les maire et consuls à cheval, en habit de cérémonie, avec les membres du conseil politique, suivis des marchands à cheval, en uniforme écarlate à parements bleus, étaient précédés des cavaliers de la maréchaussée, avec leurs officiers et trompettes. — Copie d'une requête à l'évêque, en permission d'accepter une fondation, en vue de faire donner la bénédiction aux condamnés à mort, dans la chapelle. — Délibération générale du 18 août 1748, à ce sujet. La fondation d'Abraham Audoyer et d'Abel Pascal a été autorisée par l'évêque. On délègue des frères pour s'entendre avec les fondateurs sur les voies et moyens d'exécution. — Délibération générale du 15 décembre 1748. On vote la construction de caveaux dans la chapelle, et on fera les emprunts nécessaires. — Folios 34-37. Élections de 1749. Liste des élus. — Délibération générale du 16 mars 1749, organisant avec égalité l'exercice de la charité pour les malades et les défunts. Le maître des cérémonies inscrira tous les frères sur un registre, dans l'ordre des réceptions. Il y marquera exactement tous ceux qui passeront les nuits chez les malades, ou deux heures auprès des morts, sur billets signés de lui, en sorte qu'aucun ne recommence avant que tous les autres n'aient passé à leur tour. Ceux que leur santé ou leurs affaires empêcheront de veiller en personne, paieront 10 s. par nuit et 5 s. pour les deux heures au maître des cérémonies, en vue d'être suppléés. — Élections de 1750. Liste des élus. — Fondation Pascal et Audoyer, pour faire donner la bénédiction du Saint-Sacrement à chaque prévenu condamné à mort. Les fondateurs versent 300 l. devant le notaire. Les délégués de la confrérie leur en donnent quittance (3 mai 1749). — Délibération générale du 24 mai, votant un emprunt de 3.000 l. pour le remboursement de la créance Poussigues. — Folios 38-40. Élections de 1751. Liste des élus. — Délibération du 6 juin 1751 pour demander au curé Jacomon de se charger du service divin de la chapelle. Jacomon, curé de Nimes, accepte par pure affection pour la confrérie. — Note indiquant qu'au bout de quatre mois ses occupations l'ont forcé de céder le service de la chapelle au prêtre Gauzargues, maître de musique. Le curé a été payé des quatre mois. — Délibération du 16 janvier 1752. — On utilisera, pour la fontaine de la sacristie, devant servir de lavoir, un ancien bénitier trouvé, par le premier consul Deydier, dans les ruines du monastère des religieuses de la Fontaine
Réfugiées à Beaucaire depuis le XVIe siècle, les bénédictines de Saint-Sauveur de La Font de Nimes avaient eu pour chapelle la cella du temple romain de la Fontaine.
. Le bureau dispense le chirurgien Dominique Bonnefoi de passer les nuits chez les confrères malades ou décédés, et accepte son offre de soigner gratuitement les malades de la confrérie. — Élections de 1752 et liste. — Folios 41-44. Notes de Dalon. Élections et liste de 1753. — Délibération du 20 mai 1753. Le syndic Étienne Roux demande au bureau de rédiger par écrit une délibération orale, prise à la suite d'une bulle papale du 8 mars 1751, accordant des indulgences aux confrères, et aux femmes et filles qui voudraient se faire agréger dans la confrérie. Le bureau confirme la délibération orale et les agrégations de sœurs déjà faites. Il réglemente les nouvelles agrégations de sœurs. — Élections et liste de 1754. — Notes de Dalon. — Élections et liste de 1755. — Folios 45-48. Délibération générale du 6 avril 1755, envoyée à Toulouse à l'occasion de l'affiliation de la confrérie avec l'archiconfrérie des Pénitents blancs de Toulouse. — Note sur le Te Deum pour la naissance du comte de Provence (14 décembre 1755). — Délibération générale du 11 mai 1755, au sujet de la créance Honoré Creps-Cécile Bosc (3.000 l.). — Délibération générale de l'archiconfrérie des Pénitents blancs de Toulouse, au sujet de leur affiliation avec la confrérie (13 avril 1755). — Liste des élus de 1756. — Notes. Obtention pour les pénitents de la liberté de sortir avec leurs sacs. Cette grâce, refusée à la confrérie depuis sa fondation, lui a été accordée verbalement par l'évêque, se trouvant aux États à Montpellier, sur les vives instances de Jean-François Colson, ex-prieur et syndic. Ce fut à l'occasion de la mort du frère Jean Estève. L'autorisation s'étendit aux différentes processions prévues par les règlements. Aux obsèques d'Estève, mort le 18 mars 1756, la modestie des confrères fut si grande que le public en pleura de joie. Les protestants mêmes en furent touchés. — Description de la première procession du Saint-Sacrement (21 juin 1756). — Description de la première procession de la Saint-Jean (24 juin). — Ordre que les pénitents doivent observer aux enterrements. — Délibération du 9 août 1756, au sujet du recouvrement de ce qui est dû à la confrérie, et du port des bâtons de cérémonie donnés par les confrères. — Notes. Mort du prêtre François Lolanier, inhumé dans la cathédrale le 15 octobre 1756. — Folios 49-52. Élections de 1757. — Délibération générale du 20 février 1757, créant un second syndic, déchargeant le maître des cérémonies de veiller les malades et les morts, etc. — Liste des élus de 1757. — Copie de la lettre écrite aux pénitents blancs de Montpellier, au sujet d'une faveur à eux accordée par le roi (5 mai 1757). — Délibération générale sollicitant l'affiliation avec les pénitents blancs de Montpellier (12 juin 1757). — Autre délibération générale, pour le même objet (29 juin). — Folios 53-56. Lettre d'envoi de la précédente délibération (1er juillet 1757). — Délibération des pénitents blancs de Montpellier au sujet de l'affiliation, et l'acceptant (22 juin 1757). — Lettre d'envoi de la précédente délibération (22 juin). — Description de la fête donnée pour célébrer l'affiliation avec les pénitents blancs de Toulouse et de Montpellier (3 juillet 1757). — Fondation d'une messe à perpétuité, le 5 janvier, pour la conservation du roi et de la famille royale, à la suite de l'attentat de Damiens, et à l'imitation des pénitents blancs de Montpellier. La première de ces messes a été célébrée le 5 janvier 1758. On invita le commandant de la place et son état-major, les maire et consuls. Le vicaire général de Mérez officia. — Continuation pour une année, par décision du bureau de direction, dans leurs charges, des frères qui en étaient pourvus, par des raisons de convenance, et avec l'assentiment du vicaire général et official (5 février 1758). — Délibération