Ancien ouvrier du textile à Damas, né en 1929 à Damas, l'informateur raconte être le fils d’un petit fonctionnaire engagé dans la lutte nationale. Il commence à militer dès 1945, alors qu’il était élève en école industrielle, et il exerce ses responsabilités syndicales essentiellement dans les années 1950. Membre du parti communiste à partir de 1947, il est d’abord envoyé par le parti pour organiser les paysans. Il est arrêté en 1950 et condamné à deux ans de prison. Il retourne à l'école à sa sortie de prison, puis est embauché dans une usine textile. Il change plusieurs fois d’emploi dans sa vie mais reste dans le textile. Il raconte qu'à l’époque de Chichakli, le syndicat est "dormant". Il crée alors avec des camarades du parti communiste un comité de défense des droits des ouvriers et en devient le secrétaire. Le comité s’étend à un grand nombre d’usines. L’entretien évoque une grande grève vers 1953, pour la réduction du temps de travail et un congé annuel. L'informateur raconte la fusion des deux fédérations ouvrières (la fédération générale, dormante, et la fédération démocratique) et mentionne les noms de plusieurs responsables syndicaux de l’époque (notamment Mahmoud Hadid, baassiste, dirigeant syndical en poste dans les années 1980, dont il fait l'éloge). Par ailleurs, à propos de la période de la République arabe unie, il raconte qu'il s'est réfugié en Bulgarie, avant de revenir en Syrie en 1963. Il évoque également de nombreux voyages en Europe (surtout Europe de l’est) à l’occasion de congrès syndicaux.