Jacques Raillon est né le 17 juillet 1762 à Bourgoin, ville où il réalise ses études dans un collège. Il reçoit la tonsure au diocèse de Vienne et entre au grand séminaire de Luçon en 1779. A la fin de ses études, il reçoit la chaire de rhétorique au petit séminaire. Il est nommé ensuite curé de Montaigu mais à la Révolution, il est chassé car il refuse de signer la constitution civile du clergé et se rend à Paris. Là, il écrit une brochure Appel au peuple catholique, en 1791 qu'il perd après avoir été contraint de quitter Paris. Il rejoint son ami Mgr de Mercy à Soleure puis se rend à Venise où il y reste dix ans. Lors de cet exil, il rédige des recueils d'idylles pastorales comme Idylles, qu'il publie en 1803. Il rentre en France à la conclusion du Concordat, en 1801 où il est nommé archevêque de Bourges. Il devient également éducateur du fils du directeur des cultes, Mr. Portalis. En 1803, il est nommé chanoine honoraire de Notre-Dame et en 1806, il obtient un canonicat titulaire. En 1809, il est nommé professeur suppléant à la chaire d'éloquence sacrée à la Faculté de Théologie de Paris puis titulaire. Il est nommé archevêque d'Orleans en 1810 et assiste au concile national de 1811. En 1813, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Cependant, une opposition se fait entendre à cette époque car Mgr Raillon proteste contre le nouveau régime et les chanoines honoraires d'Orleans demandent sa démission pour assurer la paix du diocèse. En 1814, une réunion à ce sujet se déroule pour écrire au ministre de l'intérieur, l'Abbé de Montesquiou qui invalide la demande. En 1816, Jacques Raillon fait une retraite à l'église Saint-Sulpice de Pairs pour y écrire un ouvrage Histoire de Saint Ambroise. Le 7 juin 1829, une ordonnance royale le nomme évêque de Dijon. Il s'y installe le 29 janvier 1830 mais il est nommé rapidement archevêque d'Aix-en-Provence en décembre 1830 et est préconisé deux ans après. Lors de cet épiscopat, il relance les études dans la faculté de théologie, soutient les jésuites et organise une collecte. En 1831, il est nommé officier de l'ordre de la Légion d'honneur. La maladie le touche en 1834 et il reçoit alors les sacrements. Il meurt alors le 13 février 1835.

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