générale du 10 septembre 1758. Le don de 1.000 l. fait par Abraham Audoyer sera employé au remboursement de la créance de Valladier. — Notes sur les cérémonies. — Élections de 1759 et liste des élus. — Folios 57-60. Notes. Nomination, par le bureau de direction, de Boyer, prêtre de la cathédrale, en qualité d'aumônier, aux honoraires de 90 l. par an. — Élections et liste de 1760. Le secrétaire est Belle. — Délibération du 11 janvier 1761 en faveur de la veuve d'Abraham Audoyer, bienfaiteur. — Notes. Délibération du bureau, prolongeant d'une année les fonctions des officiers (7 février 1761). Processions. Concours de M. de Rochemore, vicaire général. — Élections et liste de 1762. — Notes. — Folios 61-67. Élections et liste de 1763, avec titres historiés et représentations, en rouge et noir, de saint Jean et de trois confrères à genoux, vêtus du sac, avec le chapelet pendant. — Délibération du 27 novembre 1763, approuvant les poursuites du syndic Castillon contre Charles et Vellu fils, droguistes, et autres pénitents refusant de payer leurs fêtes annuelles, dues à la confrérie. Élections et liste de 1764. — Délibération du 31 mai 1764. On appellera au parlement de Toulouse d'un appointement du sénéchal relaxant Vellu et Charles, dépens compensés, de la demande des pénitents, attendu leur déclaration qu'ils ne veulent plus être pénitents. Les conclusions des gens du roi tendaient à l'adjudication de la demande des pénitents. — Note. Le 5 janvier 1765, les officiers du régiment de Fitz-James Irlandais et les consuls ont assisté à la messe pour le roi. De là les confrères ont été aux prisons, où ils ont donné le dîner aux prisonniers, comme de coutume. — Délibération du 27 janvier. Cassan, receveur du chapitre, veut être payé de l'albergue de 300 l. due par la confrérie pour l'inféodation de la chapelle. En l'absence du frère Bonafoux, receveur de la confrérie, le frère Jean-Jacques Renard offre de les prêter pour trois mois, moyennant un billet signé de deux ou trois confrères présents. On accepte et l'on garantit le billet. — Liste des officiers élus les 3 et 10 février 1765. — Délibération du bureau, en date du 12 mai 1765. On rejette la demande de radiation du frère Jean-Louis Malafosse, comme contraire aux statuts. On blâme la forme de la quittance fournie par le frère Colson, ex-prieur, à Charles et Vellu, en ce qu'il les tient quittes pour l'avenir, tandis qu'il ne pouvait parler que des arrérages dus des fêtes, et l'on annule la quittance. — Délibération générale du 16 mai. On poursuivra le frère Malafosse, qui a fait signifier à la confrérie un acte d'offre injurieux. — Délibération générale du 27 mai (copie). Malafosse sera cité à l'assemblée du 2 juin pour être entendu sur le contenu de l'acte signé de lui. — Folios 68-72. Extrait de la délibération générale du 2 juin 1765. Malafosse a déchiré son billet de convocation en présence de deux témoins. On l'exclut pour trois mois de l'entrée du chœur de la chapelle. Il paiera 6 l. au trésorier pour aumôner les pauvres honteux de la paroisse. Il paiera 4 livres de cire blanche pour l'autel. — Délibération du 2 septembre 1765, au sujet de la démission d'Accurse Belle comme secrétaire (Projet sans suite donnée). — Élections du 9 février 1766. — Délibération du même jour fixant au 14 février le service pour la mort du Dauphin. — Description de la cérémonie. Les officiers du régiment de Flandre et un détachement de grenadiers y assistèrent, avec les maire et consuls. La chapelle fut entièrement tendue de noir, avec des têtes de mort « d'os » et des larmes or et argent, etc. — Liste des élus de 1766. Le secrétaire est Urbain Gay. — Processions et fêtes. — Délibération générale du 30 novembre 1766. Malafosse ne cessant de faire imprimer des écrits pour discréditer et troubler la confrérie, on charge les syndics de soutenir l'appel relevé au parlement de Toulouse. — Élections et liste de 1767. — Notes. Le 3 avril 1767 les pénitents s'assemblèrent dans la chapelle, à 3 heures du soir, pour faire l'enlèvement du corps d'une femme condamnée à mort par la justice ordinaire. On devait la porter au cimetière de l'Hôtel-Dieu. Mais M. Paulhan, avocat du roi, les envoya prévenir au dernier moment que la prévenue s'était déclarée enceinte et qu'il y avait un sursis jusqu'à nouvel ordre. — La procession de la Saint-Jean fut précédée d'une musique accompagnée des tambours de la garnison, musettes, clarinettes, flûtes, fifres et timbale à la turque. — Folios 73-78. Délibération générale du 27 septembre 1767, au sujet de la liquidation des frais du procès contre Malafosse, où la confrérie a été condamnée. On empruntera. — Notes. Le 15 décembre 1767 la confrérie a fait, sur l'invitation des gens du roi, l'enlèvement des corps de deux femmes condamnées à mort, avec bénédiction et procession. L'hôpital a prêté deux bières. L'inhumation a eu lieu au cimetière de l'hôpital. — Liste des élus de 1768. — Délibération générale du 15 août 1768. On empruntera 2.300 l. pour remboursement des avances de Julien Ferry, ex-prieur et syndic, et d'autres frères créanciers. — Liste des élus de 1769. — Récit de la procession du 24 février 1769, pour enlever de la potence le corps d'une femme et le porter à l'hôpital, avec quête pour le soulagement de ses enfants. Suit l'emploi détaillé des fonds recueillis (59 l. 14 s. 6 d.). On a dépensé 4 s. pour « listes de chemises de la fille ». — Délibération des directeurs, approuvant le choix de M. Bonneton, vicaire de la paroisse, comme aumônier de la confrérie, moyennant 80 l. d'honoraires et 20 s. par enterrement fait dans les caveaux de la chapelle (7 mai 1769). — Prêt sans intérêts de 3.200 l. consenti à la confrérie par ses membres créanciers, pour lui permettre de se libérer des dettes où l'a réduite le malheur des temps (frères miséreux et procès Malafosse). L'engagement est du 11 février 1770. — Folios 79-83. Délibération générale du 18 février. Pour remédier au désordre des affaires de la confrérie, une administration annuelle est impuissante. Sous le bon plaisir de l'évêque, on élit les officiers pour six années consécutives. On suppliera l'évêque et M. de Rochemore, vicaire général, d'approuver cette décision, comme le seul moyen de sauver l'œuvre. — Délibération des directeurs, du 11 mars 1770, décidant le remboursement, au frère Pierre Colson, de 155 l. pour ses avances à l'occasion de l'ornement fait en 1768. — Liste des officiers élus pour 1770.
