L'enquêteur parle avec Mohamad Kacem et un groupe d'hommes des règles d'organisation du souk. Le groupe évoque le système de nettoyage du souk en particulier puis de la ville de Thula et du Yémen en général. La question des déchets les amène à parler des changements connus par le souk depuis la révolution de 1962 et ceux liés aux changements économiques. Ils parlent de l'autorité de l'Etat et de ses manifestations avant et après 1962. Ils évoquent la structure administrative, les lois concernant le travail, ainsi que celles concernant l'organisation des souks. L'enquêteur établit des comparaisons avec le système français. Il est ensuite question de l'impôt (la zakât) et de sa collecte, puis est décrit le système de classes sociales propre au Yémen, l'autorité des cheikhs, les relations économiques entre riches et pauvres et leur évolution après la révolution de 1962. Les informateurs évoquent également le système du shunah c'est-à-dire l'organisation par l'Etat d'un système de collecte des céréales auprès des agriculteurs comme paiement de la zakât. Ils parlent ensuite de l'association Tatuwir, association de développement dont le projet est d'aider les agriculteurs dans l'achat de terres ou encore la construction de puits. Ils évoquent à ce propos les relations de coopération entre citadins et ruraux. Parlant plus loin de l'immigration yéménite en Arabie Saoudite, les informateurs évoquent les changements sociaux et économiques au Yémen, les changements culturels également parmi la population agricole (relation à la terre, manières de manger, de mesurer l'alimentation etc...). Ils parlent du qat, de sa consommation, de son importance dans les revenus et budgets des ruraux. Enfin, ils conversent autour du commerce citadin et citent les noms de grandes familles commerçantes du Yémen, puis décrivent le rôle économique de la ville de Thula. L'enquête se termine sur le tourisme et son développement dans la ville, sur la coopération entre les paysans, et sur l'organisation du waqf familial.