Document d'archives : La Note allemande et la note alliée, nouvelles notes allemandes et alliées, Convention germano-suisse, Convention entente-suisse

Contenu :

Contient une note en provenance de Berne, du 21 juin 1916, marquée Réservé, intitulée "L'Allemagne exige des compensations". Ce dossier retrace avec précision la situation de la Suisse, soumise, pour assurer son ravitaillement, aux pressions venant de l'ensemble des belligérants. La note Allemande de juin 1916 sommait la Suisse de livrer une série de marchandises achetées par les allemands et laissait entrevoir des pressions sur les livraisons de charbon, de fer et d'acier qui étaient considérées comme des compensations en échange de la livraison par la Suisse de produits manufacturés essentiels pour l'Allemagne. Au mois d'août 1916, une délégation suisse se rend à Paris pour y entreprendre des négociations économiques. La France livrait des céréales à la Suisse sans compensations et les négociateurs helvétiques caressaient l'espoir de pourvoir suppléer au manque de matières premières venant d'Allemagne auprès des Alliés. L'échec de cette démarche obligea les Suisses à se tourner à nouveau vers l'Allemagne. Un article du Journal de Genève (16/8/16) explique les raisons françaises de l'échec de ces pourparlers. Un accord commercial germano-suisse fut conclu le 2 septembre 1916. (cf. le JdG du 7/10/16 et le Démocrate du 8/10/16). Cette Convention, renouvelable le 1 avril 1917, mettait en place des quotas de marchandises à échanger entre le Suisse et l'Allemagne (matières premières contre produits alimentaires et interdiction d'utiliser des produits allemands dans la fabrication de biens destinés aux alliés). L'accord eut comme résultat l'envoi, le 7 novembre 1916, d'une note des alliés (F, GB, I) demandant à la Suisse d'appliquer à l'Allemagne les principes de la convention germano-suisse en ce qui concerne l'utilisation des matières premières. La Convention germano-suisse fut reconduite sans modifications majeures le 3 mai 1917 jusqu'au 31 juillet 1917 (cf. Gazette de Lausanne, 5/5/17). Lors de la renégociation en juillet 1917 de l'accord commercial avec l'Allemagne. L'Allemagne demande à cette occasion la concession d'un prêt de 20 millions de francs par mois, sorte d'avance de fonds pour les livraisons de charbon à venir (200.000 tonnes par mois). La nouvelle convention, valable jusqu'au 30 avril 1918 fut ratifiée début septembre 1916. Parallèlement, la Suisse menait à Paris des pourparlers avec l'Entente, en août 1917.

Cote :

26.12

Description physique :

Importance matérielle :
237 pièces

La Contemporaine

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