L'évêque n'a pas dû autoriser l'élection pour six ans car les élections continuent à être annuelles.
— Délibération du bureau, du 23 septembre 1770, pour chercher un aumônier, en remplacement de M. Bonneton, et choix de l'abbé Joussaume. — Délibération générale du 4 octobre 1770. Le syndic poursuivra, même par arrêt sur requête de soit montré, la rentrée des cotisations en retard. Aucun confrère ne pourra, pendant les offices, entrer dans le chœur sans être revêtu du sac. Les deux surveillants y veilleront. — Délibération du bureau, du 16 décembre 1770. Dans l'ordre des exercices de la prochaine mission ordonnée par l'évêque, figurent des conférences de controverse qui auront lieu dans la chapelle des pénitents, pour l'instruction des protestants. Pour donner plus de facilité aux auditeurs, on décide la construction d'un escalier d'accès à la tribune. — Récit de ce qui s'est passé pendant la mission. Les conférences ont été données par le P. Rey, dominicain. Il y a eu un tel concours de monde, que la tribune a été insuffisante, et qu'il a fallu admettre dans le chœur des assistants. L'évêque ayant confié la mission aux dominicains, ceux-ci ont prêché au nombre de neuf, y compris Rey. Les protestants sont venus en foule à la cathédrale pour les entendre, comme ils venaient à la chapelle entendre Rey. Plusieurs demandèrent, à la chapelle, le sermon du P. Valouzière contre l'incrédulité. Les pénitents leur distribuèrent 800 billets. Le jour du sermon, la chapelle était presque remplie de protestants. Beaucoup n'avaient pu entrer, à cause de la foule. L'assiduité des protestants aux conférences de la chapelle détermina l'évêque à s'y rendre pour leur donner quelques instructions. — Élections de 1771. Liste. — Folios 84-89. Délibération du bureau. La confrérie augmentant tous les jours en nombre, on ne sait plus où loger les armoires contenant les sacs des nouveaux admis. On construira sans délai une pièce attenante à la sacristie. Jacques-François Descombiés
Noble de Nimes, guillotiné le 1er prairial an II, à Paris (F. Rouvière, Histoire de la Révolution dans le Gard, tome IV, p. 481).
, maître des cérémonies, est chargé de traiter avec un maître-maçon (10 mars 1771). — Délibération du bureau, fixant à 30 l. le prix des réceptions de personnes malades et qui mourront de la même maladie, prix payable avant leur sépulture (7 avril 1771). — Autre du 8 avril, nommant aumônier l'abbé Larue. — Délibération générale du 1er septembre 1771, pour liquider la dépense du dais et ratifier la délibération du bureau du 10 mars. — Délibération autorisant le trésorier à accepter, des religieuses du second monastère de Sainte-Ursule de Nimes, quittance publique de deux années d'arrérages échus (20 octobre 1771). — Note sur les félicitations de la confrérie portées à M. de La Boissière, premier président au Conseil supérieur établi à Nimes, et à M. Plauchut, procureur général audit conseil, le 8 octobre 1771. — Délibération du 27 octobre. L'évêque ayant établi un grand carême dans la chapelle de la confrérie, on décide que tous les honoraires des prédicateurs prêchant trois sermons par semaine seront de 500 l. Les directeurs pourront les augmenter ou les diminuer, suivant les circonstances. — Lettre des pénitents blancs de Montpellier, communiquant la mort de M. d'Aigrefeuille, premier président en la cour des aides (26 septembre 1771). — Réponse à la lettre (5 décembre 1771). — Délibération du bureau décidant de rembourser au receveur en exercice les avances qu'il a faites pour le dais (22 décembre 1771). — Délibération du 26 décembre, agréant pour prédicateur du carême prochain le dominicain Valoussière, et pour le suivant l'abbé Manson. — Folios 90-94. Délibération générale du 19 janvier 1772, donnant au syndic tout pouvoir pour faire rentrer les cotisations en retard, interdisant l'entrée du chœur aux confrères qui persisteront dans leur mauvaise volonté à cet égard, et chargeant le secrétaire, Jacques Duchesne, d'organiser la recette et la distribution des chaises du carême prochain. — Élections de 1772. Liste. — Délibération du bureau, du 23 février 1772. On établira dans la tribune des bancs en forme d'amphithéâtre, pour gagner de la place. — Autre du 16 août 1772, agréant l'abbé Deligny, ex-jésuite, pour prêcher le carême de 1774. — Délibération générale du 10 janvier 1773, ratifiant les délibérations verbales du bureau sur la construction d'une tribune en fer, autour de la nef, pour gagner de la place, en adoptant les plans et devis, ainsi que l'adjudication des travaux. — Élections de 1773. — Délibération générale du 14 mars 1773, pour l'œuvre des prisons. Le procureur général a chargé la confrérie de l'administration des prisons, avec l'approbation de l'évêque. Pouvoir est donné au bureau de direction de rédiger les règlements nécessaires, sauf l'approbation des supérieurs. — Folios 95-101. Règlement de l'œuvre des prisons, en 14 articles. Noble Jacques-François Descombiés et François Viguier, procureur au sénéchal, ont été élus administrateurs (21 mars 1773). Approbation de M. de Rochemore, vicaire général, le 23 mars, et signatures du bureau. — Délibération du 12 avril 1773, votant 100 chemises