Ce journal est composé de deux parties.
La première relate sa campagne : mobilisé le 4 août 1914, il quitte le cœur gros son petit village de l'Angle à Chantonnay, laissant derrière lui sa femme et 2 jeunes enfants, mais résolu à se battre pour sauver la France. Il arrive dans les Ardennes après 4 jours et 4 nuits de voyage en train, accompagné de son beau-frère Auguste Soulard (qui sera blessé quelques temps plus tard). Il est clairon de compagnie. Il arrive quelques jours plus tard à Messin (Belgique). Il décrit dans son journal les scènes de combats, les morts et blessés qui jalonnent son parcours et la désolation qui règne dans les dizaines de villages incendiés et pillés par les Allemands. Il participe ensuite à la bataille de la Marne. Blessé par balle au sacrum le 6 septembre, il est pris en charge par l'ambulance de la Croix-Rouge à Arcis-sur-Aube puis évacué par train sanitaire qui mettra 5 nuits et 4 jours pour l'amener à l'hôpital militaire de Luchon. Il en ressort le 8 avril 1915 et reste en convalescence dans divers hôpitaux de Vendée. Il est reconnu inapte au service par la commission de réforme le 16 novembre 1917.
La deuxième partie est consacrée à des réflexions personnelles sur la guerre et sur les Allemands. Il n'a pas eu la médaille militaire, mais dans sa tête il a son propre tableau d'honneur, avec le sentiment de s'être battu avec courage et d'avoir fait son devoir.