Lettre de M. d'Ormesson, adressée à la duchesse de Luynes et relative à l'entrée à Saint-Cyr de Marie-Jeanne-Rénée de Bombelles ; discours prononcé au mariage du marquis de Travanet et de mademoiselle de Bombelles ; lettres de Marie-Jeanne Renée de Bombelles adressées à son frère, le marquis : « La demoiselle Fanchon, notre très honnête servante, a eu la bonté de ne point rentrer hier au soir au couvent, et a laissé vos pauvres filles se coucher toutes seules ; vous avouerez que cela est fâcheux. Ce matin, ses attraits, non pas naissants, mais luisants, ont reparus sur l'horizon de notre chambre à coucher ; et, sur ce que nous avons pris la liberté de lui demander pourquoi nous n'avions pas eu l'avantage de la voir plus tôt, elle a gardé d'abord un long silence et puis s'est écriée » : « C'est que je vous quitte, parce que je vois bien que je ne vous conviens pas, bonsoir, mademoiselle, bonsoir. Cependant, vous resterez jusqu'à ce que nous en ayons une autre. Sûrement. » Ainsi, monsieur le marquis, mettez-vous en campagne, cherchez nous surtout une bonne coiffeuse, et qui n'ait pas l'air d'une Fanchon. Jusqu'à ce que vous ayez trouvé cette merveille, ayez soin de nous faire avertir la veille du jour où nous devons sortir, pour que nous puissions faire dire à notre coiffeur de venir, parce qu'enfin il faut être jolie ; nous avons passé une très bonne nuit, et nous sommes fraîches comme une rose à « demi-close. »

E 405

Papiers de famille