d'homme, 24 de femme, 6 paillasses, et ce qui sera nécessaire au magasin pour la sûreté des effets. — Délibération du 18 avril, ratifiant la location d'un local de la maison Restouble, près les Arènes, pour servir à l'œuvre des prisonniers. — Délibération du 9 mai 1773, chargeant un administrateur de l'œuvre de retirer du greffe le legs Rozel (300 l.). — Délibération du 13 mai, approuvant un traité avec le P. Martial Hardy, récollet, pour le carême de 1776. — Délibération du 30 mai, portant à 80 l. les gages du bedeau, en raison de l'augmentation du nombre des confrères, de l'établissement du carême et d'autres changements accroissant son travail. — Délibération du bureau, arrêtant qu'on n'enterrera plus dans les caveaux de la chapelle que les frères et sœurs reçus. On n'y admettra plus d'étrangers. En effet, l'établissement du carême a créé des ressources permettant de se passer de certains revenus, et il importe d'affranchir des mauvaises odeurs et des causes de maladies provenant des sépultures, l'auditoire aristocratique se pressant aux carêmes (31 mai). — Fixation à 120 l. des appointements de l'abbé Lasrue, aumônier (29 juin 1773). — Nomination des nouveaux administrateurs de l'œuvre des prisons (1er août 1773). — Acceptation de l'abbé Boule pour prêcher le carême de 1778, moyennant 900 l. d'honoraires (1er août). — Commande de 200 chaises (8 août). — Nomination de Duchesne, maître des cérémonies, pour l'abonnement aux chaises (8 août). — Délibération générale du 15 août 1773, instituant, pour six années, sous le bon plaisir de l'évêque, un bureau de direction permanent, de douze membres, à nommer par le bureau actuel. L'importance prise par la confrérie nécessite l'agrandissement de la chapelle et des soins multiples. Les charges de prieur, sous-prieur et maître des cérémonies continueront d'être annuelles. Cette intéressante délibération est biffée, ce qui prouve le veto de l'évêque. On a déjà vu une tentative infructueuse de la confrérie dans le même sens (Délibération du 18 février 1770). Les hommes d'action du bureau comprenaient la valeur de l'esprit de suite. — Folios 102-109. Gages de la veuve Aurand fixés à 96 l., pour le service de l'œuvre des prisons (29 août). — Vente de deux vieilles armoires à linge. On les remplacera par des rayonnages dans le nouveau magasin loué pour l'œuvre des prisons (5 septembre 1773). — Placement de 660 l. appartenant à cette œuvre (8 septembre). — Nomination par le bureau de deux nouveaux confrères pour remplacer, dans le soin des prisonniers, Pison, absent, et noble Descombiés, devant partir prochainement (8 septembre). — Démission du prieur Chassanis, biffée (21 novembre 1773). — Délibération du bureau, du 9 janvier 1774. L'entrée du chœur ne sera permise, aux sermons du carême, qu'aux confrères vêtus de leur sac et quittancés de leur cotisation, sauf les magistrats et autres personnes constituées en dignité, les ecclésiastiques et religieux, qui paieront leur chaise. — Autre confirmant, sous le bon plaisir de l'évêque, la délibération nommant Chassanis pour 6 années. Sa démission sera rayée du registre (4 février 1774). — Élections de 1774. Sur la liste, les noms du prieur et du maître des cérémonies sont complètement biffés, mais on peut les deviner. Cependant Raimond Chassanis était encore prieur le 24 décembre 1775. Quant au maître des cérémonies, Jacques Duchesne, il l'était encore le 3 avril 1774. — Nomination de deux nouveaux administrateurs de l'œuvre des prisonniers, par le bureau de direction (3 avril). — Choix d'Hubert, ex-jésuite, pour prêcher le carême de 1775, aux honoraires de 500 l. pour trois sermons par semaine (3 avril). — État des dettes de la confrérie. Total : 3.052 l. 11 s. 6 d. (s.d.). Descombiés, devenu prieur aux élections de février 1776, a biffé de sa main, sur l'état, les dettes qu'il a payées « de l'argent de l'emprunt », écrit-il. En regard du nom de Duchesne, créancier pour 100 l., il le note payé, après avoir fait assigner la confrérie au sénéchal, en 1776. En regard du nom de Chassanis, créancier pour 100 l., il y a la mention d'un acte du 12 février 1776, signifié par huissier en la personne du prieur, avec son désistement du titre de pénitent. Chassanis a signé au-dessous. Ainsi s'expliquent les radiations rétrospectives, par Descombiés, des noms de Chassanis et de Duchesne. — Renouvellement de titre de créance à la demande de la veuve Cresp (19 juin 1774). — Acte notarié dudit renouvellement (16 juillet 1774). — Choix du P. Gras, de la Doctrine chrétienne, pour prêcher le carême de 1777 (1er janvier 1775). — Fos 110-118. Mémoire des frères Valette et Pison sur l'état des prisonnières d'Aiguesmortes. Il s'agit des infortunées enfermées à la tour de Constance. Il y en a 13 dans la tour et 2 à l'hôpital. Les visiteurs rapportent que la prison de la tour est un peu moins humide depuis les réparations de la plateforme. Mais l'air des marais cause des maladies aux prisonnières. M. de Beauvau
Le 11 janvier 1767, il avait mis en liberté les quatorze femmes enfermées dans la tour pour cause de religion, et avait fait fermer la tour (Ch. Sagnier, La Tour de Constance et ses prisonnières, Paris, Fischbacher, 1380).
