Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Arrivée la veille à quatorze heures de Jusan, courrier du cabinet, en même temps que le vaisseau du Roi commandé par le chevalier de Lannion [ ], mouillant à deux lieues de Cadix ; remise de la copie de l'instruction du maréchal de Cœuvres, de même qu'un paquet de lettres apporté par Jusan pour Mgr l'Amiral ; départ le matin même du vaisseau du Roi par un vent très favorable pour aller vers Malaga ; considérations de Mirasol sur l'organisation de la transmission des dépêches pour Mgr l'Amiral ; accuse réception des deux lettres du ministre du 21 mai ; affaire de l' , mise au net des comptes et envoi par le prochain ordinaire au ministre ; don Pedro Navarete a pris ce navire, pour 650 piastres et Mirasol envoie la copie du certificat, il attend le paiement et envoie également la copie de la lettre de Lubert, demandant de remettre le produit de cette cargaison entre les mains de son commis, La Villebague Eon, et il rend compte de tout au ministre ; pas de visite à Cadix de Le Gendre, directeur de l' , et suggestion de Mirasol d'envoyer les canons et ancres sauvés de l' à Toulon, le reste des agrès et des mâtures étant insuffisant pour payer les frais ; marchandises sauvées toujours à Guelua, sur ordre du capitaine général, et diligence de Mirasol pour régler tous les problèmes de mainlevée et autres ; troupes promises pour la défense de Cadix mais arrivée du seul régiment de Valence ; éloge public des deux rois d'Espagne et de France ; réponse de l' à la lettre du ministre, protection méritée selon Mirasol ; munitions de guerre débarquées à Cadix sur ordre de Mgr l'Amiral et destinées à l'armée française, et problème du paiement des bateliers les ayant transportées de Cadix à Séville ; rappel de l'embarquement du gentilhomme de Nîmes et de son camarade ; interdiction pour tout bâtiment français de passer au Portugal et Mirasol s'applique à faire observer cet ordre ; les 500 000 piastres ont été mises dans des caissons sur l'ordre du président de la , « ayant prétendu que ceux qui donneraient de l'or paieraient deux pour cent au profit du Roi son maître, et quoi que ce parti fût avantageux, tout le monde dit n'avoir point de pistoles ; peut-être qu'on fera ce marché à Séville pour être moins connu » ; très grosse récolte de grains, la plus grosse de mémoire d'homme, « on donne dans le pays une d'avoine pesant septante livres en poids de marc pour dix-huit sols monnaie de France, et le blé à cinquante et soixante sols, et encore croit-on que ce dernier rebaissera » ; départ d'ici deux ou trois jours de Jusan ; salutations. Claude, chevalier de Lannion Etoile asiento Hirondelle alcalde mayor Contratación fanègue

Fol. 141-143v

Correspondance des consuls de France à Cadix (1re partie)