- Avertissement «.... Il étoit dificile de donner tout d'un coup les règles pour la direction du temporel et l'administration de ce qui concerne les demoiselles ; l'expérience a fait connoitre qu'il étoit nécessaire d'augmenter quelques dispositions et d'aporter des changemens. C'est ce qui a été fait par plusieurs lettres patentes et arests intervenus de tems en tems, de sorte qu'il se trouve dans les premiers actes différentes clauses qui ne subsistent plus et d'autres qui ont été étendues ou expliquées. On a cru, pour faciliter la lecture et pour donner une idée juste du tout, qu'il étoit à propos de rassembler de toutes lettres et titres les dispositions qui subsistent actuellement. On a distingué les matières autant qu'il a été possible, et on a cotté aux marges les pièces dont chaque article a été tiré, à fin d'y avoir recours en cas de besoin..... » Ces différentes matières sont traitées aux folios 7-48. On les a fait suivre ; 1° des « Noms des Dames de St-Louis », au nombre de 104, en donnant pour chacune d'elles la date des vœux simples et celle des vœux solennels ; la première est Marie-Anne de Loubert (2 juillet 1686), la dernière Anne-Perrine de St-Denis de Verveine ; (19 mai 1752) ; 2° de la « Table chronologique des Supérieures de la Royale Maison de St-Louis à St-Cyr », de Mme de Brinon (1686) à Mme Marguerite-Suzanne Du Han de Crèvecœur, élue pour la 2e fois le 5 mai 1758 ; 3° des « Noms des personnes du Conseil extérieur établi par les lettres patentes du 3 mars 1694 » ; des noms des Avocats et des Intendants. - On a consigné aux folios 71-72 quelques lettres ou notes de Mme de Maintenon. A M. Bernard, premier intendant de la Maison : « Je vous prie de ne dédier votre thèze ni aux dames de St-Louis ni à moy : on ne sauroit trop peu parler de nous..... A Marli, ce 2e may. » - Au même : « J'ay grand regret à la dépense que vous allés faire parce que j'en connois l'inutilité. Si c'est la coutume de donner an Roy et à Monseigneur des thèses qui ne leur sont point dédiées, il faut bien faire comme les autres, mais, si on peut s'en exempter, je m'en tiendrois aux trois jeunes princes. Je ne crois point qu'il soit à propos d'en donner à l'Embassadeur de Savoye, c'est tout ce qu'on pourroit faire si la thèse estoit, pour la Princesse. Le peintre ne trouvera pas Mr le Duc de Bourgogne embelly. Je suis ravie de ce qu'à St-Cir le spirituel marche devant le temporel. C'est l'ordre de Dieu, mais je vous assure que les Dames ont grande envie de connoistre leurs affaires et que vous les obligés fort et moy aussi par le soin que vous prenez de les en instruire.......... ». Marly 13 septembre. - Lettre datée de Dinan, 13 juin 1693. « La journée de Namur ici fut sy longue et si fatigante qu'elle m'a mis hors d'estat de vous escrire de ma main. Je reçus hier une lettre de Mr de Pontchartrain avec un projet de distribution des mille écus d'aumosne que St-Cyr doit faire cette année.......... A l'égard du tems présent, je pense que la somme de mille écus est bien avancée. Sachez le précisément de Manceau, et que ce qui en restera soit promptement distribué, la nécessité ne pouvant estre plus pressante. Si en faveur de la misère extraordinaire Mr de Pontchartrain trouvoit à propos de doubler les mille écus, je consentirois bien volontiers, quoique la cherté de toutes choses double la dépense de Saint-Cyr, mais je vous prie qu'il soit mis sur l'état des charges de St-Cyr la somme des aumosnes qu'on y devra faire. Portez cette lettre à Mr de Pontchartrain, à qui je n'ai ozé l'adresser à cause que je ne l'ay pas écrite de ma main, mais je ne veux pas faire attendre à cause de la misère des pauvres. Je répondray aux autres articles de votre lettre dès que je le pouray, celuy-ci m'a paru le plus pressé. ».