leur fit donner des lits, mais elles n'ont ni draps de lit, ni couvertures. Les paillasses ne valent rien. Les prisonnières n'ont que de très mauvaises chemises, dont on leur fait payer très cher le blanchissage. Leur travail est à peu près nul, à cause de leur mauvaise santé. Elles n'ont aucun secours des habitants, la plupart misérables. Elles vivent comme des bêtes, n'ayant pas entendu de messe depuis qu'elles sont renfermées. M. Laignon, médecin, les voit depuis trois ans, sans avoir eu aucun honoraire. — Élections de 1775. Sur la liste, sont entièrement biffés le nom du prieur Chassanis, nommé pour six ans et ayant encore un an à rester en charge, et le nom d'un choriste, Duchesne. Le médecin Razoux a remplacé Duchesne comme maître des cérémonies. — Délibération du bureau, du 24 décembre 1775. Sur la proposition du prieur Chassanis, on porte à 4 l. le prix des chaises abonnées pour le carême prochain, vu la célébrité du prédicateur (Martial Hardy) et ses honoraires considérables ; le prix des chaises volantes sera de 6 s. dans la semaine et de 12 s. le dimanche ; Duchesne, l'un des douze directeurs, est chargé de la recette et de l'arrangement des chaises abonnées, ensemble, de pourvoir le prédicateur d'un logis, d'une pension et de bois de chauffage. — Prise de possession du pouvoir et du registre par Jacques-François Descombiés, prieur, en présence de Darlhac, sous-prieur, Valette, secrétaire, et Colson, ancien sous-prieur (12 février 1776). — Désistement, donné par Valette et Alaux, des actes qu'ils avaient fait signifier le 9 avril (6 juin 1776). — Enregistrement des démissions de Raimond Chassanis, second consul (3 juillet 1776), et de Jacques Duchesne, agent de change (6 juillet), de leur titre de pénitent (7 juillet). — Catalogue ou liste des officiers pour 1776. Sont rayés : Chassanis, comme syndic, et Duchesne, comme directeur et choriste. — Délibération du 7 juillet 1776. Descombiés fait pressentir de nombreux projets de réforme. Le premier est de ramener à la chapelle les deux tiers des cinq-cents confrères, ceux qui ont laissé s'arriérer le paiement de leurs cotisations, et qui se voient hors d'état de se libérer. On leur fait remise de leur arriéré. — Délibération du 4 août 1776, portant à quatre le nombre des administrateurs de l'œuvre des prisons, qui devient plus absorbante. — Réduction du prix des chaises pour 1777. On revient à 3 l. pour les abonnements de la nef et à 6 l. pour ceux du chœur. Aucun abonné ne pourra remettre sa chaise à un domestique ou à une personne professant « une vacation vile» (12 janvier 1777). Descombiés a écrit de sa main cette délibération, en soulignant vigoureusement les passages où s'exalte son orgueil nobiliaire. Il fera ainsi pendant l'année de son priorat. — Description du cérémonial du jubilé de 1776, le premier gagné en corps par la confrérie. On visite en procession et en grand appareil les principales églises de Nimes. Les Augustins et les Carmes offrirent au prieur un prie-dieu éclairé et meublé de carreaux. Les stations commencèrent le lendemain de Noël, par le temps le plus rude, mais rien ne fut capable de rebuter les frères qui étaient déchaussés. Il fallut l'autorité du prieur et des officiers pour limiter à 24 le nombre des confrères marchant pieds nus, non compris le porte-croix et les deux acolytes. Les administrateurs des prisons marchaient avec des « squipots » ou esquipots (tire-lires, troncs), et quêtaient. — Délibération du bureau, du 19 janvier 1777, pour proposer au P. Hyacinthe Sermel, carme déchaussé, acceptant de prêcher le carême de 1780 moyennant 1.000 l., la condition de trois sermons par semaine et d'un sermon pour les prisonniers. — Fos 119-127. Élections du 9 février 1777. Descombiés, prieur sortant, recommande l'observation des règlements reçus de l'évêque. Le bien de la compagnie ne peut résulter que du renouvellement annuel des charges. Ce serait par abus et à son détriment qu'on voudrait en introduire la continuité. Liste des élus. Descombiés devient syndic. Le nouveau prieur est Jean Razoux, médecin du roi, membre correspondant de l'Académie des Sciences de Paris
1723-1798. Son principal titre scientifique est dans ses Tables nosologiques.
. — Délibération du 4 mars 1777. On empruntera 4.000 l. à rente viagère pour éteindre les dettes et faire face aux dépenses nécessaires, notamment à la construction d'un caveau réglementaire pour la sépulture des frères, qui est actuellement interdite à la confrérie
Déclaration concernant les inhumations, Versailles, 10 mars 1777.
. — Délibération générale du 9 mars, approuvant l'emprunt de 4.000 l., effectué le 5 mars, et la construction d'un corridor. — Autre délibération nommant des commissaires pour s'entendre avec ceux du chapitre au sujet du corridor (31 mars). — Délibération du bureau, du 3 avril 1777, au sujet d'une réclamation du prédicateur Gras, qui demande, outre 500 l. déjà reçues, ses frais de voyage aller et retour, suivant les engagements pris par le prieur Chassanis. Ces engagements sont jugés illégaux par le bureau, qui n'a pas été consulté, mais, pour éviter des difficultés, on paiera les frais de voyage, fixés à 96 l. — Délibération du bureau. Sur exposé du syndic, on restreindra les dépenses du culte dans la limite des revenus de la confrérie, diminués par le service de l'emprunt de 4.000 l. Détail des économies (21 avril). — Délibération du bureau, du 18 mai 1777, mais non signée. Le syndic demande la vérification des quittances à lui remises, pour qu'on le décharge du reste de l'argent qu'il a entre les mains. L'autel qu'on a chargé le sacristain de faire ne regarde en rien la compagnie. — Prise en charge, par le frère Paulmier, de 2.000 l. provenant de l'emprunt de 4.000 l., moyennant 100 l. d'intérêts et 20 l. en sus, à titre de don (19 mai). — Décharge donnée au frère Grégoire, ancien trésorier, au sujet d'un billet que lui avait fait le prieur Chassanis (660 l.) et que ce dernier avait redemandé et déchiré (3 août 1777). — Déclaration de Descombiés, seigneur de Gorgas. L'incident criminel survenu entre Chassanis, André et lui, dans la contestation civile entre Chassanis et les pénitents, n'intéresse aucunement la confrérie. Il le poursuivra, au parlement de Toulouse, à ses risques et périls (3 août). — Désignation de l'abbé de Belleville, prieur du Triadou, pour le carême de 1779 (2 novembre 1777). — Fos 128-136. Élections de 1778. Le 8 février, le bureau élit les candidats appelés à concourir pour les charges de prieur et de sous-prieur (trois concurrents pour chacune). Dans l'assemblée générale du même jour, appelée à élire, pour chaque charge, l'un des trois candidats du bureau, candidats approuvés par M. de Rochemore, vicaire général, il s'élève un schisme jusque-là inconnu. Des frères prétendent avoir le droit, comme composant le corps, de proposer eux-mêmes un prieur. Une grande agitation se produit, M. de Rochemore s'abstient de venir présider l'assemblée, et l'élection est renvoyée au dimanche suivant. Par prudence, on demanda à l'évêque d'autoriser la présence d'un magistrat royal, pour tenir verbal contre les fauteurs de troubles. Par ordonnance du 14 février, l'évêque permit le recours au juge séculier, sauf son droit de présidence. Le même jour, ordonnance du sénéchal, portant que le juge mage, le procureur du roi appelé, se transporterait à l'assemblée générale. Le 15 février, l'évêque s'y rend, suivi du juge mage et du procureur du roi. Il demande aux frères la soumission à l'Église, la paix et la charité chrétiennes. Pendant le scrutin, deux frères font des protestations contenues dans un verbal transcrit au registre. Ce sont le notaire Chevalier et Pierre. Ils laissent chacun un comparant de sept pages, et se retirent, suivis d'un grand nombre de pénitents. Les élections se terminent, et l'évêque reçoit le serment des nouveaux prieur et sous-prieur. Alors Pierre et Chevalier rentrent, renouvellent leur protestation, proclament un autre prieur et demandent la transcription de leur comparant sur le procès-verbal. Mais Augier, juge mage, n'est là que pour prévenir les troubles et en tenir procès-verbal. Il paraphe le comparant et le rend aux opposants. L'évêque prie les pénitents de se retirer et sort avec eux, en emportant les clés de la chapelle. — Délibération du bureau, du 19 février, dans la grande salle de l'évêché, par permission de l'évêque. Alaux, le nouveau prieur, parle des jours de deuil et de tristesse que traverse la compagnie. Puis on élit les officiers pour 1778. — Délibération du bureau, du 8 mars 1778, au sujet du linge des prisonniers, qu'on renouvellera, de la nomination d'adjoints aux administrateurs et de la vente d'une lampe. La sacristie se trouve dépouillée de plusieurs effets. On s'abstiendra de poursuivre les déprédateurs, pour éviter le scandale, et le prix de la lampe aidera au remplacement. — Autre délibération, du 19 avril 1778. Pour dégager la parole du frère Gaillan, on fera cadeau de deux paires de bas de soie de la plus belle qualité à l'abbé Boule, prédicateur du carême. — Règlement pour la veillée des malades, en dix articles. — Délibération du bureau, du 2 août 1778, au sujet des réparations de l'église. — Autre du 30 août, pour réparations aux salles. — Délibération générale du 13 décembre 1778, approuvant les travaux. — Fos 136-145. Adjudication de bancs pour le chœur (6 janvier 1779). — Continuation des officiers pour 1779, par ordonnance de l'évêque (31 janvier 1779). — Nomination aux charges autres que celles confirmées par l'ordonnance épiscopale (7 février 1779). — Liste des officiers pour 1779. — Honoraires de l'abbé d'Ollioules, aumônier (1er août 1779). — Visite processionnelle des églises le Jeudi-Saint (Certificat du 28 août). — Choix d'Abrial, chanoine de Tournon, ancien jésuite, et de Mauche, chanoine régulier de Sainte-Trinité, à Paris, pour les carêmes respectifs de 1781 et 1782 (8 septembre 1779). — Élections de 1780, les 9 et 16 janvier. Liste. Le nouveau prieur est Aubin Duverger, directeur des postes. — Nomination des administrateurs des prisons (16 janvier). — Acceptation du carême par le P. Adrien de Saint-Joseph, carme déchaussé (12 mars 1780). — Délibération du bureau, du 16 mars. Les frères Pascal et Chalvidan, contre qui le prieur a porté plainte, n'ayant pas comparu, paraîtront en direction pour y recevoir une mercuriale fraternelle du sous-prieur. — Délibération du bureau, du 26 mars. On construira un fourneau dans le local de la chapelle, afin que le service de la soupe des prisonniers soit mieux soigné. Il existe actuellement une trop grande distance entre le magasin des effets des prisonniers et la chapelle, d'où il résulte qu'aucun administrateur ne peut assister, le dimanche matin, au service de la soupe, qui a lieu au moment des offices de la chapelle. On construira deux nouvelles pièces, donnant sur la place de la Belle-Croix. Le sou pour chaque mort occasionnant des querelles et du scandale, la taxe des fêtes est relevée à 3 l. par an, et ledit sou s'y trouvera compris. On engagera le P. Abrial, ex-jésuite, chanoine de Tournon, pour le carême de 1781, moyennant 500 l.. Et le P. La Faye, grand carme, provincial de la province de Provence, pour 1782, moyennant 600 l. — Fos 146-153. Délibération du bureau, du 4 juin 1780, au sujet de l'inertie de Durand, consul et sous-prieur, pour la célébration de la Saint-Jean, en ce qui le concerne. On décide que le secrétaire, Gay, fera le nécessaire pour cette célébration (prédication et autres dépenses), et qu'une députation mettra la délibération sous les yeux de Durand. — Nomination de l'abbé de Figon, ex-jésuite, résidant à Paris, pour le carême de 1781, moyennant 1.000 l. (11 juin). — Nomination des nouveaux administrateurs des prisons (6 août 1780). — Ratification des poursuites contre Jacques Pascal cadet, maître-maçon, entrepreneur des travaux de la confrérie, et nomination, comme expert, de Serre, architecte, en conformité d'un arrêt du parlement de Toulouse (13 septembre 1780). — Élections de 1781. — État des effets donnés à la chapelle par le frère Ratier, le 4 février 1781. Signatures du bureau. En marge, déclaration de Ratier, portant qu'il a retiré ces objets le 8 mai 1790. — Délibération du bureau, du 4 février, nommant Ratier sacristain, et Dufour receveur des chaises du carême. — Pouvoirs donnés au syndic, Aubin Duverger, pour faire rentrer les cotisations en retard (23 mars 1781). — Agrandissement du caveau (29 avril 1781). — Nomination de l'abbé Aubrial pour le carême de 1783, et du P. Griffon, grand augustin, pour celui de 1784, moyennant le partage, pour chacun, du produit net des chaises (20 mai 1781). — Lettres d'acceptation des deux prédicateurs (Tournon, 3 juin, et Arles, 4 juin 1781). — Fos 154-162. Nomination d'un tiers expert dans l'affaire Pascal (2 septembre 1781). — Taxation demandée aux frères pour le règlement de la dette envers Pascal (27 décembre 1781). — Adjudication de l'entretien et du remplacement des chaises pour 5 ans, moyennant 36 l. par an (6 janvier 1782). — Élections de 1782 (13 janvier). — Inventaire de 594 chaises, dont 82 à réparer (21 janvier). — Taxation de 12 l. sur chaque frère, pour se procurer les sommes dues, avec pouvoir donné au syndic de poursuivre, au parlement de Toulouse, un arrêt d'homologation, pour parer au refus possible de certains frères (18 mars 1782). — Assemblée générale ratifiant la délibération du bureau du 18 mars sur la taxation (23 mars). — Nomination d'Étienne Grégoire comme trésorier, en remplacement de Bruguier, sorti de la confrérie (14 avril 1782). — Liquidation à l'amiable des dépens du procès Pascal, votée pour éviter les frais d'un arrêt de taxe (6 mai
Nom du mois en surcharge. On avait d'abord écrit « avril ».
1782). — Assemblée générale acceptant la proposition des sous-prieur et consorts, pour sauver la confrérie de la ruine. Pascal, maître-maçon, ayant fait des réparations à la chapelle, a du, pour être payé, actionner partie des frères devant le parlement de Toulouse. L'arrêt, mis à exécution, a causé à la chapelle les plus vives alarmes, par le défaut de fonds et les bruits répandus dans le public contre la compagnie. Pascal sollicitera de l'évêque l'interdiction de la chapelle, pour en faire saisir les meubles et effets. L'évêque, indisposé au dernier point contre la confrérie, a déclaré qu'il rendrait son ordonnance d'interdiction dès que la requête lui en serait présentée. M. de Marmier, vicaire général de l'évêque, présidant la réunion, a obtenu de Pascal un délai jusqu'à demain, jour où, de toute nécessité, il faut compter à Pascal 1.200 l. Moyennant ce, Pascal accorderait trois ans pour payer le surplus éventuel. Le sous-prieur et d'autres frères offrent d'emprunter les 1.200 l. en leur propre nom, moyennant des garanties que l'assemblée leur donne (5 mai 1782). — Délibération du bureau. Fabre, le sous-prieur, expose la situation financière, qui est désastreuse. On n'a pu venir à bout de faire contribuer tous les frères à la taxation individuelle de 12 l. Depuis longtemps la confrérie est obligée de payer annuellement, pour intérêts de ses dettes ou dépenses indispensables, 1.200 l., alors que les cotisations ne produisent que 400 l. et le casuel 200 l. On imposera sur chaque frère 4 l. 4 s. pour sa cotisation. Ceux qui refuseront de payer seront rayés (24 mai). Assemblée générale approuvant l'augmentation (26 mai). — Nomination des nouveaux administrateurs de semestre pour les prisons (24 juin 1782). — Projet de délibération du bureau contre Chalvidan, qui a accusé le sous-prieur, le trésorier et le secrétaire de s'entendre pour tromper la compagnie (7 juillet 1782). — Nomination de l'abbé Milon, prêtre du bas chœur, comme aumônier (29 septembre 1782). — Nomination de délégués pour résoudre à l'amiable le différend avec le chapitre, au sujet de l'article 10 de l'acte d'inféodation du local (8 décembre 1782). — Fos 163-171. Élections de 1783 (12 janvier). — Délibération du bureau, réduisant à 3 l. la cotisation des fêtes des frères, précédemment élevée à 4 l. 4 s. (9 février 1783). — Lettres, offrant de prêcher un carême, écrites au P. Hervier, grand augustin, près le Pont-Neuf, à Paris, et au P. Trophime Richaud, récollet, à Lodève (17 mars 1783). — Approbation du choix que Viguier, secrétaire, a fait du P. Azera, prédicateur actuel de l'Hôtel-Dieu, pour le carême de 1785, à 1.000 l. d'honoraires (22 mars). — Nomination du P. Griffon pour le carême de 1784, à 500 l. d'honoraires, et du P. Richaud, pour le carême de 1787, au même taux (10 avril 1783). Ces deux délibérations du bureau des 22 mars et 10 avril sont revêtues de l'approbation de l'évêque. — Lettre au P. Hervier. On ne peut lui offrir que 1.200 l. au lieu de 1.800 qu'il demande (14 avril
Ms. : mars.
1783). — Question des honoraires d'Abrial, prédicateur actuel. Remplacement du bedeau (21 avril). — Nomination du P. Sermet pour le carême de 1786, à 1.000 l. d'honoraires (4 mai 1783). — Emprunt de 1.000 l., pour se libérer, envers le chapitre, de cinq années d'intérêts de l'albergue de 300 l. à lui due par la confrérie (12 septembre 1783). — Construction de deux boutiques, donnant sur la place de la Belle-Croix, pour augmenter les revenus de la compagnie, surchargée par les intérêts qu'elle doit annuellement (30 novembre 1783). — Élections de 1784 (11 janvier). — Liste des élus (18 janvier). — Police pour établir un « catalogue », ou tableau de confrérie, en bois de noyer, conforme à celui de la paroisse Saint-Charles, moyennant 96 l. (26 janvier). — Fos 172-179. Note sur la maladie et la mort de l'évêque. Le 26 janvier, André Terme, prieur, annonça que le prélat était dangereusement malade. Députation à M. de Marmier, vicaire général, pour demander l'autorisation de faire une neuvaine. L'évêque fut touché de la tendresse de la confrérie. Sa mort arriva le 1er février 1784, à 4 h. du matin. D'après les ordres de M. de Rochemore, vicaire général du chapitre pendant la vacance du siège, aucune confrérie ou congrégation n'assista à l'enterrement, qui eut lieu le 6 février, à 10 h. du matin. Cérémonie du 19 dans la chapelle. L'abbé Dornac de Saint-Marcel, prévôt de la cathédrale, et M. de Rochemore, second archidiacre du chapitre, furent nommés vicaires généraux pour gouverner le diocèse. — Lettre écrite par le bureau à Pierre-Marie-Magdeleine Courtois de Balore, évêque d'Alais, nommé à l'évêché de Nimes, hôtel de Hambourg, rue Jacob, à Paris (12 mars 1784). — Réponse de l'évêque (23 mars). — Note sur la refonte de la cloche, cassée par maladresse. Le 21 mars 1784, le bureau passa police de la refonte avec les fondeurs de Nimes Babaudy oncle et neveu. Le dimanche suivant, bénédiction de la nouvelle cloche, qui reçut le nom de Marie-Anne. Le parrain fut André Terme, prieur, et la marraine Anne Bruguier, femme du sous-prieur. L'inscription contenait la devise : « Fratres convoco, mortuos ploro », six noms d'officiers, et celui des fondeurs. Ornements : une croix, deux pénitents agenouillés en adoration, un saint Jean-Baptiste. Liste des bienfaiteurs ayant donné pour la cloche. — Délibération du bureau pour le blanchiment de la chapelle (18 avril 1784). — Vote de l'agrandissement du chœur de la chapelle, devenu insuffisant par l'affluence des frères (9 mai 1784). — Correspondance avec le chanoine David, de Carcassonne, au sujet d'un carême (8-15 mai). — Achat de 60 cierges de cire blanche du poids de 4 livres (3 juin 1784). — Correspondance, à ce sujet, avec La Beaume, marchand ciergier de Saint-Privat, près Alais (5-8 juin). — Mécontentement des sacristains. Mesures prises (20 juin). — Nomination semestrielle des administrateurs des prisons. A cette occasion le syndic demande la punition de « quidams » ayant commis des « irrévérences » à la procession du 15 juin, en causant avec des femmes. Une enquête est ordonnée. La peine sera une interdiction d'un an de paraître aux cérémonies (4 juillet 1784). — Nomination de visiteurs des malades (11 juillet). — Distribution par quartiers de tous les frères pénitents (11 juillet). — Délibération du bureau sur les inhumations (15 août 1784). — Messe perpétuelle de la Saint-Roch, fondée par le frère Pierre Grégoire, et non inscrite sur le registre (22 août). — Choix de l'abbé Clavière pour aumônier, aux honoraires de 120 l. Messes qu'il devra dire (22 août). — Fos 180-185. — Abonnement des chaises du carême (12 décembre 1784). — Vote de la suppression d'une tribune et d'un agrandissement équivalent du tambour (26 décembre). — Délibération pour le recouvrement des amendes infligées au profit de l'œuvre des prisons par le présidial (1er janvier 1785). — Règlement de certaines fournitures à l'œuvre des prisons, commandées sans ordre du bureau par Claude Saint-Martin, ancien administrateur (1er janvier). — Paiement du rôle de Lagarrigue, procureur au parlement de Toulouse, contre Pascal, maçon (1er janvier). — Limitation des charges des officiers. A chaque élection, les frères proposés pour candidats menacent de quitter la chapelle, en raison des dépenses inévitables qu'entraînent les charges. On est donc privé du concours de beaucoup de frères capables. On fixe la « fête » ou cotisation du prieur à 96 l., celle du sous-prieur à 60 l., celles du maître de cérémonies, de son adjoint, du syndic, du trésorier et du secrétaire à 12 l. — Table de 14 lignes, notant quelques délibérations. — Sur la garde ultime du registre, quelques noms de prédicateurs.

Cote :

H 913

Inventaire d'archives :

Clergé régulier (780-1885) - H

Description physique :

Description physique: Registre. — 185 feuillets, papier.

Archives départementales du Gard

Liens